Les agissements troubles du FBI contre Apple

Stéphane Moussie |

En dépit de ses allégations initiales, le FBI cherche avec l'affaire de San Bernardino à créer un précédent pour déverrouiller d'autres iPhone. Le gouvernement américain le reconnait dans une réponse transmise au tribunal cette semaine.

Mais ce n'est pas la seule information explosive que contient ce document. Le gouvernement jette aussi le trouble sur Apple. « La position d'Apple a été pour le moins incohérente », écrit l'avocat qui représente le gouvernement. Selon lui, la firme de Cupertino a changé d'attitude depuis que l'affaire est devenue publique.

« C'est seulement récemment, en raison de l'attention du public sur l'All Writs Act délivré dans le cadre de l'enquête sur la fusillade de San Bernardino, qu'Apple a indiqué qu'elle allait exercer un recours judiciaire », écrit-il. Le gouvernement dit-il vrai ? Pour répondre à cette question, il faut remonter à octobre 2015, deux mois avant l'attentat de San Bernardino.

Crédits : EFF CC

Une demande similaire en octobre 2015 pour une affaire de drogue

Le 8 octobre 2015, le gouvernement demande confidentiellement à un tribunal new-yorkais l'aide d'Apple pour déverrouiller un iPhone 5s qui fait partie des pièces à conviction dans une affaire de drogue. Pour cette requête, le gouvernement s'appuie sur l'All Writs Act, une loi de 1789 qui permet d'ordonner à une entreprise qui a un lien avec l'affaire d'assister les enquêteurs — c'est cette même loi qui sera utilisée plus tard dans l'affaire de San Bernardino.

Le lendemain, le juge James Orenstein s'interroge sur le bien-fondé de cette procédure. D'une part, il se demande s'il revient à un tribunal de statuer sur l'utilisation de l'All Writs Act : « La question est de savoir si le gouvernement cherche à combler un vide juridique que le Congrès n'a pas réussi à trancher, ou bien s'il cherche à obtenir du tribunal un pouvoir que le Congrès a choisi de ne pas conférer. »

D'autre part, il pense que toutes les conditions ne sont pas réunies pour accorder son utilisation. Pour faire appliquer l'All Writs Act, il faut que celui dont on demande l'assistance ne subisse pas de « charge déraisonnable ». Or, le juge suspecte que la demande du gouvernement soit déraisonnable pour Apple. Pour en avoir le cœur net, il demande des explications à l'entreprise sur ce point précis.

Le 19 octobre, Ken Dreifach, l'avocat d'Apple, donne sa réponse. Il reprend d'abord à son compte l'interrogation du juge sur la validité de l'All Writs Act, puis explique que la charge est déraisonnable à deux égards. D'abord, si la demande du gouvernement ne pose pas de problème financier à Apple, indique l'avocat, elle pourrait déranger son fonctionnement quotidien :

Chaque extraction [de données] détourne un employé de son travail pendant des heures. [...] Pour une seule affaire, cette charge peut être gérable, mais à une échelle plus importante elle peut être chronophage et demander beaucoup de personnel.

Ken Dreifach souligne par ailleurs qu'un ingénieur qui réaliserait une extraction de données pourrait ensuite être appelé à la barre pour témoigner, encore du temps passé en dehors de son poste de travail.

L'avocat juge également que la demande du gouvernement serait une charge déraisonnable pour l'image d'Apple :

Forcer Apple à extraire des données dans le cas présent, sans ordre juridique valable pour le faire, pourrait menacer la confiance qu'il y a entre Apple et ses clients, et ternir significativement la marque Apple. Cette atteinte à la réputation pourrait avoir un impact économique à long terme, allant au-delà du simple coût de l'extraction de données en cause.

« En conclusion, écrit l'avocat, l'application de l'All Writs Act dans cette affaire impose une charge déraisonnable réelle à Apple, pour son activité commerciale et pour sa réputation. »

Le refus farouche d'Apple

Le 22 octobre, le gouvernement réplique avec un argument massue : « Apple a déjà apporté son aide aux forces de l'ordre pour extraire des données d'iPhone verrouillés dans le cadre de l'All Writs Act. »

Oui mais voilà, l'entreprise ne savait pas qu'elle avait coopéré en application de l'All Writs Act. Dans une réponse transmise dès le lendemain, Ken Dreifach explique que quand cela s'est produit, « Apple n'avait aucune visibilité » sur la procédure sous-jacente. « La situation présente est très différente », défend l'avocat de Cupertino. S'ensuit un long argumentaire qui s'attache à démontrer que le gouvernement fait une utilisation abusive de l'All Writs Act en l'absence de décision du Congrès et que c'est la sécurité de tous ses clients qui est en jeu.

