Bill Campbell, le « coach » de la Silicon Valley, est mort

Nicolas Furno |

Bill Campbell s’est éteint aujourd’hui et la Silicon Valley résonne depuis quelques heures de dizaines d’hommages. Il faut dire que l’homme s’est fait connaître en Californie sous le surnom de « The Coach ». Plusieurs entreprises ou chefs d’entreprise ont reçu des conseils tout au long de sa carrière, de Jeff Bezos à qui il a recommandé de rester PDG d’Amazon, à Eric Schmidt, en passant par Evan Williams de Twitter et… Steve Jobs.

Parmi tous les hommages, celui de Tim Cook, qui a connu Bill Campbell, notamment après le départ de Steve Jobs.
Parmi tous les hommages, celui de Tim Cook, qui a connu Bill Campbell, notamment après le départ de Steve Jobs.

Apple et Bill Campbell, ce fut une longue histoire. C’est John Sculley qui l’a embauché en premier, en 1983 : il était alors à la tête du marketing chez le constructeur. Par la suite, il a travaillé sur Claris, une filiale créée pour poursuivre le développement des logiciels bureautiques conçus à Cupertino. Quand, peu après, il essaie d’en faire une entreprise indépendante, Apple refuse et il quitte l’entreprise.

Dans les années 1990, Bill Campbell a été à la tête de GO corp., une entreprise qui essayait de créer des tablettes et qui a été achetée par AT&T en 1993. Il a ensuite fondé Intuit, un éditeur de logiciels de comptabilité, mais surtout, il fait son retour chez Apple en 1997. Cette fois, c’est comme membre du Board où il est resté pendant 17 ans, un record.

Il a rencontré Steve Jobs lors de son premier passage chez Apple et les deux hommes se sont très vite liés d’amitié. Ils habitaient tous les deux à Palo Alto et le créateur d’Apple avait l’habitude de marcher jusqu’à la maison de Bill Campbell, où il s’asseyait au bord de la piscine pour discuter avec le propriétaire des lieux.

J’avais une connexion avec lui. Je l’ai vu quand il était directeur général de la division Mac, quand il est parti et quand il a démarré NeXT. J’ai vu Steve passer du statut d’entrepreneur créatif à celui du gars qui doit faire tourner le business.

Bill Campbell, à qui Apple rend homage en lui consacrant toute sa page d'accueil

Des années 1980 à la mort de Steve Jobs, ils ne se sont jamais éloignés, à tel point que les autres membres du conseil d’administration parlaient de « l’homme de Steve ».

via @johndoerr
avatar bugman | 

RIP.

avatar Jean-Jacques Cortes | 

Sur la photo du haut, on peut distinguer les fameuses boîtes de soupe Cambell popularisées par Andy Warhol. Quand à l'écran à cristaux liquides, c'est celui de l'Apple //c, vendu une fortune en 1984. On aperçoit une partie du clavier de l'Apple //c. L'imprimante a le look d'une Epson matricielle.

avatar BeePotato | 

@ Jean-Jacques Cortes : L’Apple //c avec son écran à cristaux liquides, ça rappelle le film 2010. :-)

Quant à l’imprimante, elle ressemble surtout à une ImageWriter II (ce qui va bien avec un Apple //c).
Correction : Il s’agit en fait d’une Scribe (ce que j’utilisais justement avec le //c :-) ).

avatar r e m y | 

l'imprimante est plutôt une imagewriter (imprimante matricielle d'Apple)

avatar BeePotato | 

@ r e m y : « l'imprimante est plutôt une imagewriter »

C’est ce que je m’étais dit aussi, initialement (enfin, une ImageWriter II). Mais à mieux y regarder, on se rend compte qu’il s’agit en fait d’une Scribe (imprimante thermique d’Apple, sortie pour aller avec le //c). Ça commance à dater, ces souvenirs. ;-)

avatar Jean-Jacques Cortes | 

Oui, lorsque le docteur Floyd travaille sur des dossiers, allongé sur le sable avec son Apple //c, ce qui est formellement déconseillé dans la notice de l'Apple //c. De plus, son //c n'est pas alimenté, le câble d'alimentation est débranché. La revue scientifique posée à côté de lui est la revue OMNI qui a disparue bien avant 2010. J'ai vu le film deux fois au cinéma lors de sa sortie en 1984.

avatar BeePotato | 

@ Jean-Jacques Cortes : « De plus, son //c n'est pas alimenté, le câble d'alimentation est débranché. »

Notons qu’il aurait pu l’utiliser en y branchant une batterie dédiée, ce qui se vendait à l’époque. Mais une énorme batterie externe posée à côté de l'ordinateur, ça aurait paru nettement moins futuriste. :-)

De toute façon, quand on regarde bien, on se rend compte que son écran LCD n’était pas non plus connecté à l’ordinateur (là encore, pour avoir un engin à l’aspect plus intégré, sans le boîtier de connexion vissé au dos de l’Apple //c). ;-)

avatar occam | 

Bill Campbell était un grand bonhomme, mais ce n'est pas lui qui a fondé Intuit.

Intuit a été fondé vers 1983 par Tom Proulx et Scott Cook. Bill Campbell n'est arrivé comme CEO chez Intuit qu'une bonne dizaine d'années plus tard, en 1994.
(Les non-Américains ne peuvent pas imaginer l'importance que les produits-phare d'Intuit, TurboTax et Quicken, avaient à cette époque.)

Quand à GO Corp, l'autre start-up dont Bill Campbell fut pendant quelque temps le CEO, ils avaient des idées géniales et un produit d'avant-garde, PenPoint OS, un système très en avance sur son temps. Malheureusement, il était aussi très en avance sur le hardware disponible : imaginez un système graphique tournant sur un processeur Intel 80286…
Le rachat de GO par AT&T fut une belle performance de Bill Campbell, tenant compte de l'insuccès commercial de la boîte. Mais une grande entreprise ayant à sa tête des gens visionnaires et courageux aurait pu tirer parti de ce diamant brut.

avatar Bruno de Malaisie | 

Triste nouvelle....

avatar johndoo | 

RIP...malheureusement c'est la vie! Et certains hommes devraient s'inspirer de certains êtres et rester humbles, et tout comme ces hommes qui ont marqués un bond d'évolution technologique.

avatar saoullabit | 

1980 à la mort de SJ ?

avatar r e m y | 

"Des années 80 à la mort de Steve Jobs...." soit "Depuis les années 80 jusqu'à la mort de SJ..."

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