Le bloc-notes Drafts maintenant disponible sur macOS

Anthony Nelzin-Santos |

Après quelques mois de développement, Drafts pour macOS est disponible. Comme son nom l’indique, Drafts est conçu pour stocker des brouillons. C’est moins un éditeur de texte qu’un bloc-notes, conçu pour collecter des idées le plus rapidement possible, avant de les mettre en ordre dans d’autres applications. Attendue de longue date, cette version macOS comble une lacune évidente.

Drafts 5 sur macOS.

Plus qu’à Ulysses ou iA Writer, véritables gestionnaires de projets d’écriture, Drafts peut être comparé à Bear, autre bloc-notes plus flexible que l’application Notes intégrée. Là où Bear met l’accent sur l’esthétique, au détriment parfois des fonctions, Drafts appuie sur l’automatisation, au détriment souvent de la simplicité d’emploi.

Avec ses actions et son système d’automatisation par le biais de scripts JavaScript, Drafts est très puissant. Son développeur Greg Pierce fait tout pour accélérer l’acquisition de texte depuis n’importe quelle source, la manipulation de texte à l’intérieur de Drafts, et l’exportation voire la conversion vers n’importe quelle destination. Certains utilisent Drafts non comme un bloc-notes, mais comme une solution d’automatisation !

Drafts sur iOS.

En échange, l’interface est brute de décoffrage, fonctionnelle mais pas particulièrement belle. La version macOS ne fait pas exception : très similaire à la version iPad, avec sa barre latérale de navigation et son grand éditeur, elle pourra décourager les nouveaux utilisateurs. Mais cela vaut le coup de creuser, tant les possibilités offertes sont immenses.

D’une manière très simple, Drafts synchronise vos notes écrites en (Multi)Markdown avec iCloud. D’une manière un peu plus complexe, il peut faire office de gestionnaire de tâches avec la syntaxe Taskpaper. D’une manière nettement plus acrobatique, il peut devenir un journal intime dont chaque entrée vient suivre la précédente dans un même fichier, avec un horodatage et une géolocalisation automatiques.

L’abonnement Drafts Pro.

Les gestions les plus évoluées, celles qui font tout l’intérêt de Drafts, sont toutefois réservées aux utilisateurs abonnés Drafts Pro. Pour 1,99 € par mois ou 20,49 € par an, cet abonnement débloque les espaces de travail (des manières de classer les notes avec différents filtres), les thèmes et icônes additionnels, les actions de création et d’édition sur iOS et la fenêtre de capture sur macOS, et enfin le système d’automatisation par URL.

avatar Biking Dutch Man | 

Abonnement = pas d’interêt pour moi. Je sens que je vais finir par migrer sur Linux, après 29 ans de Mac.

avatar occam | 

@Biking Dutch Man

"Je sens que je vais finir par migrer sur Linux, après 29 ans de Mac."

33 ans de Mac.
22 ans de Linux.
(Et 23 ans de Windows. 39 ans d’Unix. Etc.)
Cela pour vous dire que l’un n’exclut pas l’autre.
C’est bien souvent l’usage en parallèle qui permet d’apprécier plus justement les attraits et les inconvénients des différents OS.

Mais ce qui est en cause ici, c’est le modèle économique qu’Apple, moyennant App Store, impose aux développeurs. Et le parcours de Drafts illustre bien l’entraînement à l’inanité que subissent les utilisateurs d’iOS et de son App Store. Ensuite, par accoutumance, ils deviennent mûrs pour le même traitement, en grand, sur macOS.

Un éditeur de texte, le plus élémentaire et le plus indispensable des Software Tools canoniques définis par Kernighan et Plauger depuis 1976, verrouillé en abonnement ! Notion encore plus abominable s’il s’agit d’un système de développement/déployement. C’est l’équivalent informatique de l’abandon de son droit d’ainesse, et de son âme en plus, pour un plat de lentilles. Il faut vraiment avoir l’esprit sapé par des années d’App Store pour tolérer pareille vilenie.

avatar Gévaudan | 

Pareil pour moi, je boycotte les applications qui imposent un abonnement. Donc, même si intéressant, je ne l’utiliserai pas. Tant pis pour moi, et pour le concepteur.

avatar pat3 | 

Très dommage pour moi aussi, alors que Drafts est très puissant (sans doute trop pour moi, ce qui m’a toujours fait hésiter sur iOS).
Mais pour ses fonctions de bloc-notes, je ne cherche même plus du côté des logiciels payants. Il y a tout ce qu’il faut du côté du libre (Joplin, FSNotes, etc.).

avatar iPop | 

20 euro par an !
Et dire à une époque on se payait une app 80 centime... ?

avatar Sic transit | 

Blablabla … blabla … "Abonnement" … → même pas fini de lire l'article

avatar Thaasophobia | 

On le sait tous, les développeurs d'app se nourrissent amour et d'eau fraiche...
2 € par mois ?? quel scandale !

avatar Bruno de Malaisie | 

@Thaasophobia

Exactement

avatar Bruno de Malaisie | 

Sous iOS, j’utilise la version gratuite qui propose plus que ce dont j’ai besoin.
Donc, pour ceux qui ont des principes, vous devriez essayer.
Drafts est dans mon dock sur iPhone et iPad Pro, c’est dire combien cette app est importante à mes yeux...

avatar pat3 | 

On peut toujours trouver qu'on est radin: mais Drafts: 2,99€/mois, iCloud 200go: 2,99€/mois, forfait tél 8,99€/mois, hébergement web, 6€/mois, etc. - je ne parle même pas de l'abonnement à MacG… non, je n'en parlerais pas… non).

À la fin, tu regardes ce qui t'es le plus utile, et les abonnements d'apps… facultatives sautent avant le reste (j'ai *besoin* de mon stockage, de mon hébergement web, de mon téléphone… et je peux me passer de Drafts, même s'il a de bons côtés).

Ce n'est pas qu'une question de rémunérer la peine que s'est donné un développeur: c'est une question d'offre et de demande, et la demande n'est pas lourde pour un éditeur de markdown de plus… Je pense que les éditeurs de logiciels doivent réfléchir plus loin que le gain immédiat, et déjà à peut-être proposer le type de logiciel qui correspond à la demande (je ne dis pas ça pour Drafts, il a son public, même si celui-ci est peut-être restreint, vu sa spécialité): quelqu'un qui paie ton logiciel 20 euros et qui y tient, il le renouvellera dans deux ans à ta prochaine mise à jour majeure (pourvu qu'elle soit réellement majeure, mais là c'est à toi de faire le taf). Est-ce qu'il vaut mieux se garder cet utilisateur là, ou essayer de capter celui qui va s'abonner à 24€ par an ?

En ce qui me concerne, tous les logiciels que j'appréciais et que j'avais payé, parfois cher, et qui ont tenté de me forcer la main vers l'abonnement m'ont perdu comme client.
Je les ai regretté, mais pas longtemps: j'en ai découvert pleins d'autres, et de plus en plus en libre ou *open source*.

Et à force, je sais ce que je veux d'un éditeur de *markdown*, et ce que je ne veux pas, ou plus…

Le seul abonnement qui me paraît raisonnable est SetApp, si on démarre sur Mac; ça permet vraiment de faire le tour des apps qui peuvent t'intéresser et de savoir quels vont être les basiques de ta logithèque. Mais pour un vieux de la vieille du mac comme moi, c'est juste une autre tentative d'abonnement :-)

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