Maintenant que la nuit est passée et que vous avez pu rêver (ou cauchemarder) de tout ça, qu’avez-vous pensé des annonces d’Apple lors de la WWDC 2024 ? C’est la question de notre nouveau sondage.
À vrai dire, la WWDC 2024 n’est pas terminée et d’autres surprises pourraient arriver, mais Tim Cook et son équipe ont bien dévoilé hier soir lors du keynote inaugural les principales nouveautés logicielles de 2024.
iOS 18 plus personnalisable, iPadOS 18 doté d’une Calculette, macOS Sequoia qui recopie l’écran de l’iPhone, « Apple Intelligence » aussi diffuse dans les systèmes que restreinte à quelques appareils, le Vision Pro bientôt disponible en France, une application Mots de passe à part entière… Les annonces ont été nombreuses. Vous pouvez d’ailleurs en débattre sur notre forum dans des sujets dédiés à iOS 18, iPadOS 18 et macOS Sequoia.
Alors, êtes-vous content ou déçu des annonces d’Apple ?
Comme promis par Mark Gurman, macOS Sequoia propose bel et bien un retour dans le passé avec un économiseur d’écran qui peut aussi faire office de fond d’écran tourné vers le Macintosh de 1984. Nommé tout simplement « Macintosh », il affiche les graphismes du premier Mac qui défilent sur un fond coloré qui alterne entre toutes les couleurs du spectre lumineux, qui sont aussi les couleurs du logo d’Apple de l’époque.
Si vous optez pour le combo fond et économiseur d’écran, ces graphismes se mettent à défiler dès que macOS passe en veille et les couleurs changent alors en même temps. Vous verrez les icônes créées par Susan Kare, le panneau unique de Mac OS pour tous les réglages et des apps, comme un éditeur de texte où une célèbre citation de Steve Jobs apparaît. C’est bourré de clins d’œil et assez difficile à décrire, alors voici ce que cela donne en vidéo :
Vous pouvez choisir une seule couleur ou même du gris plus neutre dans les paramètres. Par défaut, la couleur est modifiée en fonction du mode d’affichage de macOS, clair ou sombre, mais vous pouvez aussi bloquer ce paramètre. Impossible en revanche de choisir une section en particulier dans les graphismes, vous aurez une section différente à chaque fois que vous sortez votre Mac de veille.
Ajoutons que ce n’est pas le fond d’écran par défaut de macOS Sequoia, Apple en a préparé un autre avec les aplats colorés que l’on connaît bien depuis quelques années. Cette fois, ils représentent les grands arbres qui ont donné leur nom au parc national américain qui a donné à son tour son nom à macOS 15. Deux variantes sont proposées, une pour le mode clair du système et une pour l’interface sombre, avec un petit bonus pour cette dernière : elle s’anime lorsqu’elle bascule en économiseur d’écran.
En contrepartie, cela veut dire qu’il n’y a pas une image que l’on peut récupérer facilement pour la partager. Bizarrement, seule la version sombre est animée pour le moment, pas le fond d’écran clair qui reste statique et qui peut ainsi être déniché en image utilisable sur un autre ordinateur. Faute de mieux, 512 pixels propose une image 16/9 qui devrait convenir à la majorité des Mac (ou un autre appareil, même) :
EcoFlow présente un chargeur d’alternateur de 800 W : connecté à la batterie d’un véhicule, il peut recharger une batterie portable jusqu’à huit fois plus rapidement qu’une prise 12 V conventionnelle, en fournissant 1 kWh en moins de 80 minutes de trajet. Pour ne rien gâcher, il peut aussi entretenir la batterie du véhicule et servir de démarreur d’urgence.
Le chargeur d’alternateur se présente d’abord comme une solution pour recharger plus rapidement les batteries d’un camping car en toute autonomie. « Dans le passé, les amateurs de camping et de plein air devaient compter sur les infrastructures de camping ou sur des générateurs à gaz bruyants et très polluants pour obtenir de l’électricité, ce qui gâchait souvent leur expérience de voyage », explique Joël Cibil Le Meudec, représentant d’EcoFlow pour la France et la péninsule ibérique.
Avec le chargeur d’alternateur, les batteries sont rechargées pendant les déplacements du véhicule, en récupérant l’énergie excédentaire provenant de l’alternateur, sans que cela empêche leur alimentation par d’éventuels panneaux solaires. Associé à un générateur électronique comme le Delta Max, qui possède une capacité de 2 000 Wh et quatre prises de courant, le chargeur d’alternateur peut aussi former le centre d’une petite station électrique à l’arrière d’un fourgon ou d’un pickup.
