Done permet de noter les tâches effectuées et non celles à réaliser

Nicolas Furno |

Done (2,99 €) est un utilitaire étonnant qui ambitionne de lister les tâches déjà réalisées. Il ne s’agit pas de lister les tâches que vous voulez effectuer, comme dans un gestionnaire de tâches traditionnel. Son ambition est au contraire de garder une trace de ce que vous faites au fil des jours, avec la possibilité de noter le temps passé sur chaque élément ou encore de les associer à des mot-clés. L’app propose ensuite des graphiques et des fonctions d’export pour toutes ces tâches.

Done en action, avec le menu qui sert à ajouter des éléments en haut à droite et l’interface qui affiche un historique sur la gauche. Image MacGeneration.

Ce positionnement est intriguant, car Done se concentre sur un aspect qui est en général assez mal géré par les gestionnaires de tâches classiques. Ils concentrent toutes leurs fonctions sur la saisie de rappels et se contentent pour la plupart de masquer ou supprimer les éléments une fois qu’ils ont été cochés. Cette app a l’idée inverse, il s’agit de suivre ce qui a été fait, une traçabilité qui peut même servir dans un cadre professionnel grâce à l’export ou encore l’intégration de Raccourcis.

Pour autant, est-ce une bonne idée d’avoir un suivi des tâches terminées sans pouvoir lister des tâches à réaliser ? En l’état, il faut envisager Done en plus d’un gestionnaire de tâches traditionnel, sachant qu’il faudra saisir les éléments deux fois : une première pour ajouter un rappel dans le gestionnaire, une deuxième pour l’enregistrer dans Done. Cela semble un petit peu trop compliqué pour la majorité des usages, mais si le concept vous convient, alors sachez que l’app est simple et plutôt bien pensée.

Done est vendue sur le Mac App Store uniquement à 3 €, sans abonnement ou autre achat in-app derrière. Son interface n’est proposée qu’en anglais et l’app nécessite macOS 14.4 pour fonctionner.

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8BitDo lance un clavier mécanique aux couleurs du mythique Model M

Pierre Dandumont |

8BitDo, qui s'est fait un nom avec des manettes de jeu rétromoderne — c'est-à-dire avec une esthétique proche des consoles des années 80 mais des fonctions des années 2020 — a visiblement trouvé son nouveau créneau : les claviers. Après des versions aux couleurs de la Famicom (Fami Edition), de la NES (N Edition) et du Commodore 64 (C64 Edition), voici une variante très « IBM PC », la M Edition.

Le nouveau modèle (image 8BitDo)

La structure ne change pas : il s'agit d'un clavier compact qui peut fonctionner en USB, en Bluetooth ou sans fil à travers un récepteur USB propriétaire. C'est un clavier mécanique avec des interrupteurs Kailh Box White v2, ce qui implique un bruit assez élevé (ils ont un clic d'activation) et une force d'activation moyenne (45 grammes). Le clavier est livré avec deux gros boutons programmables, issus des versions aux couleurs des consoles de Nintendo. Les quatre variantes actuelles sont uniquement disponibles en QWERTY et la société propose un outil de configuration pour les PC, ce qui n'empêche évidemment pas le clavier de fonctionner sur un Mac (macOS dispose d'un agencement pour les claviers de PC dans les options).

Les puristes noteront que l'IBM Model M n'a pas été livré avec le premier IBM PC mais avec un AT, en 1985 (image 8BitDo)

Le « M Edition » est évidemment aux couleurs du mythique IBM Model M du milieu des années 80, qui a servi de modèle à beaucoup de claviers de PC. Il ne s'agit pas pour autant d'une reproduction, mais d'un clavier mécanique qui en reprend vaguement l'esthétique, comme pour le Commodore 64. Sa sortie est prévue pour le 15 juillet, au même prix que les autres modèles soit un peu moins d'une centaine d'euros.

8BitDo lance un clavier largement inspiré du Commodore 64

8BitDo lance un clavier largement inspiré du Commodore 64

En plus du clavier lui-même, 8bitDo va proposer un pavé numérique, qui sera disponible dès le 15 juillet. Compatible Bluetooth, sans fil et USB (comme les claviers), il va aussi intégrer un écran pour l'utiliser comme une calculatrice basique. Ce pavé numérique va être proposé encore une fois dans quatre variantes, pour 45 $ pièces : IBM PC, Commodore 64, Nintendo Famicom et Nintendo NES M Edition, C64 Edition, Fami Edition et N Edition.

