Mac Pro 2019 : premiers tests

Anthony Nelzin-Santos |

Chez MacGeneration, c'est Noël aussi, puisque notre premier Mac Pro est arrivé depuis quelques jours. Mais justement, c'est Noël, et nous comptons bien le passer en famille. Sitôt la machine déballée, nous avons commencé nos mesures habituelles. L'occasion de vous fournir un premier aperçu des performances du Mac Pro 2019.

Des petits trous, des petits trous, toujours des petits trous…

Pour commencer, nous testerons une configuration intermédiaire à 10 579 € :

  • Intel Xeon W-3235 douze cœurs à 3,3 GHz ;
  • 32 Go de mémoire DDR4 ECC à 2 933 MHz ;
  • AMD Radeon Pro Vega II avec 32 Go de mémoire HBM2 ;
  • 256 Go de stockage.

Pour référence, nous avons réalisé quelques mesures synthétiques sur la configuration d’entrée de gamme à 6 499 € :

  • Intel Xeon W-3223 huit cœurs à 3,5 GHz ;
  • 32 Go de mémoire DDR4 ECC à 2 933 MHz ;
  • AMD Radeon Pro 580X avec 8 Go de mémoire GDDR5 ;
  • 256 Go de stockage.

Nous comparerons ces deux modèles à trois machines de bureau adressées aux professionnels :

  • Mac mini 2018 Core i7 six cœurs à 3,2 GHz (2 689 €) ;
  • iMac Pro 2017 Xeon W huit cœurs à 3,2 GHz (5 499 €) ;
  • iMac Pro 2017 Xeon W 18 cœurs à 2,3 GHz (9 039 €).

Par ailleurs, nous avons utilisé un Mac Pro 2013 pendant quelques semaines au printemps, afin de pouvoir comparer le comportement de cette machine à sa successeure.

Les machines que nous comparerons.

Des processeurs Intel Xeon W de classe supérieure

Le Mac Pro embarque des processeurs Intel Xeon W, conçus pour les « professionnels créatifs », entre les processeurs Core des produits grand public et les processeurs Xeon Scalable des fermes de données. Les utilitaires de test relèvent les références suivantes :

  • Intel Xeon W-3275M 28 cœurs à 2,5 GHz ;
  • Intel Xeon W-3265M 24 cœurs à 2,7 GHz ;
  • Intel Xeon W-3245 16 cœurs à 3,2 GHz ;
  • Intel Xeon W-3235 12 cœurs à 3,3 GHz ;
  • Intel Xeon W-3223 8 cœurs à 3,5 GHz.

Les puces du Mac Pro possèdent beaucoup de mémoire cache. Le Xeon W-3223 embarque 24,5 Mo de cache, et le Xeon W-3275M trois fois plus ! Nous aurons l'occasion de revenir en détail sur l'importance du cache, avec des tests spécifiques, mais disons déjà qu’il s’agit de minimiser la latence et maximiser la bande-passante des communications internes.

Les processeurs du Mac Pro sont originaux : s’ils sont toujours gravés à 14 nm et utilisent toujours l’architecture Skylake-SP1, ils sont désormais montés sur le socket FCLGA-3647 des processeurs Xeon Scalable. Ils peuvent gérer jusqu’à 64 lignes PCIe, alors que les processeurs Xeon W de l’iMac Pro n’en géraient que 48.

Le score Geekbench CPU, qui donne une bonne idée des performances brutes du processeur, sur un seul (Single) ou l’ensemble (Multi) des cœurs.

Voilà qui permet de concevoir une station de travail ne possédant qu'un seul processeur, mais jusqu'à 56 cœurs logiques grâce à l’Hyper-Threading, ainsi que neuf emplacements PCIe et quelques ports Thunderbolt. Bref, voilà qui permet de concevoir le Mac Pro. Nos premières mesures sont sans grande surprise :

  • les scores sur un cœur progressent aussi lentement que la fréquence de base du processeur, mais l'intérêt du Mac Pro est ailleurs ;
  • les scores sur l’ensemble des cœurs sont en droite ligne des attentes : le Xeon W 8 cœurs à 3,5 GHz du Mac Pro offre un niveau de performances similaire au Xeon W 8 cœurs à 3,2 GHz de l’iMac Pro, le Xeon W 12 cœurs à 3,3 GHz possède 50 % plus de cœurs… et offre presque 50 % plus de performances ;
  • ces premiers scores donnent une idée des performances brutes à l'instant t, mais ne disent rien des performances soutenues. Or on peut rapidement taper contre les limites thermiques de l’iMac Pro, et le Mac Pro a précisément été conçu pour assurer le parfait refroidissement des composants.

