Test du Google Wifi, un système Wi-Fi maillé mi-figue mi-raisin

Anthony Nelzin-Santos |

Ça y est, vous êtes convaincu de l’intérêt des réseaux Wi-Fi maillés. Sauf que les capacités du système Orbi de Netgear excèdent largement vos besoins, que le système Eero n’est pas disponible en dehors des États-Unis, et que les autres systèmes ne sont pas beaucoup plus abordables. À l’exception de celui de Google.

Le système Google Wifi à deux points d’accès, en effet, vaut « seulement » 249 €. La firme de Mountain View assure qu’il convient aux « appartements et maisons de moyenne à grande taille », d’une surface comprise entre 85 et 170 m², à l’instar de solutions concurrentes valant 400 €. Est-ce trop beau pour être vrai ? La réponse dans notre test.

C’est quoi, un réseau Wi-Fi maillé ?

Vous pensez qu’un réseau Wi-Fi maillé, c’est un réseau dont le routeur est planqué entre deux gros pulls en laine ? Avant de lire ce test, vous devriez lire celui du système Netgear Orbi RBK50. Vous y trouverez aussi des explications sur notre méthodologie de test des routeurs Wi-Fi.

Un système Wi-Fi pour les utilisateurs de smartphones

Plutôt que de parler de « routeur » et de « satellite », comme on peut le faire avec les solutions « en étoile », il vaut mieux parler de « point d’accès » lorsque l’on décrit les petits palets blancs composant le système Google Wifi. Les deux appareils fournis dans le système « pour les appartements et maisons de 85 à 170 m² » sont identiques et interchangeables, et ne deviennent « routeur » et « satellite » qu’après leur configuration.

« Routeur » et « satellite » sont identiques et interchangeables. Ils ne sont donc pas appariés à l’usine : la configuration est réalisée avec l’un des deux, qui devient alors le routeur, puis partiellement répétée pour former un réseau maillé avec le deuxième, qui devient alors un satellite.
« Routeur » et « satellite » sont identiques et interchangeables. Ils ne sont donc pas appariés à l’usine : la configuration est réalisée avec l’un des deux, qui devient alors le routeur, puis partiellement répétée pour former un réseau maillé avec le deuxième, qui devient alors un satellite.

Une configuration qui passe par l’application Google Wifi, et uniquement par l’application Google Wifi, l’interface web des points d’accès renvoyant vers l’App Store et le Google Play. Heureusement, cette application est complète sans jamais être complexe, et montre ce qu’il est possible de faire sur le petit écran d’un smartphone lorsque l’on se donne la peine de concevoir son architecture de données avec attention.

Là où la plupart des concurrents relèguent les réglages avancés (réseau invité, DNS, DHCP, IPv6, UPnP, redirection de ports…) dans les recoins d’une interface web difficilement accessible, Google les intègre le plus naturellement du monde dans son application. Il faut savoir ce que l’on fait, bien sûr, mais on peut le faire depuis son téléphone en trois ou quatre tapotements.

De gauche à droite : la première étape de la configuration du système Google Wifi, la page d’accueil une fois le système opérationnel, le moniteur des appareils connectés. Comme toutes les applications de Google, l’application Google Wifi ignore les codes esthétiques d’iOS au profit de ceux d’Android.
De gauche à droite : la première étape de la configuration du système Google Wifi, la page d’accueil une fois le système opérationnel, le moniteur des appareils connectés. Comme toutes les applications de Google, l’application Google Wifi ignore les codes esthétiques d’iOS au profit de ceux d’Android.

Enfin une application au niveau de l’Utilitaire AirPort ! Il lui manque pourtant quelques options, comme la séparation des bandes 2,4 GHz et 5 GHz ou le passthrough VPN. En échange, Google propose un contrôle parental original, qui ne repose pas sur une liste de sites autorisés ou interdits, mais sur la possibilité de « mettre en pause » la connexion d’un appareil ou d’un groupe d’appareils, manuellement ou automatiquement.

