Nous en avions parlé, le parquet de Paris a ouvert une enquête il y a quelques mois au sujet du réseau X (Twitter pour ceux qui refusent le changement), soupçonné de manipuler les résultats de son algorithme de recommandations. Elle a été confiée il y a peu (le 9 juillet) à la gendarmerie nationale, qui a demandé l'accès à l’algorithme de recommandation de X et aux données en temps réel concernant toutes les publications des utilisateurs de la plateforme, selon un communiqué de X sur X.

Et dans son message, la société pointe du doigt les experts choisis pour analyser le code, qui sont accusés d'être partiaux, avec des motivations politiques. Il s'agit notamment de David Chavalarias, à l'origine du mouvement HelloQuitteX il y a quelques mois, et de Maziyar Panahi, considéré comme étant hostile à X selon la société. Elle indique donc que la demande a été refusée, comme elle en a le droit, en expliquant que « cette enquête repose sur une application détournée du droit français, afin de servir un agenda politique, et, finalement, de restreindre la liberté d’expression. »
Du côté de la justice française, l'enquête porte sur deux accusations graves, comme l'explique Le Monde : « Altération du fonctionnement » et « extraction frauduleuse de données » d’un système informatique « en bande organisée ». Elle fait suite notamment à un signalement du député Eric Bothorel, qui suspecte le réseau d'avoir modifié ses algorithmes pour mettre en avant des thèses favorables à l'extrême droite. Il faut par ailleurs rappeler que si X indique souvent que l'algorithme est open source, ce n'est que partiellement vrai : seule une petite partie l'est — celle liée au ranking, donc le choix dans une série de messages — et le code date de 2023, sans que l'on sache s'il a été modifié depuis.
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