La sortie ratée de Sparrow pour Windows [MàJ]
Une version Windows de Sparrow était en développement et plus très loin de montrer le bout de son nez, raconte son développeur, Panos Tsimpoglou (via The Verge). Un travail effectué de manière largement autonome vis-à-vis de l'équipe française, laquelle n'a pas jugé utile de prévenir ce partenaire de sa revente à Google, même un peu avant que l'annonce ne soit officialisée. Panos Tsimpoglou dit avoir appris la nouvelle comme tout le monde.
Au vu de ses explications, sa relation avec l'équipe de Sparrow paraît avoir été essentiellement informelle. Il explique avoir contacté Dominique Leca, cofondateur de Sparrow et responsable de sa communication, il y a environ un an. Il l'a, pour reprendre ses termes, supplié de pouvoir travailler sur une adaptation Windows du programme. Le feu vert lui a été donné quelques jours plus tard et s'en est suivi une conversation Skype avec Viêt Hoà DINH, l'autre fondateur et développeur principal de Sparrow.
L'idée était de réaliser une sorte de clone, reprenant à la lettre l'interface Mac. Ce qui allait parfaitement à Panos Tsimpoglou, lequel juge qu'il y avait dans le look de Sparrow de quoi stimuler les développeurs d'applications Windows « en cruel manque d'inspiration », et lui-même n'est pas grand fan de Metro. Ce développeur, qui ne se présente pas comme un spécialiste des protocoles nécessaires aux clients mail, s'est mis au travail immédiatement, défrichant ce domaine d'applications, et il raconte avoir malgré tout avancé rapidement.
Les protagonistes se sont rencontrés en avril dernier à Paris (à cette époque la version iPhone était sur le point de sortir) et Panos Tsimpoglou a montré sa version Windows. Le trio a convenu de se revoir en juin ou juillet et de sortir à ce moment-là une bêta. Il fut aussi décidé que l'application serait simplement baptisée Sparrow pour Windows et qu'elle rejoindrait les autres versions sur le site de l'éditeur français.
À la nouvelle du rachat par Google, Panos Tsimpoglou a contacté Dominique Leca pour le féliciter et a reçu une réponse assez brève.
Ce développeur ne fait pas spécialement preuve d'amertume à l'égard de ses homologues, il estime qu'il leur aurait été de toute manière difficile de passer à un cap supérieur en restant en Europe. Il regrette néanmoins l'occasion manquée de voir l'aventure Sparrow continuer, et bien sûr vis-à-vis des utilisateurs. Et que tout s'achève au profit d'un Gmail dont il se demande s'il ressortira véritablement une évolution positive et visible après cette acquisition.
Quant à sa version Windows, il ne sait qu'en faire. Il évoque l'idée de la proposer en open source ou peut-être de s'y replonger et de la simplifier (à l'écouter, le code de Sparrow ne serait pas particulièrement optimisé). Il propose aussi sur son blog une petite dizaine de vidéos qui montrent l'évolution progressive de son Sparrow pour Windows.
On l'a vu au fil des réactions, cette annonce a provoqué des commentaires assez contrastés. Certains lecteur et/ou utilisateurs comprennent le choix de l'équipe (plusieurs millions de dollars mis sur la table…), d'autres regrettent de voir leur application abandonnée avec la seule promesse de petites mises à jour, mais sans plus aucune évolution.
Parmi les commentaires amers il y a eu aussi ceux d'utilisateurs qui rappellent que Sparrow, il y a à peine une semaine, effectuait une promo sur son application Mac alors que, peut-être, ce rachat était déjà acté. À moins de 5€ le logiciel, la dépense n'est pas très importante, mais sur le principe, les choses peuvent se discuter.
[MàJ] : une source dans l'équipe de Sparrow a donné sa version des faits : Panos Tsimpoglou n'a jamais été embauché par Dominique Leca ; le développeur n'utilisait pas le moteur de mail de l'application Mac et sa version Windows tenait davantage du prototype et il était très loin d'un état d'avancement compatible avec une sortie pour ces prochaines semaines ; il n'y aurait pas eu d'accord sur le fait que cette application serait distribuée par Sparrow et sous ce nom. En conclusion « l'équipe a été réceptive à un développeur enthousiaste qui voulait apporter une expérience semblable à Sparrow sur Windows, mais les deux parties ne se sont jamais formellement mises d'accord sur quoi que ce soit ».
