Labo du RipCASE

Vincent Absous |
Même si Apple propose un graveur de CD-ROM sur presque toutes ses machines, tout le monde n'a pas nécessairement une machine récente et certains font le choix d'une machine qui n'en sera pas équipée. Nombreux sont donc les fabricants qui proposent des graveurs internes ou externes et c'est l'offre de l'un d'eux, le Français PikaOne, que nous nous sommes proposé de tester. Le modèle que la société nous a prêté pour quelque temps est le RipCASE, un graveur CD-RW externe, conçu portable et offrant une double connectique FireWire et USB 2.0 (un modèle uniquement USB 2.0 est également proposé). Dans le cas présent, l'appareil a été branché au connecteur FireWire d'un iBook.



À l'extérieur

Les goûts et les couleurs ne se discutent pas, veut la sagesse populaire. De fait, le RipCASE ne plaira pas nécessairement à tout le monde. Reconnaissons-lui pourtant le mérite d'offrir autre chose que le look aluminium brossé que nombre de fabricants se sont empressés d'adopter à la suite d'Apple. Ici, la robe est dominée par le blanc et le rouge sang. Une bande latérale vient néanmoins, comme une concession, encercler d'aluminium brossé l'appareil. Pour ce qui est des dimensions, le RipCASE est indéniablement portable, plus petit qu'il est que, par exemple, un graveur Que!. Ses dimensions (13,4 x 16 x 3,8 cm) et son poids (540 g) facilitent grandement son transport et en font un objet relativement discret.



À la différence de nombre de ses compétiteurs, le RipCASE n'est pas un graveur à tiroir. Le périphérique est doté d'un clapet qui s'ouvre sur son sommet. On peut penser que les concepteurs de l'appareil l'ont voulu ainsi pour rappeler également sa vocation de lecteur de CD audio. Cette ouverture par le haut a également l'avantage de réduire l'espace nécessaire à l'appareil.

Le RipCASE est livré avec les mêmes compléments que ses concurrents. On trouvera donc dans la boîte un CD-ROM vierge, la câblerie nécessaire et, outre les pilotes nécessaires sous Windows, le logiciel qui saura l'exploiter : Toast 5 Lite pour le Mac et Nero pour PC. On pourra regretter toutefois, puisque le RipCASE est censé être facilement transportable, qu'aucune housse de protection, encore moins une mallette de transport, ne soit fournie avec.

Prise en main du RipCASE

Pour autant, le plus important en la matière ne se trouve pas à l'extérieur, mais bien plutôt à l'intérieur. Sur le papier, le graveur a de quoi séduire. S'il lit les CD en 48x, il grave les CD-R en 40x et les CD-RW en 12x. Des performances qui séduiront évidemment les possesseurs de matériels plus anciens, affichant des vitesses bien moindres.

Prendre en main le RipCASE n'a rien de bien compliqué. Quatre boutons permettent de commander l'appareil lorsqu'il est utilisé en tant que lecteur CD. Sur la tranche, une molette permet de régler le volume sonore, à côté d'une prise où brancher un casque audio. Brancher le lecteur à une chaîne Hi-Fi se fera donc absolument par là et l'on se doute que le son ne sera pas optimum. L'utilisation du RipCASE en lecteur CD sera donc peut-être avant tout anecdotique.



Pour le reste, l'ouverture du clapet est manuelle. Pour empêcher toute ouverture intempestive, dès l'insertion d'un CD, le clapet se verrouille. À ce sujet, cela entraîne un bruit sec particulièrement fort et désagréable. Le "clic" annoncé par la documentation relève plutôt d'un "clac" vif, fort et violent qui ne manque pas d'alarmer au début, de surprendre ensuite. Lors des premiers tests, nous avons même pensé à une mécanique défaillante . Un témoin lumineux indique l'état de l'appareil. Bleu, il indique que l'ouverture est possible ; rouge, il signifie l'inverse. Lorsque le RipCASE officie, le témoin vert clignote et signale l'écriture ; un témoin jaune indique pour sa part la lecture ou la vérification du disque.

Performances

Nos tests ont porté sur la gravure d'un même dossier de 161,5 Mo, contenant 1584 éléments. Toast annonce une gravure sur CD-R devant durer 25 secondes. Dans les faits, il faut 1 minute et 45 secondes pour graver le tout. Avec la vérification, cela représente un temps total de 2 minutes et 33 secondes. C'est tout à fait satisfaisant. À titre de comparaison, la même opération réalisée cette fois avec le graveur interne de notre iBook 800 aura demandé 4 minutes et 10 secondes, en 16x et sans tenir compte de la procédure de vérification. Pour autant, le fabricant annonce un CD gravé en moins de 2 minutes, il faut croire que c'est un tout petit CD.



Ne chipotons pourtant pas, d'autant que nos instruments de mesure n'avaient rien de scientifique, d'autant encore que la gravure d'un CD-RW donne également satisfaction sur le plan de la rapidité. Le même dossier est cette fois gravé en 2 minutes et 32 secondes (3 minutes et 35 secondes, avec vérification).



En revanche, là où l'on trouve sujet à se plaindre, c'est une nouvelle fois sur le bruit occasionné. Certes, tout lecteur de CD-ROM fait un certain bruit, mais le RipCASE, lui, fait beaucoup, beaucoup de bruit. En fait, c'est le bruit d'une soufflerie qui se fait entendre et les possesseurs de Power Mac G4 trouveraient certainement leur machine d'un calme reposant. Si en plus, on ajoute des bruits intempestifs qui se font entendre alors même qu'aucun disque n'est inséré, on comprendra que le RipCASE peut afficher des performances satisfaisantes, il n'en demeure pas moins difficile de cohabiter avec lui. En tant que lecteur audio, cela frise le ridicule. Même un casque aux oreilles, le RipCASE ne sait pas se faire oublier.


Le RipCASE est-il alors le graveur qu'il vous faut ? Incontestablement, il remplit bien son office. Graver un CD-R en 40x est un plus indéniable... pour qui a besoin d'atteindre de telles vitesses. Son esthétique n'est pas forcément déplaisante. Malheureusement, posé sur le bureau, près de l'utilisateur, le RipCASE fait un "boucan du diable".

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