Bref, Google s’adresse aux particuliers et notamment aux familles, sans se soucier des usages plus pointus ou du marché de l’entreprise. (Quoique : les points d’accès possèdent un backhaul Ethernet, et peuvent donc communiquer par un réseau filaire plutôt que par le réseau sans-fil, même si la liste des restrictions est longue comme le bras.) On ne peut pas lui reprocher : elle parle clairement de « solution Wi-Fi pour la maison ».

Pour vous donner une idée de la taille des points d’accès. Leur petite taille et leur apparence assez consensuelle permettront de les placer dans des endroits dégagés, et ainsi d’augmenter leur portée.
Pour vous donner une idée de la taille des points d’accès. Leur petite taille et leur apparence assez consensuelle permettront de les placer dans des endroits dégagés, et ainsi d’augmenter leur portée.

Avant d’accéder à tous ces réglages, il faut toutefois… se connecter à un compte Google. Toutes les requêtes DNS passent par les serveurs de Google (mais on peut changer les serveurs DNS utilisés), et les points d’accès envoient des données sur les usages et les appareils connectés à Google (mais on peut désactiver la collecte). Ce n’est pas tout à fait une surprise, et cela permet même de gérer les points d’accès à distance ou de partager leur gestion avec un autre utilisateur, mais on aurait préféré que cette connexion reste optionnelle.

De bonnes performances… à courte distance

Sur son site dédié au Google Wifi, la firme de Mountain View ne met pas l’accent sur les performances, mais parle plutôt de « couverture étendue » et de « réseau optimisé ». Et pour cause, les points d’accès doivent se contenter d’une connexion bibande pour un débit maximal combiné de 1 200 Mb/s :

  • une bande 2,4 GHz permettant d’atteindre jusqu’à 400 Mb/s ;
  • et une bande 5 GHz permettant d’atteindre jusqu’à 866 Mb/s en 802.11ac.

Cela signifie que les points d’accès communiquent sur la même bande que les appareils connectés, et pas sur un backhaul dédié. Network Assist, « un logiciel avancé qui gère des paramètres complexes », se charge de répartir les appareils entre les points d’accès, et d’utiliser le meilleur canal et la meilleure bande en fonction de l’occupation et de la position. De quoi « profiter sereinement [du] réseau Wi-Fi »… en théorie.

En pratique en effet, le système Google Wifi montre très vite ses limites. Le temps de prendre 50 mesures dans nos locaux, un point d’accès était installé dans le « Bureau 1 », l’autre dans le « Bureau 2 ». À courte distance, cette installation permet de gagner 70 à 100 Mb/s en download par rapport à une paire de bornes AirPort Extreme, avec une bonne couverture des 80 m² de ces deux salles séparées par un mur épais contenant des armatures et des plaques métalliques.

Comparaisons des débits offerts par le système Google Wifi et par une paire d’AirPort Extreme, moyenne de dix mesures par emplacement. Cliquer pour agrandir

Mais les performances s’effondrent dès que l’on s’éloigne de quelques pas : derrière deux cloisons fines, à cinq mètres du premier point d’accès (« Toilettes »), le système Google Wifi est dix fois moins rapide que les bornes AirPort Extreme. Oui, dix fois. Et même 25 fois à une dizaine de mètres (« Jardin »), où il a fallu réaliser plus de vingt tests pour récupérer dix mesures correctes.

Cette chute des débits est particulièrement forte dans nos locaux aux murs épais, mais on peut l’observer à un moindre degré dans un appartement moderne aux murs fins, signe que Network Assist n’est pas toujours très efficace. Surtout, la forte disparité entre les deux bureaux semble indiquer que la communication entre les deux points d’accès n’est pas optimale.