Au vu de ses explications, sa relation avec l'équipe de Sparrow paraît avoir été essentiellement informelle. Il explique avoir contacté Dominique Leca, cofondateur de Sparrow et responsable de sa communication, il y a environ un an. Il l'a, pour reprendre ses termes, supplié de pouvoir travailler sur une adaptation Windows du programme. Le feu vert lui a été donné quelques jours plus tard et s'en est suivi une conversation Skype avec Viêt Hoà DINH, l'autre fondateur et développeur principal de Sparrow.
L'idée était de réaliser une sorte de clone, reprenant à la lettre l'interface Mac. Ce qui allait parfaitement à Panos Tsimpoglou, lequel juge qu'il y avait dans le look de Sparrow de quoi stimuler les développeurs d'applications Windows « en cruel manque d'inspiration », et lui-même n'est pas grand fan de Metro. Ce développeur, qui ne se présente pas comme un spécialiste des protocoles nécessaires aux clients mail, s'est mis au travail immédiatement, défrichant ce domaine d'applications, et il raconte avoir malgré tout avancé rapidement.
Les protagonistes se sont rencontrés en avril dernier à Paris (à cette époque la version iPhone était sur le point de sortir) et Panos Tsimpoglou a montré sa version Windows. Le trio a convenu de se revoir en juin ou juillet et de sortir à ce moment-là une bêta. Il fut aussi décidé que l'application serait simplement baptisée Sparrow pour Windows et qu'elle rejoindrait les autres versions sur le site de l'éditeur français.
À la nouvelle du rachat par Google, Panos Tsimpoglou a contacté Dominique Leca pour le féliciter et a reçu une réponse assez brève.
Hey Panos,
Thanks for your kind words.
The press release is right. Sparrow development is put to an halt.
—
Dom Leca
Sent with Sparrow
Ce développeur ne fait pas spécialement preuve d'amertume à l'égard de ses homologues, il estime qu'il leur aurait été de toute manière difficile de passer à un cap supérieur en restant en Europe. Il regrette néanmoins l'occasion manquée de voir l'aventure Sparrow continuer, et bien sûr vis-à-vis des utilisateurs. Et que tout s'achève au profit d'un Gmail dont il se demande s'il ressortira véritablement une évolution positive et visible après cette acquisition.
Quant à sa version Windows, il ne sait qu'en faire. Il évoque l'idée de la proposer en open source ou peut-être de s'y replonger et de la simplifier (à l'écouter, le code de Sparrow ne serait pas particulièrement optimisé). Il propose aussi sur son blog une petite dizaine de vidéos qui montrent l'évolution progressive de son Sparrow pour Windows.
On l'a vu au fil des réactions, cette annonce a provoqué des commentaires assez contrastés. Certains lecteur et/ou utilisateurs comprennent le choix de l'équipe (plusieurs millions de dollars mis sur la table…), d'autres regrettent de voir leur application abandonnée avec la seule promesse de petites mises à jour, mais sans plus aucune évolution.
Parmi les commentaires amers il y a eu aussi ceux d'utilisateurs qui rappellent que Sparrow, il y a à peine une semaine, effectuait une promo sur son application Mac alors que, peut-être, ce rachat était déjà acté. À moins de 5€ le logiciel, la dépense n'est pas très importante, mais sur le principe, les choses peuvent se discuter.
[MàJ] : une source dans l'équipe de Sparrow a donné sa version des faits : Panos Tsimpoglou n'a jamais été embauché par Dominique Leca ; le développeur n'utilisait pas le moteur de mail de l'application Mac et sa version Windows tenait davantage du prototype et il était très loin d'un état d'avancement compatible avec une sortie pour ces prochaines semaines ; il n'y aurait pas eu d'accord sur le fait que cette application serait distribuée par Sparrow et sous ce nom. En conclusion « l'équipe a été réceptive à un développeur enthousiaste qui voulait apporter une expérience semblable à Sparrow sur Windows, mais les deux parties ne se sont jamais formellement mises d'accord sur quoi que ce soit ».
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