Pour Daniel Ek, l’efficacité de Spotify se gagne à grands coups de licenciements

Félix Cattafesta |

Malgré des résultats financiers encourageants, Spotify a récemment annoncé le licenciement de 17 % de ses salariés. Son directeur financier Paul Vogel a également été remercié après avoir travaillé pendant quatre ans dans la division des relations avec les investisseurs et à la trésorerie. Une décision au goût amer pour le CEO de Spotify ? Pas vraiment. Business Insider a pu consulter un mémo interne signé Daniel Ek, dans lequel celui-ci ne regrette visiblement pas cette vague de départ.

Daniel Ek, 2022. Crédit : Spotify

Daniel Ek y blâme la taille de son entreprise, reprochant la présence de nombreux postes jugés loin d’être indispensables. « Aujourd'hui, nous avons encore trop de personnes qui se consacrent à des tâches de soutien, et même à faire du travail autour du travail plutôt que de contribuer à des opportunités ayant un impact réel. », écrit-il. Il estime que Spotify s’était trop éloigné du « principe fondamental d'ingéniosité des ressources » qui prévalait lorsqu'il a créé l'entreprise. « Dans les premiers temps de Spotify, notre succès a été durement acquis. Nous avions des ressources limitées et devions tirer le meilleur parti de chacune d’entre elles », ajoute-t-il.

Le CEO n’hésite pas non plus à tacler son ancien directeur financier. Selon Ek, Spotify a besoin de quelqu’un ayant « un mélange différent d'expériences » afin d'aligner les dépenses « sur les attentes du marché » tout en continuant à financer la croissance. Une absence de tact surprenante, montrant bien l’ambition du chef d’entreprise à faire des économies.

Spotify comptait autour de 9 800 salariés il y a un an : ils devraient être bientôt 7 500. Le CEO semble s’inspirer des méthodes d’autres grands chefs de la tech comme Elon Musk, Sundar Pichai ou Mark Zuckerberg, ayant eux aussi largement taillé dans leurs effectifs cette année. Le fondateur de Meta expliquait vouloir faire de 2023 « l’année de l’efficacité ». Il a supprimé plus de 20 000 postes en quelques mois.

Si Spotify a enregistré un bénéfice de 69 millions de dollars au dernier trimestre, l’entreprise n’a jamais été rentable sur un exercice comptable complet. Malgré une bonne croissance du nombre d’abonnés, elle doit tout de même faire attention à ses dépenses. Elle s’est récemment lancée sur de nouveaux secteurs comme les livres audio, et planche sur des fonctions liées à l’intelligence artificielle. Certains programmes exclusifs lui coûtent bonbon : les droits sur le podcast de Joe Rogan auraient été négociés pour 200 millions de dollars.

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avatar frankm | 

L’essentiel est d’augmenter le prix et de réduire la masse salariale pour que l’actionnariat engrange la différence

avatar iftwst | 

@frankm

Les salariés des boîtes US étant généralement eux même actionnaires de leur propre société.

avatar DahuLArthropode | 

@iftwst

Je ne suis pas sûr de ce que vous voulez dire. En tout cas, je serais étonné que la plus-value sur le montant des actions compense les dommages du licenciement.
Sinon: Spotify n’est pas une boîte US. Ça ne change rien à votre propos (les boîtes suédoises ont aussi des employés-actionnaires; on m’avait même offert des stock options impossibles à exercer et valant donc 0 mais, pendant quelques mois, ça nous avait tous transformés en boursicoteurs anxieux).

avatar iftwst | 

@DahuLArthropode

Exact ce n’est pas une boîte US.

Mais le schéma simpliste opposant les salariés aux actionnaires est très français.

Dans pas mal de sociétés, être actionnaire est un complément patrimonial majeur pour la retraite. Les salariés sont content d’être actionnaires. Nombre de contrat d’embauche inclut des souscriptions d’action à 0€ ou à prix réduit.

Investir dans son propre outil de travail est finalement assez logique pour un salarié pour peu que la boîte perdure avec une santé globale correcte.

avatar nicopulse | 

+1

avatar DahuLArthropode | 

@frankm

C’est un peu plus indirect que ça, il me semble. En l’occurrence, si la boîte ne fait pas de bénéfices, ce n’est pas ça qui rémunère l’actionnaire : c’est la plus-value quand l’action monte, ce qui se produit souvent après ce genre de purge. On peut même licencier des personnes indispensables pour faire monter l’action, et vendre avant que les conséquences ne se fassent sentir.
Des actionnaires peuvent gagner de l’argent avec une boîte déficitaire (mais pas indéfiniment : s’ils vendent avant qu’elle ne s’écroule).

avatar Tomtomrider | 

@DahuLArthropode

L’éternel dilemme de l’actionnaire, quand vendre ?

