Apple en Chine : pourquoi Donald se Trump

Anthony Nelzin-Santos |

« Nous ferons en sorte qu’Apple fabrique ses foutus ordinateurs et gadgets dans notre pays plutôt qu’à l’étranger. » Beaucoup se sont moqués de la dernière sortie de Donald Trump, nouvelle preuve — s’il en fallait encore — de sa bêtise crasse. Mais peu ont expliqué pourquoi sa proposition restera à l’état de promesse électorale, à moins que le candidat à l’investiture républicaine ne change radicalement de programme. Décryptage.

Donald Trump. Image (et image de une) CC Gage Skidmore.
Donald Trump. Image (et image de une) CC Gage Skidmore.

Apple en Chine : le coup de maître de Tim Cook

Lorsque Tim Cook prend la direction des opérations de la société en 1998, Apple vient tout juste d’ouvrir sa boutique en ligne. Il lui faut raccourcir les délais de livraison de machines devant être vendues au prix fort mais produites à moindre coût, sans immobiliser des hommes et des capitaux par le maintien d’un imposant stock. Il ne lui faut pas seulement vendre, mais diminuer le coût des ventes et augmenter sa marge nette.

Bien sûr, Steve Jobs avait commencé le travail en sacrifiant des lignes entières de produits pour libérer des entrepôts poussiéreux et fermer des divisions ruineuses. Mais s’il recrute Tim Cook, c’est pour passer à l’échelle supérieure, alors qu’Apple perd encore 100 millions de dollars par trimestre. Tout frais sorti de six mois à la tête des opérations de Compaq, alors numéro 1 mondial de l’informatique, et de douze ans à la direction de la stratégie nord-américaine d’IBM, Tim Cook va trouver la solution en Chine.

Tim Cook en visite dans une usine Foxconn. Image Apple.
Tim Cook en visite dans une usine Foxconn. Image Apple.

À la fin des années 1990 en effet, il devient plus rentable et surtout plus rapide d’expédier des pièces en Chine pour assemblage, et d’envoyer le produit fini directement au client. S’il conserve quelques plateformes logistiques et deux chaînes d’assemblage dédiées à des configurations spécifiques, Tim Cook ferme rapidement la plupart des installations d’Apple en Amérique du Nord et en Europe.

Il va accompagner — et parfois précéder — toutes les tendances de ce mouvement de délocalisation et de sous-traitance : la froide exploitation d’abord, la mise en place de garde-fous sociaux et environnementaux ensuite, et maintenant la vente à la classe moyenne qui a émergé du boom économique chinois. Le CEO d’Apple voit aujourd’hui les plus hauts salaires des ouvriers locaux rejoindre les plus bas salaires des ouvriers américains, et des entreprises chinoises commencer à délocaliser à leur tour.

Apple en Chine : Shenzhen, la ville-usine

Pour autant, Tim Cook ne prépare pas la relocalisation de la chaîne de production d’Apple aux États-Unis, du moins pas à court ou moyen terme. La Chine accueille la moitié des 700 fournisseurs de la firme de Cupertino, et les lignes d’assemblage géantes de son principal sous-traitant, Foxconn. Celles de l’usine du Longhua Technology Park sont consacrées aux Mac et à l’iPad, celles de l’usine du Guanlan Technology Park sont dédiées à l’iPhone. Cette dernière ressemble à une ville dans la ville, avec son autoroute à huit voies, ses restaurants, ses dortoirs, ses filets anti-suicide.

Cette ville, c’est Shenzhen. Ce petit village de pêcheurs obtient le statut de zone économique spéciale en 1979 : il devient dès lors une interface entre la Chine et le reste du monde, un territoire ouvert sur la mer et les capitaux, le lieu où se rencontrent les sociétés occidentales et les salariés chinois. C’est aujourd’hui une mégapole de 11 millions d’habitants, qui accueille des milliers de sociétés et débouche sur le troisième plus grand port à conteneurs du monde.

Des salariés de Foxconn. Image Apple.
Des salariés de Foxconn. Image Apple.

