Apple : où est passé le pouvoir de dire non ?

Mickaël Bazoge |

« Il y a des milliers de non pour chaque oui ». C’est l’une des petites phrases qui revient régulièrement dans le discours des dirigeants d’Apple, et qui a même été au cœur d’une vidéo diffusée en ouverture de la WWDC l’an dernier. Ce mantra, que l’on imagine aisément sortir de la bouche de Steve Jobs lorsqu’il était encore aux affaires, est brandi comme un étendard par le constructeur.

Sauf qu’il y a un petit problème. Deux, en fait. Des produits imaginés et conçus après la disparition du charismatique fondateur sont loin d’être des sommets de simplicité et de facilité d’usage. Qui ne s’est pas gratté la tête en portant pour la première fois au poignet une Apple Watch ? Qui ne s’est pas ensuite arraché les cheveux devant l’apparent fourre-tout d’Apple Music ?

Il semble bien que les dirigeants en charge du développement de ces deux produits aient manqué de leadership pour imposer des limites et des barrières — trop de oui, pas assez de non en somme.

Apple Watch : l’heure de la confusion

L’empilement de fonctions de l’Apple Watch peut donner à de nombreux utilisateurs le sentiment de masquer une certaine vacuité. Certes, la montre ne manque pas de possibilités… mais d’une part, plusieurs servent finalement assez peu (Bourse, Photo, Passbook…), alors qu’on aimerait que les autres, réellement utiles, se montrent plus réactives.

watchOS 2, qui « libérera » un peu la montre de l’étreinte envahissante de son iPhone, va donner un peu d’air aux applications, notamment celles de développeurs tiers qui pourront tirer directement profit des capteurs de la montre et des performances du processeur S1 de l’appareil.

Pour revenir au cadran, il faut pas moins de trois clics sur la couronne digitale.

De quoi donner un peu plus d’intérêt et une plus grande polyvalence à un produit qui, pour revenir dans les petits papiers des premiers utilisateurs déçus, doit aussi régler ses problèmes d’ergonomie. Sur ce si petit produit, Apple a en effet trouvé le moyen d’intégrer un écran tactile multi-points sensible à la pression, un bouton latéral, une couronne digitale accompagnée de son bouton cliquable — sans oublier les possibilités de varier les plaisirs en combinant plusieurs méthodes d’interaction.

Un exemple simple pour montrer la confusion qui continue de régner parmi les utilisateurs de l’Apple Watch : les mouvements Force Touch. Il est toujours impossible de savoir si une application comprend des interactions supplémentaires en appuyant le doigt sur l’écran. On comprend que la place est comptée sur le petit écran de la montre, mais il y manque une indication, même discrète, que des options se cachent derrière un appui prolongé. Cela éviterait d’appuyer au jugé et à l’aveugle pour savoir ce qui se cache derrière l’écran…

Plus généralement, Apple ne s’est pas contentée de créer une montre connectée : il s’agit d’une plateforme complète et d’un projet ambitieux qui, au vu des possibilités ouvertes, impliquent naturellement de nombreuses interactions. Sauf qu’une montre n’a pas vocation à se transformer en smartphone, ou alors ce n’est pas une montre.

Marc Newson, Jony Ive et une amie, la bloggueuse fashion Audrey Tritto.

On sait que le projet Apple Watch a été porté par Jony Ive qui, après la mort de Steve Jobs, a dû se battre pour imposer le développement de ce produit. L’influence (et l’héritage) du fraîchement promu designer en chef d’Apple a-t-elle empêché les autres dirigeants de l’entreprise de s’opposer à certaines de ses idées ? Il est évidemment impossible de le dire. Mais on ne serait pas surpris d’entendre, dans quelques mois ou quelques années, qu’il y a eu de la tension dans l’air au moment d’élaborer le cahier des charges de l’Apple Watch. Mais qui peut dire « non » à Jony Ive ?

Apple Music : trop d’embarras dans le choix

Apple Music est la « vraie » incursion du groupe dans le secteur du streaming musical, après le doigt de pied dans le grand bain qu’a représenté iTunes Radio. Apple Music est loin de démériter : l’offre est complète, allant de listes de lecture aux petits oignons à la radio Beats 1, en passant par un fonctionnement transparent (la plupart du temps) entre tous les terminaux OS X et iOS.

