C’est le marronnier habituel de tous les propriétaires de Tesla, mais si on en croit Bloomberg, on approcherait du dénouement, au moins pour la partie bêta : le FSD (pour Full Self Driving, la conduite autonome complète), fonction tant promise par la marque, arriverait enfin pour les premiers essais à grande échelle en Europe et en Chine début 2025 !
Due to popular demand, Tesla AI team release roadmap:
— Tesla AI (@Tesla_AI) September 5, 2024
September 2024
- v12.5.2 with ~3x improved miles between necessary interventions
- v12.5.2 on AI3 computer (unified models for AI3 and AI4)
- Actually Smart Summon
- Cybertruck Autopark 📐
- Eye-tracking with sunglasses 🕶️
-…
Mais depuis le temps qu’on nous le promet, qu’est-ce qui peut faire espérer autre chose que les paroles non tenues depuis maintenant quasiment 10 ans (oui, ça fait mal de se le rappeler, mais Musk promettait en 2015 le FSD final pour 2017, et qu’un conducteur pourrait dormir durant son trajet complet en 2018…) ?
Dans un premier temps, le fait que le FSD est en bêta à grande échelle depuis maintenant 4 ans aux États-Unis, et depuis 2 ans n’importe quel acheteur de l’option peut demander à avoir cette version d’essai. On peut donc imaginer sans peine que, depuis le temps, la marque d’Elon Musk aurait pu l’ouvrir à d’autres pays avec quelques adaptations. Mais ce qui coince jusque-là, c’est la réglementation : si le FSD a été autorisé aux USA, c’est uniquement dans ce pays, et pas ailleurs.
Pour autant, les choses seraient sur le point de changer, la Chine et l’Europe ayant entamé depuis quelque temps déjà les discussions avec les différents constructeurs automobiles concernant la conduite autonome. Tesla inclus. Au pays de Weibo les choses seraient même très avancées. Les autorisations concernant le système de Tesla, y compris (et surtout chez Xi !) celles relatives à la collecte de données ont été validées. Et le constructeur a noué un partenariat avec Baidu concernant les cartes de navigation du FSD. L’autorisation de démarrer la bêta dans les rues de Shanghai aurait même été validée.
S'agissant de l’Europe, la réglementation devrait évoluer en début d’année 2025, pour prendre en compte les systèmes de conduite autonome et intégrer les différentes homologations et certifications pour laisser un tel test en grandeur nature s’effectuer avec des citoyens européens au volant. Tesla n’est pas la seule marque à attendre la validation de cette étape, plusieurs marques du continent, comme Mercedes, s’étant montrées intéressées par la possibilité de faire évoluer la conduite autonome. Les choses semblent donc s’imbriquer selon la vision de Tesla, mais…
Car il y a toujours un mais. Non seulement cela fait maintenant plusieurs années que Musk annonce des délais intenables et totalement fantaisistes concernant le FSD, ou même d’autres fonctions ou sorties de modèles. On peut donc prendre les mêmes pincettes que d’habitude sur cette déclaration, même si pour une fois, ce n’est pas Musk directement qui l’a faite, mais un post sur X de la marque.
Pour finir, si l’Union européenne valide début 2025 les étapes nécessaires à l’autorisation de la conduite autonome dans les pays de l’UE, cela ne veut pas dire pour autant que l’on verra apparaître le lendemain des véhicules autonomes, qu’ils soient Tesla ou autres, sur les routes françaises.
Chaque réglementation de l’Union doit en effet être validée par les pays concernés, et le fait est qu’en France, le calendrier est déjà plus que chargé, avec le retard accumulé depuis 2 mois. Il semble logiquement peu probable que le FSD soit une priorité dans les agendas de l’Assemblée nationale même si la date de 2025 était déjà présente dans un rapport de 2021 du ministère de la transition écologique.
