CriticMarkup : suivi de modifications en Markdown

Nicolas Furno |
Le Markdown est une syntaxe très simple pour écrire des documents en HTML plus simplement. De plus en plus utilisé, ce langage gagne en fonctions avec l’ajout d’autres éléments de syntaxe : on connaissait le Fountain dédié à l’écriture de scénarios, en voici un nouveau qui répond à un autre besoin. Le CriticMarkup permet de suivre des modifications sur n’importe quel texte écrit en Markdown.



Comme d’autres enrichissements de la syntaxe originale, il ne s’agit en fait que d’une syntaxe supplémentaire. Pour utiliser CriticMarkup, il suffit d’apprendre la syntaxe de base qui consiste en cinq éléments pour {++ ajouter du texte ++}, {-- enlever un élément --} ou encore {>> commenter le document <<}. Cette syntaxe est facile à apprendre et on peut l'utiliser dans n'importe quel document, mais pour avoir une coloration syntaxique comme ici et même gérer ensuite la validation des remarques, il faudra utiliser un outil qui gère cette syntaxe.



Sur le site du projet, on trouvera une liste de logiciels qui intègrent CriticMarkup, mais aussi quelques outils pour en faciliter l’utilisation dans les autres logiciels. La boîte à outils fournie par ses concepteurs permet d’obtenir tous ces outils, réservés à OS X pour la plupart. On a un plugin pour BBEdit, un autre pour SublimeText, mais aussi un outil en ligne de commande, un service OS X ou encore des raccourcis pour TextExpander.

Si vous désirez utiliser CriticMarkup, le plus simple est cependant d’opter pour un logiciel qui l’intègre totalement. Pour l’heure, le choix est assez réduit, mais vous pouvez utiliser MultiMarkdown Composer 2 [2.2 – US – 10,99 € – OS X 10.7 – MultiMarkdown Software, LLC] qui, dans sa dernière version, intègre un suivi de modifications aussi simple à utiliser que celui d’un traitement de texte. Une fois le suivi activé, le logiciel effectue les modifications en utilisant la syntaxe du langage, avec une coloration syntaxique bien visible (uniquement avec le thème par défaut). Côté aperçu du document, on peut afficher le document final, l’original ou encore montrer les modifications.



L’ensemble fonctionne vraiment bien pour modifier le document, mais il manque encore à ce jour le volet validation des modifications. CriticMarkup le gère, mais pas ce logiciel, du moins pas dans cette première version. Présent depuis quelque temps déjà, ce langage commence en tout cas à se faire connaître et à s’intégrer à différents logiciels. Brett Terpsta, le concepteur de l’excellent Marked, a annoncé que son logiciel dédié à la visualisation intégrerait cet outil de suivi dans sa prochaine version. En attendant, il explique sur son blog comment l’intégrer à la version actuelle.

Pour finir, il faut noter que CriticMarkup n’est pas une solution encore idéale et qu’il faut composer avec quelques limites. Par exemple, la version actuelle est assez contraignante avec la syntaxe du Markdown à l’intérieur des modifications, il faut bien la respecter et fermer toutes les balises. Autre limite, on ne peut pas passer à la ligne à l’intérieur d’une modification. Les concepteurs de la syntaxe promettent toutefois des améliorations à venir.
avatar pat3 | 
Le markdown semble de plus en plus s'imposer comme le futur standard de traitement de texte… même s'il a, pour l'instant, quelques limitations pénibles, surtout à l'export vers d'autres formats (très mauvaises gestions des notes, par exemple; pas de notes de bas de page, et des notes diversement rendues en fin de document). C'est vraiment un format conçu pour alléger la publication en ligne (comme Textile avant lui, dont il est d'ailleurs assez proche), et je trouve que son utilisation pour le print est entretenue, peut-être involontairement, par des éditeurs de texte qui veulent se faire passer pour des traitements de texte. Cette fonction me semble ajouter à la confusion, même si elle est bienvenue. Il devient possible d'écrire en markdown à plusieurs, sur la durée, avec des fonctionnalités un peu plus avancées que le seul commentaire en HTML. Je trouve que l'usage typique du markdown est la prépublication en ligne, ce qui fait que des blogueurs l'ont adopté beaucoup plus facilement que les autres, ou qu'elle soit utile à des développeurs pour écrire le manuel de leurs applications sans changer d'outil (le markdown étant pris en charge par la plupart des outils de développement, notamment les éditeurs versatiles comme Sublime Text). Il pourrait énormément gagner en popularité grand public s'il était implémenté dans les commentaires de blogs et de forum en lieu et place du bob code, par exemple.
avatar Morgan 1er | 
Question: quel est l'intérêt du MarkDown par rapport au html pour les tâches "simples" en terme de mise en page/forme des textes?
avatar Boumy | 
Et puis pourquoi le dire facile si c'est pour lui ajouter des balises qui exigent une mise à jour des logiciels? Par rapport au html je vois bien l'avantage de la lisibilité et le fait de ne pas devoir toujours fermer les balises.

CONNEXION UTILISATEUR