Mais Apple a peut-être voulu en faire un peu trop. Au premier lancement d’Apple Music dans l’app Musique, ou pire encore, dans iTunes, donne l’impression d’être littéralement submergé de propositions musicales. Celui qui a la semaine devant lui manquera de temps pour faire le tour des playlists proposées par les spécialistes embauchés par Apple. Sans oublier les stations qu’il est possible de lancer à partir d’un morceau ou d’un artiste, l’offre de clips vidéo, les biographies à lire, les liens créés entre les artistes similaires…

Cette profusion de contenu, liée évidemment à la richesse du catalogue sécurisé par Apple, est après tout une bénédiction pour les amoureux de musique qui sont à peu près certains de trouver chaussure à leur pied — même s’il faut souvent fouiller dans les bacs virtuels, comme on le faisait avant l’avènement du MP3 chez les disquaires, ceux qui avaient pignon sur rue.

Dans les menus contextuels, deux styles, deux ambiances, mais toujours beaucoup (trop ?) de choix — Cliquer pour agrandir

Évidemment, on aurait préféré que cette recherche et la présentation globale d’Apple Music aient d’abord été pensées pour satisfaire à l’expérience utilisateur dont les produits Apple se prévalent habituellement. Là aussi, les « oui » ont sans doute été plus nombreux que les « non ».

Outre une interface complexe, la confusion ressentie à l’utilisation d’Apple Music provient surtout de la conception « en silo » de l’offre musicale d’Apple. Il y a d’un côté l’iTunes Store, de l’autre Apple Music. Le premier est un produit bâti et peaufiné avec les années par Apple ; le second n’est que le reboot de Beats Music, inséré au sein d’iTunes et de l’app Musique avec un chausse-pied. Il y a peu de liens entre ces deux silos, si ce n’est sous Apple Music la possibilité d’acheter définitivement tel ou tel morceau… et pour cause : les deux services reposent sur deux catalogues différents visiblement maintenus par deux équipes qui ont peu de contacts entre elles.

La bibliothèque musicale d’iCloud et la gestion des DRM sont d’autres problèmes dont Apple n’a pas pu faire l’économie. Le nouveau nuage d’iCloud contient les morceaux de la bibliothèque musicale de l’utilisateur, dans lequel peuvent piocher les autres appareils connectés au même compte. C’est un fonctionnement similaire à iTunes Match, à une sérieuse exception près : les DRM, imposées par l’industrie du disque afin de limiter au maximum le partage des morceaux — il n’était pas question pour les labels de laisser un utilisateur continuer à jouir de la musique louée après la fin de son abonnement, ce qui est somme toute assez logique, c’est le cas des autres services de streaming.

Cliquer pour agrandir

Cette gestion des DRM dans les fichiers Apple Music se complique encore quand on le mélange avec le nuage d’iTunes Match qui lui, est censé distribuer des fichiers sans verrous numériques. Car Apple n’a pas pu s’empêcher de succomber à son pêché mignon : les bugs d’iCloud. Depuis le temps, c’est pratiquement devenu une habitude, Apple rencontre toujours des difficultés pour assurer un service dans le nuage performant et rapide. Problèmes de synchronisation de playlists entre terminaux, de récupération de bibliothèque musicale, de gestion des métadonnées…

Avec iTunes 12.2.1, le constructeur a fini par corriger le problème des DRM d’Apple Music qui venaient polluer les morceaux téléchargés depuis iTunes Match. Mais avant d’inventer de nouvelles manières d’exploiter le nuage, Apple serait bien avisée d’investir sérieusement dans la consolidation de son offre : en somme, trop de « oui » aux fonctions supplémentaires, au détriment de la fiabilité.

Une certaine vision de la simplicité

En 2001, l’iPod ne savait guère faire qu’une seule chose : lire de la musique. Et d’une manière incroyablement simple : une simple molette accompagnée d’un bouton. Le strict nécessaire pour naviguer dans une interface à base de liste, en somme ! L’idée était là, la conception a fait le reste, et Apple s’est particulièrement appliquée pour transformer ce qui n’était qu’un baladeur MP3 en produit de référence. L’ouverture à Windows l’a transformé en icône planétaire.

iTunes 4.

L’iPod profitait également de la facilité d’utilisation d’iTunes qui, à l’époque, n’était pas encore cette usine à gaz que le jukebox à tout faire d’Apple est devenue depuis (lire : Pourquoi tant de problèmes avec iTunes ?). Évidemment, au fil du temps et des évolutions technologiques, l’iPod a été en mesure d’accomplir de plus en plus de choses (affichage de photos et de vidéos avec les écrans couleur, tuner FM sur certains modèles, et même des jeux).