Cet incroyable développement est le fruit d’une politique systématique et systémique. Des voies d’immigration interne se sont ainsi ouvertes pour « alimenter » Shenzhen en main-d’œuvre saisonnière, et financer le développement des zones agricoles qui la fournissent. La ville est bloquée au Sud par les « Nouveaux Territoires », mais les villages environnants sont progressivement incorporés, et la nature littéralement remodelée pour laisser place à de nouvelles usines.

Bref, elle est conçue comme un nœud vers lequel arrivent les ouvriers et les pièces détachées, et duquel repartent les produits finis. Apple présente un nouvel iPhone ? Des dizaines voire des centaines de milliers de jeunes arrivent des terres, et travaillent jusqu’à l’épuisement pendant quelques semaines, avant de repartir. Les appareils sont assemblés « en flux tendu » avec une main-d’œuvre recrutée « juste à temps », un modèle d’une efficacité redoutable et d’une rentabilité incomparable.

Apple en Chine : et ailleurs !

Mais un modèle qui n’est pas extensible à l’infini — la croissance de Shenzhen ralentit, les flux migratoires se grippent, les salaires augmentent. On voit s’organiser un mouvement de délocalisation interne à la Chine : sous la pression d’Apple notamment, Foxconn s’installe au plus près des « réservoirs » de main-d’œuvre, et conçoit des usines plus modestes et plus robotisées. Certains iPhone sont ainsi assemblés à Chengdu, au pied du plateau tibétain, d’autres à Zhengzhou, dans le centre du pays, d’autres encore à Taiyuan, dans le nord.

On ne peut pas comprendre l’importance de ces chaînes d’assemblage sans comprendre l’importance de l’industrie asiatique. Si elle s’approvisionne auprès de 300 entreprises chinoises, Apple compte 130 fournisseurs au Japon, 36 à Taïwan, 13 à Singapour, une cinquantaine en Thaïlande, en Malaisie, au Viêt-nam, aux Philippines et en Indonésie. Des fournisseurs responsables de la production des écrans et des châssis, des puces mémoire et des SSD, des accessoires et des étuis…

Laudit dune usine dun fournisseur chinois dApple. Image Apple.
L’audit d’une usine d’un fournisseur chinois d’Apple. Image Apple.

La liste des fournisseurs d’Apple décrit le monde industriel moderne : à l’Europe et aux États-Unis la conception de certains des composants les plus complexes et les plus secrets ; au Japon, à la Corée du Sud et à Taïwan celle des écrans et des puces flash. L’Asie du Sud-Est permet de fabriquer le tout à bas coût, la Chine construit ce qu’il manque et — surtout — assemble le tout avant de le renvoyer.

Ce schéma grossier souffre évidemment d’exceptions : Foxconn s’est implantée au Brésil pour servir le marché sud-américain émergent sans souffrir des politiques protectionnistes, et les configurations personnalisées des Mac sont finalisées chez Quanta en Californie ou dans la dernière usine que possède Apple en Irlande pour ne pas perturber la production des configurations standard.

Mais ces exceptions semblent confirmer la règle : non seulement Apple n’a pas l’intention de partir de la Chine, mais elle tend à y renforcer sa présence. La Chine n’est plus seulement une usine, mais aussi un centre de développement, dans lequel la firme de Cupertino a ouvert un imposant campus. La question n’est donc plus celle de la relocalisation des capacités industrielles — elle devient celle de la concurrence des éducations supérieures.

Apple en Chine : des emplois qui ne reviendront pas

Trump se bat pour des emplois qui « ne reviendront pas », comme le disait justement Steve Jobs. Plus récemment, Tim Cook exposait très clairement les raisons du succès chinois, en mettant l’accent sur la conception même des usines :

La Chine a mis un accent énorme sur ses capacités de production. […] Les États-Unis, au fil du temps, ont commencé à ne plus avoir autant de ces profils [d’ouvriers et de salariés de l’industrie]. Je veux dire par là que vous pourriez prendre tous les outilleurs ou ajusteurs américains et vous pourriez certainement les réunir dans cette pièce où nous sommes. En Chine, il vous faudrait plusieurs stades de football. Cela a été un objectif pour eux, un objectif de leur système éducatif, et c’est la réalité aujourd’hui.

