« Je suis fier d'eux. Les travailleurs ont le droit de déterminer dans quelles conditions ils vont travailler ou ne pas travailler. » C'est par ces mots que Joe Biden a commenté la création du premier syndicat dans un Apple Store américain ce week-end.

« Tout le monde s'en sort mieux [grâce aux syndicats], y compris le produit final », a ajouté le président démocrate qui s'était déjà réjoui de la naissance d'un syndicat chez Amazon au printemps. « Selon moi, les syndicats sont là pour donner de la dignité et du respect aux gens qui travaillent dur », avait-il alors déclaré.

Cet enthousiasme n'est pas partagé par la direction d'Apple. Si l'entreprise n'a toujours fait aucun commentaire pour l'heure, Deirdre O’Brien, la responsable des ressources humaines et cheffe des boutiques d'Apple, s'était déplacée elle-même dans l'Apple Store de Towson Town Center pour décourager ses employés de se regrouper.

Une visite en vain, les deux tiers environ des salariés de cette adresse de Baltimore, sur la cote est du pays, ont voté pour se syndiquer. Ce syndicat a été créé en vue d'obtenir des hausses de salaires et de meilleures conditions de travail. La direction d'Apple estime de son côté que ces organisations en gestation dans quelques autres boutiques pourraient ralentir « [sa] capacité à apporter des changements immédiats et généralisés pour améliorer l'expérience [de ses employés]. »