Puisqu’il est branché à la batterie du véhicule, le chargeur d’alternateur peut renverser son fonctionnement pour maintenir sa charge et améliorer sa longévité. En cas de problème, il peut ainsi remplumer une batterie épuisée comme un démarreur d’urgence. Le chargeur d’alternateur est disponible dès aujourd’hui au prix de 329 €. EcoFlow propose plusieurs offres groupées avec des réductions estivales, comme un pack avec la batterie Delta Max 2000 pour 1 328 €, une remise de 300 € sur le prix public.
L'accès au bêta-test des fonctions d'Apple Intelligence pourrait se faire progressivement même pour les utilisateurs éligibles de par leur matériel. Aaron Perris, habitué à farfouiller dans le code des OS d'Apple a noté la présence dans iOS 18 de phrases telles que « Join the Graymatter Waiting List », « Joined Waitlist » ou « Limited preview ».
Ces files d'attente pour utiliser "Graymatter" (le nom de code pour Apple Intelligence) pourraient être nécessaires pour Apple et OpenAI afin de tester progressivement leurs capacités.
Ailleurs il est indiqué « While Graymatter is in limited preview, you may experience unusually slow responses when not in a supported region », un avertissement préalable à des délais de réponse qui pourraient être anormalement longs lorsqu'on utilise Apple Intelligence en dehors des États-Unis.
Le groupe de fonctions réunies sous la bannière Apple Intelligence n'est pas encore disponible dans les premières bêtas distribuées hier. Cela arrivera plus tard dans le courant de l'été. Pour l'utilisateur final, Apple indique une disponibilité, toujours en bêta, pour l'automne. Et encore, pas complètement.
Apple se projette dans l'année 2025 pour un accès plus complet aux fonctions présentées et auprès d'un public internationnal : « Certaines fonctions, des langues supplémentaires, et plateformes arriveront dans le courant de l'année prochaine ». S'il fallait encore une preuve que cette intégration se fait aux forceps.
Comme cela a été bien précisé, il faudra avoir des iPhone 15 Pro et 15 Pro Max — une génération passée de 6 à 8 Go de RAM — (ou iPad et Mac M1 minimum). Puis, pour cette première étape, que la langue de leur système d'exploitation soit réglée sur l'anglais. Et peut-être une bonne place dans la file d'attente…
Tim Cook donne le coup d’envoi de la trente-cinquième édition de la WWDC, la conférence qui réunit quelques milliers de développeurs tirés au sort pour quatre jours de sessions et de consultations à Cupertino. Fidèle à ses habitudes, Apple a dévoilé les prochaines versions des systèmes d’exploitation du Mac, de l’iPhone, de l’iPad, de l’Apple Watch, de l’Apple TV et du Vision Pro. Mais signe que les temps changent, elle fait ses premiers pas dans le monde des intelligences artificielles génératives, avec l’appui d’OpenAI.
Une intelligence personnelle plutôt qu’artificielle
« Apple Intelligence » : voici le nom de l’« intelligence qui vous connait », un « système d’intelligence personnelle » qui sait qui vous êtes et ce que vous voulez, sur laquelle la firme de Cupertino travaille depuis deux ans. Un grand modèle de langage assure « une compréhension profonde et rapide » du texte pour proposer des outils d’assistance à la rédaction, mais Apple a aussi conçu son propre système de génération d’illustrations et d’animations, ainsi qu’une fonctionnalité de « gomme magique » dans l’application Photos.
En mêlant ces nouvelles capacités aux fonctionnalités patiemment ajoutées ces dernières années pour découper les applications en petites unités actionnables, Apple peut maintenant répondre à des requêtes comme « lance le podcast que mon épouse m’a envoyé l’autre jour » ou « envoie cette présentation à Florian ». Mieux : Apple Intelligence veut comprendre le contexte personnel de chaque utilisateur pour concevoir un modèle sur mesure capable de transcrire les conversations téléphoniques, trier les notifications et les courriers électroniques ou enchainer les actions en votre nom.
Apple sait les risques posés par les intelligences artificielles génératives, elle qui a passé les dernières années à marteler son attachement à la confidentialité des données personnelles. Les puces Apple Silicon et la puce A17 Pro sont suffisamment puissantes pour traiter les données sur les appareils, mais le recours au nuage est indispensable pour aller plus loin. Promis, juré, craché : Private Cloud Compute, écrit en Swift et exécuté sur des serveurs maison, n’enregistre aucune donnée.
