Apple qui rit et Dell qui pleure. Les deux sociétés, concurrentes à plusieurs égards, ne sont pas non plus sur les mêmes marchés et ne les appréhendent pas de la manière. C'est peut-être aussi ce qui explique les fortunes diverses de chacun. Dell a conclu son année fiscale sur une grimace.
Le chiffre d'affaires est stable 61,1 milliards de dollars, mais les bénéfices ont accusé une baisse avec 2,47 milliards de dollars contre 2,94 milliards en 2008. C'est surtout le quatrième trimestre qui vient de s'achever avec des clignotants au rouge. Comparé au même trimestre de 2008 le chiffre d'affaires a baissé de 16% (13,4 milliards contre 15,9 milliards) et les bénéfices se sont effondrés de 48% (351 millions de dollars contre 679 millions en 2008) avec une marge brute de 17,2%.
La comparaison avec les résultats annuels d'Apple est impossible puisque celle-ci clôt son exercice fin octobre. En revanche les derniers trimestres se croisent, un mois avant Dell la Pomme avait annoncé son premier trimestre fiscal 2009. Le 22 janvier elle y faisait état d'un chiffre d'affaires de 10,16 milliards de dollars (contre 9,6 en 2008), d'un bénéfice de 1,61 milliard (1,58 en 2007) et d'une marge brute de 34,7%.
Des résultats pour Dell que des analystes mettent sur le compte d'une trop grande dépendance au marché américain et à celui des entreprises. Quant au grand public, ses ventes mondiales de PC ont augmenté en volume sur ce trimestre (+18%) mais elle sont baissé en valeur (-7%). Michael Dell réfute l'idée que les Netbook, marché sur lequel sa société est présente, gênent les ventes du grand public et qu'ils pourraient aller jusqu'à tailler des croupières aux ventes en entreprises. Une affirmation qui laisse certains analystes sceptiques, l'un d'eux estime au contraire que ces petites machines ont obligé Dell à rogner les prix de ses modèles de milieu de gamme, provoquant une baisse de ses revenus.
Sur le même sujet :
Apple : premiers résultats historiques de 2009
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