La capitalisation boursière d'Apple intéressait aussi Steve Jobs

Florian Innocente |

Cette semaine, à l’issue de l’annonce de leurs résultats financiers, Apple et Alphabet/Google ont vu les courbes de leurs capitalisations boursières se croiser. Apple n’était plus assise sur le toit du monde, dépassée d’une courte tête par Google : 525,87 milliards de dollars contre 523,85 milliards. Depuis, les positions se sont à nouveau inversées avec 521,3 milliards pour Apple et 469,8 milliards pour Google.

Mais au fait, est-ce que cette lutte pour arracher le pompon dans le grand manège boursier intéressait Steve Jobs lorsqu’il était aux commandes d’Apple ? Oui si l’on en croit cette anecdote racontée chez Forbes en 2011.

Elle prend sa source dans la nouvelle version de l’app Bourse conçue pour iPhone OS 3 sorti en 2009. Deux taps en face du cours de la valeur affichaient ses différentes évolutions et un troisième montrait la capitalisation boursière. Le dévelopeur de cette app se serait montré dubitatif sur l’intérêt de ce dernier tap, et il s’en serait ouvert auprès de ses supérieurs.

Il lui aurait été expliqué en retour que ce fonctionnement resterait car Steve Jobs le voulait ainsi. Pour la simple raison qu’à l’époque, les capitalisations d’Apple et de Microsoft se rapprochaient, un renversement de situation incroyable. Jobs voulait suivre la remontée de son entreprise le plus simplement possible depuis cette app. C’est en mai 2010 que les chemins des deux meilleurs ennemis se sont finalement rencontrés, avec 222,07 milliards pour Apple et 219,18 milliards pour Microsoft. Apple n’était plus distancée que par Exxon Mobil.

Les adversaires d’hier ne sont plus ceux d’aujourd’hui. Apple et Google ont pris le large, laissant Microsoft derrière, sa capitalisation est actuellement de 396,73 milliards de dollars.

Source
avatar umrk | 

Lorsqu'un cap symbolique était franchi, il s'en réjouissait, oui (publiquement, et vis à vis de ses employés), (quel chef d'entreprise ne le ferait pas ?), mais il ne prenait pas ses décisions en fonction du cours de bourse, et de la tyrannie du court terme que ceci implique .....

avatar Florian Innocente | 

@umrk :
Exact. Nuance importante.

avatar madaniso | 

@umrk Nous vivons dans une société de symbole et la bourse est un symbole. Libre à vous d'être rationnel mais le monde vit sur des émotions.

avatar Jetel | 

J'aime bien ce commentaire. L'humain* j'aurais dis, vit sur ses émotions.

avatar Powerdom | 

J'aime bien cette appli. Elle me permet de suivre mes actions facilement d'un seul coup d'œil.

avatar Dv@be | 

Pour mes actions j'utilise "rappel" et "things"

--> suis déjà parti (acheter des actions bien entendu)

avatar bunam | 

Il manque les "Intraday" dans cette app... Il se passe des choses pendant ces périodes !
Que JS suivent la MK de son symbole c'est étonnant.

avatar marc_os | 

Ah la bourse. L'argent qui travaille pour vous....
Mais comme disait mon père, « je n'ai jamais vu un billet de banque travailler. »
D'où vient alors l'argent « gagné » à la bourse ?

avatar brunitou | 

@marc_os :
Du travail des autres !

avatar marenostrum | 

sans l'argent (de la bourse) pas de travail pour les autres. en tout cas avant (de produire) il faut avoir déjà l'argent. sinon on produit rien.