La multiplication des fonctions a poussé Apple à imaginer de nouveaux systèmes d’interaction. La réflexion et le développement autour des écrans tactiles ont débuté très tôt et en 2007, Steve Jobs lançait avec l’iPhone un appareil capable de réaliser bien des prouesses. Mais le fondateur d’Apple a eu l’intelligence de resserrer les possibilités à trois usages principaux : un téléphone, un iPod, un « communicateur » web. Trois fonctions assénées à plusieurs reprises pendant ce qui constitue encore aujourd’hui un sommet en termes de communication.

Évidemment, dès 2007 l’iPhone était capable d’accomplir bien plus de choses, et l’avènement de l’App Store l’année suivante allait encore démultiplier ces possibilités. Mais avant que l’iPhone devienne ce couteau suisse de la mobilité que l’on connait aujourd’hui, Apple n’a cessé d’améliorer les trois points essentiels soulignés avec force par Steve Jobs — et encore aujourd’hui, en témoigne l’évolution de l’app Musique.

Et il en allait de même pour l’iPad : en 2010, Steve Jobs présentait un produit qui devait réaliser à la perfection une série de tâches clé, comme le surf sur le web, la gestion des courriels, le partage et la consultation des photos, la lecture d’eBooks, ou jouer à des jeux — et tout cela, mieux qu’un vilain netbook, mais à un prix équivalent. Grâce à l’écosystème iOS, l’iPad est évidemment bien plus polyvalent, Apple présentant la tablette autant comme un outil de consultation que de production.

Force est de constater que cette vision acérée du produit, qui faisait la force des appareils d’Apple, s’est étiolée depuis le départ de Steve Jobs, comme on l’écrivait en juin avec un peu de provocation (lire : Apple : la dictature du cool). Qui pouvait vraiment dire, à l’issue des présentations de l’Apple Watch et d’Apple Music, à quoi allaient servir ces deux nouveautés ?

Aux utilisateurs les pleins pouvoirs

La vision que pouvait avoir Steve Jobs d’un produit avait un revers de la médaille : cela pouvait générer une certaine frustration, si on voulait jeter un œil sous le capot ou contourner les restrictions imposées par Apple — la communauté du jailbreak continue de prospérer autour du jardin fermé d’iOS (lire : Les mystères du jailbreak en Chine).

Le manque de vision claire que l’on croit discerner actuellement est certes source de confusion, aussi bien au niveau des fonctions que de l’interface. Mais cela ouvre aussi des portes aux utilisateurs les plus aguerris, ceux qui aiment farfouiller et se perdre dans les méandres d’un logiciel ou imaginer des usages inédits pour un appareil. Il est vrai aussi que l’Apple Watch, tout comme Apple Music, sont des produits qui obligent le constructeur à sortir de sa zone de confort : les loupés sont forcément plus nombreux que pour l’énième version d’un système d’exploitation de bureau (bien que là encore, il y aurait à redire sur certains choix opérés par Apple).

L’Apple d’aujourd’hui est certes dirigée par Tim Cook, mais la vision des produits est partagée entre beaucoup de fortes têtes : Eddy Cue, Jony Ive, Jimmy Iovine, Craig Federighi… qui tous, donnent des avis et des directions parfois contradictoires, ce qui participe sans aucun doute de cette impression de flou artistique sur les produits de l’entreprise.

Comme dans tout groupe de cette taille, l’inertie joue aussi un rôle dans l’élaboration des produits et des services. À la décharge des dirigeants de la société et du premier d’entre eux, cela fait bien longtemps que l’activité d’Apple ne se résume plus à construire des ordinateurs dans le sens traditionnel du terme (la grille à quatre produits de Steve Jobs est bien loin). En explorant de nouveaux territoires, il est certainement plus difficile de dire non.

Bandeau : Markus Ratez, Crossing

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avatar Michaeel | 

Mais en gros tu n'utilises pas beaucoup les produits dont on est en train de dire qu'ils ne marchent pas correctement ? Je peux donc comprendre que ça ne te gêne pas. En tant qu'utilisateur de ces services, moi ça me gêne. Apple Music, j'adore la proposition d'Apple (mixer sa propre musique avec le catalogue en streaming, génial), mais sa réalisation est brouillonne et n'est pas à la hauteur des attentes qu'on peut avoir, mais pas que, elle n'a pas à la hauteur d'un produit qu'on décide de commercialiser.