Non seulement Siri ne disparait pas, mais il sort de sa bulle pour s’étendre sur tout l’écran, dont il comprend le contenu. L’assistant comprend désormais les requêtes en langage naturel, parlé ou écrit, et retient mieux le contexte d’une conversation. Siri peut réaliser des centaines et des centaines d’actions à l’intérieur des applications elles-mêmes, combiner les fonctionnalités de plusieurs applications pour fournir une seule réponse, comme une réalisation du rêve du Knowledge Navigator.
Reste que vous pourriez avoir des questions qui dépassent votre petit nombril. Apple s’est alliée à OpenAI pour intégrer GPT 4o au sein de Siri et ChatGPT au sein des applications afin de suppléer aux limites de son propre système. Les requêtes soumises par les utilisateurs d’Apple Intelligence seront gratuites et confidentielles, mais les utilisateurs actuels de ChatGPT pourront relier leur compte pour importer leurs modèles. Apple se dit ouverte à l’intégration d’autres modèles tiers dans le futur.
« Enfin ! », diront les jeunes qui ont bidouillé avec Raccourcis et Widgetsmith pour personnaliser leur téléphone. « C’est pas trop tôt ! », diront les utilisateurs les plus narquois d’Android. Apple desserre le carcan de la grille de l’écran d’accueil : les icônes peuvent être placées (presque) n’importe où, assombries pendant l’utilisation du mode d’apparence sombre et même teintées avec votre couleur favorite1.
Les icônes du Centre de contrôle peuvent maintenant être réarrangées et redimensionnées, jusqu’à former plusieurs pages, comme un second écran d’accueil. Les applications tierces pourront enfin placer leurs fonctionnalités dans le Centre de contrôle et ENFIN remplacer les raccourcis de la torche et de l’appareil photo sur l’écran d’accueil. Ajoutez une petite retouche de la police système et un arrondissement général des boutons, et iOS 18 donnera un coup de frais à votre iPhone.
Faut-il faire la liste des nouveautés qui seront disponibles à plus ou moins brève échéance ? Vous pourrez verrouiller n’importe quelle application avec Face ID, consulter des cartes topographiques dans Plans, transférer de l’argent en tapant deux iPhone, utiliser un emoji en réaction d’un message, ou encore laisser Mail catégoriser vos courriers électroniques… iOS 18 coche une longue liste de désidératas.
Parlons seulement de la toute nouvelle application Photos qui ne comporte plus qu’un seul écran, partagé entre la traditionnelle grille des clichés et des collections intelligentes proposées par le système. Apple espère ainsi faire ressortir vos amis et vos animaux domestiques, faire ressurgir vos meilleurs souvenirs et faire remonter des clichés oubliés. Photos n’est pas loin de former un magazine personnalisé dont vous êtes la star incontestée.
Surprise ! Les petits ajustements de l’interface de l’iPhone deviennent une grande refonte lorsqu’ils sont appliqués à l’iPad. La tab bar décolle du bord inférieur pour flotter en haut de l’écran, où elle forme une sorte de barre des menus contenant les principales fonctionnalités de navigation, qui peuvent être personnalisées avec les fonctions en réserve dans la barre latérale. Comme les applications peuvent ainsi s’étendre sur tout l’écran, Apple en a profité pour redessiner les siennes.
SharePlay permet maintenant de prendre le contrôle de l’écran d’un iPhone ou d’un iPad à distance, et même de dessiner dessus pour montrer ce qu’il faut faire. Cela valait le coup d’attendre : Apple ne s’est pas contentée d’agrandir l’application Calculette de l’iPhone, mais tire parti du Pencil pour proposer Math Notes, une fonctionnalité d’interprétation mathématique des notes manuscrites. Voilà qui devrait soulager les cancres, dont l’écriture manuscrite sera automatiquement améliorée par la fonctionnalité Smart Script de l’application Notes.
L’iPad hérite des nouveautés de l’iPhone, le Mac hérite des nouveautés de l’iPad… mais macOS Sequoia possède quelques arguments bien à lui. Comme son nom l’indique, la fonctionnalité de Recopie de l’iPhone permet d’afficher et de contrôler l’écran de son iPhone, dont l’écran reste éteint pendant ce temps. Les notifications de l’iPhone peuvent se mêler à celles du Mac, les frontières entre les appareils sont encore un peu plus brouillées, et ce n’est peut-être pas plus mal.