Une carte graphique AMD très puissante… pour certains usages

Lisez la présentation du Mac Pro, et vous croirez qu'il est fourni avec une carte AMD Radeon Pro Vega II Duo, « la carte graphique la plus puissante au monde ». Sauf qu'il s'agit d'une option, qui double le prix du Mac Pro. De série, le Mac Pro est fourni avec une carte beaucoup plus banale, la carte AMD Radeon Pro 580X :

  • 36 unités de calcul ;
  • 2 304 processeurs de flux ;
  • 8 Go de mémoire GDDR5 ;
  • deux ports HDMI 2.0.

Vous avez un iMac 27" Retina 5K au printemps ? Vous utilisez une variante de cette carte. Pourquoi diable la retrouve-t-on dans le Mac Pro ? Mais parce qu'une partie de la clientèle de cette machine se fiche des performances graphiques, pardi. Même si cette carte se débrouille plutôt bien, certains ne l'utiliseront jamais que pour brancher deux écrans 5K. Le budget économisé sur la carte graphique sera consacré à l'augmentation de la mémoire ou le choix d'un processeur plus puissant.

Le test Geekbench GPU, qui donne une bonne idée des performances de la carte graphique dans les usages GPGPU avec Metal.

D'autres clients, au contraire, accordent une importance primordiale aux ressources graphiques. Apple propose donc une option plus particulièrement dédiée à l'accélération graphique, la carte AMD Radeon Pro Vega II :

  • 64 unités de calcul ;
  • 4 096 processeurs de flux ;
  • 32 Go de mémoire HBM2 ;
  • quatre ports Thunderbolt 3 et un port HDMI 2.0.

L'intérêt de la mémoire HBM2 est désormais connu : deux fois plus rapide que la mémoire HBM, sept fois plus rapide que la mémoire GDDR5, elle peut transférer des données jusqu'à 1 To/s au sein du Mac Pro. Là encore, il s’agit de maximiser la bande passante pour réduire la latence et accélérer le plus possible les applications les plus exigeantes.

Si cela ne suffit pas, deux cartes AMD Radeon Pro Vega II peuvent être installées dans le Mac Pro, et reliées avec un connecteur Infinity Fabric Link. Les cartes peuvent communiquer à 84 Go/s. Enfin, la carte AMD Radeon Pro Vega II Duo réunit deux processeurs Vega II sur le même circuit intégré2, pour un total de 128 unités de calcul et 64 Go de mémoire graphique.

Plutôt que de cartes, il faudrait d'ailleurs parler de modules, en l'occurrence des modules MPX. Avec le Mac Pro 2013, Apple avait parié sur l'expansion externe au travers du Thunderbolt. Avec le Mac Pro 2019, Apple revient aux possibilités d'expansion interne, mais n'abandonne pas le Thunderbolt pour autant. Ainsi les modules MXP utilisent une ligne PCIe x16 pour les graphismes et une ligne PCIe x8 pour une interface Thunderbolt.

Le test GFXBench Metal, qui donne une bonne idée des performances de la carte graphique dans un usage ludique, toujours avec Metal.

La carte AMD Radeon Pro 580X prend place dans un module MPX demi-hauteur, qui ne bloque qu'un seul emplacement PCIe. Les cartes AMD Radeon Pro Vega II, et la future carte AMD Radeon Pro W7500X, prennent place dans un module pleine hauteur, qui bloque deux emplacements PCIe. Car outre ces modules propriétaires, le Mac Pro peut accueillir des cartes PCIe — il tire ses ports USB-A, Thunderbolt 3, et 10 Gbe d'une carte d'entrées/sorties au format PCIe x4.