avatar Brice21 | 

@Tomtomrider

Le vrai probleme pour les actionnaires de Spotify c’est plutôt de trouver un pigeon pour lui revendre un canard boiteu, pas rentable et menacé d’extinction. Bref je suis pas sur que les actionnaires récupèrent leur pognon un jour…

avatar Paquito06 | 

@frankm

“L’essentiel est d’augmenter le prix et de réduire la masse salariale pour que l’actionnariat engrange la différence”

Pour le moment ils engrangent pas grand chose faut dire 🤣 Mais tu preterais pas de l’argent gratuitement quand meme, si?

avatar frankm | 

@Paquito06

Attention au mot prêt. Une banque ne prête pas d’argent, elle fait un crédit. Elle crédite une ligne sur un compte en s’assurant qu’il y a une confiance certaine que ce soit « remboursé ». D’ailleurs ça commence par les intérêts.
Comme un faussaire qui imprime des faux billets en quelques sortes. Sauf que c’est légal. Tellement légal et protégé, que le faussaire risque bien plus qu’un assassin.
D’ailleurs, ce procédé, c’est ce qui s’appelle L’ARGENT (basé sur une dette)

avatar Paquito06 | 

@frankm

Pareil pour les actionnaires et/ou investisseurs, donc, qui prennent un risque en pretant de l’argent a Spotify pour se developper. A la difference pres qu’il nmy a pas de remboursement d’interet dès le depart, avec un risque accru, dans le temps, et the time value of money a un cout, qu’il faut rembourser tot ou tard. Le cout du credit ne va pas que dans un sens.

avatar Brice21 | 

@frankm

A ce jour les actionnaires n’ont encore jamais touché un centime de dividende : Spotify n’ayant jamais été rentable. Par contre ils financent la gabegie de Spotify et les pertes engendré par les abonnements gratuits et ceux vendus à pertes compte tenu des dépenses colossales en salaires je Spotify claque pour faire tourner ses usines à gaz (en particulier un écosystème de player pléthorique).

Si vous êtes un des utilisateurs de Spotify, remerciez les actionnaires, vous écoutez de la musique pour pas cher, car elle est majoritairement financée avec leur pognon.

avatar House M.D. | 

Discours non seulement détestable, mais en plus non assumé, vu qu’il n’est pas tenu en public mais par mail.

Moi aussi je coupe dans les effectifs : je me désabonne de Spotify, séance tenante. Ça ne changera pas la face du monde pour lui, mais au moins j’aurai le sentiment d’être raccord avec mes idées.

avatar Dodo8 | 

@House M.D.

Faut arrêter d’être binaire aussi : il suffit d’avoir mis les pieds dans une entreprise pour voir que certains ne servent pas à grand chose.

avatar House M.D. | 

@Dodo8

Discours facile derrière votre écran. Faites attention, un jour un RH décidera peut-être que c’est vous qui ne faites pas grand chose…

avatar Dodo8 | 

@House M.D.

Raté je suis indépendant

avatar House M.D. | 

@Dodo8

Rien de raté. Grand bien vous fasse, je le suis aussi. En grande partie parce que justement j’en avais marre d’avoir une direction inhumaine.

J’espère que vous n’aurez jamais d’employé. Avec une telle mentalité vous ne méritez pas que quelqu’un travaille pour vous.

Et accessoirement, si l’employé ne fait « pas grand chose », il n’en est pas le responsable ; le responsable, c’est celui qui a ouvert un poste inutile, ou celui qui n’utilise pas les capacités de cet employé à sa juste valeur. Et ce, jusqu’à la tête de l’entreprise. C’est trop facile d’embaucher pour ensuite dégager l’employé.

D’autant que je subodore la magie des entreprises de ce type dans la manœuvre : virer des employés qui ont quelques années de boîte, sous prétexte de sureffectif, pour ensuite quelques mois après embaucher d’autres personnes, bien moins chères, vu que l’ancienneté est remise à zéro. Belle saloperie.

avatar fornorst | 

@House M.D.

Dans la tech, avec la hausse de salaires, c’est financièrement plus intéressant de garder les anciens employés ;)
Et je ne parle la que de l’aspect financier ! Perdre des anciens employés est une vraie perte de connaissance sur la stack technologique de l’entreprise et donc un vrai problème.

