Papermaster : chronique d'une arrivée contrariée

Florian Innocente |
C'est en janvier de cette année que le feuilleton "Mark Papermaster chez Apple" a commencé, ainsi que l'explique le blog de Fortune. Y est détaillée la chronologie de son débauchage par Apple de chez IBM.

Janvier 2008 : Mark Papermaster, spécialiste en PowerPC et serveurs est ajouté à une short list de candidats établie par le patron de la division matérielle, Bob Mansfield. Ils ont fréquenté la même université d'Austin au Texas et ils ont travaillé tous les deux chez IBM.

Février : Papermaster rencontre Steve Jobs à Cupertino pour discuter d'un poste haut placé dans l'organigramme d'Apple et autour du développement de produits électroniques grand-public. Quelques semaines plus tard, Apple l'informe que ce poste n'est plus d'actualité, mais qu'une place à un moindre niveau est possible dans la conception des portables. Papermaster décline l'offre.

Avril : Apple rachète PA Semi.

Septembre : Apple rappelle Papermaster, Jobs souhaite le revoir.

7 octobre : Papermaster rencontre Steve Jobs, Tony Fadell (encore patron de la division iPod) et d'autres personnes. Il est mis dans la confidence que Fadell va quitter Apple et Jobs souhaite le voir prendre sa place. Le lendemain Papermaster rencontre l'équipe de Fadell.

10 octobre : Papermaster se voit offrir la supervision du développement des iPod et de l'iPhone.

13 octobre : Papermaster informe ses supérieurs chez IBM de son intérêt pour la proposition d'Apple. Ils lui indiquent qu'ils suspectent un rapport avec le rachat de PA Semi à technologie PowerPC.

20 octobre : IBM lui propose une augmentation de salaire significative pour rester et lui rappelle dans le même temps qu'il a une clause de non-concurrence dans son contrat, avec une durée d'un an.

21 octobre : Papermaster donne sa démission, il est supposé rejoindre Apple en novembre.

22 octobre : IBM entame une action en justice.

Le reste de l'histoire est connu : articles sur l'affaire Papermaster et IBM.

avatar Eaglelouk (non vérifié) | 
C'est triste.
avatar Avenger | 
Non, juste logique
avatar manu1707 | 
ça c'est un mec intelligent ^^
avatar oomu | 
tout ça parce qu'apple veut ajouter le nom de PAPERMASTER à la liste des employés sur apple.com
avatar M.Blanc-Cassis | 
@oomu->je ris de vive voix…:-D
avatar strossus | 
20 octobre : IBM lui propose une augmentation de salaire significative pour rester et lui rappelle dans le même temps qu'il a une clause de non-concurrence dans son contrat, avec une durée d'un an. c'est pas comme si on ne l'avait pas prévénu . . .
avatar noche84 | 
De fait, ça sentait le sapin... Mais on ne dit pas jusque quand court la clause de non-concurrence... Car je suppose que ça n'était pas effectif lors de la démission mais bien lors de la signature du-dit contrat...
avatar Leehalt | 
@noche84 Une clause de non-concurrence ça court à partir du moment où tu quittes l'entreprise, pas quand on y entre. En gros si tu quittes ta boite, celle-ci t'interdit de travailler dans une autre boite du secteur ou à un poste équivalent qui serait susceptible de lui nuire pendant la durée de la clause. Si l'entreprise fait jouer la clause, il y a une compensation financière (vu qu'elle t'empêche de travailler). J'ai eu de telles causes dans les 3 boites où j'ai travaillé, mais elles ne les ont jamais fait jouer contre moi en France de telles clauses sont souvent cassées aux Prud'hommes. Mais aux US ils n'ont pas les Prud'hommes donc l'issue est incertaine.
avatar sanouk | 
@leehalt Oui sauf si cette clause n'apparaît que parce qu'il a cette proposition d'Apple et que IBM est en panique... Et donc cette clause ne prendrait effet que si il signait ce nouveau contrat à salaire élever... Enfin peut être... Je ne sais pas, de toute manière comme tu le dis si bien, il doit bien être au courant des coutumes américaines en matières de procès et donc si il a choisi de partir, je pense que cet homme sait ce qu'il fait, non?? Ou alors Apple lui a promis une armada d'avocat pour s'occuper de son cas....
avatar Psycho_fls | 
Ni Apple, ni Papermaster ni IBM ne sont niais... Chacun savait très bien ce qu'il avait dans les mains et ce que les autres avaient dans les mains. ils ont joué leurs cartes, et ça s'est pas passé comme Apple et Papermaster l'auraient voulu. Pari perdu, c'est tout. En même temps, on va pas le plaindre le Papermaster, si on me propose son salair pour rien branler pendant un an, je suis preneur !
avatar Psycho_fls | 
(manque un "e" à salaire... et je peux pas éditer au bureau alors...)

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