Le cloud, c'est pas de la magie. Mais quand sur Google Agenda j'ajoute un événément, je le vois tout de suite partout, sur tous mes devices qui consultent Google Agenda. Avec Apple, faut attendre et espérer que ça se synchronise un de ces 4. Pour Apple Music, parfois les listes de lecture vont se synchroniser, parfois non, et on ne sait pas pourquoi alors on attend. C'est pas de la synchro cloud qui fonctionne comme ça devrait.

Sur Apple Maps, on est d'accord, il y a du mieux, et je fais d'ailleurs partie de ceux qui l'utilisent, mais ils n'auraient jamais dû le sortir à l'époque dans l'état dans lequel il était. C'est ça que je reproche. Qu'ils corrigent, qu'ils mettent des années parce que c'est dur et c'est long, encore heureux, mais je préférais le temps où ils attendaient avant de sortir le bouzin. Je préfère que ça en fasse moins, mais que ça fasse bien ce que ça fait.

avatar patrick86 | 

"Hé, je dis pas qu'Eddy Cue a un boulot facile, mais s'il a besoin d'aide, faut pas attendre une décennie de plus pour se manifester."

On en sait rien de si Eddy Cue a besoin d'aide ou qu'on arrête de parler à sa place de son travail.

"Parfois, on a l'impression qu'Apple ne se donne pas les moyens de réussir. Ils ont tout l'argent du monde et peuvent attirer tous les talents qu'ils veulent, mais on dirait que parfois ils aiment bien raisonner en se disant "on est Apple, on n'est pas comme les autres boites, on fait les choses à notre manière"."

Sur certains aspects, Apple se considère encore comme une startup et essaie de se gérer ainsi, causant parfois des manques de personnes pour travailler sur des projets lourds.

Vous voyez, c'est pas la faute d'un ou deux bonhomme : c'est la culture de l'entreprise.

avatar Michaeel | 

Ne virons pas Eddy Cue (j'aime bien ses chemises en plus), donnons plus de pouvoir à Eddy Cue pour qu'ils fassent marcher le bouzin.

Dans mon tout tout premier commentaire, je disais quand même qu'à l'époque de Maps qui était en-dessous de tout, Forstall avait été viré et Cook avait dit "on n'est vraiment désolé on n'a pas été digne de la confiance que le client il a mis à l'intérieur de nous". On pourrait croire qu'ils ont appris de la débâcle Maps, et non, ils sortent 'Apple Music qui n'est pas à la hauteur (ce n'est pas une hallucination collective, d'ailleurs j'utilise le service, je l'adore, mais il ne marche pas correctement).

Je posais une question que je trouvais intéressante : Eddy Cue est-il intouchable ? On peut imaginer qu'en suivant la même logique, la débâcle de Maps n'était pas entièrement de la faute de ce pauvre Forstall ?

avatar Michaeel | 

Je complète : je m'en fiche de trouver un coupable. Ça me fait juste rire de repenser qu'ils avaient viré Forstall pour Maps (et certainement plein d'autres choses), alors que chez Apple, il y a un truc qui ne marche pas, c'est le cloud, et qu'Eddy Cue semble intouchable. Si on ne peut plus blaguer sur ces qualités de chanteur de karaoké sans que tu te fasses des films en m'imaginant chasseur de coupables faciles, là je n'y peux pas grand-chose.

A part ça, dans ta réponse, à part caricaturer mes propos, tu ne parles pas de la qualité de service du cloud d'Apple, ni d'Apple Music. Tu trouves que ça fonctionne bien ? Que ça peut rester en l'état ? Qu'Apple a bien fait de lancer Apple Music en l'état ? Que les déconvenues de tous ces utilisateurs sont inventées et n'écornent pas l'image d'Apple ? D'accord.

avatar patrick86 | 

"Ça me fait juste rire de repenser qu'ils avaient viré Forstall pour Maps (et certainement plein d'autres choses)"

Forstall n'a pas été viré pour Maps. C'est un raccourcis médiatique repris par de nombreux journalistes.

Il l'a été pour diverses raisons qui s'accumulaient, dont des relations difficiles avec les équipes, son caractère un peu "jobsien" sur les bords et une volonté d'Apple de remanier l'organisation de certaines divisions.

"Si on ne peut plus blaguer sur ces qualités de chanteur de karaoké sans que tu te fasses des films en m'imaginant chasseur de coupables faciles, là je n'y peux pas grand-chose."

Si, blaguez. Au pire je m'en fous, au mieux ça me fait rire.
Mais avec le reste du propos, ça m'avait paru pas super drôle.