Avec la difficulté qu’elles ont à embaucher, la majorité des boîtes tech ne licencient que quand c’est réellement nécessaire

avatar House M.D. | 

@fornorst

Ce sont surtout des postes à forte valeur ajoutée qui sont dans ce cas, comme des ingénieurs. Je doute que ce soit le cas pour tous…

avatar Brice21 | 

@fornorst

Sans parler du coût de l’onboarding des nouvelles recrues.

avatar Dr. Kifelkloun | 

@Dodo8
" il suffit d’avoir mis les pieds dans une entreprise pour voir que certains ne servent pas à grand chose"

Vrai, mais avez-vous aussi mis les pieds dans les grandes administrations publiques ? Dans les ministères ? Non seulement des centaines de milliers de personnes sont inutiles et payées à ne rien faire, mais en plus avec de l'argent public. Allez faire un tour à 'Education Nationale, la Défense, les Affaires Étrangères etc etc. Chaque années des dizaines de milliards d'argent public sont dilapidés.
Alors, malgré toute sa pourriture et sa logique capitaliste répugnante, Spotify est un épiphénomène.

avatar Dodo8 | 

@Dr. Kifelkloun

Véridique

avatar Sonic Tooth | 

@Dr. Kifelkloun

Au lieu de taper sur les fonctionnaires à coups de gros clichés faciles, vous devriez plutôt vous intéresser à tous ces cabinets « de conseil » qui encombrent les allées du pouvoir à coups de millions de dollars : Mac Kinsey, Black Rock etc.

avatar cosmoboy34 | 

@Dodo8

Parce que tu crois que ce genre de grand patron ne l’est pas binaire ? Ils vont gagner combien en supprimant les effectifs ? Quasiment rien au regard de la dette de Spotify. Même infiniment rien. Le choix binaire c’est de dire justement on licencie et on augmente la valeur de l’action. Elle est là la binarité.

C’est certain que c’est plus difficile de remettre en question les choix plus que douteux de Spotify au fil des ans. Tous ces investissements inutiles pour des produits jamais sortis, 200 millions pour un podcast… pour quelle rentabilité ? On se le demande encore. Les guerres inutiles de ek ce petit garçon en mal de reconnaissance.

S’il y a bien un licenciement utile à faire c’est celui de Ek

avatar Emile Courrier | 

Daniel Ek ne s’est jamais vraiment distingué par son empathie… On se souvient de sa réponse aux artistes quand ceux-ci dénonçaient la faible rémunération des écoutes sur la plateforme : “travaillez plus !” …!

avatar pecos | 

Une honte cette boite.
Même pas fichus de laisser les vieilles versions de Spotify continuer à tourner sur les vieilles versions de MAC OS, (c'est une limitation côté serveur) justement celles où on ne peut pas installer la dernière version de Spotify.
Pour des raisons de sécurité ?
Tu parles !
C'est surtout pour imposer à tous les utilisateurs une interface de plus en plus envahissante, intrusive et à la limite du malware.

Heureusement que ça marche encore avec firefox 78ESR, mais pour combien de temps ?

avatar powergeek | 

J'avais vu le film sur la création de Spotify (The Playlist sur Netflix) et le personnage de Daniel Ek ne respirait pas la sympathie. Un peu comme Zuckerberg.

avatar gigatoaster | 

Exactement, je ressens beaucoup de commentaires ethnocentrés, typiquement Franco-français. La grille de lecture de l’article l’est aussi.

Cela évidemment n’excuse pas les licenciements massifs, car oui il faut le reconnaître 17% est massif.

Une grille de lecture différente serait de dire qu’il ne s’agit pas forcément d’une volonté du CEO de faire des coupes mais plutôt d’aligner la taille de sa société aux défis d’aujourd’hui. Pour ceux qui connaissent Spotify et leur management particulier (ils ont été les précurseurs des « squad teams »), il doivent vraiment s’adapter.

Bien sûr derrière il y a la volonté de maximiser les profits pour les actionnaires mais une lecture des faits un peu moins orienté permettrait d’éviter les commentaires à l’emporte pièce.

avatar Glop0606 | 

@gigatoaster

Perso je suis sur votre ligne. Le seul point qui me chiffonne en plus bien sûr du fait que des personnes perdent leur travail est que je trouve Spotify a de nombreux projets à faire. Quid du losless, quid de l’Atmos, quid de l’intégration dans l’écosystème d’Apple,… je pense qu’il y a du boulot pour pas mal de monde. Et puis quand on voit le prix des contrats d’exclusivité avec certaines pseudo stars…

avatar victoireviclaux | 

Encore un patron un peu mégalo, décidément l'humanité court à sa perte (et rapidement)... 🙄

avatar RichardP63 | 

Bon, j’ai failli passer chez Spotify mais je vais reconduire mon abonnement pour un an chez Qobuz 🙂

avatar Marius_K | 

Prêt à payer 200 millions pour un podcast à la c** et mettre plus de 2000 personnes dehors, ça donne vraiment pas une bonne image de l'entreprise...

avatar Fredouille14 | 

@Marius_K

même reflexion
il avait aussi acheté les podcasts de Harry ouin-ouin Markle
le mec perd la main

avatar Silverscreen | 

« Les droits sur le podcast de Joe Rogan auraient été négociés pour 200 millions de dollars. » contre 60 millions de CA sur un « bon trimestre » . Il n’y a pas qu’un problème de ressources, il y a un problème stratégique…