Des composants indispensables sont (encore) conçus et fabriqués en Amérique du Nord et en Europe — les vitres des appareils iOS dans le Kentucky, leurs processeurs au Texas, leur accéléromètre en Allemagne, certaines petites puces en France. À en croire le Progressive Policy Institute, le développement et la commercialisation d’applications iOS financent 1,4 million d’emplois aux États-Unis et 1,2 million en Europe.

La formation de salariés de Foxconn. Image Apple.
La formation de salariés de Foxconn. Image Apple.

Si relocalisation des capacités industrielles il y a, elle se fait à grand renfort de robots et de techniques de pointe, comme le montre l’exemple de la chaîne de fabrication du Mac Pro. En voilà, un enjeu politique, économique, et social ! Foxconn ambitionne de mettre en service des centaines de milliers de robots, non pas seulement pour abaisser ses coûts de production, mais parce que le gouvernement chinois veut former plus longuement une partie de la jeunesse plutôt que de l’envoyer dans les usines.

Donald Trump veut quand même forcer Apple à fabriquer « ses foutus ordinateurs » aux États-Unis ? Cela lui demandera de changer son programme du tout au tout, d’abandonner le libéralisme en faveur d’un interventionnisme musclé, et d’oublier ses théories racistes pour mieux voir les aspects macro-économiques des migrations. Il devra aussi réussir là où d’autres plus subtils ont échoué, en débloquant le débat sur le financement de la rénovation des infrastructures et la réforme du système éducatif, sans quoi rien de tout cela ne sera possible.

Pendant ce temps, les usines chinoises continueront à tourner à plein régime, et les capitaux chinois continueront d’affluer dans les pays voisins qui prennent progressivement le relais. En parallèle, les universités et les instituts chapeautés par l’État continueront à former des dizaines de milliers d’ingénieurs par an, avec comme mission de rivaliser avec les meilleures entreprises occidentales dans la conception de composants de pointe… et de robots.

« Rendre leur grandeur » aux États-Unis et concurrencer la Chine, c’est plaider pour une transformation radicale du système éducatif et des structures économiques américaines. Un programme sans doute trop ambitieux pour un candidat qui n’a d’autre opinion que le populisme et d’autre ambition que le pouvoir.

avatar Darcel | 

Quel guignol ce type ahaha !

avatar KeanuReeves | 

Excellent le titre !!!

avatar enzo0511 | 

Trump ce raciste hypocrite qui crache sur les mexicains et les chinois... tout en faisant fabriquer dans ces 2 pays !

avatar Orus | 

Donald Trump est un signe; une conséquence.
Il est le résultat du naufrage de l’économie mondiale. Si rien n'est fait pour changer, améliorer, le système inégalitaire actuel, alors de nombreux autres D. Trump vont apparaitre, pour le plus grand malheur de la planète.

avatar philiipe | 

Apple dégage des marges scandaleuses. Cela en est même indécent quand on pense aux conditions tayloriennes des ouvriers chinois (un anachronisme en 2015 !!!).
Alors se trompe-t-il vraiment en souhaitant le retour d'emplois industriels aux US.

La robotisation n'a jamais été un problème pour l'industrie automobile allemande. Pourquoi le serait-il pour l'industrie électronique américaine ?

C'est de la provoc' mais c'est pas idiot. Un tel processus de relocalisation (partielle) d'emplois prendrait 8/10 ans. C'est en partie réalisable et crédible.

avatar enzo0511 | 

@philiipe :
Un scandale ?
Tu sais que c'est aux dirigeants chinois de se préoccuper du bien être de leurs concitoyens ?
Chaque entreprise qui s'y installe suit les législations locales
Apple n'est pas responsable des conditions de travail des Chinois
Si Apple est dans l'illégalité alors que c'est à la justice chinoise de sévir
Quand aux marges je crois que tu n'as pas compris le concept de capitalisme
A moins d'être fonctionnaire si tu travailles dans le privé je doute fort que ton entreprise n'ait pas envie d'être la plus profitable possible

avatar Dumber@Redmond | 

@enzo0511 :
+1 pour ton commentaire..
Il semblerait que cet individu ne vit pas dans le même monde...?

avatar patrick86 | 

"Apple n'est pas responsable des conditions de travail des Chinois"

Apple a une part de responsabilité. Le nier est hypocrite.

