iBooks Author, héritier d'HyperCard

Arnaud de la Grandière |
Les iBooks nouvelle édition ont un petit air de déjà vu. Ils ont beaucoup pour rappeler les CD-ROMs encyclopédiques et culturels de l'apogée du multimédia.

Tué par internet, le CD-ROM multimédia avait lancé toute une industrie qui n'aura vraiment vécu qu'une petite décennie. Des encyclopédies telles qu'Encarta, mais également des titres plus ou moins spécialisés tels que le Louvre ou La Leçon d'Anatomie, ou de véritables ovnis comme Xplora et Eve de Peter Gabriel, ou Le Livre de Lulu de Roman Victor-Pujebet : ces œuvres étaient au numérique ce que le "beau livre" était à l'édition. Une spécificité propre au marché français, (et au média lui-même d'ailleurs, la catégorie — l'alibi?—  "culturel" n'existant ni pour le livre, ni pour les films), d'ailleurs saisie par les éditeurs traditionnels tels que Gallimard ou Flammarion, les autres pays se contentant des encyclopédies ou du ludo-éducatif.

Le Web a eu tôt fait de mettre à mort son aïeul pour satisfaire les besoins culturels et encyclopédiques des utilisateurs : toujours à jour, et proposant bien trop de contenus pour qu'ils puissent tenir sur une simple galette de plastique, il avait tout pour supplanter sans mal son prédécesseur. Tout ou presque, puisqu'à ce jour aucun site n'a véritablement proposé la même richesse d'interactivité ou même de simple direction artistique.



Une révolution lancée par Apple

Apple avait doté ses Macintosh de 3 technologies décisives qui ont contribué à lancer le multimédia : le CD-ROM qu'elle fut l'une des premières à adopter dans ses machines, QuickTime qui permit l'essor de la vidéo numérique (lire QuickTime, 20 ans de vidéo numérique), et HyperCard, logiciel d'un nouveau genre livré gratuitement avec chaque Mac dès 1987.



Créé par Bill Atkinson (également contributeur du système d'exploitation du Mac avec QuickDraw et créateur de MacPaint), c'était le premier "logiciel auteur" : celui-ci permettait de créer simplement des applications interactives à l'aide d'une interface graphique et d'un langage "naturel" pour la programmation. HyperCard a justement séduit nombre d'enseignants qui l'ont utilisé pour préparer des cours originaux pour leurs élèves.

Si HyperCard, au moyen d'extensions permettant la gestion de la vidéo et de la couleur, a permis la création des premiers CD-ROMs (Cosmic Osmo, the Manhole, Myst, Xplora…), c'est Director qui lui succéda pour entièrement dominer le marché de la création de contenus interactifs.

HyperCard, de par son côté démocratique permettant à n'importe qui de créer des œuvres numériques, n'en a pas moins conservé de farouches aficionados qui ne se sont jamais vraiment remis de sa mise à mort en 1998. De fait, nombre de prétendants ont tâché de reprendre le flambeau, de SuperCard à LiveCode, toujours disponibles aujourd'hui.

La deuxième vie du CD-ROM

Si le web a supplanté le CD-ROM, il n'a cependant pas encore offert à ce jour d'équivalent à l'expérience du multimédia. De fait, les capacités de mise en page et le type même des contenus sont longtemps restés plus limités, et seul le HTML5 permet d'envisager d'en faire à peu près autant, du moins lorsqu'une majorité du parc installé sera de nature à convaincre les éditeurs de sites à en tirer parti.

Si les nouveaux iBooks présentés par Apple, dans leur approche et leur navigation, font clairement appel à l'héritage du livre, il n'en reste pas moins que les contenus mêlant textes, sons, vidéos, modèles 3D et pastilles interactives dans un contenant balisé rappellent de vieux souvenirs.