« Apple se soucie profondément de la vie privée et de la sécurité de ses clients, conclut l'avocat. Sans ordre juridique valable, Apple ne devrait pas être obligée d'agir comme "l'expert scientifique" du gouvernement pour désactiver des mesures de sécurité qu'elle a créées pour le bien de ses clients »

Retour à San Bernardino

Revenons à l'affaire de San Bernardino. Ainsi, selon le gouvernement américain, Apple aurait changé d'attitude depuis que cette affaire a été rendue publique. Or, l'affaire de drogue à New York montre que l'entreprise n'a pas attendu l'attention des médias et du public pour remettre en cause l'utilisation de l'All Writs Act et la création d'un outil qui saperait la sécurité de l'iPhone.

Qui plus est, dans au moins 7 autres dossiers impliquant l'All Writs Act, Apple a refusé d'aider le gouvernement à déverrouiller des iPhone. Difficile de parler d'« incohérence ».

Dans le document remis au tribunal le 22 février, le gouvernement soutient qu'Apple s'est engagée à l'aider à ouvrir l'iPhone du terroriste : « Même dans cette affaire, Apple a expressément convenu d'aider le gouvernement à accéder aux données de l'appareil jusqu'à ce que son aide ait été rendue publique par la Cour. » Nous n'avons trouvé aucun document où la firme donnerait son accord pour aider le FBI. Peut-être est-il toujours classifié.

Dans un article publié le 19 février, le New York Times indique par ailleurs qu'Apple avait demandé au FBI de faire sa requête de manière confidentielle, ce qu'il n'a pas fait. Si Apple avait été véritablement disposée à aider à déverrouiller l'iPhone du terroriste, le gouvernement n'aurait eu aucun intérêt à aller contre sa volonté en portant l'affaire sur le devant de la scène. D'autant que pour l'affaire de drogue de New York, il avait fait sa requête sous le sceau du secret.

Au bout du compte, il apparait que le gouvernement a vu cette affaire de terrorisme comme une occasion favorable à la création d'un précédent.

Une question de sécurité nationale

James Comey, le directeur du FBI, a fini par tomber le masque aujourd'hui. Il a déclaré que l'affaire de San Bernardino pouvait créer un précédent légal : « Je pense réellement que quelle que soit la décision en Californie, elle sera instructive pour d'autres tribunaux. »

Il a aussi repris à son compte ce qu'Apple demandait bien avant l'attentat de San Bernardino, c'est-à-dire que le Congrès s'empare de la question de l'accès aux appareils verrouillés et la tranche au niveau national. Si ce débat parlementaire devait avoir lieu, le gouvernement pourra ainsi ressortir l'argument de la sécurité nationale.

Sur ABC News, Tim Cook s'est dit surpris de la façon dont le FBI a géré l'enquête. Il a sous entendu que le FBI n'avait pas cherché à collaborer efficacement avec Apple.

Les meilleures choses se produisent quand les gens travaillent ensemble. Le meilleur moyen de savoir ce que contenait ce téléphone était la sauvegarde dans le nuage. Malheureusement, une erreur a été faite, et c'est impossible.

Dans les heures qui ont suivi l'exécution des deux terroristes, le FBI a demandé au comté de San Bernardino, l'employeur de Syed Rizwan Farook et le propriétaire de l'iPhone, de réinitialiser le mot de passe iCloud du téléphone, ce qui a empêché toute nouvelle sauvegarde (la dernière datait du 19 octobre).

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avatar ovea | 

Si on veux un jour avoir de l'intelligence artificiel un jour dans nos iPhone, il est absolument nécessaire que l'appareil garde toutes ses données loin des regards indiscrets

avatar C1rc3@0rc | 

Oh pas la peine d'attendre un développement aussi hypothétique, la notion actuelle de vie privée, de propriété privée, de presomption d'innocence et les obligations de sécuriser ses biens et données implique de disposer des moyens de ces droits et devoir.

Plus l'affaire avance plus le gouvernement et le FBI deviennent suspects. On est vraiment dans le parallèle avec les mensonges qui ont conduit a la guerre du Golf, les preuves fabriquées, les allégations fallacieuses et les manipulation médiatiques outrancières.

Il ne manque plus que l'image du directeur du FBI brandissant un iPhone en déclarant qu'il s'agit d'un outil responsable du terrorisme pour compléter l'image de Colin Powell brandissant sa fiole devant l'ONU.

