Malgré les controverses, les scandales et les appels réguliers à lâcher l'affaire, Facebook et ses dépendances (Instagram et WhatsApp, entre autres) restent pour des centaines de millions de personnes des services absolument indispensables au quotidien. Et Meta, le groupe qui chapeaute ces mastodontes du web, n'a pas à s'en plaindre. Les résultats du premier trimestre confirment la bonne santé de l'entreprise fondée par Mark Zuckerberg.
Sur les trois premiers mois de l'année, Meta a généré un chiffre d'affaires de 27,9 milliards de dollars, en hausse de 7 % par rapport au premier trimestre 2021. Coup de moins bien en revanche pour le résultat net qui s'établit à 7,4 milliards, ce qui représente un reflux de 21 % sur un an. Pas de quoi inquiéter les investisseurs, qui font la fête à l'action avec une progression de 14 %.
Un indicateur en particulier était surveillé de près, celui du nombre d'utilisateurs sur Facebook : le volume de ceux qui sont actifs chaque jour progresse de 4 % (1,96 milliard), ceux qui sont actifs chaque mois de 3 % (2,94 milliards). Difficile d'espérer mieux alors que, rappelons-le, la Terre se coltine près de 8 milliards d'humains. En février, lors de la présentation des résultats du dernier trimestre 2021, Meta avait inquiété les boursicoteurs en annonçant un recul du nombre d'utilisateurs, ce qui avait fait plonger le titre.
En attendant de plonger dans le métavers, Meta boit la tasse en Bourse
Avant d'être un réseau social ou une messagerie instantanée, Meta est avant tout un formidable support publicitaire. Le nombre d'impressions pub a augmenté de 15 % sur un an, mais le prix moyen a baissé de 8 %. En cause, les conséquences macroéconomiques de la baisse d'activité dans le commerce en ligne ou encore la guerre en Ukraine (la Russie a bloqué les services de Meta).
Mark Zuckerberg a pointé du doigt quelques uns des défis qui se dressent face à son entreprise, à commencer par la transition vers des formats vidéo courts à même de faire ombrage à l'incroyable succès de TikTok. Ces vidéos (baptisées Reels sur Instagram) ne sont pas aussi rentables qu'espéré, a-t-il affirmé. Il y a aussi l'encadrement du suivi publicitaire dans iOS, mais « avec les bons investissements technologiques, nous devrions être OK avec le temps ».
Le fondateur et patron de Meta a également rappelé à quel point il était important d'investir encore et encore pour développer le métavers et l'intelligence artificielle. Il a toutefois indiqué que certains investissements allaient se réduire, mais pas nécessairement pour l'activité Reality Labs qui conçoit le métavers. « C'est quelque chose qui n'a jamais été construit auparavant et c'est un nouveau paradigme pour les connexions sociales et pour l'informatique », selon lui.
Métavers : le projet fou de Mark Zuckerberg décrypté