Ne repoussons pas nos premières conclusions plus longtemps, les performances de la carte AMD Radeon Pro Vega II sont décoiffantes :

  • dans le test Geekbench assez représentatif des usages GPGPU, elle dépasse non seulement toutes les cartes jamais utilisées par Apple, dont la carte AMD Radeon Pro Vega 64X de l'iMac Pro, mais aussi toutes les cartes Nvidia jamais testées ;
  • mais on parle d’un test qui utilise Metal : utilisez OpenCL, et les cartes Nvidia Geforce RTX et Titan RTX/V repassent (nettement) devant. Final Cut Pro et DaVinci Resolve utilisent Metal, les applications professionnelles de Serif aussi, mais l'adoption de l'API graphique d'Apple reste encore lente. Adobe s'y met très progressivement dans Photoshop, Camera Raw, Premiere Pro, ainsi qu'After Effects. La suite de création 3D Substance, qu'elle vient d'acheter à Allegorithmic, devrait être réécrite pour Metal. Otoy a porté son moteur de rendu Octane X vers Metal spécifiquement pour le Mac Pro. Reste AutoDesk, qui traine un peu des pieds, mais dont le soutien annoncé de Metal devrait mécaniquement entrainer l'adhésion de ses principaux concurrents ;
  • au cas où vous vous le demanderiez : oui, le Mac Pro est parfaitement capable de faire tourner les jeux les plus exigeants de manière parfaitement fluide en 4K. D'ici à le recommander comme console de jeux… 

Un refroidissement visiblement parfait

Si nous sommes encore loin d'avoir terminé nos mesures, nous pouvons déjà saluer l'efficacité du système de refroidissement du Mac Pro. Le Mac Pro 2019 est la première machine que nous testons qui reste parfaitement silencieuse pendant l'ensemble de nos tests synthétiques. Même en posant la machine sur le bureau, même en tendant l'oreille, les ventilateurs sont inaudibles, alors même que le processeur ou la carte graphique tourne à fond.

Après 24 heures d'effort continu, le capot est toujours froid, et il faut coller l’oreille aux grilles pour entendre les trois ventilateurs frontaux tourner. Ils brassent pourtant un sacré volume : on sent une colonne d'air entrer à l'avant de la machine, et l'on peut repérer l'emplacement du ventilateur d'extraction en passant la main à l'arrière, puisque l'air sort plus chaud en bas de la machine.

Pour entendre franchement les ventilateurs, il faut… essayer d'ouvrir la machine en marche ! Le témoin d'alimentation vire à l'orange, les ventilateurs atteignent leur régime maximal après quelques secondes, puis se stabilisent à un rythme de croisière. Le volume atteint alors 50 dB à un mètre, mais le bruit n'est ni particulièrement aigu ni particulièrement grave, mais plutôt équilibré. A priori, on ne devrait pas souvent l'entendre à ce niveau.

Pendant les premières secondes de cet enregistrement, vous n'entendez quasiment rien, alors que le micro est positionné à deux centimètres de la façade, et que le processeur tourne à fond depuis 24 heures. Au moment de l'ouverture de la poignée (le premier « clic »), les ventilateurs montent rapidement en régime, puis se stabilisent. Au plus fort, on croirait presque entendre du bruit rouge : Apple a particulièrement travaillé l'acoustique des ventilateurs. Après avoir refermé la poignée (le deuxième « clic »), tout rentre dans l’ordre.

Reste une question cruciale, celle de l'encrassement, qui diminue progressivement l'efficacité du système de refroidissement. Apple est fière du « motif en treillis » de la façade, qui « s'inspire d'un phénomène naturel se produisant au sein des structures de cristaux moléculaires ». Tellement fière qu'elle ne montre pas la grille métallique qui tapisse l’intérieur du boitier, et que l'on distingue clairement à travers les larges hémisphères percées dans l’aluminium.

Cette grille joue-t-elle un rôle dans la maitrise du flux d'air et de poussières ? Allez savoir ! Mais John Ternus, vice-président d'Apple en charge de l'ingénierie matérielle, assure que le Mac Pro peut se passer d'un filtre à débris. Après avoir réalisé nos principaux tests, nous mettrons ses dires à l'épreuve, et verrons combien de poussière le Mac Pro peut avaler avant de s'étouffer.

Des questions ?

Après ce premier aperçu sommaire, dans les jours et les semaines qui viennent, nous étudierons cette machine sous toutes ses coutures. Processeur, graphismes, architecture intérieure, stockage, dissipation thermique, ports… Si vous voulez que nous testions certains points en particulier, n'hésitez pas à nous le faire savoir dans les commentaires.