Quand va-t-il démissionner?

«Le meilleur moyen de savoir ce que contenait ce téléphone était la sauvegarde dans le nuage. Malheureusement, une erreur a été faite, et c'est impossible.»

Une erreur, vraiment...
Comme si le FBI ignorait depuis le temps ce principe.
De qui se moque-t-on?

avatar tbr | 

@C1rc3@0rc :
Oui.

On peut franchement dire que le FBI cherche à reporter sa propre faute — connerie serait le bon mot, voire manipulation en vue d'obtenir une loi liberticide — sur Apple en la faisant sournoisement passer pour une "amie" des terroristes et autres malf... malandrins* de toute sorte.

Et après, comment faire confiance au FBI.

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Sinon, une idée (stupide... ou géniale) :

Apple pourrait créer un iPhone light au sens "je suis à la botte des agences US", qu'elle vendrait sous une appellation précisé pour celles et ceux "qui n'ont rien à cacher", et à un prix exorbitant, histoire, non seulement que personne ne veuille les acheter mais qu'en plus ces agences US nE puisse arguer du fait qu'elles ne peuvent craquer les iPhones quelqu'ils soient.
Ces iPhones — appelons-les des iPhone Xg Plus ou XSg Plus, X pour l'itération, g pour gouvernement — seraient parfaitement identiques aux versions non "g", idéales pour les gens "qui n'ont toujours rien à cacher" et les agences gouvernementales.

Ceux qui savent achèteraient toujours les versions protégées, tandis que les autres devraient choisir entre continuer à ne rien cacher en payant trop cher un iPhone ou enfin acheter un iPhone protégé.

Pourquoi un prix exorbitant. Parce que 1/ ça coûterait cher d'en vendre peu pour créer un appel d'air vers les bons iPhone, et 2/ pour que ces agences soient contentes de voir qu'elles ont enfin un joujou, un nonosse à ronger.

Genre, j'te file de quoi t'occuper. Moi, je continue. Préviens-moi quand tu auras fini.

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Apple ne fera pas de double iPhone g ou pas g. C'était une vanne un poisson d'avril avant la date une connerie, comme je l'ai annoncée. Ouf !

* fallait le placer. :-)

avatar umrk | 

Oui, enfin J. Comey a surtout pratiqué la langue de bois :

Comey said that the case is "unlikely to be a trailblazer," according to Reuters. Apple has taken the opposite position, with chief executive Tim Cook going so far as to call the court order the "software equivalent of cancer."

During his testimony, Comey did acknowledge that any decision handed down in the California matter would be "instructive for other courts" -- perhaps a worrying conceit, given that the bureau is seeking similar orders in at least nine other cases.

avatar fousfous | 

Et dire que l'indice de démocratie des USA est supérieur au nôtre, une grosse blague ce truc ^^

Il m'as feraient mieux de s'assumer comme oligarchie, ça poserait moins de problèmes comme ça.

avatar bonnepoire | 

Ils fonctionnent différemment de nous mais tout n'est pas à jeter. La France est souvent moralisatrice quand il s'agit de justice ou d'équité et quand on regarde de plus près, la justice est minable et très orientée.

avatar C1rc3@0rc | 

Tu insultes la Justice Française?

On peut affirmer que la justice en France a des difficultés de fonctionnement, surtout depuis le passage de Nikola-le-Petit (futur repris de justice d'ailleurs), on peut constater que la police est en sous effectif, que l'armée est dans une situation d'indigence honteuse, que les fonctionnaires administratifs ralentissent et compliquent le fonctionnement des institutions, ok.
Mais la Justice française est une institution avec des bases constitutionnelles solides, efficaces et elle est respectable.
Le problème en France c'est pas la justice, c'est que le gouvernement a acquis trop de pouvoirs et dispose d'une zone d'action administrative trop large (gouvernance par ordonnances, circulaires, article 49.3,...). De même la fonction publique administrative est trop importante et trop puissante alors que la fonction publique opérante (le personnel de terrain: police, armée, justice, santé, éducation, recherche,...) est honteusement en sous effectif et privé de moyens.

Le système américain est effectivement très different et a des "bug" a plusieurs niveaux. On ne parle meme pas du Patriot Act qui est l'antithese de la democratie, mais l'admisitration Bush n'etait pas un modele democratique...