En commandant la fabrication de ses produits à un sous-traitant dont elle sait comment elle fait travailler les ouvriers, Apple prend une part de responsabilité. Elle l'admet elle-même, en substance, chaque fois qu'elle dit réaliser des audits ou imposer un minimum de règles à ses sous-traitants.

Apple pourrait choisir de construire ses propres usines et d'y faire travailler les gens la dignité, par exemple.

Nous, client, avons également notre part de responsabilité dans cette affaire. C'est parce que nous achetons ces produits qu'ils sont fabriqués.

---

La solution la plus efficace pour provoquer la robotisation massive des chaines de productions serait une interdiction pure et simple et internationale de l'esclavage moderne. Les industries n'auraient alors d'autre choix que d'automatiser et robotiser massivement pour rester compétitives.

L'industrie profite actuellement de la facilité offerte par cette main d'œuvre massivement docile.

--

Ce n'est certainement pas en rejetant constamment la faute sur les autres qu'on améliorera la situation. En fait, les gens qui se dégagent de toute responsabilité n'ont souvent pas envie de changer ni améliorer grand chose.

avatar 0MiguelAnge0 | 

@patrick86 :
Superbe: Tu parlais de Tim Cook, n'est-ce pas?!

avatar patrick86 | 

@0MiguelAnge0 :

??

avatar philiipe | 

@enzo0511 :
Tu as tout compris du capitalisme. Tu t'es vraiment bien documenté avec le journal "20 minutes".

avatar Neufouad | 

@Enzo
Très bien résumé.

avatar byte_order | 

> Apple n'est pas responsable des conditions de travail des Chinois

Non.
Mais elle est responsable de s'en être accommoder, alors qu'elle aurait parfaitement pû exiger de ses fournisseurs des conditions de travail supérieures, qui auraient certes augmenter le coût de production, mais cela reste *son* choix d'avoir préférer des conditions de travail à minima.

- conséquence, elle est responsable d'avoir dégager les marges en raison de *ce* choix.

avatar reborn | 

@philiipe
le patron de foxconn est milliardaire, il n'a qu'a distribuer sa richesse aux ouvriers..

"La robotisation n'a jamais été un problème pour l'industrie automobile allemande. Pourquoi le serait-il pour l'industrie électronique américaine ?"

Tu compare 2 mondes différents, l'industrie automobile allemande produit-elle plus de 73 millions de véhicules en 1 trimestre ?

avatar marenostrum | 

y a pas de marché pour autant de voitures. mais c'est possible de les produire.
et lui voulait dire que c'est possible d'assembler en usa (ou occident). il suffit de faire moins de marge. comme ils font les chinois.
parce que en déléguant le boulot c'est des métiers entiers qui vont se perdre un moment donné. mieux de garder les compétences intactes que l'argent gagné par les marges. comme Apple fait actuellement.

avatar Timiho | 

Super article encore une fois +++
Merci MacG
:-)

avatar Samus | 

@philippe
Scandaleuse de quoi ?? Personne n a un couteau sous la gorge pour acheter un ipad, il n y a donc aucun probleme a pratiquer meme des marges meme de 800%, si apple le voulait

avatar BitNic | 

Pour un dimanche, à quoi marches-tu Anthony ???

Sinon, pour Mac, Donald... n'a pas toutes les Màj !

avatar Wise | 

"Apple n'est pas responsable des conditions de travail des Chinois"

Certes mais elle est d'accord avec ces conditions indignes alors quand on prétend vouloir laisser le monde dans un meilleur état qu'on l'a trouvé il faut que les mots correspondent aux actes.

Quand on sous-traite avec des entreprises qui prennent les humains pour des esclaves on est comme eux.

