Si vous avez besoin d'un disque dur, d'un SSD ou de mémoire vive, c'est probablement le moment de s'en occuper : de nombreux fabricants annoncent en effet des hausses de prix sur leurs composants, ce qui a un impact direct sur les tarifs dans les étals, avec généralement un décalage de quelques semaines à quelques mois.

Western Digital, un des deux principaux fabricants de disques durs, a annoncé récemment une hausse de prix, liée à la demande importante dans le domaine de l'IA. Cette hausse de prix arrive en même temps qu'un autre changement chez le fabricant : WDC va privilégier la livraison par bateau — pour réduire son impact carbone —, ce qui ajoute un délai de six à dix semaines sur certaines commandes. Dans un premier article, nos confrères d'Hardware and co notent aussi que Sandisk, qui s'est séparé de Western Digital, va aussi augmenter ses prix, pour les mêmes raisons. La demande dans le domaine de l'IA est élevée, ce qui va amener une hausse des prix de 10 % sur la mémoire flash. Une des raisons vient aussi probablement de l'augmentation de la dotation en mémoire vive des smartphones, où une capacité de 256 Go devient la norme (comme chez Apple). Pour rappel, la mémoire flash se retrouve dans les SSD des ordinateurs, mais aussi dans les smartphones, dans les serveurs des centres de données et — de façon moins importante — dans la majorité des objets connectés du quotidien, des téléviseurs aux consoles.

D'autres fabricants suivent, comme l'indiquent encore Hardware and co : Micron, un fabricant de mémoire flash, a annoncé une hausse imminente de 20 à 30 % dans ce domaine. Et pour sa division dédiée à la mémoire vive, les prix ne sont plus publics. Pour Samsung, la donne serait la même selon les rumeurs : 5 à 10 % d'augmentation a minima pour la mémoire flash, 15 à 30 % pour la mémoire vive.
Des conséquences qui dépendent des domaines
Les conséquences des hausses sur les composants de base (les puces de mémoire) ne sont généralement pas directes et ne touchent pas tous les domaines de la même façon. Premièrement, les fabricants de produits finis — un SSD, une barrette de mémoire, etc. — ont généralement du stock, tout comme les revendeurs. La hausse n'est donc pas directe. Deuxièmement, elle peut dépendre du nombre d'intermédiaires. Un fabricant qui fabrique ses propres SSD et les vend directement (par exemple Samsung) sera souvent un peu moins touché qu'une société qui vend des SSD externes sans produire la mémoire directement (une marque comme Corsair).

Le second point, c'est que les très grands intégrateurs, comme Dell, Apple ou HP dans le monde des ordinateurs, ou Samsung, Apple, Xiaomi et d'autres dans le monde des smartphones n'achètent pas les puces au fil de l'eau. Les prix sont négociés en amont et pour des volumes précis. Les hausses de ce type touchent donc plutôt les marques moins importantes qui ont une visibilité plus faible sur les commandes. Mais les hausses de prix, surtout de cet ordre, rattrapent généralement à un moment ou à un autre les constructeurs. Dans le cas d'Apple, les prix pour la RAM et la mémoire flash des iPhone 17 ont a priori été négociés depuis longtemps, mais la hausse pourrait avoir un impact sur de futurs produits qui sortiront dans plusieurs mois.