avatar marc_os | 

@ marenostrum
Pour obtenir de l'argent pour démarrer une affaire, en général c'est à la banque qu'on fait appel. Le "capital risque", c'est réservé à une minorité. Ou alors il y a les sources "alternatives", la famille, les amis.
La bourse n'est qu'un parasite qui arrive après. Les entrées en bourses se font pour des entreprises qui existent déjà. Mais la bourse est aussi un lieu extraordinaire avec des règles différentes de celles qui régissent les petits. Là bas, on peut investir des milliards avec un apport de zéro - si vous vous appelez Rotschild et si elle est quasi sure de faire un gros bénèf.
Enfin, les paysans jusque dans l'immédiat après-guerre vivaient correctement sans la bourse ni les subventions de Bruxelles. Sauf peut-être pour quelques cultivateurs de tulipes en Hollande qui ont eu le privilège de subir le premier "krach boursier" de l'Histoire grâce aux spéculateurs précoces.

avatar iRobot 5S | 

@brunitou :
Et le chômage des uns

avatar aldomoco | 

@marc_os :

« La seule partie de la prétendue richesse nationale qui entre réellement dans la propriété collective des peuples modernes, c’est leur dette publique »
Karl Marx.

Voilà à qui les pays du monde entier (riches ou pauvres) doivent payer leurs dettes : aux banques, c'est une histoire qui ne date pas d'hier....

"Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières sur le pied de guerre. Si le peuple américain permet un jour aux banques privées de contrôler le devenir de leur monnaie, d’abord par l’inflation, ensuite par la récession, les banques et les compagnies qui fleuriront autour des banques priveront le peuple de tous ses biens jusqu’au jour où ses enfants se retrouveront sans toit sur la terre que leurs parents ont conquise."

Thomas Jefferson 1802 (3ème président des USA)

avatar marc_os | 

@ aldomoco
Faut croire que les "américains" ont oublié leur histoire, car encore aujourd'hui le pouvoir de Goldman-Sachs est quasi illimité.

avatar madaniso | 

@marc_os Et les français ? Ils ont pas voté pour un président qui avait basé son programme sur la régularisation des marchés financiers ? Les gens ont oublié. En fait, c'est ça la démocratie, donner un pouvoir à des imbéciles qui pleurent ensuite de s'être fait entuber.

En tant que libéral, j'aime la bourse, cet espace où tout est enfin permis, loin de l'Etat parasite, mais si ceux qui ont donné leur voix ne s'assure pas que le mec fasse son boulot derrière, c'est sur que ça va pas s'arranger pour eux.

avatar marc_os | 

@ madaniso
J'adore : « la bourse, cet espace où tout est enfin permis, loin de l'Etat parasite »

Figure toi, que l'Etat parasite, c'est nous tous.
Enfin, ceux qui se font voler une partie de leurs revenus par la bourse.
LE parasite, c'est le boursier à qui le statut de boursier donne le droit de prélever un impôt sur les bénéfices d'une entreprise, qui sans cet impôt pourraient être redistribués aux salariés qui eux ont contribué à créer des richesses par LEUR travail.
Le pire, c'est que l'intérêt des actionnaires étant prioritaire face à celui des salariés, si les bénéfices ne sont pas suffisants, alors cela leur donne le droit de procéder à des licenciements boursiers. Le capitaliste n'en a jamais assez. Car il réinvestit l'essentiel de ses « gains ». Pour en avoir plus, toujours plus, quitte à mettre au chômage d'honnêtes travailleurs.

avatar madaniso | 

@marc_os Si je suis ton raisonnement, les boursiers sont des voleurs dont on pourrait se passer.

Je te rappelle que c'est l'entreprise qui choisi ou ne choisi pas d'ouvrir son capital aux actionnaires et que si c'est le cas, c'est que l'entreprise a besoin de fonds pour investir. A qui pourrait elle demander cet argent si les investisseurs n'étaient pas là ?

De plus, tu donnes l'impression que les actionnaires sont toujours gagnants, ce qui faux. Beaucoup perdent beaucoup d'argent.

L'intérêt des actionnaires est prioritaire à celui des salariés parce que des investisseurs qui ont de l'argent et qui prennent le risque de prêter leur argent à une entreprise, il y en a un nombre limité et l'actionnaire part, tout le monde perd son emploi. Alors que des salariés qui cherchent du travail, il y en a partout, ce n'est pas un souci pour l'entreprise de licencier. Après c'est ta responsabilité de salarié et d'individus de te former dans tes secteurs qui recrutent. Je sais que tout le monde ne peut pas être dans un bureau payé 2 500 par mois à glander, mais il y a des secteurs où l'on recrute et où l'on ne trouve personne. La vérité c'est que les prolétaires sont devenus petits bourgeois et ils ne veulent faire de les boulots qui leurs plaisent.

avatar Un Type Vrai | 

"l'actionnaire part, tout le monde perd son emploi."