Les points d’accès Google Wifi sont alimentés en USB-C. Chaque palet comporte deux ports Ethernet : un WAN (connecté uniquement sur le point d’accès faisant office de routeur) et un LAN (pour connecter un Apple TV ou un pont HomeKit par exemple).
Les points d’accès Google Wifi sont alimentés en USB-C. Chaque palet comporte deux ports Ethernet : un WAN (connecté uniquement sur le point d’accès faisant office de routeur) et un LAN (pour connecter un Apple TV ou un pont HomeKit par exemple).

C’est d’autant plus dommage que par ailleurs, le système Google Wifi est tout à fait capable d’encaisser des dizaines de connexions, jusqu’à 50 pendant nos tests. Mais il n’est pas capable de couvrir des « appartements et maisons de moyenne à grande taille » : le plancher de 85 m² annoncé par Google nous semble être plutôt le plafond, au-delà duquel il faudra passer à trois points d’accès.

Google ne fait pas de miracles

C’était bien trop beau pour être vrai : ce système à 249 € ne suffira pas à couvrir un deuxième étage, un grand appartement tout en longueur, ou un domicile aux murs épais. Pour être franc, on ne s’y attendait pas. Le système de Netgear à deux points d’accès est autrement plus complexe et encombrant que celui de Google, qui est plus proche dans l’idée et dans la réalisation de celui d’Eero… qui met en avant son « pack » de trois boîtiers.

C’est un crève-cœur : l’application Google Wifi est un modèle du genre, la résolution DNS est extrêmement rapide et la latence extraordinairement faible, et les débits tout de même très bons à courte distance. Il est donc impossible de disqualifier Google, mais s’il faut passer à trois points d’accès, la facture grimpe à 359 €. Les systèmes concurrents, légèrement plus rapides, ne sont alors plus très loin. Même Google ne sait pas faire de miracles.

249 €

Achat recommandé

Les plus :

  • Application iOS complète mais pas complexe
  • Bonnes performances…

Les moins :

  • …mais seulement à courte portée
  • Pas vraiment adapté aux « appartements et maisons de moyenne à grande taille »
avatar Nico S | 

"les points d’accès envoient des données sur les usages et les appareils connectés à Google"

Hahahaha. Bien essayé, Google. Avec 350m2 répartis sur 4 étages, je vais garder mes powerlines.

avatar HoulaHup | 

C'est clair. Le simple fait qu'il faille donner son identifiant Google pour activer la borne est rédhibitoire pour moi.

avatar codeX | 

On peut, à priori, désactiver la collecte de données et changer les DNS. Ça restreint pas mal l'espionnite à la Google.

avatar MiniMac | 

@HoulaHup

Google wifi … ou comment être certain que google ne perde pas une miette de nos échanges internet !
Bien vu comme solution …!!!

avatar alastorne | 

Conclusion ? Mieux vaut acheter le vieillissant AirPort Extreme d'Apple c'est ça ?

avatar reborn | 

@alastorne

Cela dépend du besoin, il y a toujours les solutions concurrentes

avatar Anthony Nelzin-Santos | 
@alastorne : disons plutôt que si tu as déjà deux bornes AirPort Extreme, et qu'elles font correctement le boulot, il n'y a sans doute pas de bonnes raisons d'aller voir ailleurs pour le moment. Elles se défendent notamment très bien en upload, voir mon test de l'Orbi : https://www.macg.co/tests/2017/07/test-du-netgear-orbi-rbk50-un-systeme-wi-fi-maille-performant-99122
avatar apossium | 