Apple ne vaut pas mieux que Foxconn car elle est complice tout simplement.

avatar marenostrum | 

il faut visiter la chine gars. y en a plus d'optimisme la bas qu'en France. et ils vivent mieux en plus.

avatar Philactere | 

@Wise :
J'ajouterais que la co-responsabilité des entreprises principales vis-à-vis du respect des normes sociales par leurs sous-traitants est un thème tout à fait d'actualité en Europe, particulièrement dans les marchés publics.

avatar Hideyasu | 

@Wise :
Toutes les entreprises informatiques sous traitent la production.
Foxconn est loin d'avoir uniquement Apple comme unique client, va voir sur internet la liste des clients de Foxconn. Mais bon pour les autres entreprises c'est pas grave hein :)

avatar Glop | 

Il y a 4/5 ans, 400 employés de Foxconn ont menacés la direction d'un suicide collectif pour protester contre leurs conditions de travail. Aucun écho dans la presse française, pourtant prompte à parler de l'exploitation des ouvriers chinois. Il faut dire que c'est arrivé sur une chaîne assemblant des Xbox 360 pour Microsoft, donc aucun intérêt médiatique ..

avatar jacques.delfour | 

Titre amusant, article très intéressant, bien documenté. Mais il faut s'en tenir là. Les appréciations personnelles sur la politique américaine sont hors sujet. Vous pouvez écrire sur Donald Trump, mais pas ici! D'autant que vous entraînez d'autres commentaires tout aussi ridicules. Faites ce que vous savez faire, vous le faites très bien!

avatar XiliX | 

@jacques.delfour@laposte.net :
Non l'article est bien obligé de mêler la politique et l'économie car c'est bien le thème de cet article.

Et perso c'est ce que je trouve intéressant des articles MacG. Ce n'est pas parce que MacG est un site techno, qu'il ne peut traiter un sujet plus large. On peut être d'accord ou pas avec l'article, il a tout à fait sa place ici...

Super article bien documenté. Partisan certes, mais pourquoi pas, car il est assumé

avatar bugman | 

Ils font des formations Minecraft chez Apple ?

avatar fluxus | 

@ MacG : Les gars, c'est pas la peine de vous fatiguer à pondre un article rationnel et argumenté. Ce type est un clown. Je suis sur qu'il doit se rouler par terre de rire après chacune de ses propres déclarations. C'est un mec qui a décidé de dépenser son infinie fortune en se payant du bon temps en jouant au candidat présidentiel et en alignant les déclarations les plus débiles les unes après les autres, juste pour voir jusqu'où il peut aller. C'est comme ça... Il y a des billionaires qui se distraient en supervisant la construction de plusieurs palaces qu'ils n'habiteront jamais, d'autres des yachts, Mickey lui... pardon Donald.. lui il joue à "moi aussi je veu zêtre zun prézident !".

avatar Pancrasse | 

« Beaucoup se sont moqués de la dernière sortie de Donald Trump, nouvelle preuve — s’il en fallait encore — de sa bêtise crasse. »
Ouais, je ne suis pas convaincu par la portée de l'argument !

avatar Crkm | 

Cet article est d'un creux …un conseil à macG: arrêtez d'essayer de faire de la politique et contentez vous de faire vos articles sur quelle couleur d'iphone est la plus jolie-hihi,ça vaut mieux.

avatar XiliX | 

@Crkm :
Ce n'est pas parce que tu es incapable de comprendre que c'est creux.
Et vu les commentaires déchaînés ici, ça montre juste que c'est loin d'être creux. Je pend que iTele ou BFM sont plus accessibles pour toi

avatar Crkm | 

En gros:
- Trump dit: on va prendre Apple par la peau du c*l s'il le faut pour qu'ils relocalisent leur production aux USA (oui, Trump s'exprime virilement)
- Ce à quoi macG répond : oulàlà mais qu'il est bête ce Trump, il croit vraiment qu'Apple va relocaliser sa production de plein gré? Non non non, si vraiment Trump veut qu'Apple relocalise sa production aux USA, il n'aura pas d'autre solution que de les prendre par la peau du c*l ! Impensable !

En gros, macG dit que Trump n'aura pas d'autre choix que de faire exactement ce que Trump a prévu de faire. Ce qui, on est d'accord,n'apporte rien au débat.

avatar Glop | 

T'es au courant qu'Apple cherche à faire fabriquer les Mac Mini aux USA depuis 2012 et rencontre des tas de problèmes avec les fournisseurs locaux, notamment pour les boitiers en aluminum ?

avatar ispeed | 

Ce gars est formidable et craquant avec sa moumoute sur la tête

avatar SIMOMAX1512 | 

Plus on avance plus on arrivera à avoir à la tête de nos états des personnes de plus en plus caricatural , je crois que c'est l'époque qui veut ça .

avatar aldomoco | 

....Donald Trump pète le feu mais sa renommée est bien mal embouchées !