Dans quel monde vis tu ?
Tu as lu 2 trucs biaisé sur l'économie mondiale et tu crois que l'actionnaire crée le travail et donc la richesse ?

La richesse vient de la transformation (et donc pour les écolos à 2 francs 6 sous, la décroissance c'est la pauvreté pour tous).
Et la tansformation c'est le travail qui l'assure.
L'actionnaire n'est là que pour s'assurer que les entreprises de petite ou moyenne taille ne peuvent pas concurrencer une multinationnale (là où l'actionnaire peut gagner de l'argent).
Quand à l'ouverture du capital, c'est décidé par... les investisseurs qui siègent aux CA.

Tu peux tout à fait avoir une économie (et donc de la transformation et donc du travail) sans actionnaires. Ca à meêm été le cas la plupart du temps.
Le modèle que tu défends n'existe que depuis les années 90 (l'arrivée des bulles qui surcotaient les entreprises).
Et tout ceci est possible parce que le pétrole a divisé par 1000 le coût du travail (donc de la transformation).

Bref.

avatar patrick86 | 

"La richesse vient de la transformation (et donc pour les écolos à 2 francs 6 sous, la décroissance c'est la pauvreté pour tous)."

L'idée qu'il faille la décroissance pour mettre fin à la surexploitation de la nature, n'est valable que si on considère que la seule manière de faire de la croissance soit l'exploitation de la nature comme source de matières premières. Or, ce n'est pas la seule possibilité. On peut exploiter la nature comme source de connaissances et là, non seulement il on peut retrouver un équilibre et une symbiose avec la nature, mais le potentiel de croissance est beaucoup plus élevé, puisque la connaissance est infinie. A l'inverse, une croissance infinie basée exclusivement sur l'exploitation des ressources matérielles, est impossible sur une planète finie.

avatar marc_os | 

@ patrick86
La croissance n'est pas un but en soi, mais une obligation pour l'économie capitaliste due au réinvestissement des bénéfices dont les capitalistes exigent qu'ils produisent à nouveau des bénéfices.
Une entreprise familiale peut très bien fonctionner sans croissance dès lors qu'elle apporte suffisamment de revenus pour que chacun vive bien. Mais l'actionnaire, ou le détenteur de part externe ne se contente pas du status quo : Il en veut toujours plus. Sinon, "il reprend ses billes et va investir ailleurs".

avatar patrick86 | 

@marc_os :

"Une entreprise familiale peut très bien fonctionner sans croissance dès lors qu'elle apporte suffisamment de revenus pour que chacun vive bien."

Exactement.

D'un point de vue plus global, je ne suis pas convaincu qu'on ait réellement besoin, ni qu'il soit sain, de courir constamment derrière la croissance économique. C'est être esclave de l'économie, alors qu'elle devrait être à notre service. Comme disait un célèbre économiste "le sens de l'économie, c'est de libérer l'Homme du travail". Le problème aujourd'hui est que notre industrie tend à réaliser cela (mécanisation, robotisation), alors que notre économie fait le contraire : nous devons travailler pour ne serait-ce qu'accéder à la dignité.

Je voulais surtout montrer qu'une croissance économique peut ne pas être synonyme de surexploitation des ressources. C'est une idée moins brutale pour ceux qui sont persuadés que la croissance infinie est nécessaire. ;-)

avatar patrick86 | 

"En fait, c'est ça la démocratie, donner un pouvoir à des imbéciles qui pleurent ensuite de s'être fait entuber."

