Lors de cette WWDC, Apple va devoir rassurer son monde, notamment sur le front de l’intelligence artificielle. Elle devra convaincre les développeurs d’utiliser ses technologies. L’une des grandes annonces de la WWDC serait que ces derniers puissent tirer profit d’Apple Intelligence dans leurs apps. C’est la suite logique, mais encore faut-il que ses technologies soient à la hauteur de ce que fait la concurrence.

Kernel Panic : que nous réserve la WWDC 2025 ?
Beaucoup se questionnent quant à la capacité d’Apple à relever le défi de l’intelligence artificielle générative. C’est vrai chez les utilisateurs, pour qui Apple Intelligence n’a sans doute pas changé leur quotidien. Mais c’est également aussi vrai pour les investisseurs qui commencent à regarder le dossier Apple avec circonspection.
Entre la prise de conscience tardive d’Apple de s’attaquer à ce sujet et les déboires de Siri, les analystes commencent à se poser des questions. Ces derniers avaient initialement favorablement accueilli Apple Intelligence. Ils voyaient dans cette technologie un moyen pour Apple d’enclencher un nouveau cycle de croissance entre renouvellement de matériel et vente additionnelle de services.

Un an plus tard, le constat est amer. Apple est des sept géants de la tech aux US, celui qui connait le moins bon parcours boursier depuis le début de l’année. L’action a perdu plus de 16% depuis le 1er janvier. Même Tesla (-12 %) parvient à faire mieux, tandis que Microsoft et Nvidia sont dans le vert ! L’action Apple a particulièrement souffert de la guerre commerciale au printemps, mais ce qui inquiète les investisseurs, c’est l’absence de catalyseurs à court terme qui permettraient de remettre le titre sur une meilleure trajectoire.
Forts de ce constat, les analystes de Needham & Company ont revu leur position sur le dossier passant d’achat à neutre. Ils estiment que l’action avec un ratio cours/bénéfice supérieur à 26 est trop valorisée et estiment qu’il serait intéressant de se repositionner sur le dossier si le titre de l’action se négocie dans une fourchette comprise entre 170 $ et 180 $. Hier, AAPL a fini la séance à 202,82 $.
Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille
L’autre source d’inquiétude pour Needham & Company, ce sont les services. Apple fait face à toujours plus de menaces réglementaires qui pourraient lui coûter cher. L’accord avec Alphabet qui lui permet de placer son moteur de recherche par défaut dans Safari est notamment cité. Il rapporte, rappelons-le, chaque année plus de 20 milliards de dollars à Apple. Vous ajoutez à cela la guerre commerciale de Donald Trump qui devrait apporter de nouveaux rebondissements et les difficultés récurrentes d’Apple en Chine… Tout cela fait que l’optimisme n’est pas de mise. De ce fait, Needham & Company ne voit pas comment l’iPhone 17 pourrait inverser la tendance.
La stratégie d’Apple est simple : faire le dos rond en attendant des jours meilleurs. L’année prochaine, Apple fêtera son cinquantième anniversaire et prévoit à cette occasion de lancer de nouveaux produits qui pourraient lui permettre de repartir de l’avant. L’iPhone pliable et les lunettes connectées auront un grand rôle à jouer !

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