Puisqu’iOS 18 récupère des fonctionnalités connues depuis des années sur Android, macOS Sequoia récupère des fonctionnalités évidentes sur Windows, comme la possibilité de glisser une fenêtre sur le bord de l’écran pour automatiquement la redimensionner à la moitié ou au quart de l’affichage. Les mots de passe sortent des Réglages Système pour prendre place dans une application à part entière, qui sera disponible sur tous les appareils frappés d’une pomme, et même les PC par l’intermédiaire d’iCloud.
Safari fait mieux ressortir les informations contenues dans les pages web pour renvoyer rapidement vers Plans, FaceTime, Apple Music… Le mode Lecteur comporte désormais une table des matières et le mode Visualiseur permet de se concentrer sur les vidéos en faisant disparaitre les contenus qui les entourent. Apple Pay sera disponible dans les navigateurs tiers comme Google Chrome et Firefox.
L’Apple Watch collecte une myriade de données, mais n’en fait pas grand-chose. La nouvelle application Signes vitaux combine votre rythme cardiaque, votre fréquence respiratoire, votre température corporelle et la qualité de votre sommeil pour fournir une vision holistique de votre forme physique. Apple poursuit ses efforts en matière de compréhension de la santé des femmes, prolongeant le suivi du cycle menstruel par une adaptation des alertes en fonction de la grossesse.
L’application Charge d’entrainement applique la même logique aux exercices, maintenant analysés par un algorithme évaluant votre effort pour assurer votre progression sans vous pousser à la blessure. Puisque « personnalisation » semble être le mot de l’année, vous pourrez personnaliser le résumé de l’application Exercice, définir des objectifs différents selon le jour de la semaine et surtout mettre les séries en pause lorsque vous avez un coup de moins bien.
Après le lancement en demi-teinte du Vision Pro, la première révision de visionOS était attendue de pied ferme par les propriétaires du casque de réalité virtuelle à 3 500 $. Vous pourrez désormais ouvrir la main pour faire apparaitre le Centre de contrôle avec les dernières notifications et l’heure, simuler une projection stéréoscopique des photos en deux dimensions et… c’est à peu près tout.
Au-delà de la (future) possibilité d’élargir l’écran partagé du Mac jusqu’à ce qu’il vous entoure d’une épaule à l’autre, Apple ne s’est pas attaquée aux problèmes évidents de la gestion des fenêtres dans un espace tridimensionnel. La firme de Cupertino s’est plutôt attelée à pousser la conception d’un nouvel objectif 3D par Canon et le développement de nouvelles fonctionnalités de montage spatial par BlackMagic pour favoriser la création de vidéos immersives.
Presque tous les Mac qui faisaient fonctionner macOS Sonoma sont reconduits pour Sequoia. Il y a deux exceptions avec les MacBook Air dont les générations 2018 et 2019 passent à la trappe. Par contre des machines plus anciennes comme l'iMac Pro de 2017 ou les MacBook Pro de 2018 sont éligibles.
Au final, pour le prochain macOS 15 Sequoia il faudra avoir au minimum un iMac 2019, un iMac Pro 2017, un MacBook Air 2020, un MacBook Pro 2018, un Mac mini 2018, un Mac Pro 2019 et un Mac Studio 2022.
Comme sur les iPhone et iPad, les fonctions dites "Apple Intelligence" requièrent des Mac des générations Apple Silicon, dès le M1. Là aussi, ces fonctions seront d'abord lancées pour les Mac réglés sur la langue anglais et avec un statut de bêta.
Si vous avez un compte développeur, même gratuit, vous pouvez désormais télécharger les premières bêtas d’iOS 18, iPadOS 18, macOS 15, watchOS 11 ou encore tvOS 18 et visionOS 2. Vous n’aurez pas besoin d’installer un profil ou de redémarrer vos appareils avant, mais vous devrez choisir le nouveau canal bêta, ce qui se fait dans les Réglages à chaque fois. Une fois la nouvelle version sélectionnée, la première bêta sera proposée au téléchargement dans la foulée.
Ces mises à jour feront chauffer votre box fibre et les serveurs d’Apple : comptez quasiment 7 Go sur un iPhone et près de 6,5 Go sur un Mac. Attention, les premières bêtas des mises à jour majeures peuvent être bien bugguées, au point d’être pénibles à utiliser au quotidien. La rumeur veut que ce soit particulièrement vrai cette année, on verra bien si c’est le cas, mais gardez-le en tête. Si vous comptez sur votre iPhone ou Mac pour travailler, mieux vaut sans doute patienter au moins jusqu’aux bêtas publiques…