Si vous êtes un professionnel et que vous voulez nous envoyer des fichiers et des applications à tester, n'hésitez pas à nous contacter à l'adresse anthony@macgeneration.com. Enfin si vous avez reçu votre propre Mac Pro, contactez-nous ! Nous aimerions réaliser une série de reportages sur les utilisateurs et les usages de cette machine.


  1. Avec des corrections pour les failles Meltdown et Spectre héritées de l’architecture Cascade Lake.  ↩

  2. Reliées par le biais d'un pont Infinity Fabric Link intégré.  ↩

avatar eX0 | 

Rien d’étonnant <3

avatar Hideyasu | 

Vous auriez pu faire un effort et tester la version à 64k€ 🙄😬
Sacré machine, le refroidissement a l’air vraiment impressionnant

avatar occam | 

@Hideyasu

"Vous auriez pu faire un effort et tester la version à 64k€"

Oh Lord, won’t you buy me a Mac Pro with wheels?
My friends all drive Minis, they’re hot on my heels
Worked hard all my lifetime, no help from my bank,
So Lord, won’t you buy me a cheese-grater tank?

avatar BLM | 

@occam
Joli ! Très fort!
Mais la poésie n’est-elle pas hors sujet ?
;->

avatar occam | 

@BLM

"la poésie n’est-elle pas hors sujet ?"

« À mi-chemin de la cage au cachot la langue française a cageot, simple caissette à claire-voie vouée au transport de ces fruits qui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie.
Agencé de façon qu’au terme de son usage il puisse être brisé sans effort, il ne sert pas deux fois. Ainsi dure-t-il moins encore que les denrées fondantes ou nuageuses qu’il enferme. »
——Francis Ponge, Le Parti pris des choses

Donc, non.

avatar BLM | 

@occam
C’était un 2d degré, une question goguenarde dont vous n’étiez pas la cible.

avatar krully37 | 

@BLM

Ha vous faites partie de ces gens qui s’enorgueillissent d’une espèce de supériorité parce qu’ils ont passé plus de temps que les autres à apprendre la langue française et ses subtilités et ne manquent pas de le faire savoir à qui aura le malheur de les lire. J’étais comme ça à 15 ans quand je corrigeais l’orthographe de mes camarades et puis ça m’est passé en grandissant. 😅

avatar BLM | 

@krully37
Non, je ne m’enorgueillis de rien du tout.
Je suis disposé à remettre en question ce que je crois savoir;
– raison pour laquelle je suis en conversation avec Anthony qui me dit avoir des traces d’auteurs médiévaux utilisant une forme féminisée de successeur (que je pense incorrecte);
– raison pour laquelle je viens de passer plus d’1/2h à chercher, en vain pour l’instant, de telles citations (quoique j’en ai trouvé une, à mon sens plus récente que le 13e, qui emploie une forme de féminisation que je citait ds ma 1è contribution comme conforme à l’esprit de la langue française, ce qui n’était pas le cas de la forme utilisée dans l’article originel qui lui utilisait une féminisation québécoise et barbare).
Donc,non, je ne suis pas « fier comme "un petit banc" », je passe chaque fois que c’est possible du temps à améliorer ma culture.

avatar perick | 

@BLM

Je citais et non je citait. Il y'a sûrement des blogs pour ceux qui veulent parler linguistique, je ne suis pas certain que ce sujet soit ici intéressant. N'hésitez pas à vous envoyer vos courbettes en tant que prétendus adorateurs de la langue française en message privé (voir en SMS:)

avatar perick | 

@perick

Merci Anthony pour l'article

avatar BLM | 

@perick
«Je citais et non je citait»
Oh putain! Je me couvre de cendres, j’ai laissé passer ça? Damned! Je suis déshonoré jusqu’à la 15è génération.

Quoique…
«il y’a […] prétendus adorateurs de la langue française […] en message privé (voir en SMS)»
– "il y a" (sans apostrophe: il n’y a pas d’ellipse);
– il est probable que vous pensiez "soi-disant adorateurs" (mais là je verse ds le distinguo, voire la ratiocination de sodomite de diptère);
– et justement: il faut écrire "voirE en SMS".