--

"tu ne parles pas de la qualité de service du cloud d'Apple, ni d'Apple Music. Tu trouves que ça fonctionne bien ? Que ça peut rester en l'état ? Qu'Apple a bien fait de lancer Apple Music en l'état ?"

Répondu plus haut.

avatar Michaeel | 

Ok alors ma question sur l'intouchabilité de Cue n'a donc plus d'intérêt, si on part du principe que Forstall a été viré pour des problèmes de fond. Pourquoi pas après tout, je l'envisageais également dans ma parenthèse.

avatar misc | 

Cet article: Oui, absolument.

avatar Yanouss | 

Thousands c'est des milliers

avatar ILaw (non vérifié) | 

j'ai le souvenir d'un SJ plus discret plus sobre. Ce qu'on appelle avoir de la classe. La on est dans le people le plus vulgaire, dans le mauvais gout le plus total le plus m'as-tu-vu. Je ne me retrouve plus du tout dans l'image de marque de Apple.
"Mais qui peut dire « non » à Jony Ive ?"
les clients s'ils ont conservé un atome de bon sens.

avatar patrick86 | 

"Je ne me retrouve plus du tout dans l'image de marque de Apple."

Moi je trouve ça intéressant et SAIN, de ne pas se "retrouver dans une image de marque".

avatar oomu | 

disons qu'on peut apprécier le travail d'une entreprise ?

vous savez, je travaille dans une entreprise (et elle a un but commercial, hiiiii, pour faire de l'argent, haaaaa) et je n'ai pas vendu mon âme pour autant.

avatar patrick86 | 

"disons qu'on peut apprécier le travail d'une entreprise ?"

Oui, bien entendu :)
Enfin il me semble.

avatar Michaeel | 

C'est pas faux.

avatar bbtom007 | 

DTC :-)

avatar frankynov | 

- 2 ports USB ? - Non
- 1 port USB ? - Non
- Une facetime HD alors ? - Non
- Une meilleure autonomie qu'un Air ? - Non
- Des performances meilleures qu'en 2011 ? - Non
- Un prix démesuré et des accessoires loufoques hors de prix ? - OUIIII

Bon je fais mauvaise langue (mea culpa), mais dans ce cas-ci j'aurais aimé un peu plus de oui :(

avatar oomu | 

ce macbook me plait.

léger: oui
peu encombrant: oui
totalement silencieux: oui
écran rétina: oui

tous les oui que j'aime.

le macbook avec Thunderbolt 3 sera parfait, un jour.

avatar mikend77 | 

Je me suis arrêter à la première image montrant les (trop) nombreux clics nécessaire pour revenir à l'heure (alors qu'il suffit de cacher sa montre avec ça main = 2sec)

avatar lord-j | 

@mikend77

Écris en français correct avant de critiquer

avatar fousfous | 

Ou alors c'est juste qu'à la rédaction ils ont subit une ablation du cerveau qui les empêche de pouvoir faire des choses aussi compliqué qu'utiliser un appareil ne faisant pas que la musique...
D'ailleurs entre un iPhone et la dernière version de musique et le premier iPod y a pas photo, l'iPod c'est une horreur niveau ergonomie contrairement à l'iPhone qui est simple à utiliser.
Pourtant je suis pas un fan d'Apple music (ça coûte bien trop chère).

avatar sopcaja | 

@fousfous
Fais gaffe, Y en a qui se sont faits "karcheriser" pour avoir trop critiquer certains articles de la rédaction.
Je pense à Daito notamment , qui avait pourtant des commentaires beaucoup plus riches et argumentés que les tiens .
Il a sonné le glas le jour où il a commenté qu’il allait dénoncer macg à Apple pour « apologie au piratage » à propos d’un article beaucoup trop complaisant sur le jailbreak.

avatar fousfous | 

@sopcaja :
Je me suis fait viré de Mac4ever pour leur avoir prouvé avec source et tout qu'ils avaient dit des bêtises donc bon si ils veulent appliquer la censure il le font comme ils veulent...

avatar robrob | 

@sopcaja
Mouais daito etait extremement virulent et passait rapidement aux insultes. Je me souviens des rumeurs sur Forstall et la facon dont il a insulte l'equipe pour oser suggerer une telle chose et que Apple Maps etait tres bien etc.
1 semaine apres, Forstall etait vire et Cook s'excusait.

avatar fousfous | 

@robrob :
Pourtant forstall méritait pas de se faire virer pour ça (mais bon ça a permis l'arrivé d'iOS 7 avec pleins de nouveautés)
Apple plan ne m'a jamais perdu, par contre Google map ou un GPS Garmin c'est autre chose...

avatar Doctomac | 

@robrob,

Je me souviens que Daito n'avait insulté personne ou sinon certains ici ont une définition erronée de l'insulte.