La méthode même de création de ces livres, avec iBooks Author (Gratuit), n'est pas sans rappeler HyperCard : tout aussi gratuit, il fait même mieux en offrant de l'interactivité sans même avoir à écrire une seule ligne de code, par le truchement des présentations réalisées avec Keynote (15,99 €) — qui n'est lui toutefois pas gratuit. Les similitudes s'arrêtent cependant là : quand bien même HyperCard permettait-il une navigation linéaire parmi les "cartes" d'une "pile" (à l'image des pages et chapitres d'un iBook), il était également possible au développeur de contrôler cette navigation, mais rien de tel n'est possible dans un iBook : les parties interactives sont confinées à leurs strictes vignettes.



Quant aux modèles 3D, il ne sera question que de les observer sous tous les angles, sans plus d'interaction possible : il ne s'agit que du support du format COLLADA, un standard créé par Sony pour la PlayStation 3 et offert au Khronos Group. Celui-ci est d'ailleurs supporté nativement par Mac OS X (que ce soit dans Aperçu ou Coup d'œil) depuis Snow Leopard. Ce format permet en réalité d'en faire plus que la simple rotation sous tous les angles : dans sa version 1.4, il est possible d'attribuer des caractéristiques physiques aux modèles 3D, qui pourront être interprétées par un modèle physique pour lancer des simulations, mais cette fonctionnalité n'est pas prise en charge pour l'heure. Concernant les illustrations, iBooks Author supporte le format vectoriel ouvert SVG (ironiquement soutenu par Adobe pour contrer Flash avant sa fusion avec Macromedia). Le format vectoriel se prête tout particulièrement aux illustrations et schémas didactiques, et permettra également une indépendance de la définition de l'affichage, les futurs appareils capables de lire des iBooks pourront donc le faire sur autant de pixels que nécessaire. À l'image du format de Flash, le SVG permet également des animations et de l'interactivité, mais seules les animations sont supportées dans iBooks, et encore, ce format n'est importé que par le biais du HTML.

Néanmoins, il est possible de pousser au-delà l'interactivité en créant des widgets avec DashCode, mêlant HTML et JavaScript. Mais cette simplicité n'est pas sans contrepartie : le format du livre numérique, feuilleté page à page, reste incontournable. De même le pincement reste exclusif au passage au plein écran des diverses vignettes, sans possibilité de l'exploiter pour manipuler du contenu interactif. Ce qui est d'autant plus regrettable que le geste se prête particulièrement à tous types de manipulation d'objets tridimensionnels. Le format restera donc imposé aux créateurs de tout poil qui souhaiteraient s'emparer de ce nouveau modèle, mais il leur restera toujours la souplesse accrue des Apps de plein droit. Certaines apps ne démériteraient pas du CD-ROM, et en somme ne sont rien de moins que des CD-ROMs qui seraient passés, comme les CD Audio, par la case dématérialisation. Pour les nostalgiques de ce format et de sa mise en œuvre, Flash pourra maintenir la tradition sur iOS, en attendant que le vénérable Director lui emboîte le pas.



À l'image d'HyperCard, iBooks Author ne crée pas de code exécutable, respectant la règle d'Apple pour l'App Store de manière générale : c'est son moteur d'interprétation JavaScript intégré à iOS qui fera le travail. Et à l'image du logiciel auteur de Bill Atkinson, iBooks Author permet à tout un chacun de créer du contenu interactif pour son propre iPad, sans passer par la case certification d'Apple comme pour les apps. Ainsi, le couple iBooks et iPad pourra être détourné à des fins promotionnelles par exemple, permettant de présenter une brochure interactive et de l'emporter partout avec soi sans même avoir à la publier où que ce soit.

Cette manière de faire, encore inédite sur iOS, rapproche un peu plus l'iPad du sens que certains donnent au terme "ordinateur", dans la mesure où tout un chacun est à même de pouvoir créer du contenu interactif pour celui-ci, en toute indépendance d'Apple. Il reste encore à pouvoir créer un iBook directement à partir de l'iPad pour mériter un peu plus cette appellation (nuance purement sémantique s'il en est, toute machine dotée d'un processeur étant à même d'en mériter le titre). Il ne serait pas surprenant qu'Apple permette de le faire à l'avenir, bien que la gestion des fichiers de diverses sources et natures sur iOS ne s'y prête pas particulièrement. Sachant que la suite iWork a été convertie avec succès sur iOS et qu'iBooks Author lui emprunte beaucoup, cela semble une évolution logique.