Les quatre pavés (image 8BitDo)

Espérons que la prochaine version sera une revisite de l'excellent Apple Extended Keyboard II…

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Une faille dangereuse touche Parallels Desktop, c'est le moment de mettre à jour

Pierre Dandumont |

Une faille a été découverte dans Parallels Desktop, un outil de virtualisation très populaire sur Mac, et elle permet de lancer une application en douce avec les droits root (et même si elle n'est pas signée). Si vous avez un Mac Intel — la faille ne touche pas les Mac ARM —, il est donc recommandé de mettre à jour le logiciel. Elle a été corrigée dans la version 19.3.1 du logiciel et la version 19.4 est sortie il y a quelques jours.

La faille permet de lancer un programme avec les droits root.

La faille touche toutes les versions de Parallels Desktop depuis la version 16.0 et elle est liée à une application Apple : createinstallmedia. Comme l'explique Mykola Grymalyuk sur son blog, Parallels passe en effet par un outil Apple pour la création de machines virtuelles de macOS. Et par la magie des fonctions UNIX de macOS (plus précisément la fonction Set UID bit), le programme d'Apple est lancé avec les droits root, hérités de l'exécution de Parallels. En remplaçant l'outil Apple par une autre application, cette dernière peut donc être exécutée avec les droits les plus élevés.

La faille ne touche que les Mac Intel pour une raison très simple, qui ne vient pas d'une sécurité plus faible que celle des Mac Apple Silicon : la façon dont est déployé macOS diffère et les Mac Apple Silicon n'utilisent tout simplement pas createinstallmedia. De même, comme l'explique Mykola, VMware Fusion n'a pas le problème car le concurrent de Parallels ne passe pas par le programme d'Apple1. Pour rappel, il est devenu gratuit pour un usage personnel récemment alors que Parallels Desktop 19 vaut une centaine d'euros.

VMware Fusion Pro devient gratuit pour un usage personnel

VMware Fusion Pro devient gratuit pour un usage personnel

La page de présentation de la faille montre qu'elle permettait de lancer n'importe quelle application assez facilement avec les droits root (les plus élevés), ce qui était évidemment un gros problème. Comme expliqué plus haut, elle a été corrigée à la fin du mois d'avril.


  1. Il note par ailleurs que la solution maison de VMware Fusion fonctionne mal avec les versions récentes de macOS.  ↩︎

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QNAP TS-216G : un nouveau NAS 2 baies avec un port 2,5 GbE

Stéphane Moussie |

QNAP étoffe sa gamme de NAS avec un modèle de milieu de gamme destiné aux particuliers et aux petites entreprises. Doté de deux baies pour disques durs 3,5" ou SSD SATA 2,5", le TS-216G peut gérer jusqu’à 39 To de stockage.

QNAP TS-216G. Image QNAP.

Il est équipé d’un CPU quad-core ARM Cortex A55 à 2,0 GHz, d’un GPU Mali-G52 et de 4 Go de RAM non extensibles. Un NPU est de la partie pour traiter efficacement les tâches liées à l’IA, comme la reconnaissance d’images du gestionnaire de photos QuMagie. Le fabricant taïwanais propose plus globalement de nombreuses applications et un système d’exploitation très complet.

Niveau connectique, le NAS a notamment un port Ethernet 2,5 GbE, ce que Synology ne propose toujours pas dans cette gamme de prix. Le TS-216G a aussi un port Ethernet 1 Gb, un port USB 3.2 Gen 1 et un port USB 2.0 (tous à l’ancien format USB Type-A).

Le TS-216G fait 165 × 102 × 220,6 mm pour 1,45 kg. Son encoche Kensington permet de le sécuriser avec un câble adapté. Image QNAP.

Ce nouveau NAS est vendu 299 €. Chez QNAP, il est situé entre le TS-233 autour de 205 € (sans port 2,5GbE et avec deux fois moins de RAM, notamment) et le TS-262-4G à 500 € environ (avec un processeur Intel plus puissant et des emplacements M.2 en plus). 

myQNAPcloud Storage : une solution intégrée pour sauvegarder son NAS QNAP en ligne

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Apple teste l'apprentissage automatique en Apple Store pour vendre des Mac

Florian Innocente |

Des employés d'Apple Store à travers le monde doivent évaluer un nouvel outil baptisé "Recommandations de Mac" pour accompagner les vendeurs dans leurs conseils. On parle beaucoup d'intelligence artificielle pour de nouvelles fonctions espérées dans les prochains systèmes et apps d'Apple, mais celle-ci s'active aussi en ce sens au sein de ses Apple Store.

Image Apple, mai 2024.