Par ailleurs, il avait raison dans la mesure où Forstall n'a pas pas été viré à cause de Plan ou de sa qualité mais pour d'autres raisons ou un ensemble de raisons. Je me souviens aussi qu'une étude avait indiqué quelques temps après que Plan était la principale de Maps utilisé sur iOS. Preuve que l'app était très bien, avec des défauts de jeunesse, mais très bien.

avatar Michaeel | 

Le fait qu'Apple Maps soit devenue la principale app de guidage utilisée sur iOS, ça ne veut pas dire qu'Apple Maps fonctionne bien, ça veut juste dire que l'app est hyper intégrée à l'OS. Dès qu'on clique sur une adresse sur son iPhone ou son iPad, c'est Apple Maps qui s'ouvre. Nombreux sont ceux qui vont au plus simple. Pour juger de la qualité d'Apple Maps, il faut lire la grogne des utilisateurs et des médias, qui n'en avaient fait, à juste titre, qu'une bouchée. Les médias étaient tout contents, il y avait une nouveauté de taille : c'était presque la première fois qu'ils pouvaient critiquer Apple pour la qualité du service proposé (avant les critiques étaient limitées à "c'est trop cher, ils vous prennent pour des poires"). Cook l'avait bien compris, avec la publication de la fameuse lettre d'excuse.

avatar Doctomac | 

"Les médias étaient tout contents, il y avait une nouveauté de taille : c'était presque la première fois qu'ils pouvaient critiquer Apple pour la qualité du service proposé "

Ce n'est pas vrai rappelle toi de MobileMe.

Bien justement, les quelques défauts de jeunesse de Plan ont été mis de côté par le plus grand nombre d'utilisateurs (les vrais, pas les "journalistes" qui veulent fait du buzz avec du problème Apple) car l'App a en effet toutes ces qualités.

avatar Michaeel | 

Oui sauf que MobileMe c'était pas utilisé par beaucoup de monde, dans mes souvenirs. Si ?
Contrairement à Apple Maps, qui était un message fort d'Apple qui disait à Google "nous aussi on sait faire".

avatar Doctomac | 

Euhh, là tu te trompes complètement. MobileMe était un service très utilisé, d'ailleurs le brouhaha a été plus important que Plan.

Le message n'était pas "Google on sait faire". Le message était "fuck Google, comme vous ne voulez pas faire une app avec des cartes vectorielles et une fonction de guidage, on va faire notre propre app".

avatar robrob | 

@Doctomac
Si si Daito tombait dans l'insulte.

Bien entendu que Forstall ne s'est pas fait virer que pour Plans mais c'etait la raison principale.
Et non l'application n'etait pas bien, c'etait une catastrophe. La recherche etait nulle, les POI inexistants ou places n'importe comment.
L'etude dont tu parles est arrivee bien apres comme tu le sais tres bien et ne prouve rien. Ou alors IE6 etait pendant longtemps le meilleur navigateur Web disponible.

avatar Doctomac | 

Non non il n'y avait pas d'insulte ou sinon tu peux les montrer.

Non ce n'était pas la raison principale. Réfléchissez un peu. Comme un type comme Forstall, cadre historique de la marque, architecte de OS X, pilier du succès de l'iPhone et son iOS peu se faire débarquer pour UNE app supposée mauvaise.

Non, Forstall a été débarqué du fait de son comportement avec les autres dirigeants. Cela a été la principale raison ! L'histoire de Plan a accéléré les choses (je veux dire cette histoire de communication autour de Plan), c'est tout.

Il y avait des erreurs dans Plan mais globalement on avait un app qui fonctionnait correctement. Ce n'était absolument pas une catastrophe. L'étude que j'indique est arrivée que quelque mois après cette histoire sans que Plan évolue drastiquement. Par contre, Google map était sorti et justement (donc ta comparaison avec iE 6 n'a pas de sens) l'utilisateur iOS qui avait le choix entre Plan et Google Maps utilisait....Plan.

avatar robrob | 

@Doctomac
Eh bien montre nous cette etude et sa date de parution.
Je maintiens que Plans etait une catastrophe.