A toute exhibition, ma nature est rétive,
Souffrant d'un' modesti' quasiment maladive,
Je ne fais voir mes organes procréateurs
A personne, excepté mes femm's et mes docteurs.
Dois-je, pour défrayer la chroniqu' des scandales,
Battre l' tambour avec mes parti's génitales,
Dois-je les arborer plus ostensiblement,
Comme un enfant de choir porte un saint sacrement ?

"Les Trompettes de la renommée" Georges Brassens,

avatar Deuxbase | 

@MacG : Je ne crois avoir lu un argument suplémentaire concernant le choix de la Chine. Beaucoup de terres rares sont essentiellement disponibles là-bas. Et le gouvernement Chinois a décidé il y a pas mal d'années maintenant de réserver un quota non négligeable de ces terres pour la production locale. Et la surtaxe à l'export n'est pas non plus anodine.
Ce sont je crois les écrans qui sont les plus touchés par ce phénomène.
Du coup il y a grand intérêt pour des fabrications là-bas !

avatar Un Type Vrai | 

L'angle d'attaque de l'article est complètement biaisé.

Absoluement rien ne dit que produire en Chine restera "compétitif" d'ici 10 ans.
C'est même tout le contraire et la production Chinoise tente déjà de s'exporter.

Ensuite, absoluement rien ne dit que produire en masse au même endroit restera le modèle de demain, au contraire, la technologie et l'organisation "moderne" va plutôt vers un assemblage au plus proche du consommateur...

Ce n'est pas ce que M. Trump dit, mais l'avenir à plus de chance de lui donner raison qu'à votre article.

PS : Le modèle des années 2000 ne peut pas fonctionner dans un pays qui a de moins en moins de travailleur et de plus en plus de charges sociales, le pays le PIRE au monde en 2016, c'est la Chine.

avatar karayuschij | 

@ Un Vrai Type « le pays le PIRE au monde en 2016, c'est la Chine. »

On voit que tu ne connais pas la Mongolie… (ou l'Ukraine)

avatar Un Type Vrai | 

de moins en moins de travailleur et de plus en plus de charges sociales en Mongolie ou en Ukraine ?

avatar tbr | 

Ceux qui pensent que Donald Trump est stupide le sont également. Ce type est un opportuniste, dangereux, doublé d'un populiste qui ne fait que dire tout haut ce que le peuple n'ose dire.

Par parenthèses, quand la masse — le peuple, nous — pense, ce n'est en général pas avec une grande intelligence; plutôt de manière atavique.

Donc Donald Trump ne se trompe pas, il trompe le peuple (stupide de lui faire confiance) dans le seul but d'obtenir la mandature suprême. Son argent n'est qu'un moyen d'y parvenir.

Observez combien ces populistes (de tout bord et de tout pays) disent comme énormités dans leurs discours, et sans ciller, et vous verrez la proportion de gens (du peuple) qui les acclamerons en disant "enfin un politicien qui ose dire ce que je pense"... même et surtout si c'est une grosse connerie, une connerie dangereuse.

avatar Neufouad | 

@tbr

Je te rejoins… Loin de moi l'idée de dire qu'il est stupide. Bien pour cela que je le crois hautement dangereux. Rien que l'idée qu'il ait les manettes me fait frémir. Un peu comme certains, enfin principalement certaine, chez nous.

avatar ddrmysti | 

"Cela a été un objectif pour eux, un objectif de leur système éducatif, et c’est la réalité aujourd’hui."

C'est marrant, ça rejoint ce qu'on dit depuis quelque temps là où je bosse, notre directeur étant le premier à regretter ce fait. Je bosse dans une boite d'agro alimentaire, et le fait est qu'on a beaucoup de mal à recruter du personnel qualifié, car le métier de conducteur de ligne et les job non cadre (et encore, beaucoup de cadres le sont en ayant commencé comme ouvrier) ne sont pas enseigné à l'école, et sont appris sur le tas, souvent comme voie de garage pour les personnes en échec scolaire.