Enfin… j’dis ça, j’dis rien.

avatar manu666 | 

@BLM

👏🏻😂

avatar pagaupa | 

@krully37

👍

avatar BLM | 

@pagaupa
👎🏻
;->

avatar alexis83 (non vérifié) | 

Mais est ce une bonne machine pour jouer avant tout ? 😂

avatar pagaupa | 

Déjà sans trou, l’étanchéité n’est pas le fort d’Apple, alors avec du gruyère !...

avatar Biking Dutch Man | 

@pagaupa

Le gruyère n’a pas de trou, c’est l’emmental qui en a!

avatar pagaupa | 

@Biking Dutch Man

Si tu le dis...
Par contre, le mac pro en est truffé...c’est certain!

avatar Freitag | 

@Biking Dutch Man

Le Gruyère français a des trous.

avatar mk3d | 

@Freitag
Le gruyère francais? Non mais ce qu’il ne faut pas lire!..

avatar Khrys | 

@mk3d

Et pourtant...
L'appellation "gruyère" est une propriété franco-suisse. Il y a donc le gruyère français (Gruyère de France, fabriqué en Franche-Comté et en Savoie) ET le gruyère suisse.

avatar BLM | 

@Khrys
Ah tiens j’ai appris un truc. Merci.

avatar pagaupa | 

@mk3d

On t’écoute puisque tu as l’air de t’y connaître...

avatar pagaupa | 

@Freitag

Merci pour ce rétablissement de la vérité! 😜

avatar BLM | 

«sa successeurE» ?!
Oh le québécoisisme sauvage !
N’en déplaise à la belle province, il faudrait éviter les féminisations fautives aussi bien dans leur existence que dans leur forme.
Les masculins en "eur/teur", donne des féminins en "euse/trice" ou parfois "..resse": masseur donne masseuse, tuteur donne tutrice, docteur donne doctoresse (si toutefois on tient à féminiser ce nom de fonction).
Successeur venant du latin Successor, je pense (si on tenait vraiment à féminiser, ce qui est une erreur) que l’on devrait dire successoresse.
Cependant, il existe en français pas mal de noms dont le genre n’est pas lié au sexe de la personne qu’ils désignent et qui par conséquent n’admettent pas de féminin (même si ce sont des noms féminins :-)) : une victime, une crapule … peuvent être aussi bien un homme qu’une femme (l’inverse est vrai aussi: on parlera de "un témoin" ou de "un agresseur" même si il s’agit d’une femme).

En ce qui concerne «successeur», ce mot désigne la personne qui vient après/qui remplace ; cette personne (et par essence le mot personne est féminin) peut être aussi bien un homme qu’une femme. Il n’y a pas de féminisation possible, sauf quand on jacte comme Ségolène Royal qui voulait être la «digne successeuse" de je ne sais plus qui (Mais, bon… Si on compte sur Ségolène Royal pour dicter le bon usage du français, on est mal barrés. Son rival, Sarkozy, parlait tout aussi mal).
La bien-pensance féminisante conduit à la débilité profonde : supposons que je me fasse déboîter la tronche par une femme malgré ma défense vigoureuse, pourrait-on dire de moi que je suis lE victime d’une aggresseUSE sortie vainqRICE de l’altercation ? ;-> J’espère que sa copine accepterait alors de se porter témointE bien que je sois UN crapule machiste ;–>

avatar Baptiste_nv18 | 

@BLM

Et bah il y en a qui en ont du temps, tout ça pour ça 😂

avatar niclet | 

@BLM

Quel ramassis de conneries. Ta yeule si ton seul commentaire est de caller une expression au milieu d’un texte au lieu d’argumenter sur la topique. La langue est pas mal plus vivante que votre Académie française et surtout elle crée des ponts étymologiques nullement prévisibles et ce, depuis le début de l’humanité. La féminisation des mots est vraiment quelque chose qui te dérange? Retourne dans ton siècle passé.

avatar BLM | 

@niclet
Alors Nicket, je vais faire mon fâcheux: au lieu de dire que « je débite un ramassis de conneries », il vous faudrait apprendre à parler le français.
Un seul exemple : «au lieu d’argumenter sur la topique»
– «topic» est un anglicisme ;
– tant qu’à faire autant l’écrire correctement, avec 1 "c", pas "que";
– enfin c’est un anglicisme parfaitement inutile puisque le mot anglais "topic" signifie en bon français "sujet [de la conversation]"
Maintenant, je comprends qu’avec un tel niveau de langue lamentable, il vous faille user de barbarisme pour [croire] avoir l’air intelligent.
Salutations !

avatar Link1993 | 

@BLM

Cool story bro !

avatar NestorK | 

@BLM

Quel commentaire de vieux con ! 🤣

Pas de repos pour les donneurs de leçon qui nous balancent leur pavé inapte et hors sujet même un 25 décembre.

