Dans la Time Machine #2 : une première version ancrée dans son époque

Antoine Collin |

Time Machine, vous connaissez sûrement, mais savez-vous comment ça marche ? Dans ce deuxième article, nous allons vous expliquer le fonctionnement original de la solution de sauvegarde de macOS.

Dans la Time Machine
  1. Une problématique vieille comme l'informatique
  2. Une première version ancrée dans son époque
  3. La modernisation grâce à APFS
  4. Quel périphérique pour la sauvegarde ?

Un point important à souligner dès le départ est que la première version de Time Machine est très ancrée dans son époque. Tout ce qui suit est valable pour les systèmes d'Apple jusqu'à OS X El Capitan (10.11) inclus. Nous traiterons des modifications effectuées par Apple à partir de macOS Sierra (10.12) dans un autre article.

Au lancement de Leopard, les SSD n'existaient pas vraiment (Apple en proposera début 2008 dans le MacBook Air, à un prix prohibitif) et les Mac étaient équipés de disques de petite capacité. Dans les portables et le Mac mini, la limite haute fin 2007 était de 250 Go, mais la majorité des Mac demeurait sous les 100 Go. Dans les rares machines avec un disque dur 3,5 pouces, il était possible d'installer des variantes de 750 Go ou 1 To, mais ils faisaient figure d'exceptions, la norme était plutôt sous les 500 Go.

avatar spiral | 

« Ce point demande pas mal de travail : le processus doit déplacer les données pour que la nouvelle dernière sauvegarde contienne bien toutes les données, et ensuite modifier éventuellement les backup intermédiaires pour qu'elles pointent au bon endroit. »
Si j’ai bien compris, c’est censé être relativement transparent dans les faits, la suppression de la plus ancienne sauvegarde décrémente les compteurs de référence de tous les hard links qu’elle contient, et lorsque le compteur d’un élément atteint 0, il est supprimé. Du coup, la sauvegarde suivante est assez facilement maintenue, étant donné que tout ce qui n’a pas bougé entre les 2 sauvegardes n’est pas supprimé. Il n’y a pas vraiment de déplacement de données du coup…

avatar sebasto72 | 

@spiral

Vous avez bien compris. Le terme déplacer n’est pas le bon, je pense. Ce qui est vrai, c’est qu’un unlink répété sur plusieurs milliers de fichiers, c’est long...

avatar spiral | 

@sebasto72

"un unlink répété sur plusieurs milliers de fichiers, c’est long..."

Ça en effet je pense que ça peut prendre du temps 😉

avatar Ali Baba | 

« le processus doit déplacer les données pour que la nouvelle dernière sauvegarde contienne bien toutes les données, et ensuite modifier éventuellement les backup intermédiaires pour qu'elles pointent au bon endroit. »

Euh, c’est un peu en contradiction avec le principe des hard links non ? Pourquoi faudrait-il délacer des données et modifier les backups intermédiaires ? Il y a quelque chose que je n’ai pas compris... 🤔

avatar Kikila | 

@Ali Baba

Précisément parce qu’il y a une nouvelle version du fichier et qu’on veut garder la trace de l’ancienne.

avatar RonDex | 

J’ai l’impression que ce système de sauvegarde incrémentale avec une sauvegarde horaire et une conservation : 24 heures pendant une journée, journalier pendant un mois, puis ensuite une sauvegarde par semaine, c’est répandue et est devenu un nouveau standard.
Par exemple, sur mon NAS Synology le système de sauvegarde intégré au système, hyper backup, proposer une option de Smart Recycle qui conserve les sauvegardes incrémentale de la même façon que Time Machine.
https://zupimages.net/up/21/19/lgh4.jpeg

avatar f3nr1l | 

@RonDex

C’est une bonne pratique, qui est un standard de fait, mais certainement pas NOUVEAU. Ça date de l’époque on faisait tourner les jeux de bandes, bref des annees 60-70…
Il y a un peu moins de 20 ans (oui, je sais, ne soyez pas désagréables) je disais ça:

https://linuxfr.org/news/flexbackup-sort-en-version-101
Pas ici, désolé macg 😇

avatar chilus | 

Merci MacG. Super intéressant. Hâte de lire la philosophie actuelle. Ça fait plus de 10 ans que je « subissais » certains aléas (tout en les acceptants vu la finalité de la sauvegarde) ces 2 articles sont clairs
Continuez sur des thèmes comme ça.

avatar Vaenoxis | 

Merci pour ces articles de grande qualité.

J’aimerais bien que vous abordiez le sujet de comment déplacer ou copier ces sauvegardes time machines.

Le simple copier coller sur de telles dossiers de sauvegarde ne fonctionne pas très bien.

Et je comprends mieux pourquoi à la lecture de l’article.

Tout ces hard link ça doit être un bazar lors de copies de nombreux fichier sur un autre disque.

Doit y’avoir des problème d’autorisations aussi peut être des fois ?

avatar Alpy74CH | 

J’ai utilisé Time ma home /Time capsule pour y sauvegarder 3 Mac book de la famille régulièrement. Je ne sais plus comment on doit faire pour distinguer les sauvegardes de chaque MacBook car c’était aussi l’enjeu de Time machine sur Time capsule me semble-t-il, non?
Pourquoi les distinguer ? Pour effacer celles qui sont sauvegardées maintenant sur un LaCie en Time machine et laisser de la place dans le Time capsule

Je prends toutes les idées !😉

avatar Tetaroide Bleu | 

@Alpy74CH

Normalement, chaque machine sur la capsule à sa propre image (sauvegarde x.dmg - sauvegarde y.dmg etc). Les images portent le nom de l'appareil sauvegardé (MacBook de x.dmg - MacBook de y.dmg).

avatar Alpy74CH | 

*time machine (et pas time home 😏)

avatar MisteriousGaga | 

Série ultra intéressante ! Merci ! ☺️

avatar Lightman | 

J'avais oublié le principe des hard links, merci pour ce rappel.

Par contre, les quantités de données du début d'article ne correspondent qu'au petit utilisateur de base.
Un système de sauvegarde ne doit pas prendre Mme Michu comme limite pour dimensionner son système. Enfin !
Personnellement, 3 ou 4 millions de fichiers sur 4 To, dès Snow Leopard et MBP 2010.
Un système de sauvegarde sérieux ne doit pas broncher.

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