L'industrie souffre aujourd'hui des même maux que les métiers du bâtiment, qui ont pendant longtemps été considéré comme un second choix, une orientation pour ceux en échec scolaire pas capable de suivre un cursus scientifique. Aujourd'hui on essai de faire changer les mentalités en montrant que ce sont des métiers essentiels nécessitant du savoir faire qui demande une formation et de l'expérience.

Le fait est que même si aujourd'hui Trump voudrait relocaliser la production d'apple aux States, leur pays serait tout simplement incapable de fournir la main d'oeuvre nécessaire, autant en terme de volumes que de qualification.

avatar Philomo | 

C'est consternant le nombre de personnes qui se comportent comme des moutons !
Le berger leur dit tout le mal qu'il pense de Trump, et les moutons suivent sans se poser de question !
Je ne sais pas si Trump est ce qu'on dit vraiment, je n'ai pas assez d'information, celles qui sont données étant visiblement partielles, voire déformées.
Il n'est que voir en France les conneries colportées contre le FN qu'on peut facilement comparer avec ce que raconte vraiment ce parti, pour se rendre compte que ce n'est pas si simple que cela.
Trump dit qu'il faut faire fabriquer le matériel Apple aux US, les gourous disent que c'est impossible, et les moutons bêlent dans un bel ensemble, sans demander quels sont ses arguments, ce qu'il envisage vraiment de faire, en combien de temps, par quel moyen !
Alors avant de prendre position, prenez le temps de vous renseigner, ou taisez-vous !
Quant au "populisme", il ne s'agit que d'un synonyme de "démocratie" auquel on donne une connotation négative, justement pour dénigrer cette démocratie, étant entendu que le peuple n'est supposé être constitué que de moutons irresponsables qu'il convient de mener à l'abattoir sans qu'ils s'en rendent compte.
Sauf que je constate qu'en général ceux qui sont accusés de populisme sont justement ceux qui prennent en considération le peuple, ses avis, ses demandes, bien loin justement des bergers avec leurs troupeaux de moutons, ceux qui justement portent l'accusation de populisme.

avatar Glop | 

@Philomo
Quant au "populisme", il ne s'agit que d'un synonyme de "démocratie" auquel on donne une connotation négative, justement pour dénigrer cette démocratie, étant entendu que le peuple n'est supposé être constitué que de moutons irresponsables qu'il convient de mener à l'abattoir sans qu'ils s'en rendent compte.
Sauf que je constate qu'en général ceux qui sont accusés de populisme sont justement ceux qui prennent en considération le peuple, ses avis, ses demandes, bien loin justement des bergers avec leurs troupeaux de moutons, ceux qui justement portent l'accusation de populisme.

Le populisme ce n'est pas écouter l'avis du peuple, c'est écouter les mécontentent du café du commerce qui disent que "tous les problèmes français viennent des arabes. Il suffisait de .. pour TOUT arranger". Le populisme c'est le syndrome du bouc émissaire. Les nazis avaient les juifs et les races inférieures (et un point godwin pour moi). Pour Trump c'est les immigrés mexicains et les musulmans. Le FN c'est les musulmans le mal absolu.

95% des victimes d'attentats terroristes musulmans dans le monde sont musulmans. Un petit détail que Trump semble ignorer quand il déclare vouloir interdire à TOUS les musulmans de venir aux USA, sous-entendant qu'ils sont TOUS des terroristes. Il le sait probablement, mais pas l'électeur américain républicain dont il veut la voix. Mais tu ne le sais pas, toi, parce que tu ne te renseignes pas sur ce genre de choses, en bon mouton* écoutant les prêches des gourous* populistes, parce que tu as besoin d'un monde simple, avec les choses bien rangées dans de petites cases. Et des explications simples aux problèmes du monde, pardon, de la France.