Faut. La démocratie n'a rien à voir avec donner le pouvoirs à des imbéciles. Au contraire même, en démocratie — la vraie hein, pas la fausse de chez-nous —, on s'assure de très près que les gens au service de la société accomplissent correctement leurs missions, dans l'intérêt du bien de tous.

avatar madaniso | 

@patrick86 Tu as un esclave de vraie démocratie ? Si tu parles d'Athènes, il y avait quand même un peuple en dessous des athéniens, les esclaves. Donc si tu parles de vraie démocratie avec une égalité entre les individus, je crois que ça n'existe pas.

avatar patrick86 | 

@madaniso :

Oui, à Athènes il y avait des esclaves et les femmes ne participaient pas à la vie politique. C'est vrai. Seulement, résumer 200 ans de démocratie athénienne à cela est, comment dire, bas du front.

L'esclavagisme est malheureusement une "constante" de l'humanité. On en trouve à toutes les époques, même aujourd'hui, sous une forme moderne. Cependant, c'était un sujet de débat à Athènes et il fort probable qu'il aurait fini par être aboli, si le régime avait perduré. L'esclavagisme ne faisait pas l'unanimité.

Quand à la participation des femmes à la politique, on a mis combien de temps à y parvenir nous ? Hein ? Et l'accès aux postes à responsabilités dans les entreprises, hein ?
Aucun leçon à donner là-desuss non plus.

--

A côté de ça, la démocratie Athénienne ce fut 200 ans durant lesquels le pouvoir a été au mains du peuple — sous entendu, pas les ultra-riches —, où les décideurs étaient : désignés par tirage au sort, pour des mandats non renouvelables et non cumulables ; contrôlés pendant le mandat ainsi qu'à la fin de celui-ci et étaient révocables à tout moment.

Notre système actuel est une aristocratie ploutocratique.

--

Démocratie n'a jamais voulu dire "égalité automatique pour tous", mais signifie que le pouvoir est au mains du peuple.

avatar madaniso | 

@patrick86 Mais vous ne défendez que l'aspect théorique. Je vous présente l'aspect réel des choses.

Dans une démocratie au tirage au sort, vous auriez comme représentant du peuple, n'importe qui. Voudriez vous vraiment voir n'importe quoi au pouvoir ? Je travaille provisoirement dans un secteur commercial où je parle à des gens qui savent tout juste écrire et compter (Je parle de la majorité des français) et font preuve sans arrêt de mauvaise foi.

Moi mon discours est honnête monsieur et le tirage au sort est surement l'idée la plus stupide qu'une partie de la gauche est pu inventer. Une gauche, elle aussi, loin des réalités des besoins des citoyens.

D'ailleurs si la démocratie actuelle a tant la côte aujourd'hui, c'est qu'elle permet au pouvoir de faire ce qu'il veut en donnant au peuple l'illusion que c'est lui qui choisi. Alexis de Tocqueville, Monarchiste et libéral, disait bien que la démocratie n'était d'aucun danger pour les puissants "Les gens voteront ce qu'on leur dira de voter". Les incultes liront dans mon commentaire et la phrase de Tocqueville, de l'arrogance. Moi j'y vois une profonde honnêteté intellectuelle.

avatar patrick86 | 

"Mais vous ne défendez que l'aspect théorique. Je vous présente l'aspect réel des choses."

Non, je parle de pratique. La démocratie athénienne a fonctionné 200 ans.

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"Dans une démocratie au tirage au sort, vous auriez comme représentant du peuple, n'importe qui. Voudriez vous vraiment voir n'importe quoi au pouvoir ?"

Vous pensez que le contrôle pendant et après la manda sert à quoi ? À donner un bonbon si on a été sage ?
Personne ne sait tout sur tout. A partir de là, chercher un élu qui serait capable d'arbitrer seul la société dans l'intérêt de tous est illusoire. En revanche, des gens humbles et surtout, à qui on ne laisse pas croire qu'il seraient plus érudits que l'ensemble de la population, sont beaucoup plus aptes à d'informer sur les sujets qu'ils doivent trancher, écouter les différents avis de manière plus neutre — quand vous n'avez pas été élu à la suite d'une campagne financée par telles ou telles puissances, ça aide — et donc à prendre des décisions moins orientée. Bien sûr, personne n'est parfait et le risque de corruption ou erreur n'est jamais nul. C'est pour cela que les athéniens avaient mis en place le contrôle, pendant et à la fin du mandat, avec sanction s'il s'avérait que le représentant n'avait pas agis dans l'intérêt commun.

