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Twitter partage de l'argent avec les « créateurs » (qui payent Twitter)

Pierre Dandumont

Friday 14 July 2023 à 14:00 • 50

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Dans un mouvement un peu étonnant, même s'il avait été annoncé, Twitter vient d'annoncer le partage de revenus avec les « créateurs », c'est-à-dire les personnes qui payent l'accès à Twitter.

L'idée est simple : si vos tweets amènent beaucoup de réponses, Twitter ajoutera de la publicité et les revenus seront partagés entre le réseau social et les créateurs. Les règles semblent assez simples : le partage est accessible aux personnes qui payent Twitter Blue (une dizaine d'euros par mois) ou aux rares comptes vérifiés encore existants.

La première contrainte est d'avoir une certaine audience, avec 5 millions d'impressions de tweets par mois durant les trois derniers mois, ce qui nécessite tout de même un nombre d'abonnés conséquent. Il y a aussi quelques limites, détaillées sur cette page : être majeur, disposer d'un profil complet, ne pas être un média affilié à un état et ne pas avoir violé les règles de Twitter de façon répétée (entre autres choses). Il faut aussi 10 000 followers et poster régulièrement (25 tweets sur le dernier mois). Enfin, il y a de nombreuses limitations, dont tout ce qui est lié au sexe, à l'alcool et à de nombreuses autres catégories.

Andrew Tate indique avoir gagné plus de 20 000 $.

L'idée et le concept semblent tout de même un peu étonnants au vu des déboires actuels de Twitter. En effet, la société semble avoir des problèmes financiers : comme nous en parlions dans un article sur les limitations de la lisibilité mises en place récemment, Twitter ne payait par exemple plus Google pour les serveurs et les retours montrent qu'Elon Musk tente de faire des économies sur les coûts de fonctionnement du réseau depuis son arrivée à sa tête.

Elon Musk bride Twitter et limite le nombre de tweets lisibles par jour

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De même, les premiers retours montrent que ceux qui profitent de ce partage ne sont pas nécessairement les influenceurs (qui préfèrent Instagram) mais bien certains « créateurs » liés à l'extrême droite américaine, comme Andrew Tate, une personnalité des réseaux sociaux accusée de trafic d'êtres humains. Ce point reste logique : les publicités dont les revenus sont partagés sont placées dans des réponses, et les tweets qui génèrent beaucoup de réponses sont généralement ceux qui impliquent une polémique, quelle qu'elle soit. Il n'est donc pas étonnant de voir des personnes très marquées idéologiquement indiquer avoir généré des revenus de cette façon.

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