L’ergonomie de Spotify et ses playlists sont réputées. Au lieu de jouer sur leurs forces, Spotify négocie des contrats d’exclusivité une fortune et vire ses employés. Ça augure rien de bon.

avatar Bruno de Malaisie | 

@Silverscreen

On est bien d’accord

avatar mikebrant | 

@Silverscreen

Bien dit!

avatar adrien1987 | 

Très forts en marketing vu l'engouement que ça a chez les ados et ceux qui se pensent branchés, vu les débits en streaming à chier et les tarifs proposés. C'est un peu le McDo de la musique.

avatar Angusalex | 

De toute façon c’est une ordure ce mec

avatar Ithør | 

Qd on évite de mettre en avant l’innovation et l’expérience utilisateur dans son argumentaire on comprend vite que le pdg a perdu pied avec son ambition initial… Licencier est avoeu d’échec et une vision court termiste du développement de son entreprise…

avatar Paquito06 | 

@Ithør

“Licencier est avoeu d’échec et une vision court termiste du développement de son entreprise…”

J’ai deja lu ca en France. On garde les employés qui produisent peu, ca pese sur les charges, et on arrive in fine a un plan de licenciement, avec les syndicats et l’Etat qui risquent de s’en meler, etc. Ou alors on est dynamique et flexible, on s’adapte vite et on survit cet episode, car si c’est pas nous c’est celui d’en face.

avatar Fredouille14 | 

@Ithør

et comme c'est lui qui avait décide d'embaucher et de claquer des centaines de millions dans des podcasts... sans jamais faire une année dans le vert... tout en faisant ce super bad buz avec effet Streisand

il devrait s'ajouter à la liste

avatar dontregister | 

Je ne suis pas pour les licenciements comme solution à la rentabilité.

Néanmoins, dans la tech, la méthode Agile étant généralisée, sur les période de croissance, elle induit une multiplication des postes pour répondre à la création de Features. Et on se retrouve avec des personnes mobilisées en monotâche sur l'expérience utilisateur d'un pauvre bouton à l'intérêt tout relatif.

Quand on ne tutoie plus une croissance à 2 chiffres, on se rend compte qu'on a trop recruté.
CF la période post-covid...

.DR.

avatar Yves SG | 

Au delà de la forme, pour laquelle les américains ne sont pas connus pour leur tact, difficile de juger une décision de ce type sans rien connaître des perspectives, des budgets prévisionnelles et sans avoir analysé les comptes de résultats des 3 derniers années.
Ce qui est certain en revanche c’est qu’on sent bien qu’aussi bien Félix que certains commentateurs ici ont une grande expérience de la gestion d’une entreprise de cette taille 😊

avatar mikebrant | 

@Yves SG

Certes mais pas besoin d’être dirigeant d’une entreprise du CAC40 pour voir la stupidité d’une exclusivité de podcast à 200M de dollars alors que l’entreprise n’est pas rentable et a un bénéfice de 60M. À moins que ce ne soit un quoiqu’il en coûte venant d’un cabinet de conseil, auquel cas tout va bien.

avatar Fredouille14 | 

@mikebrant

👍

avatar Yves SG | 

@mikebrant

« l’entreprise n’est pas rentable et a un bénéfice de 60M »
Je n’ai pas tout compris dans cette phrase.
Maintenant, sur le fait qu’il était judicieux, ou pas, de faire un investissement dans ce podcast je n’en ai aucune idée.
De façon générale investir est plutôt une plutôt une bonne idée, mais même en supposant que cet investissement ait été une erreur, je ne vois pas en quoi cela remet en cause une décision de gestion financière de l’entreprise.
Encore une fois, je n’ai aucune idée si toutes ces décisions sont bonnes ou mauvaises, je me demande seulement si la personne qui a écrit cet article et toutes celles qui critiquent, à la fois connaissent tous les tenants et les aboutissants du sujet, et surtout ont vraiment les compétences pour donner leur sacro-saint avis sur la question 😉

avatar Brice21 | 

@Yves SG

"Au delà de la forme, pour laquelle les américains ne sont pas connus pour leur tact"

Spotify est suédois, comme Elk.

avatar mikebrant | 

Tout cela s’ajoute à une qualité de streaming déplorable, un lossless sans cesse annoncé et reporté et des prix qui augmentent. Ça a tout pour plaire !

avatar vidok91 | 

Est-ce que le streaming musical peut vraiment devenir une affaire (suffisamment) rentable sur le long terme ? C’est pas très clair…

avatar Paquito06 | 

@vidok91

“Est-ce que le streaming musical peut vraiment devenir une affaire (suffisamment) rentable sur le long terme ? C’est pas très clair…”

Tout comme le streaming video. Y a que netflix qui est a peine profitable, le reste depense a perte jusqu’a present.

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