Si on prête à Apple l’intention de construire son propre véhicule, d’autres géants du petit monde des technologies n’ont pas la même approche. Google cherche ainsi à s’allier avec des constructeurs automobiles traditionnels pour éprouver ses logiciels de conduite autonome et acquérir un savoir-faire dans le domaine de la production de véhicules (lire : Google et Fiat Chrysler feront rouler des monospaces autonomes).

Dans la cacophonie d’un marché automobile en plein bouillonnement, on a encore peu entendu Microsoft. L’éditeur de Windows, en pointe dans certains domaines émergents comme la réalité augmentée (avec l’HoloLens), préfère jouer la carte de la prudence pour ce qui concerne l’automobile : « Nous n’allons pas construire de véhicule autonome », a expliqué Peggy Johnson, la directrice du développement à Redmond. S’il n’est donc pas question que Microsoft se lance directement à l’assaut des lignes de production, en revanche l’éditeur aimerait apporter sa propre solution logicielle aux constructeurs qui le désireraient.

Il y a deux ans, Microsoft avait présenté durant les journées Build un système d’affichage d’applications Windows sur l’écran de l’auto-radio, Windows in the Car. Ce concurrent de CarPlay n’a jamais vu le jour chez les concessionnaires, mais cela montre que l’entreprise garde un œil sur le secteur de l’automobile.

Microsoft suivrait ici une feuille de route qui a fait son succès : fournir du logiciel, comme avec Windows (l’éditeur a été moins chanceux avec Windows 10 Mobile dont personne ne veut). C’est aussi le modèle de Google qui, après avoir « offert » Android à qui le souhaitait, est en train de mettre en place le même système pour les voitures.

Le fabricant Harman va d’ailleurs intégrer dans ses systèmes de divertissement embarqués Office 365 (!), histoire d’être productif avec Word, PowerPoint ou Excel même en voiture, que Microsoft a bien l’intention de transformer en annexe du bureau.