Néanmoins, si le FBI use du stratagème d'attaquer une société privée, en l'obligeant a violer beaucoup de droits constitutionnaux, cela afin de créer une jurisprudence qui permet d'outrepasser la justice (donc le controle d'un juge)... c'est bien que la justice US garantit encore la constitutionnalité et que les administrations et agences d'etat ne peuvent pas faire n'importe quoi (en dehors du Patriot Act, s'entend).

avatar bonnepoire | 

Taubira a ridiculisé la justice. Il n'y a plus de justice en France si des assassins ne vont pas en prison et ça arrive trop souvent. Il y a une justice gerbante d'une gauche qui se sent coupable de mettre des gens en prison parce qu'ils se sentiraient exclus d'un système qu'ils refusent d'intégrer. Oui cette justice est minable!

avatar Gary94 | 

La prison n'est pas la seule forme de sanctions possibles. Amende financière, bracelet électronique, travaux d'intérêt général

avatar C1rc3@0rc | 

Et pour la prison le probleme c'est aussi les moyens, parce que foutre 6 criminels de différents niveaux dans une cellule prevue pour 2, c'est ni fonctionnel, ni humain et c'est pas constitutionnel...

Et puis il faut aussi voir que l'on met en prison tout et n'importe quoi. Placer en prison des cas prychiatriques lourds c'est pas legal, mais vu que les hopitaux dediés ont eté fermé pour "economiser", et qu'on peut pas laisser deambuler des fous furieux dans les rues, on les met en prison....

avatar bonnepoire | 

Tuer des gens pour un iPhone c'est humain peut-être?

avatar C1rc3@0rc | 

@bonnepoire

Encore une fois, tu confonds les moyens d'applications et le fond institutionnel.
Rappelles toi de la situations sous Sarko, ou l'execution des decisions de justice etaient bloqués parce que l'incompétent bling bling avait fait faire passé des lois d'applications superflues mais avait ete infoutu de signer les decrets: tout était paralysé, et Hollande a passé les 2 premieres annees de son mandat a remettre tout ça en marche.
Taubira a demisionné, on en parle plus, mais si elle a fait des erreurs elles n'a pas altere la constitution ni agit contre, elle. On peut pas en dire autant pour tout le monde (Kazeneuve en particulier ou l'immonde reforme sur la decheance de nationalité).

Aux USA ils essayent d'alterer la Constitution en profondeur, et pas dans le bon sens.

avatar bonnepoire | 

La déchéance c'est la seule chose positive qu'on retiendra de cette gauche molle.

avatar YAZombie | 

@bonnepoire:
"Taubira à ridiculisé la justice": tu t'es trompé de nom. Si quelqu'un a ridiculisé, même marché et piétiné la justice c'est Dati.
Croire que la prison est la seule solution valable dans un état de droit c'est du déni de réalité.

avatar Lanfeust44 | 

@ Fousfous Accessoirement, et indépendamment du fait qu'il manque de moyens, le pouvoir judiciaire est soumis, à bien des égards, au pouvoir exécutif en France. Aux US, le pouvoir judiciaire est bien plus indépendant.

avatar Gary94 | 

Aux USA la justice c'est juste l'argent. Tu payes et l'affaire est arrangée. Pas besoin de lois pour ça

avatar YAZombie | 

Ben voyons. Présentons une vision des choses démagogue au possible alors qu'on n'y connaît rien, il en restera toujours quelque chose.

avatar Lanfeust44 | 

@ Bonnepoire La France est schizophrène. Elle passe sont temps à s'auto-flageller et dans le même temps, elle se gausse dans des domaines ou elle n'est pas plus brillante que les autres (je pense à cet enfumage de la French Tech qui nous fait bomber le torse mais dont les autres se foutent).

avatar Gary94 | 

Regarde les Apple store il y a bien des produits "designed in France" parrot, Withings, netatmo

avatar max351 | 

@ fousfous :

« Et dire que l'indice de démocratie des USA est supérieur au nôtre, une grosse blague ce truc ^^ »

Tout dépend ce qu'on entend par démocratie. La démocratie dans laquelle nous sommes en est-elle vraiment une ? Je ne pense pas.

avatar reborn | 

Eh bien c'est le fbi qui a rendu l'affaire du non décryptage publique nan ? Qu'ils assument

avatar bonnepoire | 

Quel article passionnant. Vos qualités de documentation et de rédaction sont vraiment impressionnantes.

avatar Gary94 | 

Avec toutes ces affaires concernant des propriétaires d'iphone, va falloir commencer à se méfier de ceux qui ont en un : trafiquant, terroriste, politicien (oui c'est pareil)

avatar bonnepoire | 

Vu comme ça quand on est criminel faudrait être abruti pour acheter Android ou Windows.

