Une année de transition ?

c-66 |
On le sait, l'ensemble de la branche informatique a subi une année 2002 difficile. Le marché a continué à se consolider, les licenciements ont permis d'éviter aux actionnaires de sombrer dans la dépression et Microsoft continue de faire des bénéfices totalement indécents. Mais comment s’est comporté Apple durant cette année ?


C’est à mi-janvier qu'Apple a publié ses premiers résultats trimestriels de l’année avec un chiffre d'affaire de 1.38 milliard de dollars en augmentation de 37 % par rapport à l'année précédente. Le bénéfice est quant à lui acceptable puisqu'il s'élève à 37 millions de dollars sur des ventes en hausse de près de 100 000 unités par rapport au même trimestre l'année précédente. Le deuxième trimestre, clos le 31 mars, aura quant à lui permis à la société de confirmer les résultats du premier trimestre. Avec un chiffre d'affaire de 1.5 milliards de dollars pour un bénéfice de 40 millions cela représente toutefois une légère baisse par rapport à l'année précédente malgré une augmentation de 8 % d'unités vendues tout en prenant compte des problèmes de livraison sur sa nouvelle gamme d'iMac annoncés lors de Macworld San Francisco en janvier 2001.


Mais l'accalmie aura été de courte durée. En effet, le 19 juin Apple fait part d'un avertissement sur ses résultats. La Pomme table désormais sur un CA de l'ordre de 1.4 milliard de dollars et un bénéfice entre 8 et 10 millions contre les 1.6 milliard de chiffre d'affaire espérés plus tôt dans l'année. La confirmation arrive le 16 juillet 2002 : le CA trimestriel s’élève à 1.43 milliard de dollars pour un bénéfice de 32 millions. Fred Anderson, le directeur financier d'Apple a donc, malgré des ventes en baisse de 2 % par rapport au même trimestre de l'année précédente, évité à Apple une déconvenue financière et permet au passage de faire oublier les vente catastrophiques du Power Macintosh G4 en baisse de 31 %.


Le dernier trimestre de l'année fiscale d'Apple vient malheureusement confirmer ce que beaucoup craignaient : la société perd 45 millions de dollars pour un chiffre d'affaire équivalent au dernier trimestre 2001 à 1.44 milliard de dollars. Les frais de restructuration et investissements auront pesé lourd (plus de 51 millions de dollars) dans la balance. Toutefois, le bilan de l'année reste plutôt satisfaisant étant donné la conjoncture économique. Apple termine l'année avec un CA de 5.74 milliard de dollars en progression de 5 % par rapport à 2001 et un bénéfice de 65 millions de dollars contre une perte de 25 millions lors de l'exercice. Si le génie comptable de Fred Anderson aura certainement permis à Apple de tenir ses objectifs de manière convenable, cela ne doit pas occulter les ventes plus que décevantes sur le marché professionnel. Certes, la conjoncture économique est difficile pour tout le monde mais il apparaît clairement que l'attente des utilisateurs ne se situe pas au même niveau que ce qu'Apple veut ou peut leur offrir. Et si, une nouvelle fois, le iMac aura été le moteur de la croissance de la société de Cupertino, Apple mise sans aucun doute beaucoup sur 2003 qui devrait porter les fruits des nombreux investissements et sacrifices effectués en 2002, que ce soit au niveau de sa chaîne de magasins, de la transition vers Mac OS X ou encore de la découverte d'une excellente source de revenu : le monde Windows dans lequel l'iPod fait un véritable tabac depuis son lancement.


Et c'est forcément d'Apple que vient le dernier mot de ce résumé annuel. En lisant le rapport 2002 que la société à remis la semaine dernière à la SEC (l’équivalent américain de la COB) on apprend des nombreuses choses très intéressants. S’il serait trop long d’en faire un résumé (le texte complet est disponible ici), on notera que les ventes en Europe pour cette année sont restées faibles malgré une augmentation de la demande (+27%) sur les machines grand public et plus particulièrement le iBook. Apple continue d’investir dans la recherche et le développement avec une augmentation de 4 % de son budget par rapport à 2001 soit plus de 440 millions de dollars dépensés dans ce secteur. Et pour terminer, Apple explique que, « malgré ses efforts pour éduquer le public » sur la fréquence des processeurs, elle souffre de la concurrence à ce niveau et met clairement la faute sur ses fournisseurs qui, selon la société, n’ont pas réussi à « fournier des processeurs G4 et G3 avec des fréquences plus hautes et en quantité suffisante » ce qui a et peut avoir dans le futur un impact négatif sur les résultats de la société

CONNEXION UTILISATEUR