Cette tristitude. 😭

avatar BLM | 

@NestorK
«nous balancent leur pavé inapte et hors sujet même un 25 décembre. »
– inEpte, pas inapte;
– vous n’étiez pas obligé de le lire, un pistolet sur la tempe ;
– et quel rapport avec le 25 décembre ? ;->

avatar DahuLArthropode | 

@BLM

Courage: le lectorat compte un autre vieux con sensible au respect du bon usage.
Cela dit, on peut signaler une faute ou une erreur à l’auteur d’un article plutôt que d’entamer ici un débat avec des partenaires peu réceptifs. Vous saviez sans doute qu’en vous exposant ici, vous susciteriez ces réponses inélégantes.
Il est rare sur ce site que les commentaires restent courtois. Et qu’ils se tiennent au sujet de l’article aussi.

avatar BLM | 

@DahuLArthropode
Ah! Un vieux con du siècle passé !
:)
Qui s’exprime de façon raffinée.
Ça fait plaisir!
Les autres… je reste cependant toujours pantois devant la propension des incultes à s’en réclamer ;->

avatar Eyquem | 

@DahuLArthropode

Pourquoi vieux con ? J’ai 36 ans et je trouve que la langue française est importante. Il n’a pas tout à fait tort dans ce qu’il dit, mais bon, de nos jours il ne faut plus trop savoir écrire, malheureusement...

avatar BLM | 

@Eyquem
«Pourquoi vieux con ?»
Parce que c’est ce qu’a suggéré à mon encontre un être délicat m’exhortant au retour vers le (siècle) passé.
Mais, bof, pas grave.
On peut laisser dropper pour returner à la topique du paper talkant des 1ers benches des devices reviewed par la team de MacG
;->
(Anthony, en MP, pour ma culture, quand vous aurez une citation ad hoc du XIIIè, ça m’intéresse)

avatar Hasgarn | 

@BLM

Maitre Capello, le retour !

avatar BLM | 

@Hasgarn
Un autre vieux con ?
Super, ya foule ce soir.
Me Capello m’habite; c’est vrai que j’aimais bien l’écouter au XXè.

avatar Hasgarn | 

@BLM

Concernant ma langue natale, je suis toujours un vieux con 😊
Sans pour autant dénigrer au français les apports des langues étrangères et qui lui donnent son cachet.

avatar BLM | 

@Hasgarn
Je suis aussi très favorable aux néologismes, quand il s’agit d’exprimer une idée d’une façon nouvelle ds l’esprit de la langue.
En particulier, j’apprécie souvent les innovations québécoises (ex: "magasiner", le joli "courriel" bien mieux inspiré que l’immonde "mél" académique, chum, bec, les gosses qui je désigne pas les bambins, etc), mais pas que ("faire boutique son cul", "ambiancer", etc)
Par contre les barbarismes… (positionner / topic / device / form factor / etc)

avatar Anthony Nelzin-Santos | 
@BLM : « il n’y a pas de féminisation possible » : allez le dire aux auteurs qui utilisaient « successeresse » et « successeure » dès le XIIIe siècle, tiens… Je remarque que les « défenseurs » autoproclamés du « bon usage » sont souvent les utilisateurs les moins imaginatifs du français, contrairement à leurs prédécesseurs (et prédécesseures ?), qui se contentaient… de l’usage. Une langue vitrifiée est une langue morte. Permettez-moi de croire que le français est, jusqu’à preuve du contraire, une langue vivante.
avatar BLM | 

@Anthony
«allez le dire aux auteurs qui utilisaient « successeresse » et « successeure »
Si on estime qu’il faut une féminisation, pourquoi pas successeresse.
Mais «les auteurs», vous avez des noms, et des citations? Moi, j’ai Balzac, qui "militait" contre.