Les mauvaises langues diraient que pour les non criminels également...

avatar Gary94 | 

Déjà les criminels ont une connaissance tellement faible qu'ils ne doivent pas avoir entendu parler de windows mobile. Et puis la vanité de ces personne fait le reste pour choisir l'iPhone.
Et justement c'est parce qu'ils sont abrutis qu'ils achètent l'iPhone.

avatar tbr | 

@Gary94 :
Jamais je n'avais lu un tel ramassis de généralités, pour rester courtois.

Autrement dit, pour toi, criminel=idiot=iPhone et ton sous-entendu, un beau sillogisme qui pointe son nez — ne soutiens pas que c'est faux : il pue à plein nez — criminel est donc égal à iPhone / Apple est criminelle parce que stupide.

Ben voyons ! C'est tellement évident. Ça coule de source.

avatar YAZombie | 

Oui, ça s'appelle un gros troll d'une ignorance crasse et fier de l'être, bien poilu et bien con !

avatar XiliX | 

Plus ça avance plus j'ai l'impression que cette affaire ressemble à l'Irak gate.

avatar EniOpa | 

Heu... Pour vivre la moitié de l'année à l'étranger ( Cambridge) la french tech est loin d'être un enfumage dont se gargariserai les politiciens. Si il y a un ( parmis d'autres d'ailleurs ) domaine où la France est crédible internationalement c'est sur son nombre de Start up et son vivier créatif. La technologie française et sa maîtrise technique est l'une des plus rechercher, mais pour ca il faut se bouger un peu et sortir de cet sado masochisme de french bashing ( pratiquer quasiment que par des français, un comble ), pour le voir..

avatar fte | 

Toute cette histoire n'est rien qu'une manipulation à grande échelle.

Cette histoire de sondage révélant que 51% de la population était favorable au FBI contre Apple... il semble que ce soit du bullshit.

J'ai vu deux autres sondages, l'un de même nature que le précédent - aka non ciblé et supposé représentatif - donnant Apple devant le FBI à 60%, l'autre ciblé sur une population diplômée de moins de 50 ans et donnant Apple devant par plus de 72% d'avis favorables et 19% d'abstention (donc moins de 10% en faveur du FBI).

Il ne faut absolument pas croire à quoi que ce soit dans cette affaire. Le FBI balance du bullshit à la tonne, le DoJ profite de la situation pour augmenter ses pouvoirs, Apple a d'autres objectifs que la défense de la Constitution seule, elle protège son image et son business... Ces prétendus sondages servent des agendas, soit parce qu'ils sont biaisés, soit parce qu'ils sont récupérés et instrumentalisés. C'est du showbusiness.

Il n'y a qu'une réponse valable au terrorisme, les Norvégiens l'ont donnée sauf erreur par la bouche du premier ministre : "La réponse norvégienne au terrorisme est plus de démocratie, plus d'ouverture d'esprit et de liberté, plus de participation populaire.". Aka on vit comme on veut, on continuera à vivre comme on veut, et allez vous faire foutre.

Les réponses française et américaine sont une victoire pour les terroristes.

avatar joneskind | 

@fte

J'aime beaucoup la réponse norvégienne. Elle ressemble à celle des Restaurants et Cafés parisiens qui avaient répondu à la terreur en ouvrant malgré tout. Une fierté de Coq ! C'est la réponse la plus intelligente et la plus française possible.

Ceux qui réclament plus de flicages et de portes dérobées ne sont que des couards terrifiés.

avatar fte | 

Oui, c'est la réponse parfaite. Jambon beurre et profiteroles quand on veut ou on veut.

avatar SwissMac (non vérifié) | 

Et si ça avait été l'iPhone de Salah retrouvé devant le Bataclan, quel aurait été l'opinon francaise concernant le refus d'Apple? Sans doute bien différente...

avatar Lacarlager | 

S'il y a des gens qui n'ont rien à cacher ici, ils seraient gentils de m'envoyer leurs codes et nr de comptes bancaires, les codes de tous leurs ordinateurs et comptes Facebook. J'aimerais aller vérifier par moi même, car c'est facile de prétendre qu'ils n'ont rien à cacher lorsqu’on montre rien. MDRrr

avatar lamainfroide | 

1234.
Par contre je te donne pas les autres codes, c'est pas la peine, ils sont tous dans mon iPhone.
Tu chercheras un peu.

PS : Ce mois-ci, tu peux me croire, mon compte en banque n'a absolument rien à cacher. Mais alors vraiment rien.

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