ca depend du besoin … oui airport voire des bornes unifi d'ubiquiti …

avatar MarcOfParis | 

Bonjour,
Je suis assez étonné par les résultats que vous obtenez. J'ai installé un Google Wifi chez moi et je n'ai pas constaté une perte de qualité ou de débit du signal. Mon appartement fait 85 m2, il y a une quinzaine de mètres entre les deux appareils et surtout 2 murs porteurs (béton avec armature métallique) et deux cloisons. Le débit est excellent dans toutes les pièces, y compris celles qui sont loin du routeur et du satellite. Vos boitiers ont-ils effectué les mises à jour du logiciel interne (la version actuelle est 9460.40.5) ? A ce sujet, le système de mise à jour est particulièrement énervant puisqu'il est impossible de choisir quand l'effectuer: le routeur la télécharge et l'applique quand il constate l'absence d'activité prolongée (généralement en pleine nuit si vous n'avez pas d'ados à la maison ?)...
D'autre part, les deux ports éternel du satellite deviennent automatiquement des ports LAN, ce qui permet de connecter par exemple un pont HomeKit et un pont Sonos. Seul le routeur dispose alors d'un port WAN.

avatar Anthony Nelzin-Santos | 
@MarcOfParis : les mises à jour ont bien été effectuées, j'ai testé dans plusieurs configurations pour vérifier que la configuration standardisée n'était pas en cause, et mes observations m'ont été confirmées par des confrères qui ont testé le Google Wifi.
avatar MisteriousGaga | 

Sinon y'a les bornes Airport qui peuvent faire ça non ?

avatar jaybbb | 

Je suis aussi assez étonné des résultats, j’ai de très bonnes performances dans 70m2 avec 1 point d’accès partout dans l’appartement. Ma borne AirPort Extreme ne me donnait pas autant de satisfaction.

avatar Wolf | 

J’ai 5 bornes AirPort qui me permettent de couvrir ma maison et deux ancienne génération pour le jardin. Fonctionne très bien.

avatar anonx | 

C'est pas fait pour les paysans et leurs 32 hectares habitables ?

avatar Mathias10 | 

Notre DSI test ces routeurs en remplacement des Zyxel. On a tous bascule dessus rapidement, c'est le jour et la nuit.

avatar guibrush | 

je me pose toujours la meme question : est-ce que, techniquement parlant, un réseau composé d'une airport extreme maitre (donc sur le routeur) avec deux airport extreme branchée en RJ45 (prises murales) sur la borne maitre peut-il être considéré comme un réseau maillé, ou est-ce qu'il y a une différence technique ? Je parle de la manière dont le réseau wifi fonctionne, pas de la portée. Je n'arrive pas à trouver cette info, si quelque sait :-)

avatar yasuo87 | 

@guibrush

Je ne suis pas spécialiste mais à partir du moment où t’as un maître et 1 où plusieurs esclaves ce n’est pas du maillé car l’info ira toujours du maître vers 1 esclave alors que dans un réseau maillé l’info vient de n’importe quelle borne vers n’importe quelle autre borne. Mais c’est à prendre avec de grosses pincettes et à corriger ou compléter.

avatar PierinoBG | 

Dans la suite des tests de routeurs est-ce que vous comptez faire le système de Strong qui se révèle beaucoup moins cher que ses concurrents ?

avatar Trippes | 

Quelqu'un a-t-il une borne Google Wifi seulement, en remplacement du routeur FAI ? Si oui, des retours ?

avatar pim | 

L'alimentation par un simple port USB type C implique-t-elle que l'adaptateur électrique est un adaptateur à la norme USB, du genre 5 V et 1 A comme l'adaptateur de l'iPhone ?

Ça serait une bonne chose. La réglementation a réussit après des années à imposer ce standard aux fabricants de téléphone, ça serait bien que tout le monde s'y mette. Chez moi le seul appareil qui utilise un adaptateur USB (de 0,3 A), c'est... la fontaine pour l'eau du chat !

