Biden président : ce que cela signifie pour Apple et la Silicon Valley

Anthony Nelzin-Santos |

Après quatre ans de présidence, Donald Trump aura réussi à liguer toute la Silicon Valley contre lui. Environ 98 % des contributions effectuées par les salariés et les dirigeants des entreprises technologiques pendant la campagne présidentielle, selon le Center for Responsive Politics, sont allées au camp démocrate. Les salariés d’Alphabet, de Microsoft, d’Amazon, d’Apple, et de Facebook sont parmi les plus grands contributeurs à la campagne de Joe Biden.

Avant de devenir la première vice-présidente américaine, Kamala Harris fut procureure générale puis sénatrice de Californie. Proche de Laurene Powell Jobs, « méga-donatrice » du Parti démocrate, et de Sheryl Sandberg, directrice des opérations de Facebook, elle fréquente l’élite californienne depuis 25 ans. Son beau-frère n’est autre que Tony West, le directeur juridique d’Uber.

La liste des membres de l’équipe de transition, qui investit aujourd’hui la Maison-Blanche, peut se lire comme un annuaire des anciens de la tech. Pourtant entre Washington D.C. et San Francisco, ce n’est pas le grand amour (ou alors de l’amour vache). S’ils appliquent leur programme, et celui du Parti démocrate, Joe Biden et Kamala Harris pourraient bien redéfinir les contours de la Silicon Valley.

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Image de Une Gage Skidmore (CC BY-SA 2.0)
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avatar DahuLArthropode | 

@YetOneOtherGit

Leur couper les ailes, non. Ils voudraient empêcher qu’ils stérilisent les sols.
L’article de Wikipedia sur les lois antitrust me semble éclairant, notamment le paragraphe concernant les USA et la scission de la Standard Oil. Le cas me semble assez comparable: monopole de fait, pratiques anticoncurrentielles (jugées de quasi mafieuses), et découpage en plusieurs sociétés pour empêcher l’abus de position dominante.
Le résultat ne diminue pas le profit total, il empêche seulement sa concentration.

avatar YetOneOtherGit | 

@DahuLArthropode

Il est très intéressant de voir l’évolution de la doctrine de mise en oeuvre du Sherman act sur plus d’un siècle.

Beaucoup d’économistes néo-libéraux dont Alan Greenspan l’emblématique patron de la Fed on remis en cause sa pertinence pour les intérêt économique US depuis les années 60.

Sur des enjeux de marché intérieur l’application reste stricte comme par exemple sur le démantèlement du cartel du livre électronique initié par Apple ou plus loin dans le temps celui d’AT&T.

Sur des enjeux de rayonnement économique à l’international l’inflexion est nette :
- La grande procedure contre IBM de la fin des années 70 c’est soldé sur des faux semblants sans impact pour IBM.
-,La procédure contre MS qui en première instance avait décidé d’un démantèlement ces soldés par un accord finalement assez symbolique avec le DOJ durant la procédure d’appel.

Je crois assez peu au grand soir des GAFAM, les US ont trop à y perdre plus encore dans une potentielle période de turbulences économiques à venir.

Les démocrates quant ils sont au pouvoir sont en général fort pragmatiques.

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