Et pour la comparaison avec IE6 bien entendu que ca a du sens. Plans est installe par defaut et lie partout dans le systeme.
A l'epoque d'IE 6 il y avait des concurrents et pourtant pendant des annees les gens ont utilise IE 6. Bien la preuve qu'ils en etaient contents.
Le fait d'utiliser une application par defaut n'a rien a voir avec aller chercher explicitement l'appli.

Dire que Plans etait correct c'est se contenter de peu. Et je ne te vois pas faire ca tres souvent avec les produits de la concurrence.

avatar Doctomac | 

Alors c'était un an après la sortie de Plan avec iOS 6.

http://www.theguardian.com/technology/2013/nov/11/apple-maps-google-iphone-users

Non ça n'a pas de sens. Même si Plan est installé par défaut, on est dans une situation différente en comparaison de IE6. Avec l'iPhone, il y a l'App Store que tout le monde utilise régulièrement pour cherche des apps et l'App de Google a été largement mise en avant sur le store. Si une app est mauvaise, avec les habitudes actuelles on va chercher sur le App store une app de remplacement. Avec cela et tout le brouhaha qu'il y a eu disant que Plan est mauvais, je trouve vraiment léger de dire que l'hégémonie de Plan dans iOS est simplement lié à son installation par défaut.

Par ailleurs, il est marrant de noter qu'au moment où Chrome de Google est sorti, IE 6 a commencé à décliner.

Oui Plan est correct et satisfait le plus grand nombre.

avatar fousfous | 

@robrob :
Et moi je maintien que Apple map même a sa sortie était meilleurs que Google map, pourquoi? Tout simplement parce qu'il ne m'a jamais paumé et que les rues sont bien indiqué.
Le seul manque serait de pouvoir interdire de passer par les péages.

avatar Vanton | 

@fousfous :
Plans avait des qualités : une interface très simple, des cartes élégantes... Y avait une bonne base.

Mais les photos aériennes étaient loin d'être parfaites partout, la plupart des points d'intérêt manquaient, la recherche était plus que capricieuse et parfois absurde et débile. Il manquait des routes récentes et il n'était pas rare qu'il y ait des erreurs de guidage. Un pote a manqué un entretien d'embauche à cause de Plans. Et j'ai assisté personnellement à un beau plantage, le logiciel nous faisant tourner en rond, complètement perdu.

Y avait une bonne base, qui lui permettait d'être plus agréable à utiliser que la concurrence sur certains points, mais c'était loin d'être parfait et il était plus que fréquent de devoir aller chercher sa route ailleurs.

avatar robrob | 

@Doctomac
Sinon pour en revenir a daito il a fini par se faire virer d'a peu pres tous les sites Mac par son aggressivite. Tu y as eu droit aussi a plusieurs reprises et j'imagine que daito est aussi revenu sous un autre compte.
Je pense que ces sanctions multiples sur plusieurs sites sont la preuve que quelque chose n'allait pas dans le comportement et pas le resultat d'un complot secret de tous les sites Mac francophones contre quelques fans qui debordent un peu.

avatar Doctomac | 

On ne va pas épiloguer sur Daito et perso je n'ai eu à droit à rien du tout. Par ailleurs, si j'ai bien compris il a été évincé de deux sites Mac pas de tous les sites Mac. Dont MacBidouille, mais ça ce n'est pas propre à Daito, il suffit de dire que Lionel (personnage à l'égo démesuré) se trompe pour se faire expulser.

Dans MacG j'en connais pas la raison exacte.

avatar SugarWater | 

Ou alors Apple a grandi et pour des milliers de non, il y a un peu plus de oui :p

avatar robrob | 

Perso je trouve que c'est un point de discussion interessant. La presentation de l'Apple Watch m'a frappe comme un deballage de fonctions qui ressemble plus a ce que fait Samsung qu'a ce qu'on voit d'habitude chez Apple.
Je ne trouve pas que la difference soit si marquee sur les autres produits (j'ai pas essaye Apple Music).

avatar Vince-surf | 

Je suis content de lire cet article qui met par écrit ce que je ressens y compris en discutant avec d'autres utilisateurs. Perso, la dernière version d'iTunes ne me plait pas du tout. Depuis longtemps je trouvais que le mini lecteur était devenu étrange, trop compliqué, là je cherche partout où est MA musique, ( dans ma musique mais merde,) où se joue mon titre. Je cherche la touche play en haut, elle est en bas sur l'iPad ...c'est confus.
Je vais plus loin, c'est tout aussi confus sur photos. Peu intuitif eu égard à çe que c'était auparavant.
Je vais encore plus loin, os X aussi devient confus. On peut me répondre qu'avec les nouvelles fonctions ... Sauf qu'il y a toujours eu des nouvelles choses depuis que j'ai commencé mon chemin avec Apple ( os 9 ) mais jamais je ne trouvais celà confus, je vieillis ?
Bref je pétitionne pour plus de NON et une vraie harmonisation des interfaces, qu'on ne passe pas son temps à chercher comment effacer un fichier etc ...
Sur iPad on regarde une vidéo la barre de lecture est bas .. On la passe en plein écran c'est en haut.

