
Fin décembre, à l'issue de son enquête, Bruxelles avait détaillé ses griefs à l'encontre de Samsung. L'origine du problème réside dans les multiples demandes d'injonctions formulées par le Coréen dans plusieurs pays européens pour bloquer la vente des appareils d'Apple, au titre de violations de brevets sur la 3G. Si ce n'est que ces brevets participent à la définition de cette norme et Samsung ne peut en disposer à sa guise pour gêner ses concurrents. D'autant plus si elle refuse de leur en accorder une licence selon des conditions justes et raisonnables.
Joaquín Almunia, le vice-président de la Commission chargé de la concurrence avait déclaré à l'endroit de Samsung :
« Les droits de propriété intellectuelle sont une pierre angulaire du marché unique. Toutefois, il convient de ne pas en abuser s'ils sont essentiels pour des normes industrielles, qui apportent des avantages énormes à la fois aux entreprises et aux consommateurs. Lorsque des entreprises contribuent, grâce à leurs brevets, à l’élaboration d’une norme industrielle et s’engagent à concéder des licences pour leurs brevets en échange d’une juste rémunération, le recours à des injonctions à l’encontre de licenciés de bonne volonté peut être assimilé à une pratique anticoncurrentielle. »
Toujours en décembre dernier, quelques jours avant la publication du rapport d'enquête, Samsung avait soudainement retiré ses demandes d'injonctions contre Apple sur le Vieux Continent.
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