--

"Moi mon discours est honnête monsieur et le tirage au sort est surement l'idée la plus stupide qu'une partie de la gauche est pu inventer."

Vous ne parlez que du tirage au sort et ignorez tout le reste.

"Une gauche, elle aussi, loin des réalités des besoins des citoyens."

Oh, le bel amalgame moisi tout droit sorti du trou du cul d'une pensée manichéenne :-D

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"D'ailleurs si la démocratie actuelle a tant la côte aujourd'hui, c'est qu'elle permet au pouvoir de faire ce qu'il veut en donnant au peuple l'illusion que c'est lui qui choisi. "

Parce que c'est une fausse démocratie, sciemment mise en place telle qu'elle. Et vous le confirmez par ce que vous citez juste après.

avatar patrick86 | 

Il y a évidement un élément nécessaire au bon fonctionnement d'une démocratie : l'éducation politique des individus. Condorcet l'avait lui-même énoncé dans son plan : pour faire une démocratie, il faut l'instruction publique des enfants ET l'éducation politique des jeunes adultes. Cette deuxième partie a soigneusement été mise de côté, comme je suppose que vous le constatez vous-même. Enfin Condorcet disait "attention, si vous ne faite que l'instruction publique des enfants [mais pas l'éducation politique des jeunes adultes], vous créerez une société dans laquelle les inégalités seront désormais fondées sur les savoirs".

La dernière tentative d'éducation politique en France, lancée au lendemain de la seconde guerre mondiale en partant du constat qu'il ne suffisait pas d'être instruit et cultivé pour préférer la démocratie au fascisme, fut noyée dans les ministères de la culture et de l'éducation nationale.

Ça n'intéresse aucun pouvoir totalitaire d'avoir un peuple instruit politiquement.

avatar madaniso | 

@patrick86 Mon discours aujourd'hui me vient de mes propres actions, mes lectures, mes rencontres qui découlent d'une volonté de m'en sortir et de m'élever socialement.

Quand je parle philo ou socio à la plupart des gens, ça ne les intéresse pas, ils préfèrent me parler foot ou filles/mecs. On peut pas forcer les gens à s'élever socialement et intellectuellement.

Votre erreur c'est de penser que les êtres humains peuvent être égaux et moi, je pense que ça ne sera jamais le cas.

avatar patrick86 | 

@madaniso :

Vous aimez vous sentir supérieur, ça ce voit à votre manière de juger les autres couplée à votre envie d'ascension sociale.

Vous avez le droit de vouloir monter dans la société. Ce n'est pas "mal". Mais sachez ceci : l'élévation sociale n'est pas corrélée à l'élévation d'esprit.

--

"Votre erreur c'est de penser que les êtres humains peuvent être égaux et moi, je pense que ça ne sera jamais le cas."

L'inégalité face au droit de vivre dans la dignité est une invention des nantis et puissants. Non par volonté de faire le mal, mais par peur d'y perdre leurs acquis. L'argent étant une invention de l'Homme qui peut en fabriquer autant qu'il le veut, avoir peur d'en perdre en permettant à chacun d'en avoir suffisamment pour vivre dignement est ridicule.

--

Pour glisser juste un mot sur le débat actionnariat, rémunération des salariés, etc., il y a deux manières de faire du profit avec un Être Humain :
- soit vous le pressez ;
- soit vous l'élevez — au sens le plus noble du terme.
Choisissez votre marge.

avatar madaniso | 

@patrick86

Aimer me sentir supérieur serait un manque de confiance en moi. Je sais que je ne suis pas encore au top à ce niveau avec tout ce que le système nous balance dans la gueule mais j'ai l'impression que vous dites ça pour retourner mes ambitions contre moi. Bah oui, je devrais penser aux autres avant de passer à moi. Et qui penses à moi alors ? Les autres ? ...