@Anthony
(Je poursuis)
En cherchant, j’ai trouvé UNE citation d’un certain Boutillier , qui utilise "successeresse" ds son testament, ds un ouvrage qui semble du XVIIIè (je n’ai pas lu la page de façon approfondie) citant ledit quidam qui écrivait ds un français médiéval dont je ne pourrais dire l’époque.
Pas trouvé « successeure »
Et vous? Vous avez du substrat pour votre assertion ?

avatar Bigdidou | 

@Anthony

« dès le XIIIe siècle »

C’est sûr, on peut revenir au français médiéval (aux français médiévaux ?), mais on va avoir du mal à se comprendre, je le crains ;)

Sinon, tu connais beaucoup d’auteurs du XIIe:XIIIe siècle ?

Je suis un peu comme BLM.
Après, dans le fond, c’est un combat d’arrière garde probablement, et c’est toi qui a raison.
Je vois par exemple de plus de Docteure pour féminin de Docteur. De mon point de vue, c’est une horreur, pardon, une horreure, mais il faut s’y faire.

avatar Anthony Nelzin-Santos | 

@Biddidou : « on peut revenir au français médiéval (aux français médiévaux ?), mais on va avoir du mal à se comprendre » : ben, je croyais que c'était mieux avant, on m'aurait menti ? :) « tu connais beaucoup d’auteurs du XIIe:XIIIe siècle » : probablement plus que la moyenne, parce que j’ai passé quelques années à commenter des textes anciens, probablement moins qu’un diplômé en littérature ou linguistique, parce que je faisais plutôt de l'histoire. Et puis je crains que nous n'ayons pas tout à fait la même définition du mot « auteur ». « De mon point de vue, c’est une horreur » : oh, si cela ne tenait qu'à moi, on ressortirait les féminins en « -eresse » du placard, mais l’influence mortifère des barbons du quai de Conti est encore forte.

avatar Bigdidou | 

@Anthony

« plus que la moyenne, parce que j’ai passé quelques années à commenter des textes anciens, »

Outch !
Ça doit faire bizarre de commenter Tim Cook dans le texte, après ça ;)

avatar Anthony Nelzin-Santos | 
@Bigdidou : j’ai vite viré en histoire contemporaine, de l’Amérique du Nord pour ne rien arranger, alors commenter du Tim Cook, ça me donne l’impression d’être resté à la fac !
avatar Freitag | 

@BLM

Pour votre culture, voici les abréviations correctes de :
Premier : er
Première : re
Second : nd
Pour rout le reste : e (sans accent)

avatar BLM | 

@Freitag
«Pour votre culture, voici les abréviations correctes de :
Premier : er
Première : re
Second : nd»

Merci pour les deux 1ers ;-)
Pour la 3e abréviation par contre, on écrit "2d" pour abréger "second" (sans le "n" donc)
http://langue-fr.net/abreviation-des-ordinaux-premier-deuxieme
(Retour de service)

avatar bouh | 

@BLM

“Les masculins en "eur/teur", donne des féminins en "euse/trice" ou parfois "..resse": masseur donne masseuse, tuteur donne tutrice, docteur donne doctoresse (si toutefois on tient à féminiser ce nom de fonction).”

On peut aussi bien dire auteure qu’autrice, par exemple. Et ce, selon l’Académie française elle-même.

avatar BLM | 

@bouh
Mon long commentaire vient de sauter (Cela fait plusieurs fois, depuis quelques jours, qu’il m’est signalé qu’une "erreur est survenue" quand je soumets une contribution. Avec ou sans plantage de l’application)
Je ne vais pas le reprendre.
Pour le résumer : non, l’Académie française n’endosse pas le féminin de "auteur" en "auteurE" : vous pourrez vous reporter en particulier à la page 10 du rapport de février 2019 dont le lien est redonné ci-dessous
http://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/rapport_feminisation_noms_de_metier_et_de_fonction.pdf

Accessoirement, la lecture de ce rapport très instructif montre que l’Académie française n’est pas du tout un repaire de vieux barbons mais une assemblée de gens qui réfléchissent à l’évolution de la langue.

avatar bouh | 

@BLM

Autrice à la préférence de l’Académie mais celle-ci observe que les deux existent.
C’est la réalité du langage qui leur a fait changer d’avis sur la féminisation de certains métiers. Et dans le cas qui nous occupe, les trois formes écrivaine, auteure et autrice sont utilisées et acceptées. Le Larousse accepte aussi auteure d’ailleurs.

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