Si la Chine venait à envahir Taiwan, ASML aurait les moyens de désactiver à distance ses machines de pointe utilisées dans les usines de TSMC, dévoile Bloomberg sur la foi de plusieurs sources. Cette révélation intervient alors que la Chine encercle aujourd’hui même l’île avec des navires et des avions militaires, dans le cadre de manœuvres que Pékin décrit comme une « punition » à l’encontre du nouveau président William Lai.
Alors que les États-Unis veulent empêcher la Chine de mettre la main sur les machines d’ASML qui permettent de fabriquer les puces les plus avancées au monde, l’entreprise néerlandaise aurait assuré à des responsables américains qu’elle disposait d’un « kill switch » pour les mettre à l’arrêt à distance. Toujours selon Bloomberg, le fleuron de la tech européenne a mené des simulations sur une éventuelle invasion afin d’évaluer précisément les risques.
Le bouton d’arrêt d’urgence permettrait de stopper les machines de lithographie EUV, les machines les plus avancées utilisées par TSMC pour produire les puces les plus évoluées, comme les M4, M3 ou A17 Pro d’Apple. « Personne ne peut contrôler TSMC par la force. En cas d’invasion militaire, les usines de TSMC deviendraient inexploitables », avait déclaré Mark Liu, le président du fondeur taïwanais, lors d’une interview accordée à CNN en septembre.
TSMC a une poignée d’usines en dehors de Taiwan, mais elles ne peuvent ni créer les puces les plus avancées ni compenser une interruption de la production sur l’île, qui assure environ 70 % de la fabrication totale.
Le COO d'Apple aurait rencontré le président de TSMC pour réserver de futures puces gravées à 2 nm