"Une action doit se trouver toujours au même endroit quelque soit l'application." Johnny Vince-surf

avatar johannk | 

Pour revenir au cadran de la montre sur l'AppleWatch, un double clic sur la couronne suffit...

avatar alan1bangkok | 

il se vend autant de produits Apple qu'il y a de râleurs en culottes courtes.
La pomme n'a donc rien a craindre
succès à vie

avatar MaitreYODA | 

J'adhère à cet article. Faut faire le ménage dans iTunes/Apple musique etc.

avatar kornichon | 

En voyant cette photo, je pense que l'alcool et la drogue expliquent les interfaces des derniers produits.

avatar Vanton | 

L'article résume pas mal le malaise qu'éprouvent les fans de la marque qui l'ont connue il y a plus de 2 ou 3 ans...

On a tous le sentiment que ce qui a fait notre "amour" de la marque est en train de subir le même traitement que les glaces du grand nord... C'est triste. On passe d'une régression à la suivante, et on craint les prochaines. Alors qu'il y a encore quelques années chaque nouveauté soulevait l'admiration et excitait toute la sphère Apple...

J'ai récupéré un nano 1G il y a quelques jours. C'est un produit que je connais pourtant bien, j'en ai deux à la maison. Mais je ne les utilise pas régulièrement et j'avais oublié à quel point ce produit est un bijou d'agronomie... Il me parle d'une époque où Apple était sans conteste au sommet de son art.

avatar debione | 

Même constat de mon point de vue. Utilisateur depuis 20 ans... Qui pense que les nouveaux produits montrent bien que l'esprit de sj est bel et bien enterré... On va pas en mourrir, mais la question d'un changement de plateforme me questionne à nouveau, alors que cela ne m'avait jamais effleurer l'esprit au courant des 20 dernières annee

avatar fousfous | 

@debione :
Ah tu es aussi un vielle aigri qui voudrait que rien ne change?
Tu sais ce qu'il a dit aussi? De ne jamais essayer de se demander ce qu'il aurait fait, et c'est ce qu'Apple fait, ne pas suivre un SJ mort.

avatar debione | 

Le mieux est l'ennemi du bien mon cher.... Je dis juste que cela ne me correspond plus, alors qu'avant si... Et que je regarde à nouveau ailleurs... J'ai le droit non? Ou comme tu te plais a le dire tout ce que sort Apple est parfait?
Oui, beaucoup d'ancien utilisateur ne se retrouve plus dans le bling bling et dans pharell Williams. Mais cela plait énormément à la génération y. Tant mieux...

avatar tbr | 

"j'avais oublié à quel point ce produit est un bijou d'agronomie".

Je suis d'accord. La Pomme est un bijou d'agronomie.
Mais elle a quelques pépins en ce moment.

Agronomie... Ergonomie... Encore un correcteur orthographique qui fait des siennes, n'est-ce pas ? :-)

avatar Ast2001 | 

Excellent article qui résume ce que je pense et dis depuis longtemps. J'ajouterais personnellement iOS à la liste des produits qui se complexifient comme l'Apple Watch et Apple Music.

Les décisions autour d'iOS depuis la version 7 vont dans le sens du rajout d'un maximum de fonctions au prix d'une plus grande confusion et d'une moins bonne cohérence. Le programme Réglages par exemple est devenu un foutoir sans nom. Comme je l'ai déjà signalé, Android fait la démarche inverse. Plus de simplicité, de cohérence et parfois la disparition de fonctions jugées inutiles;

avatar Lestat1886 | 

@Ast2001 :
Mais sur iOS on est pas oblige d'utiliser toutes ces nouvelles fonctions. Ca reste une grille d'apps. Je trouve l'implémentation de ces fonctions en général réussi (a quelques exceptions près) et l'app réglages a toujours été un peu un foutoir. Avant iOS 7, faut pas non plus oublier toutes les critiques sur justement le manque de fonctionnalités.

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