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Bloomberg revient sur l'Apple de l'après Steve Jobs

Florian Innocente

mercredi 03 octobre 2012 à 17:03 • 40

AAPL

Bloomberg consacre un sujet à la gestion d'Apple par Tim Cook, alors que l'anniversaire de la disparition de Steve Jobs arrive ce vendredi. Il en ressort quelques confidences de cadres sur la manière dont les choses ont évolué et quelques indiscrétions sur des événements récents ou peut-être à venir.

Par exemple, à propos du départ à la retraite de Bob Mansfield (à gauche) annoncé le 29 juin et son remplacement par Dan Riccio un autre vétéran de l'entreprise. Le 27 août, machine arrière toute. Mansfield reste et conserve son titre de Vice-Président, mais sans affectation particulière, autre que de participer au développement de futurs produits. Tandis que Riccio prend la pleine possession de ses nouvelles responsabilités.



Bloomberg raconte que Tim Cook a manqué de peu d'assister à une « révolte » interne dans la division pilotée par Mansfield :

« Selon trois personnes familières avec la séquence des événements, plusieurs ingénieurs de haut niveau dans l'équipe de Mansfield se sont plaints bruyamment après l'annonce sur son remplaçant, Dan Riccio. Selon eux, il n'était pas préparé pour faire face aux responsabilités de ce poste. En réponse, Cook est revenu vers Mansfield et lui a offert une somme énorme en cash et en actions d'une valeur approchant les 2 millions de dollars par mois (1,5 million d'euros, ndlr) pour rester chez Apple en tant que conseiller et pour aider à gérer l'équipe de l'ingénierie matérielle. »


Sur le dossier Plans et les relations avec Google, Bloomberg explique que Jobs avait un temps songé à retirer le moteur de recherche de l'iPhone, pour finalement estimer que cela aurait surtout pour effet de contrarier les utilisateurs (ce qui s'est d'une certaine manière produit avec Plans). Une nouvelle activité dans la cartographie pour Apple qui fut décidée par Jobs lui-même, affirme l'article, avec une équipe installée en secret sur le campus d'Apple et supervisée par Scott Forstall (lire Une affaire Scott Forstall ?).

Autre détail glané, Apple qui envisagerait d'investir 1 milliard de dollars sur de toutes nouvelles techniques de découpe au laser, contre quelques centaines de millions il y a quelques années, afin de réaliser des produits plus fins et plus légers.

La relation avec Intel et un possible éloignement vis-à-vis du fondeur est brièvement abordée, mais sans que l'on sache si les informations sont récentes. Toutefois le nouvel A6 de l'iPhone 5 témoigne de la capacité d'Apple à prendre en main la destinée de ses processeurs :

« Apple a également discuté de son affranchissement des puces Intel pour le Macintosh, affirment deux personnes au courant de ces discussions. Un tel changement serait difficile et n'est pas imminent, mais il permettrait à Apple de continuer à distinguer ses ordinateurs de ceux de ses concurrents. »


Sur un plan plus général, un an après la disparition de Jobs, l'ascension d'Apple n'a pas ralenti. Avec une progression de 75% de son action et une capitalisation qui a dépassé les 600 milliards de dollars. Avadis Tevanian, l'ancien patron du logiciel venu avec Jobs à son retour, reste épaté par cette performance d'une Apple qui va fournir l'iPhone 5 dans 100 pays avant la fin de l'année, trois mois seulement après son lancement :

« Les résultats parlent d'eux-mêmes. J'ai vu comment cela se passe en cuisine, et sur ​​le plan opérationnel, c'est tout simplement phénoménal. A-t-on jamais vu un produit qui a atteint de tels volumes en si peu de temps ? »


La discipline reste une valeur ancrée dans le fonctionnement de l'entreprise, pour autant, le climat a évolué depuis un an, si l'on en croit des commentaires recueillis auprès d'une vingtaine d'employés, d'anciens salariés et de partenaires.

« L'entreprise est plus heureuse et d'une certaine manière plus transparente qu'elle ne l'était sous la direction de Jobs. Il y a moins de coups de fil frénétiques à minuit, de pression implicite sur les ingénieurs pour qu'ils réduisent ou annulent leurs vacances lors des périodes intenses de développement de produits. Personne ne dira Apple va mieux sans Steve Jobs. Mais jusqu'à un degré surprenant, elle se porte très bien. »


crédit photos : Apple

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