--

"L'inégalité face au droit de vivre dans la dignité est une invention des nantis et puissants."

Vous me faites penser à Xavier Niel qui avait mis dans son forfait, qu'il fallait l'utiliser en bon père de famille.

Que veux dire vivre dans la dignité ? Pour moi c'est avoir de quoi manger et un toit. Mais pour d'autres, se sera des loisirs, de la consommation, pour finir par le droit d'avoir autant que les riches. Quelle morale en retenir ? Que cacher sous le symbole de l'égalité, on veut surtout piquer aux autres ce qu'ils ont.

Max Stirner disait “Les pauvres sont coupables de l'existence des riches.”

Prenez vos fourches et vos pelles et faites votre révolution ou foutez nous la paix !
Pourquoi ne fait on pas une révolution ? Parce que la majorité des français ne vivent pas si mal que ça et une révolution risquerait de faire perdre le peu de bien qu'on a. Au final, nous sommes tous des petits égoïstes.

--

Actuellement, je suis pressé et je travaille à m'élever. Pour les autres, on verra plus tard.

avatar patrick86 | 

@madaniso :

"mais j'ai l'impression que vous dites ça pour retourner mes ambitions contre moi. "

Non. Je ne juge pas vos choix d'expériences et ambitions. Je me contente de vous rappeler que le niveau sociale ne nous rend pas supérieur ou inférieur aux autres, ni plus ni moins respectable.

"Bah oui, je devrais penser aux autres avant de passer à moi."

Non. Il est bon de penser à Soi.
Mais penser à soi n'est pas nécessairement au détriment des autres. C'est là la différence entre l'égoïsme et la conscience de l'Unité entre tous les Êtres.

Quand on pense à Soi sans que ce ne soit au détriment des autres, tout le monde y gagne, personne n'y perd.

Vous n'avez pas non plus obligation d'aider au delà de vos capacités. Mon point est : il est vain d'essayer de se justifier de ne pas aider son prochain en prétextant qu'une aide véritable serait impossible, parce que c'est faux.
Assumez simplement vos choix.

--

"Vous me faites penser à Xavier Niel qui avait mis dans son forfait, qu'il fallait l'utiliser en bon père de famille."

Parce que, dans les forfaits "illimités", les opérateurs ne nous facturent pas réellement tout ce qu'on peut théoriquement consommer. Free ne nous facture pas 720h de téléphone par mois.

--

Dignité humaine, je dirais "principe selon lequel un être humain doit être traité comme une fin en soi".

"Pour moi c'est avoir de quoi manger et un toit." Pour être plus précis : l'accès à des conditions de vie saines, donc nourriture saines et suffisante, un abris et les soins de santés au moins les plus importants.

C'est l'objectif du revenu de base inconditionnel.

" Mais pour d'autres, se sera des loisirs, de la consommation, pour finir par le droit d'avoir autant que les riches."

Chacun est libre de travailler pour avoir d'avantage s'il le souhaite.

--

"Pourquoi ne fait on pas une révolution ?"

Parce que beaucoup ignorent le réalité et le fond du problème planétaire.

avatar patrick86 | 

Une chose pourrait provoquer un soulèvement comme jamais la Terre n'en a connu : la transparence généralisée pour tous les échanges monétaires.

Une telle transparence rendrait impossible les spoliations de richesses telles qu'elles existent aujourd'hui. Si vous y êtes attentif, vous remarquez d'ailleurs que souvent, les "pauvres" se foutent que leur supermarché sache tout ce qu'ils achètent, mais que les puissants sont horrifiés à l'idée de transparence.

Ce que les "riches" — que je préfère nommer "ultra-riches" pour ne pas donner une connotation négative à la richesse —, ne comprennent pas, c'est qu'il n'ont rien à perdre à permettre à chacun de profiter des richesses du monde, mais qu'au contraire, tout le monde y gagnerait. Ils ont peur de se retrouver appauvris alors que la plupart du temps, ils ne savent même plus quoi faire de tout cet argent.

