Des Mac équipés de processeurs ARM plutôt qu'Intel. Voilà la perspective offerte par SemiAccurate. Sans situer l'origine de ses sources, le site affirme qu'Apple va réaliser cette migration sur sa gamme de portables d'ici deux à trois ans. Le temps d'avoir des design de processeurs ARM aptes à tenir la comparaison avec l'existant chez Intel. ARM a par exemple annoncé en septembre 2010 qu'il préparait un Cortex A-15 à quatre coeurs de 2,5 GHz. Il ne citait pas expressément les ordinateurs comme cible, plutôt des smartphones, tablettes, équipements électroniques, routeurs, mais aussi des serveurs.
Une migration crédible ? Ces dernières années, Apple a montré que l'impossible faisait partie d'une certaine routine… Plusieurs facteurs peuvent soutenir cette hypothèse. Apple n'a jamais craint de remettre à plat ses fondations lorsqu'elle estimait cela nécessaire et elle a chaque fois réussi à entraîner ses clients derrière elle (architecture 68K abandonnée pour le PowerPC lui-même abandonné pour l'x86 et Mac OS 9 remplacé par un UNIX).
Apple sait emmener ses systèmes et logiciels sur de nouvelles architectures. Avec iOS Apple a déjà fait une partie du travail. Et pas pour la beauté du geste. Sur l'année fiscale 2010, les iPhone et iPad sur ARM ont compté pour 30 milliards de dollars dans le chiffre d'affaires avec 47,1 millions d'unités (cela n'inclut pas les dizaines de millions d'iPod touch et l'iPad n'a été là que deux trimestres). Les Mac, sur x86, ont pesé pour 12,2 milliards avec 13,6 millions de machines vendues. Autant dire qu'Apple sait gagner de l'argent sans avoir besoin d'Intel. Mais à la décharge de ce dernier, il n'avait guère à proposer pour les smartphones et tablettes.
Ensuite, le fait que Microsoft ait choisi cette voie. En janvier il a révélé que son futur Windows tournerait sur x86, mais aussi sur ARM, le portage avait déjà commencé. Le même jour NVIDIA annonçait avoir pris une licence ARM pour fabriquer des chipsets associant ces designs avec ses solutions graphiques. L'objectif étant de couvrir tous les domaines où Intel est présent.
Hier, IDC, dans une estimation sur les quatre prochaines années, voyait les designs ARM occuper 13% des PC vendus, venant talonner en cela AMD. Une prévision nuancée de quelques conditions, Shane Rau l'analyste d'IDC soulignait que plusieurs critères étaient nécessaires, dont la compatibilité 64 bits. En l'état, le 64 bits reste un objectif chez ARM. Début février, Warren East, son patron, expliquait qu'il s'agissait là d'une évolution logique, mais il ne donnait pas d'échéance. Intel de son côté ne reste pas les bras croisés, on l'a vu encore hier avec sa nouvelle technique de fabrication de processeurs.
Pour des MacBook Pro sur ARM, on se gardera d'aller plus loin. Aujourd'hui Intel domine de manière écrasante le monde du PC, mais les choses sont en définitive sont assez simples avec Apple. On l'a vu avec l'iPhone, elle met un point d'honneur à contrôler les éléments clefs de ses produits, allant jusqu'à développer des compétences en design de processeurs. À partir du jour où elle estimera qu'un maillon essentiel de ses ordinateurs ne répond plus à ses exigences ou la freine dans ses projets, on peut s'attendre à tout.
Une migration crédible ? Ces dernières années, Apple a montré que l'impossible faisait partie d'une certaine routine… Plusieurs facteurs peuvent soutenir cette hypothèse. Apple n'a jamais craint de remettre à plat ses fondations lorsqu'elle estimait cela nécessaire et elle a chaque fois réussi à entraîner ses clients derrière elle (architecture 68K abandonnée pour le PowerPC lui-même abandonné pour l'x86 et Mac OS 9 remplacé par un UNIX).
Apple sait emmener ses systèmes et logiciels sur de nouvelles architectures. Avec iOS Apple a déjà fait une partie du travail. Et pas pour la beauté du geste. Sur l'année fiscale 2010, les iPhone et iPad sur ARM ont compté pour 30 milliards de dollars dans le chiffre d'affaires avec 47,1 millions d'unités (cela n'inclut pas les dizaines de millions d'iPod touch et l'iPad n'a été là que deux trimestres). Les Mac, sur x86, ont pesé pour 12,2 milliards avec 13,6 millions de machines vendues. Autant dire qu'Apple sait gagner de l'argent sans avoir besoin d'Intel. Mais à la décharge de ce dernier, il n'avait guère à proposer pour les smartphones et tablettes.
Ensuite, le fait que Microsoft ait choisi cette voie. En janvier il a révélé que son futur Windows tournerait sur x86, mais aussi sur ARM, le portage avait déjà commencé. Le même jour NVIDIA annonçait avoir pris une licence ARM pour fabriquer des chipsets associant ces designs avec ses solutions graphiques. L'objectif étant de couvrir tous les domaines où Intel est présent.
Hier, IDC, dans une estimation sur les quatre prochaines années, voyait les designs ARM occuper 13% des PC vendus, venant talonner en cela AMD. Une prévision nuancée de quelques conditions, Shane Rau l'analyste d'IDC soulignait que plusieurs critères étaient nécessaires, dont la compatibilité 64 bits. En l'état, le 64 bits reste un objectif chez ARM. Début février, Warren East, son patron, expliquait qu'il s'agissait là d'une évolution logique, mais il ne donnait pas d'échéance. Intel de son côté ne reste pas les bras croisés, on l'a vu encore hier avec sa nouvelle technique de fabrication de processeurs.
Pour des MacBook Pro sur ARM, on se gardera d'aller plus loin. Aujourd'hui Intel domine de manière écrasante le monde du PC, mais les choses sont en définitive sont assez simples avec Apple. On l'a vu avec l'iPhone, elle met un point d'honneur à contrôler les éléments clefs de ses produits, allant jusqu'à développer des compétences en design de processeurs. À partir du jour où elle estimera qu'un maillon essentiel de ses ordinateurs ne répond plus à ses exigences ou la freine dans ses projets, on peut s'attendre à tout.