Mis bout à bout, les différents éléments gérés par iBooks Author permettent de proposer des expériences interactives riches, et sans aucun doute à mille lieues des manuels scolaires d'antan. Il ne fait pas de doute qu'un écosystème de widgets personnalisables verra le jour pour ajouter autant de cordes à l'arc des auteurs.



À son apogée, le multimédia a été saisi par le milieu éducatif, qui y voyait un bon moyen de susciter l'investissement des élèves. Ces logiciels ne nécessitant que fort peu de compétences pour leur utilisation, et donc pas de formation spécifique pour les enseignants ou les élèves, ont pu remplir un rôle tout trouvé au sein de l'éducation nationale. L'iPad quant à lui a spontanément séduit le milieu éducatif, pourtant le "mammouth" n'est pas réputé pour faire partie des "early adopters" de nouvelles technologies. De triste mémoire, en France le plan "informatique pour tous" a équipé tous les établissements de TO7 qui n'auront fait que prendre la poussière, faute de formation et d'objectifs pédagogiques. Précisément l'iPad ne nécessite ni maintenance, ni formation. Il est immédiatement utilisable, sans temps de chargement et sa batterie tiendra largement toute une journée de cours, le tout pour un prix inférieur aux machines qui équipent d'ordinaire les écoles. Sans même qu'Apple ne fasse d'effort particulier vers le milieu éducatif, elle revendique 1,5 million d'iPad dans le milieu éducatif, dont un millier est entièrement dévolu à un élève chacun.



