La Federal Trade Commission (FTC), le « gendarme » du commerce américain, cherche de nouveau des poux dans la tête des grandes entreprises du numérique et du web. L’organisme de régulation s’intéresse de près aux acquisitions réalisées par Google, Facebook, Amazon, Microsoft et Apple de 2010 à 2019.

Il s’agit pour les fins limiers de la FTC de scruter les acquisitions des uns et des autres dans cet « important secteur », et notamment à « évaluer la manière dont les agences fédérales sont mises au courant de telles transactions qui peuvent dégrader la concurrence ».

Beaucoup reprochent aux autorités américaines de s’être montrées très souples en permettant à ces mastodontes de dévorer des entreprises rivales afin de renforcer leur domination. On ne peut s’empêcher de penser à Facebook qui, en avalant Instagram et WhatsApp, a tué dans l’œuf l’émergence de potentiels rivaux.

Néanmoins, l'examen que va mener la FTC va s'intéresser d'abord et avant tout aux acquisitions de start-ups et de petites entreprises, celles qui ne nécessitent pas l'aval des autorités de régulation. L'agence ne devrait donc pas s'intéresser aux grandes manœuvres comme Instagram et WhatsApp (acquis par Facebook donc), Beats (acheté par Apple) ou encore LinkedIn (avalé par Microsoft).

Le rapport que produira la FTC pourra servir de base à des enquêtes antitrust et renforcer les bonnes pratiques. Les mêmes entreprises sont aussi sous le coup d’un examen minutieux de leurs pratiques par le Congrès américain.