Dans le monde de la gravure, ça va… et ça vient. Les champions actuels sont les Taïwanais de TSMC et les Coréens de Samsung, avec respectivement 67,6 % et 7,7 % du marché, mais les acteurs chinois (malgré des restrictions sur les technologies accessibles) sont en embuscade. En effet, SMIC est passé de 5,5 à 6 % de parts de marché en un trimestre, et c'est essentiellement au détriment de Samsung, qui est descendu de 8,1 à 7,7 %.

Le cas de Samsung est particulier : la société n'a jamais vraiment réussi à proposer des technologies équivalentes à celles de TSMC et tous les grands fabricants se sont peu à peu tournés vers Taiwan pour les puces modernes, de Nvidia à Apple (depuis quelques années maintenant) en passant par Intel pour une partie de ces CPU. Actuellement, Samsung garde encore le marché des systèmes sur puce Exynos (conçu par une autre branche de Samsung) et la nouvelle Nintendo Switch 2, dont le système sur puce Nvidia est issu d'une génération qui avait été gravée par Samsung (Ampere, les GeForce RTX 3000).
Le cas de SMIC est plus intéressant, car même si le fondeur chinois ne propose que du 7 nm, ses parts de marché augmentent. Et c'est visiblement essentiellement lié au marché local : les fabricants occidentaux ne font pas appel à SMIC. Des sociétés comme Huawei profitent de SMIC pour graver des puces avec des technologies maison, à cause des restrictions imposées par les États-Unis.
Les deux autres fondeurs du top 5 restent assez mineurs et sont sous les 5 % de parts de marché. UMC est une société taïwanaise plutôt spécialisée dans les gravures moins modernes mais rentables et suffisantes pour de nombreuses puces, et GlobalFoundries a perdu de sa superbe depuis qu'AMD grave entièrement ses puces chez TSMC.
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