Si Tesla travaille avec des composants standards pour le système d'infodivertissement (avec selon les générations des puces Nvidia, Intel ou AMD), les composants employés pour l'Autopilot, eux, reposent sur un système sur puce maison1. Et comme la majorité des sociétés qui conçoivent des puces, Tesla n'a pas d'usine pour la fabrication et se repose sur des fondeurs. La dernière annonce est en rapport avec ce point est importante : c'est Samsung qui va graver les puces AI6, alors que la société avait perdu ce marché pour l'AI5.

Samsung l'a annoncé, mais sans indiquer le nom du fabricant2 : un contrat de 16,5 milliards de dollars a été signé pour fournir des puces jusqu'en décembre 2033. Si Samsung n'indique rien, Tesla — par l'intermédiaire d'Elon Musk — a indiqué être le client mystère. C'est donc les puces de la sixième génération (AI6) qui vont être gravées dans une usine texane.
Samsung produit déjà les puces AI3 (en 14 nm) et AI4 (en 7 nm), qui équipent les Tesla depuis 2019 (AI3) et 2023 (AI4). Pour la cinquième génération, c'est TSMC qui a été choisi, avec une production en partie à Taiwan et en partie aux États-Unis (en Arizona), ce qui implique a priori une gravure en 4 nm : le 3 nm est réservée aux usines taïwanaises. Cette version ne devrait pas arriver dans les voitures de Tesla avant 2027, et les puces AI6, elles, ne seront donc probablement pas installées dans les véhicules avant 2029 dans le meilleur des cas. Compte tenu des délais et de ce qui a été annoncé pour l'usine texane de Samsung, la puce AI6 devrait donc être gravée en 2 nm.
Pour Samsung, il s'agit d'un contrat majeur, dans un domaine très concurrentiel qui est dominé assez largement par TSMC. Samsung est certes le second plus gros fondeur, mais TSMC reste largement devant. Et comme les déboires d'Intel le prouvent, la chute peut être rapide.
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