Selon nos informations, depuis quelques jours des Apple Store partout dans le monde doivent tester, évaluer et donner leur avis sur un prochain outil baptisé "Recommandations de Mac". Le nom dit bien ce qu'il veut dire, il s'agit de donner au vendeur des éléments pour l'aider à sélectionner le modèle et la configuration de Mac la mieux adaptée au profil de son client. Dans l'explication d'Apple cela donne : « Recommandations de Mac est un outil qui s'appuie sur l'apprentissage automatique pour personnaliser l'expérience d'achat ».

Logitech (re)lance des claviers et souris pour Mac

Florian Innocente |

Logitech complète sa liste d'accessoires Logi « pour Mac » avec cinq claviers et souris expressément désignés comme conçus pour les machines d'Apple. Dans les faits cela peut se traduire par des distributions de touches différentes des modèles standard (pour Mac et PC) ou un alignement sur des offres déjà existantes, mais qui n'avaient pas cette estampille. Et il n'y a pas de "taxe" supplémentaire sur le fait qu'ils sont pour Mac.

Le clavier étendu MX Keys S (agréable à la frappe, costaud et assez imposant) est décliné en coloris blanc cassé. Fonctionnant sur batterie, il utilise la distribution des touches de l'environnement Mac. Comme son devancier, le MX Keys déjà vendu pour Mac, il propose un rétroéclairage "intelligent" qui s'active à l'approche des mains. Il est vendu 119 € et reste disponible en graphite.

Pour le MX Keys S Combo, Logitech a réuni dans un lot son clavier étendu, sa grosse souris MX Master 3S pour Mac et son repose-poignets MX Palm. Il est disponible en graphite pour 219 €

Le MX Keys Mini est le petit frère du grand clavier, sans pavé numérique, mais toujours doté du rétroéclairage "intelligent". Il est vendu en graphite à 119 € (lire aussi Test du clavier Logitech MX Keys Mini pour Mac).

Déjà vu car déjà testé dans un coloris différent, l'Ergo Wave Keys arrive en blanc cassé à 80 €. C'est un clavier complet, avec pavé numérique et repose poignet intégré. L'effet de vague sur les touches au centre et leur légère disposition en V lui confèrent un accent plus ergonomique pour le confort des poignets.

Enfin, pour qui veut une souris compacte dont on se servira en complément à son trackpad, il y la MX Anywhere 3S. Elle existe déjà sans ce suffixe "S". La différence est une plus grande sensibilité du capteur optique pour l'analyse des surfaces (8 000 ppp maximum contre 4 000 ppp).

Détail intéressant, elle a la molette de défilement électromagnétique silencieux que l'on aimerait voir reprise sur nos MX Vertical (où les longs défilements sont laborieux et bruyants). Elle est vendue en blanc cassé et graphite pour 100 €.

Test du Signature Slim Combo de Logitech : un duo clavier/souris simple et efficace

Test du Signature Slim Combo de Logitech : un duo clavier/souris simple et efficace

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Arm annonce sa gamme de CPU 2024, pour les puces de 2025 : Cortex X925 et A725

Pierre Dandumont |

Comme chaque année, Arm a annoncé sa nouvelle gamme de CPU, qui va être mise en place dans les systèmes sur puce de l'année suivante. Cette année, la société n'a renouvelé que son cœur rapide et son cœur « intermédiaire », mais le cœur basse consommation, lui, n'évolue qu'à la marge.

Commençons par le Cortex X925, qui était connu jusqu'à maintenant sous le nom Cortex X5. C'est le successeur du Cortex X4, et il y avait de nombreuses attentes sur cette variante (nom de code Blackhawk) depuis de nombreux mois.

De fortes attentes sur le CPU ARM Blackhawk, alias Cortex X5

De fortes attentes sur le CPU ARM Blackhawk, alias Cortex X5

Arm a énormément travaillé sur le Cortex X925 et annonce de gros gains de performances. Premièrement, la bande passante de la mémoire (historiquement une des limites des puces ARM) évolue. La bande passante du cache de niveau 1 est doublée et le cache de niveau 2 peut atteindre 3 Mo (une valeur plus élevée que sur les précédents cœurs). Ensuite, le nombre d'unités internes a été augmenté, et Arm annonce un IPC — le nombre d'instructions par cycle, en simplifiant l'efficacité du processeur — en hausse de 17 %. Comme la fréquence augmente aussi (avec 3,8 GHz au compteur), le Cortex X925 devrait être 25 % plus rapide que le Cortex X4, un gain très appréciable.