* Les termes moutons et gourous proviennent de ton discours.

avatar Philomo | 

Non, ce qu'on appelle populisme c'est justement quand on écoute le peuple. Ce que visiblement certains n'aiment pas du tout quand le peuple ne pense pas comme il faut.
Non, le peuple ce n'est pas le café du commerce, et surtout il ne dit pas que "tous les problèmes français viennent des arabes". En disant cela vous prouvez que vous ne connaissez rien à la situation.
Il n'est pas non plus question de bouc émissaire, mais de s'intéresser aux vrais problèmes et aux inquiétudes des Français. Et de fait les problèmes liés à des musulmans sont de plus en plus nombreux, inquiétants et sanglants. Ce n'est pas un fantasme, c'est la réalité.
Un grand nombre de musulmans sont victimes d'autres musulmans, oui, et alors ? C'est une guerre qu'ils se font entre eux, chacun accusant les autres de mal suivre les préceptes du Coran et donc d'être des apostats, ce qui mérite la mort. Il n'empêche que tous les autres non musulmans sont aussi considérés comme des apostats et donc méritent aussi la mort. Ou la servitude ou la conversion à l'Islam. Et c'est inacceptable.
Tous les musulmans sont-ils des terroristes ? Le dit-il vraiment ? non, bien sûr, ce ne sont pas tous des terrorites. Mais comment faire le tri ? C'est le problème des musulmans, pas des autres. Trump semble dire (mais qui a vraiment lu ses déclarations complètes vu qu'on a que des bouts de phrases répétées en boucles par les journalistes) que tant que ce problème n'est pas résolu, tous les musulmans sont suspects.
Moi, ça me va. Aux musulmans de se démerder pour prouver qu'on ne doit pas avoir peur d'eux. Leur religion est à l'origine du problème, à eux de le résoudre.
Quant aux moutons et gourous, vous n'avez visiblement rien compris à ce que j'ai raconté, relisez.
Et non, le monde n'est pas simple, de sorte qu'on ne peut pas se limiter à dire que Trump est le méchant à partir de bouts de phrases extraites de son discours sans autre explication.

avatar heret | 

Je veux dire par là que vous pourriez prendre tous les outilleurs ou ajusteurs américains et vous pourriez certainement les réunir dans cette pièce où nous sommes. En Chine, il vous faudrait plusieurs stades de football.
C'est vraiment scandaleux de dire ça monsieur Cook !
C'est grâce à des gens comme vous, qui ont organisé la perte de milliers d'emplois qualifiés, qu'on en est à cette situation.

avatar byte_order | 

C'est surtout une manière très hypocrite de :
- se dédouaner de sa part de responsabilité dans la disparition des usines et des ouvriers qualifiés en occident (ben quoi, les ouvriers après la fermeture de leur usine en occident, ils devaient hiberner pour attendre des jours meilleurs ou trouver une autre façon de survivre !?)

- de justifier de *devoir* continuer a faire fabriquer en asie parce que, d'après lui, cela serait en quelque sorte "irreversible", alors qu'il suffirait qu'il cesse de produire en asie pour qu'une demande de 100000+ ouvriers existent en occident, et il ne faut pas 20 ans pour former un ouvrier d'une chaine de montage d'iPhone, faut arrêter de se foutre du monde

- de faire éventuel croire aux naifs béats que c'est la disparition des ouvriers qualifiés qui a pousser à la délocalisation et non l'inverse... ou que le coût de production n'a aucun influence sur le choix, passé comme présent.

avatar arnaudducouret | 

Article génial, merci.

avatar jessy | 

Les moutons du système réagisse. Tout et possible il suffi d'avoir des homme politique avec de la volonté et non soumis au multi-national.

avatar harisson | 

Donald Trump reste un personnage "fascinant", mes parents parlaient souvent de lui et de sa femme dans les années 80 avec mon oncle et nos amis américains.
Il est l'incarnation du redneck patriotique qui a toujours réussi financièrement, le nemesis populiste démocrate d'Obama que tous les intellectuels américains prenaient plaisir à charrier.
Le candidat qui a compris que le plus important de nos jours en politique us, c'est de faire parler de soi, en bien ou en mal, dans les médias (le syndrome Kim Kardashian sûrement ou l'apologie du néant).
Même si il n'y "comprend rien" à la mondialisation et à l'évolution du monde, il dit ce qu'il pense en réaction à l'actualité politique du moment et à son expérience personnelle de vie de "modern lonesome cowboy".

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