De là à imaginer que d'ici quelques années les dangereuses prises électriques 220 V seront toutes remplacées par du 5 V, il n'y a qu'un pas, que je franchit avec allégresse – avec une petite pensée émue pour Claude François. En effet, à l'heure des ampoules LED, des aspirateurs sans fil et des ordinateurs hyper économes, disposer de prises de 220 V dans toute la maison ne se justifie plus. Tout au plus il faut cela dans la cuisine et la buanderie, mais pas dans les chambres !

avatar drudru | 

@pim

Intéressant le point de vue sur la prise 220V. Mais il y a encore un petit effort à faire. TV, iMac, ...la transition va être longue, pour le reste il est vrai qu'on y est déjà

avatar Anthony Nelzin-Santos | 
@pim : c'est un adaptateur 5 W/3 A, mais avec un fil captif, pas un port USB.
avatar deodorant | 

Un routeur ASUS est beaucoup plus complet, je trouve... pour pas plus cher !

avatar supermars | 

Time Capsule + une AirPort express couvrent ? % de mon ?m2 dans un immeuble en ville avec gros murs porteurs.

avatar BananaYatta | 

Avec toute cette agitation autour de solution de Wifi maillé, n'avons-nous pas l'espoir de voir une màj des produits Airport d'Apple ? Aucune rumeur en ce sens ?

avatar r e m y | 

@BananaYatta

Ça semble peu probable...
Les bornes Airport ne bénéficient même pas (à ce jour) de mise à jour firmware pour boucher la faille des puces Broadcom.

avatar Dr. Kifelkloun | 

Super la photo "pour vous donner une idée de la taille des points d’accès"...
Encore faudrait-il connaitre la taille de la tasse ? Selon que c'est un mug, un gros mug ou une tasse a espresso, ça change tout.
Mais je chipote.
Sinon chez moi, je viens de réinstaller une AirPort Extreme dernière génération pour remplacer une plus ancienne. Satisfaction totale. Le Google WiFi était plus cher, et puis je n'aime pas trop l'idée de devoir passer par un compte Google. Ils savent déjà pas mal de choses sur moi mais le plus souvent c'est en compensation de services gratuits. Et vu que le Google WiFi n'est pas un produit gratuit...

avatar Amaczing | 

@Dr. Kifelkloun

Pourquoi avoir changé la borne airport ?

avatar GregH | 

Article intéressant. Pour mon info comment réalisez vous les tests de débits?
Quel logiciel utilisez vous? Merci!

avatar alastorne | 

Au fait: est-ce qu'on peut avec cette solution planifier des coupures du WIFI ? (Par exemple la nuit)

avatar iDanny | 

Ils sont au courant que vous leur avez gaulé une tasse, chez Casa Flavio ? ?

avatar kitetrip | 

Confier à Google son réseau wifi privé ? Non merci...

avatar tigerwoke | 

Je viens de rapporter des US une Eero et 2 beacon en package a 399$
Le signal wifi de ma livebox fibre est passé de 3/5Mo instable à 320Mo en continu à 5 m et 80Mo au fond de l appart (180m2) après 4 cloisons dont une sérieuse...
Énorme!!!

avatar mamalu | 

Attention ce bel objet en beau plastique est très design et décoratif. Depuis mon achat le 29 juin (nous sommes le 15 octobre), il a fonctionné plusieurs minutes d'affilée- parfois 2 à 3 fois par semaine dans la même semaine! J'ai changé de fournisseur, de câblage, fait venir un technicien: Google continue d'envoyer des routeurs non fonctionnels malgré les échos dans la presse spécialisée. Risque de fonctionner quelques instants donc branchez-le, on ne sait jamais!

avatar marlou78 | 

Est-ce que quelqu'un la déjà testé ici ? J'aimerais bien le tester mais c'est pas donné sérieux ! On le retrouve pas non plus sur des blogs spécialisés en WIFI du genre : https://www.guide-amplificateur-wifi.fr/ ou alors il vaut mieux acheter le AirPort Extreme d'Apple non ?

avatar oliv30 | 

Est ce que ces systèmes ne sont pas bridés par le débit internet de la box ?

CONNEXION UTILISATEUR