"Parce que la majorité des français ne vivent pas si mal que ça et une révolution risquerait de faire perdre le peu de bien qu'on a."

Parce qu'il faut en donner un minimum, quand même, pour éviter le soulèvement.

Vous savez certainement que la plupart des programmes "d'aides" gouvernementales rendent dépendant, donc n'aident pas réellement. Cela permet aux gouvernements de se justifier, donc d'éviter le soulèvement. Au fond, il ne s'agit pas d'un complot des politiciens. Ils ont simplement peur de devenir inutiles.

--

Il n'y a pas de mal à aimer le gain, le pouvoir ou la renommée. Il est par contre toujours préférable de choisir le gain qui ne coûte pas aux autres, voire leur apporte un gain supplémentaire ; le pouvoir avec, plutôt que sur les autres ; la renommée non pas comme une fin, mais comme un moyen d'atteindre un but supérieur. Etc.

avatar Mathias10 | 

@madaniso :
Tout le monde n'a pas envie de discuter philo/socio à longueur de journée et/ou avec n'importe qui - surtout si la personne juge comme "erreur" (je te cite )toute pensée différente de la sienne - à n'importe quel moment de la journée.

Pour ma part je préfère discuter technologie et business intelligence plutôt que philo et socio dans 95% des cas. Avec mes amis sur une terrasse je discute de tout et n'importe quoi sauf des choses sérieuses , j'ai un esprit faiblement élevé? Eux aussi?

Quand au fait d'être égaux, je pense que nous sommes tous fondamentalement capables d'atteindre les mêmes but, mais il y a 3 avantages possibles : l'argent qui donnera accès à une culture plus soutenue, l'environnement familiale intellectuellement plus stimulant et enfin, la capacité individuelle à apprendre, comprendre, retenir et analyser (le QI).

avatar madaniso | 

@Mathias10 Vous êtes hors sujet.

@patrick86 me sort l'argument ultime de l'humanité. Vous, moi et Patrick86 faisons parti de l'humanité jusqu'à preuve du contraire. Pourtant, vos passions sont plutôt technologiques et vous ne vous intéressez pas spécialement à la sociologie. Cela ne fait pas vous un esprit faiblement élevé mais vous n'aurez pas le niveau si un débat venait arriver. De la même manière qu'un mec qui n'y connait rien en ordinateur, ne pourra pas débattre correctement avec vous. Il n'y a rien de fou là dedans.

La folie c'est de laisser le choix en votant de notre avenir à des millions de gens qui n'y connaissent rien. Heureusement que le vote ne sert à rien, c'est juste du spectacle.

avatar patrick86 | 

"La folie c'est de laisser le choix en votant de notre avenir à des millions de gens qui n'y connaissent rien."

Vous faites ici le jeu des pouvoirs totalitaires qui ont tout intérêt à ce que les masses "n'y connaissent rien".

Maintenir les peuples dans l'ignorance est la base du totalitarisme.

avatar Un Type Vrai | 

Nous ne sommes PAS en démocratie.

Nous sommes en république.

Démocratique désigne le type de scrutin pour les elections.

La république N'est PAS une démocratie (pas de destitution en cas de non respect des promesses, pas de limitation de la carrière politique à quelques mandats, pas de contre pouvoir populaire).

Bref.

avatar madaniso | 

@marc_os Dit à ton père de regarder ses intérêts au mois de janvier. Si il n'en a pas, qu'il change de banque.

avatar marc_os | 

@ madaniso
Mon père est mort.
Et il n'a jamais profité du travail d'autrui, n'a jamais accaparé les richesses produites par autrui.
Et les maigres "intérêts" que l'on peut récupérer à la banque, pour la majorité des gens, pour la masse des petites gens, c'est peanuts face à ce que les gros leur ont au préalable volé légalement.

avatar madaniso | 

@marc_os
Désolé pour ton père.
C'est argent n'est pas volé, j'ai répondu dans le commentaire du dessus pourquoi nous avons besoin d'investisseurs. Ensuite, personne ne t'empêche de faire comme moi et te placer une partie de ton épargne en bourse.
Personne ne t'empêche non plus, de créer ton propre emploi si tu as de l'ambition en devenant entrepreneur.

avatar Un Type Vrai | 

Il est volé à partir du moment ou l'augmentation du PIB (de la transformation) n'est pas justement répartie.

avatar byte_order | 

> Et il n'a jamais profité du travail d'autrui, n'a jamais accaparé les richesses produites
> par autrui.