Un CPU plus rapide (image Arm)

Cortex A725, le cœur ennuyeux mais efficace

La gamme Cortex A7xx a longtemps été dans le haut du panier chez Arm, mais en 2024, elle est un peu « ennuyeuse », sans que ce soit péjoratif. Il s'agit d'un cœur qui n'offre ni les meilleures performances (c'est la place du X925), ni la consommation la plus faible (il y a le Cortex A520 pour ce cas de figure). Mais le Cortex A725 offre un bon compromis entre les deux extrêmes et c'est du coup le cœur le plus employé dans un smartphone moderne. Dans une implémentation standard, les fabricants intègrent d'ailleurs souvent quatre cœurs de cette gamme, et c'est ce qu'Arm propose.

Une des nouveautés est la possibilité d'intégrer 1 Mo de cache de niveau 2 au lieu de 512 ko, ce qui améliore les performances. Arm annonce qu'une version 3 nm du Cortex A725 avec 1 Mo de cache prend la même surface physique qu'un Cortex A720 avec 512 ko de cache dans les processus précédents. La société met surtout en avant des gains en consommation plus qu'en performances, contrairement au Cortex X925.

Un cœur basse consommation qui ne bouge pas

Historiquement, les cœurs basse consommation d'Arm sont aussi des cœurs lents (ce qui n'est pas réellement le cas chez Intel ou Apple, par exemple) et ils évoluent moins souvent que les autres. Pour 2025, Arm garde donc le Cortex A520, mais les implémentations montrées n'intègrent que deux cœurs Cortex A520, alors que les puces actuelles en ont parfois quatre. La seule nouveauté annoncée vient d'optimisations pour la gravure en 3 nm, qui devraient permettre de réduire la consommation. C'est typiquement ce que l'on appelle un die shrink : une réduction d'une puce dans le seul but de réduire la consommation et la taille de la puce.

Un cœur basse consommation qui ne bouge pas (image Arm)

Un GPU plus rapide, pas de NPU et de nombreuses optimisations

Dans les autres points, il faut noter que les améliorations sur la mémoire cache ne se limitent pas aux cœurs : le cache de niveau 3, partagé entre les différents cœurs, peut atteindre 16 Mo. C'est encore une fois une des limites habituelles des systèmes sur puce, qui a été corrigée en partie par Apple depuis de nombreuses années. Le GPU, lui, porte le nom d'Immortalis G925. Il offre un gain de 36 % selon Arm, sans trop de détails sur les nouvelles fonctions mais avec deux cœurs de plus (quatorze, donc). Le GPU est moins mis en avant chez Arm pour une bonne raison : de nombreux fabricants de systèmes sur puce n'intègrent pas ses GPU mais leurs propres composants comme les Adreno chez Qualcomm ou les Radeon chez Samsung.

Arm propose comme souvent une implémentation de référence, que tous les constructeurs ne suivent pas (image Arm)

Enfin, Arm n'a pas totalement pris le train de l'IA. Plus exactement, la puissance de calcul du cœur Cortex X925 (dotés d'instructions qui permettent d'accélérer certains traitements) est mise en avant pour l'IA, mais Arm ne propose pas de NPU. Par contre, la société propose la plateforme CCS (Client Compute Subsystem) qui intègre le nécessaire pour que les fabricants puissent intégrer leur propre NPU.

Arm a peur de concurrence

Les nouveautés annuelles sont donc importantes au niveau des performances, et il y a une bonne raison : la concurrence. En plus d'Apple qui a musclé ses puces avec le M4, Qualcomm a maintenant un nouveau cœur performant qui va probablement se retrouver dans les prochains Snapdragon. Il fallait donc bien mettre en avant les performances — le nerf de la guerre — tout en optimisant la consommation sur les autres composants du système sur puce.

Dans les faits, deux questions se posent. Premièrement, qui va intégrer tous les composants d'Arm ? Dans les fabricants majeurs de systèmes sur puce, seul Mediatek risque de prendre toute la gamme (GPU compris). En effet, Samsung tend à intégrer des GPU de chez AMD depuis quelques années et Qualcomm semble recommencer à intégrer ses propres cœurs. La seconde question, plus importante pour certains, va venir des performances réelles : au-delà des annonces, il va être intéressant de voir si le Cortex X925 tient la route face à un Apple M4 et un Qualcomm Oryon. Et si Arm clame évidemment avoir le meilleur CPU actuel, quelques points semblent tout de même montrer qu'Apple et Qualcomm pourraient rester devant, comme la fréquence. Alors qu'Arm annonce 3,8 GHz, les deux autres dépassent allègrement les 4 GHz par exemple. Et si la comparaison entre les puces d'Apple et celles d'Arm pouvait paraître parfois un peu vaine les années précédentes étant donné que le choix se faisait plus entre iOS et Android qu'entre un CPU Apple et un CPU Arm, Qualcomm devrait revenir dans la danse. Vivement 2025, donc, même si les premiers systèmes sur puce seront probablement annoncés à la fin de l'année 2024.

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