Avec l'iBookStore nouvelle version, les manuels numériques et iBooks Author, Apple compte bien amplifier cette tendance spontanée, et redoubler l'enthousiasme de l'enseignement pour sa plateforme. Ce marché a toujours été perçu comme stratégique par la firme à la pomme, non seulement pour ses valeurs (des machines utilisables par tous), mais également en espérant que les élèves une fois habitués à ses solutions poursuivront leur utilisation au-delà de leur scolarité. Forte de ses 20 000 applications éducatives sur l'App Store, et du partenariat annoncé avec les éditeurs spécialisés, ces nouveautés pourraient bien faire boule de neige.
avatar ovea | 
Espérons l'arrivée du système auteur à l'arrivée de l'ipad 3
avatar Landrino | 
Et ceci n'est peut être pas une révolution mais je pense que les tablettes vont modifier la manière de travailler des enseignants. Je suis prof moi même et j'avoue que les possibilités de l'ipad sont alléchantes.
avatar nicolier | 
Article très bien vu !!! Et utilisateur d'hypercard en son temps, je retrouve en effet une familiarité avec ibooks author... Mais quid des livres créés si on ne peut les lire que sur iPad et pas sur IMac ou sur PC ? Cela risque de limiter la diffusion !!!
avatar pim | 
[quote]pour un prix inférieur aux machines qui équipent d'ordinaire les écoles[/quote] Bien garder à l'esprit que l'iPad coûte entre trois fois et cinq fois plus cher que les ordinateurs déployés dans les collèges et les lycées. En effet, ce sont les Conseils Généraux et les Conseils Régionaux qui équipent les établissements, et c'est bien souvent avec des PC de moins de 200 €, écran compris. Parler d'Apple dans l'Éducation Nationale est le meilleur moyen pour au mieux se faire passer pour un farfelu n'ayant aucun sens des réalités, au pire avoir des relations glaciales avec l'Intendant ou l'Administrateur réseau, ou même les deux (deux professions qui semblent concentrer les individus les plus psychorigides de la planète).
avatar igenerateur | 
Excellent article. Il est très intéressant de faire ce genre de rétrospective pour mettre en perspective ces "nouvelles" technologies. P.s. Je pense qu'il y a une erreur "... elle revendique 1,5 million d'iPad dans le milieu éducatif, dont un millier est entièrement dévolu à un élève chacun." un millier d'iPad entièrement dévolu à un élève, ça ne fait pas beaucoup. :)
avatar bugman | 
pim, +1 (enfin... +.5) ;)
avatar JYF | 
Encore un excellent article d'Arnauld de la Grandière.
avatar Anonyme (non vérifié) | 
C'est bien les aspects évoqués dans cet article qui m'ont fait frétillé de joie le soir du keynote. J'étais désespéré de la mise à mort des contenus éditoriaux type cd rom, réfléchis, structurés tout en étant interactifs. Le web, c'est tout et n'importe quoi, malgré quelques pépites. Il faut avoir une solide formation intellectuelle pour en tirer profit. Une fois encore, toute l'industrie s'occupe des tuyaux, et Apple, après avoir donné du contenu en musique, en films, en séries, en applications, en livres, permet une distribution/conception simple de contenu "culturel" au sens classique et noble du terme. C'est tout à l'honneur de la Pomme, même si je suis très critique sur d'autres aspects, cela fait que je l'aime et la recommande encore !
avatar BeePotato | 
Ah, HyperCard… Si seulement iBooks Author était aussi puissant et pratique que lui. M’enfin, c’est toujours mieux que rien.
avatar RDBILL | 
haaann !!! dans la vidéo on voit un homme et une femme nue !! bon moi c'est loin de me choquer mais y en a qui supportent pas, suivez mon regard...
avatar DrFatalis | 
Pim mérite un Pam: "Bien garder à l'esprit que l'iPad coûte entre trois fois et cinq fois plus cher que les ordinateurs déployés dans les collèges et les lycées." Inexact. Déjà, même avec des PC à "moins de 200 euros" (les derniers HP installés dans mon établissement ont coûté 420 euros... HT!), l'ipad serait 2 fois plus cher... pas trois ni cinq (car l'état achète HT). En fait, c'est le même tarif. " relations glaciales avec l'Intendant ou l'Administrateur réseau". Ben dans le monde merveilleux de l'EN, l'intendant n'a rien à dire, puisque les équipements viennent de "dotations" des conseils régionaux/généraux (on vous donne ce dont vous n'aviez pas besoin et que vous n'aviez pas demandé, on vous refuse ce qui vous aurait été utile; voilà le principe). Ensuite, il n'y a PAS d'administrateur réseau. C'est un prof volontaire/désigné qui essaye de faire tourner le reseau établissement, payé avec un lance-pierre à coup d'HSE... Du coup, ses arguments font Poum...
avatar Raoul99 | 
