L'Apple IIe « Mini », le Mega IIe, fonctionne
Il y a environ un an (à quelques jours près), nous vous parlions de James Lewis. Il avait commencé à essayer de fabriquer un Apple IIe « Mini », une version compacte d'un des premiers ordinateurs d'Apple. Et il avait décidé de partir d'une puce intéressante : la Mega-II. Intégrée dans l'Apple IIgs (variante 16 bits de l'Apple II) et dans une carte d'extension pour Macintosh1, c'était un système sur puce qui contenait une bonne partie des composants de l'Apple IIe. Et un an plus tard, il a réussi.
Il tente de fabriquer un Apple IIe « mini » avec une puce Apple
Son idée a été de créer un ordinateur modulaire. D'un côté une carte équipée de la puce Mega-II, du CPU (qui n'est pas intégré dans la puce en question) et de mémoire vive. De l'autre une carte qui fait office de berceau pour les cartes d'extension de l'Apple II « Mini », renommé Mega IIe. Une des cartes d'extension n'existe pas dans un véritable Apple IIe : elle gère le clavier. James donne les raisons en détail dans sa vidéo, mais il faut retenir une chose : le contrôleur du clavier n'est pas intégré dans la puce Mega-II2 et il a donc dû créer une carte dédiée à cet usage, équipée d'une carte Raspberry Pi Pico. Ce choix permet d'employer un clavier USB, à travers le port USB de la carte.
Pour l'accès aux disques (des disquettes, l'icône de sauvegarde 💾 pour les plus jeunes d'entre vous), il a créé une carte avec une puce IWM (Integrated Woz Machine, en référence à un Serbe très connu dans le monde Apple) et modifié la ROM pour prendre en compte la puce.
Après avoir trouvé un bug dans la puce Mega-II et avoir réussi à lancer des programmes Apple II à travers la sortie vidéo composite, il a décidé de concevoir une carte vidéo avec une sortie vidéo (à peu près) moderne. Pour diverses raisons, dont la complexité de la norme HDMI, il a choisi le VGA, qui date tout de même de 1987 mais qui a l'avantage d'être bien pris en charge par les moniteurs, même en 2023.
Une version compacte
Après avoir validé les fonctions avec des cartes d'extension séparées, il a choisi de concevoir une troisième version. Cette v3 est intégrée sur un seul circuit imprimé, et a nécessité quelques ajustements, notamment sur le contenu de la ROM, mais elle fonctionne. La dernière étape, dans la vidéo, est la conception d'un boîtier miniature, imprimé en 3D.
Rappelons par ailleurs que cet Apple IIe « Mini » a un intérêt (les schémas sont disponibles) : il y a peu de chances qu'Apple propose un jour sa propre version, étant donné le peu d'attrait pour la nostalgie chez les dirigeants. Vous ne trouverez donc probablement jamais l'équivalent du « C64 Mini » ou du « The A500 Mini » dans les étals. Et les noms sont entre guillemets car les deux appareils n'ont pas de licence pour employer le nom Commodore…
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La version de la carte Apple IIe pour Macintosh est un peu différente, mais l'idée est la même : regrouper dans une seule puce le plus de composants possibles pour réduire les coûts. ↩︎
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Dans l'Apple IIgs, c'est le contrôleur du clavier de l'ordinateur qui envoie les signaux nécessaires à la puce Mega-II qui gère la rétrocompatibilité. ↩︎
Merci pour l'article... il m'a donné envie de ressortir mon IIe qui dort tranquillement au fond de la cave
Un travail d'orfèvre! Quelle passion.
Fa-bu-leux ! Ce type a reconstruit mon premier ordi, acheté en co-propriété en 1978.
J’admire ces passionnés très compétents qui font des choses d’autant plus belles qu’elles sont inutiles.
@Mac1978
« des choses d’autant plus belles qu’elles sont inutiles. »
Faire de belles choses « inutiles » : c’est un peu ma définition de l’art.
Donc chapeau l’artiste !
@lepoulpebaleine
👍🏻
Sacré travail d’intégration et de reverse engineering!
Très impressionnant
C'est un sublime travail de passionné 👏👏🏽
Excellent! 👏👏
Le mini boîtier, Apple IIe, il a été créé avec une imprimante 3D ?
À mon sens ce type de bricolage nerd est non seulement intéressant pour les passionnés d’informatique, mais aussi pour tous les usagers de programmes qui disparaissent au fil du temps. Je suis incapable de retrouver son nom de tête, mais il y a une artiste musicale qui avait composé des morceaux sur un Macintosh 128k à l’époque, et qui parlait du risque probable de ne plus pouvoir retrouver les sons réalisés dessus, puisque ce matériel ne peut plus être restauré. Internet est très fragile également concernant l’archivage et l’accès aux données, mais quand il s’agit d’un instrument de musique ou un outil dont l’équivalent n’existe pas, cela pose question de pouvoir continuer à utiliser ces engins à la durée de vie toute relative.
Moi aussi, mon premier ordi mais il y a bien longtemps que je ne l’ai plus 😢
@sergiobzh
Moi également. Il me faudrait un container si j’avais conservé tout le matériel Apple acheté depuis 1978. Parfois je regrette quand même d’avoir donné presque tout ce matériel à des membres de ma famille qui ont fini par le jeter après usage.
Je pense ainsi à mon premier Mac 128K, mon Mac IIcx, ma LaserWriter II ou mon PowerMac G3 blue. Je regrette aussi mon Newton.
Bravo
ça me rappelle le temps où je bavais devant une vitrine où cette machine était exposée
Je n' ai jamais eu les moyens de m'acheter une telle bête
Je suis admiratif devant le travail et la persévérance de cet homme
Marco
Trop cool ! Bravo l’artiste. 😀