Données personnelles : Meta condamné à une amende de 1,2 milliard d'euros

Félix Cattafesta |

Nouveau record pour Meta, qui vient d'écoper d'une amende de 1,2 milliard d'euros. Cette condamnation sans précédent dans l'UE a été infligée par la Data Protection Commission (DPC), le régulateur irlandais des données personnelles. Il reproche à l'entreprise d'avoir transféré les informations de ses utilisateurs européens vers des serveurs américains.

Image : Meta.

La situation fait suite à l'explosion du « Privacy Shield » en 2020, un outil de transfert des données personnelles entre l'Europe et les États-Unis utilisé par les grandes boîtes du numérique. L'invalidation décidée à l'époque n'incluait pas les « accords types » (ou clauses contractuelles types) permettant à une entreprise de se conformer individuellement à la législation européenne en marge du « Privacy Shield ».

Le régulateur reproche à Meta d'avoir utilisé ce mécanisme juridique et estime que la manœuvre « ne répondait pas aux risques pour les droits et libertés fondamentaux » des utilisateurs européens de Facebook. Meta a donc 5 mois pour cesser tout transfert de données vers les États-Unis, et 6 mois pour ramener celles situées de l'autre côté de l'Atlantique sur le vieux Continent. L'entreprise a d'ores et déjà annoncé faire appel devant la justice irlandaise.

Cette amende de 1,2 milliard d'euros est la plus grosse somme imposée en vertu du RGPD, qui fêtera son cinquième anniversaire jeudi prochain. En deuxième place du podium, Amazon avait dû débourser 746 millions d'euros en 2021. Meta a par le passé ouvert le porte-monnaie pour une poignée de condamnations oscillant entre 225 millions et 405 millions.

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« Cette décision est erronée, injustifiée et crée un dangereux précédent pour les innombrables autres entreprises qui transfèrent des données entre l'UE et les États-Unis », ont déclaré Nick Clegg, président des affaires mondiales de Meta, et Jennifer Newstead, directrice juridique, dans un communiqué publié lundi et relevé par Politico. La direction a précisé qu'il n'y aurait pas de perturbation immédiate pour Facebook grâce aux différents délais autorisés. Par le passé, Meta a plusieurs fois menacé de stopper l'activité de Facebook et d'Instagram en Europe. Les États-Unis et l'Union européenne travaillent actuellement sur un nouvel accord sur les flux de données, mais celui-ci ne devrait pas arriver avant quelques temps.

avatar debione | 

Pfff, même pas un commentaire pour nous dire que la méchante Europe fait tout pour freiner l'innovation et ferait mieux de se concentrer sur la création que la taxation et les amendes???

Meta à joué au con, qu'ils crachent... ce que je souhaite à toutes ses grosses entreprises....

avatar Cyrille50 | 

"Meta a plusieurs fois menacé de stopper l'activité de Facebook et d'Instagram en Europe."

Mais qu'ils le fassent. Il faut sevrer les millions de gens addicts à ces drogues virtuelles.

Je n'ai ni l'un ni l'autre, ni whatsapp.

avatar Yotsuya | 

Les pro Meta: arrêtez de critiquer, vous êtes des rageux, critiquez pas si vous aimez pas, j’y vais tous les jours et je me porte bien, ça me dérange pas d’étaler ma vie pour mes amis ou le monde entier. De toute façon c’est pas avec ma vie que FB va se faire de l’argent…

Les anti Meta: que FB s’en aille, ils respectent pas la vie privée, je suis contraint d’y aller pour mes groupes WhatsApp, les pages d’entreprises qui ont pas de sous ou qui veulent une meilleure exposition. Les réseaux sociaux c’est le mal, source de problèmes de société…

The end…

avatar belrock | 

1. Appliquer la loi (pour eux elle est valable aussi)
2. Se retirer du marché européen

Ça me va.

avatar yann7533 | 

Ce sont des menteurs. A chaque fois qu’une scandale éclate ils promettent qu’à l’avenir ils n’exploreront plus les données. Mais à chaque fois un nouveau scandale éclate. Facebook semble avoir la place de numéro 1 dans l’exercice et l’Europe laisse pisser. Forcément Facebook verse des millions et des millards a l’UE. A se demander à qui profite le crime ?…

avatar kafy28 | 

A mon avis le vrai problème avec Facebook n’est pas les arnaques, les propagandes et fakes News que l’on peut trouver dessus.

Le problème est bien que facebook, par des algorithmes créés en interne, favorise et utilise ces arnaques, propagandes et désinformations afin d’engranger plus de clics et donc plus d’argent.

C’est bien ce qui a été démontré par la lanceuse d’alerte Frances Haugen.

Nier ces faits aujourd’hui, relève de la mauvaise fois ou de la psychiatrie.

Déplacer le débat sur l’utilité ou non de Facebook n’est qu’un moyen de « noyer le poisson ».

avatar debione | 

@kafy28:

Vous avez complètement raison. Mais cela est applicable à tout code/algorythme non ouvert...
Seul un code ouvert à la vue de tous permet d'être sur qu'il n'y a pas de manipulation...
Du coup, il faut virer quasiment tout ce qui est GAFAM, Apple et Microsoft en premier, suivit de très près par Google...

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