@pim +50 Tu es le seul, journaliste compris, qui sait quoi il parle !
avatar Raoul99 | 
@DrFatalis Je n'avais pas vu ton commentaire et j'abonde dans ton sens. Les non initiés peuvent difficilement comprendre les contraintes qui pèsent sur un établissement scolaire, la bureaucratie du Rectorat et des collectivités territoriales, le manque de moyens, l'inertie de la salle des profs, le poids des éditeurs scolaires, etc. Du coup je crains que la séduction spontanée du milieu éducatif tel que racontée par MacG ne soit une vision un peu naïve de l'informatique scolaire.
avatar Ali Baba | 
@raoul99 : 'je crains que la séduction spontanée du milieu éducatif tel que racontée par MacG ne soit une vision un peu naïve de l'informatique scolaire.' Je crois que c'est surtout une vision américaine, voilà tout :)
avatar terreaterre | 
@rdbill dans la vidéo on voit un homme et une femme nue !! @rdbil bon moi c'est loin de me choquer mais y en a qui supportent pas, suivez mon regard... Ca me rappelle une lointaine Apple Expo, où sur un stand apparaissait deux corps humains, homme et femme, recto verso, du plus simple appareil a des vues plus anatomiques (c'était un logiciel de médecine). Regardant ça un peu perplexe, deux types, dont l'un fini par dire : It's special. Et son collègue de répondre : Yes, it's French.
avatar joneskind | 
Un bon article, Merci ! Ça fait plaisir de voir que je ne suis pas le seul à défendre feu le CD ROM interactif qui n'a pas eu le temps de montrer sa puissance. Aujourd'hui Apple mets à notre disposition un outil d'édition de contenu multimédia ultra simple. Et évidemment, et c'est tant mieux, on va voir fleurir une foultitude d'éditeurs de ce type, pour tablettes Android et Windows, et on a une chance de voir évoluer de manière significative l'enseignement. Une fois de plus, Apple crée l'engouement. Une fois de plus elle recrée un marché (ici le livre interactif) et une fois de plus elle tire l'industrie informatique vers le haut.
avatar BeePotato | 
Une remarque sur la conclusion de l’article : « Ce marché a toujours été perçu comme stratégique par la firme à la pomme, […] également en espérant que les élèves une fois habitués à ses solutions poursuivront leur utilisation au-delà de leur scolarité. » J’ai déjà lu cet argument plusieurs fois, mais j’ai peur que ça ne marche pas si bien que ça et qu’au contraire, les élèves, après avoir passé toute leur scolarité sur des iPads, associent ce produit à l’école, avec une image de produit pour gamins, pas digne d’être acheté par des adultes.
avatar Arthur75 | 
Il serait quand même important de rappeler que les histoires d’achats de publications ou œuvres liés à certains appareils ou magasins en ligne ne sont en rien une fatalité, qu’autre chose serait possible, et qu’il ne s’agit même pas d’histoire de formats(--cf web--), mais avant tout de structure entre acteurs et du besoin d’une nouvelle fonction, un peu plus développé ci dessous : http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/concepts-economie-numerique-draft/ Laisser deux ou trois monstres à approche « verticale » phagocyter le marché du contenu légal et payant quand quasiment TOUT est là pour qu’il en soit autrement et tout simplement ridicule. Approche «verticale» (contenu lié à machine, fabriquant de machines, magasins en ligne, les deux ou autres), c’est à dire approche consistant à lier contenu et tuyaux (ou infrastructure technique en général terminaux y compris) qui était déjà celle d’un J2M par exemple. Avec tout ce que cela veut dire en termes de positions dominantes (propres règles de censure(apple), pourcentages obligés vis à vis des créateurs/éditeurs(apple, amazon), gg se positionnant sur le contenu payant et commencant à retirer les liens MU et autres des résultats de recherche, compte facebook obligatoire pour service spotify, etc, etc). Et ne pas oublier que derrière tout cela il y aussi la bataille rangée autour de l'identité sur le net (utilisation compte facebook twitter g+ etc pour se loguer sur quasi tous les sites), et peut-être pourrait-t-on rappeler à ce sujet que le fait que cela se limite à deux ou trois monstres (prônant en plus le non anonymat et vente données personnelles) n'est en rien une fatalité : http://iiscn.wordpress.com/2011/06/29/idenum-une-mauvaise-idee/ Quant à l’histoire Megaupload, peut-être cela calmera un peu les légendes "internet c'est pas centralisé etc", voir même pourquoi pas on peut toujours rêver, calmera aussi le viol ou détournement du terme virtuel depuis les mid nineties ... http://iiscn.wordpress.com/2011/05/1
avatar Marc-Alouettes | 