Ah, il est né seul sur une ile déserte, y a vécu et y est mort ?

Si ce n'est pas le cas, alors comme tout le monde il a bénéficié du travail d'autrui via les impôts, les infrastructures, les investissements publiques, l'école publique, le système de soin, j'en passe et des meilleurs.

Cela s'appelle vivre en collectivité.
Y'a pas de honte à ça.
Par contre faire croire qu'on n'a jamais bénéficié soit-même des efforts des autres, ça c'est pas très classe mais c'est surtout faux.

avatar Ginger bread | 

Si tu perds ton investissement tu n en vois pas plus la couleur.. :/

avatar madaniso | 

@Ginger bread On appelle ça le risque. Le risque n'est ni négatif, ni positif. Il est bas ou élevé.

Le risque c'est ce qui permet de gagner beaucoup d'argent comme d'en perdre autant. C'est le jeu.

avatar marc_os | 

@ madaniso
Jeu truqué.
Car si tu t'appelles Goldman Sachs ou si tu es une très grosse banque ou entreprise, alors l'Etat règle tes pertes avec NOS impôts. Comme en 2008.
C'est tout bénèf.
Privatisation des gains, étatisation des pertes, voilà la réalité pour les gros.
Mais c'est sûr, les petits, quand ils perdent, ils perdent.
Ceci dit, je me demande quelle morale permet de jouer avec la vie des gens pour assurer ses intérêts égoïstes, quelle morale permet de gagner à la bourse en mettant des gens au chômage.

avatar madaniso | 

@marc_os Là je suis d'accord mais Goldman Sachs aurait tord de faire autrement puisque l'Etat l'autorise. L'Etat n'est pas là pour défendre le peuple, l'Etat est là pour se défendre lui même et te prouver tout les jours que tu as besoin de lui pour aller mieux, ce qui est bien souvent faux.

Sans la corruption qui règle en politique et une véritable justice indépendante, les choses glisseraient bien mieux. Et ça c'est un discours libéral ;)

avatar marc_os | 

@ madaniso
« Goldman Sachs aurait tord de faire autrement puisque l'Etat l'autorise »
Ah la belle mentalité !
Et dire que des gens disaient aux soldats allemands après la guerre qu'ils auraient dû refuser certains ordres. Vous, du moment que c'est autorisé, vous y allez.
Si vous viviez dans un pays où la lapidation est non seulement autorisée mais pratiquée par l'Etat, est-ce que vous vous y mettriez aussi ?

avatar byte_order | 

> je suis d'accord mais Goldman Sachs aurait tord de faire autrement
> puisque l'Etat l'autorise.

"C'est pas ma faute, l'Etat ne me l'a pas interdit !"
Joli dédouannement de toute responsabilité, de toute morale...

avatar harisson | 

Qui ne s'intéresserait pas à cette donnée si il était à la tête d'une entreprise cotée (ne serait-ce que pour savoir se situer par rapport à la concurrence, DinoSoft dans le cas de Jobs) ?

avatar marenostrum | 

ça montre tout simplement que même Steve Jobs visait bas. il ne faisait des iBidules que pour l'argent (minablement le stocker en plus), et pas pour rendre meilleure la vie des gens, comme il prétendait.

avatar Shralldam | 

@marenostrum :
Pas tout à fait d'accord. Il avait une revanche à prendre, et dépasser la CB d'un vieux rival devait être très important pour lui sur le plan symbolique.

Après je suis d'accord, il n'avait pas de vertus philanthropiques.

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