Avec macOS Catalina, Apple n’a pas fait qu’enterrer les applications 32 bits, elle a aussi inauguré Mac Catalyst, ou simplement Catalyst pour les intimes, une passerelle qui permet aux développeurs iOS d’amener leurs applications iPad vers le Mac.
Éclipsé pendant la WWDC par l’annonce de SwiftUI, Catalyst était toutefois attendu au tournant. Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’une technologie promet — ou menace, selon les points de vue — de transformer une plateforme aussi importante que le Mac. Le futur peut être vu comme radieux, grâce à des applications à foison, ou bien dystopique, à cause d'interfaces déroutantes et de menus iOS partout1.
Le présent, quant à lui, est surtout très nuancé : si les développeurs s’intéressent bien à Catalyst, le processus n’est pas indolore et beaucoup d’applications ont hérité de comportements qui jurent avec le reste de macOS. Autant dire que face à une technologie aussi clairement immature, il faut faire preuve de créativité et d’une bonne dose de courage2.
De tels chantiers ne sont pas du genre à effrayer James Thomson, développeur de la calculatrice PCalc. Si ce nom vous est familier, c’est normal : PCalc, en plus d’être une vénérable application Mac3,…