@raoul99: "@pim +50 Tu es le seul, journaliste compris, qui sait de quoi il parle !" Ben justement NON (-100 pour vous deux) ! L'essentiel de son article peut se résumer par : "Néanmoins, il est possible de pousser au-delà l'interactivité en créant des widgets avec DashCode, mêlant HTML et JavaScript." et : " Cette manière de faire, encore inédite sur iOS, rapproche un peu plus l'iPad du sens que certains donnent au terme "ordinateur", dans la mesure où tout un chacun est à même de pouvoir créer du contenu interactif pour celui-ci, en toute indépendance d'Apple." En même temps, on ne peut vous en vouloir de ne pas tout comprendre en tant que simples journalistes.
avatar bigham | 
Pour la gratuité d'Hypercard, on repassera… à la caisse. Wikipedia: "HyperCard was originally released in 1987 for $49.95, and was included for free with all new Macs sold at the time" De mémoire, Hypercard en mode lecture était gratuit. Par contre le mode édition était payant mais il était possible facilement de passer du mode lecture seule au mode complet avec une astuce (genre ResEdit ou un truc plus simple encore). Parce qu'il ne faut pas croire qu'Apple fournissait gratuitement des boîtes Hypercard : http://api.ning.com/files/ejYL31Mhk6NYaCFo3GEWUsIEDEJ-dbmdTx-L2cTgZ6GYcKQ5cET-jueVhd1OaSlclKBx41S-5zoGjQOXcjmyKUC5-3Jy9qiv/HyperCard001.jpg vu que c'était l'époque des "coûts de localisation" abominables.
avatar Marc-Alouettes | 
@bigham :"Parce qu'il ne faut pas croire qu'Apple fournissait gratuitement des boîtes Hypercard" Pas plus que tu vas nous faire croire que tu bosses à l'œil !
avatar BeePotato | 
@ bigham : Et pourtant si, HyperCard était bel et bien fourni gratuitement et en version complète avec tous les Macs lors de sa sortie. C’était une condition fixée par Bill Atkinson. Le fonctionnement auquel tu penses, avec seul un lecteur gratuit et une version complète payante, n’est arrivé que plus tard, avec la version 2 et le passage d’Apple à Claris — époque connue comme celle du grand sabotage d’HyperCard.
avatar bigham | 
@Marc-Alouettes Certainement pas, je ne fais pas dans l'optométrie. @BeePotato: Gratuit sur les nouvelles machines (ce que dit Wikipedia). Tout comme iLife est en théorie gratuit mais la dernière version uniquement sur les dernières machines. http://macgui.com/usenet/?group=14&id=4987 J'ai utilisé l'astuce pour passer du reader à la version complète en 1991 donc oui, version 2.0. Mais pour avoir des informations hyper-pointues, il faudrait visiter l'Apple Store de Montpellier et trouver le genius qui s'y connaît parfaitement.
avatar BeePotato | 
@ bigham : « Gratuit sur les nouvelles machines (ce que dit Wikipedia). » Oui, c’est bien pour ça qu’on se demande pourquoi tu as écrit « pour la gratuité, on repassera à la caisse » alors que, exactement comme il était écrit dans l’article, il y avait bien gratuité pour les acheteurs de nouvelles machines. C’est un poil exagéré comme remarque vu que la gratuité existait bien dans le cadre décrit. Tout comme pour iLife, qui n’est pas gratuit qu’en théorie — il l’est bel et bien en pratique, à chaque achat de machine. « http://macgui.com/usenet/?group=14&id=4987 » Merci pour le lien, ça permet de se rappeler qu’il y avait déjà à l’époque les mêmes râleurs que maintenant, se plaignant déjà des même choses. ;-) « Mais pour avoir des informations hyper-pointues, il faudrait visiter l'Apple Store de Montpellier et trouver le genius qui s'y connaît parfaitement. » On arrive bien à se débrouiller sans lui, hein, même pour l’hyper-pointu. :-) Mais c’est agréable de savoir qu’il y a des genius ayant une vraie connaissance approfondie d’Apple remontant plus loin que l’ère Mac OS X.
avatar Le docteur | 
Pourquoi dans les clips de propagande (à ce niveau, ça s'appelle comme ça) publiés par Apple, les gens ont tous l'air d'être sous cocaïne ? Quant aux réflexions des professeurs qu'on voit défiler, elles sont d'une niaiserie qui fait dresser les cheveux sur la tête. Et l'idée selon laquelle le multimédia rend l'apprentissage plus intéressant, voire (mort de rire) plus intelligent c'est vraiment une énormité, déjà malheureusement à l'œuvre parmi de nombreux parasites qui tentent de faire avaler ça (ainsi que les prix qu'ils demandent) pour très cher. "Tout le monde peut faire un livre" ??? Ah oui ??? Un livre multimédia, vous êtes sûr ? Les manuels seront faits par des boîtes de com', si ce genre de modèle marche... J'en viens à ne plus aimer mon iPad quand je vois des tissus de connerie pareils. Et Apple commence à me sortir par les yeux, au final...
avatar escaffre | 
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