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Apple ne veut pas être obligée d'autoriser le sideloading aux États-Unis

Mickaël Bazoge

Tuesday 18 January 2022 à 21:30 • 91

AAPL

Il n'y a pas qu'en Europe où le régulateur cherche à rééquilibrer le rapport de force avec les grandes entreprises techno — Apple en première ligne. Aux États-Unis aussi, des textes de loi suivent leur cours et le constructeur compte bien faire entendre sa voix. L'entreprise a ainsi envoyé un courrier aux sénateurs américains qui vont discuter cette semaine de deux propositions, l'American Innovation and Choice Online Act et l'Open App Markets Act.

Entre autres restrictions, la première proposition empêcherait les plateformes de favoriser leurs propres produits par rapport aux concurrents. La seconde reprend la même idée, mais appliquée plus spécifiquement aux boutiques d'applications. Timothy Powderly, directeur juridique d'Apple, prévient dans ce courrier que ces textes risquent de mettre en danger la vie privée des consommateurs.

Apple craint en particulier que ces lois ne forcent l'entreprise à autoriser le sideloading, c'est à dire la possibilité d'installer des applications en dehors de l'App Store officiel, par exemple depuis un navigateur web (comme c'est le cas depuis toujours sur le Mac). « Si Apple est obligée d'activer le sideloading, des millions d'Américains subiront probablement les attaques de logiciels malveillants sur leurs téléphones, qui autrement auraient été épargnées », selon Powderly.

Le dirigeant ne fait pas tellement plus que de reprendre les discours de Tim Cook et de Craig Federighi, qui ont servi les mêmes arguments pour contrer le sideloading en Europe l'an dernier.

Pour Tim Cook, forcer le sideloading comme le voudrait Bruxelles « détruirait » la sécurité de l

Pour Tim Cook, forcer le sideloading comme le voudrait Bruxelles « détruirait » la sécurité de l'iPhone

Craig Federighi dit tout le mal qu

Craig Federighi dit tout le mal qu'il pense du sideloading, « le meilleur ami des cybercriminels »

Ces lois vont « récompenser tous ceux qui agissent de manière irresponsable avec les données des utilisateurs et déresponsabiliseront les mauvais acteurs qui pourront cibler les consommateurs avec des logiciels malveillants, des rançongiciels et des escroqueries », poursuit Powderly.

Tim Cook aurait lui même participé à l'effort de guerre en contactant et en rencontrant personnellement des sénateurs du comité juridique. Ce qui n'est pas une surprise, le CEO d'Apple ayant par le passé déjà tenté de pousser ses pions auprès de parlementaires américains.

Tim Cook aurait passé des coups de fil à des parlementaires pour se plaindre du projet de loi antitrust

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Source : CNBC

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