Ne confiez pas votre iLife à Apple

Nicolas Furno |

Il est vain de chercher la recette du succès pour Apple dans un seul facteur, mais le fait de n’avoir jamais regardé dans son rétroviseur technologique a largement contribué à sa réussite. C’est précisément parce que l’entreprise a si souvent fait table rase du passé qu’elle a pu rester en avance sur ses concurrents et proposer des produits innovants. De l’interface graphique du premier Mac à l’abandon de la disquette dans le premier iMac, jusqu’à l’écran tactile du premier iPhone… on ne compte plus les innovations et ruptures technologiques du constructeur.

Le premier iMac abandonnait le lecteur de disquettes et optait pour l’USB : une machine en avance sur son temps.

Même si c’est moins spectaculaire, Apple suit la même stratégie côté logiciel. Régulièrement, l’entreprise abandonne des technologies pour se concentrer sur d’autres plus prometteuses : par exemple, en passant de Mac OS à Mac OS X, les logiciels sont aussi passés de Carbon à Cocoa pour leurs interfaces. Les développeurs se sont aussi adaptés à l’époque de la transition vers Intel et Apple n’hésite pas à leur imposer les nouveautés d’iOS très régulièrement.

En agissant ainsi, Apple force l’évolution constante de ses produits, ce qui permet de rester au meilleur niveau. Quand ses concurrents stagnent pour conserver une compatibilité maximale, l’entreprise de Cupertino évolue extrêmement rapidement et c’est une bonne chose… en général. En effet, ces évolutions par abandon ne font pas que des heureux.

Il arrive que la situation empire pour s’améliorer ensuite : les premières bêtas de Mac OS X étaient beaucoup plus lentes et instables que Mac OS 9, mais ce n’est plus qu’un mauvais souvenir. Il arrive parfois qu’Apple abandonne un logiciel ou un service et laisse ses utilisateurs sans solution de repli. Des galeries photos de MobileMe aux anciens fichiers iWork, en passant par les sites publiés avec iWeb, les exemples se sont multipliés au fil des années.

Apple avait peut-être les meilleures raisons du monde d’arrêter tel logiciel ou tel service et il est évident qu’on ne les connaît pas. Il n’empêche qu’à chaque fois, l’entreprise laisse des utilisateurs sur le carreau, sans plan B. Et à chaque fois, le même sentiment amer : des gens investissent leur temps et leur énergie dans ces logiciels ou ces services, et finalement cela n’a servi à rien, car quelqu’un a décidé que le produit en question ne méritait plus d’exister. C’est un manque de respect pour l’utilisateur qui a passé du temps, mais qui compte peut-être aussi dessus pour conserver un souvenir important à ses yeux.

À chaque fois que cela arrive, Apple semble nous dire : « Ne nous confiez pas vos documents, ne nous confiez pas votre vie, nous ne sommes pas dignes de votre confiance ». Le constructeur n’a pas son pareil pour faire d’excellents produits, mais il peut aussi être son pire ennemi et ce manque d’attention en est un excellent exemple. Retour sur des services et des logiciels qui n’ont pas tenu leurs promesses…

D’eWorld à iCloud : Apple et le web

Apple n’a pas été le dernier sur internet, bien au contraire. Depuis vingt ans sans interruption, l’entreprise propose des services en ligne, une forme de record en la matière. Avant iCloud, il y a eu MobileMe, encore avant on avait .Mac, qui avait remplacé iTools et ces utilitaires en ligne avaient été précédés par eWorld. En janvier 1994, l’entreprise faisait même figure de pionnier à une époque où sites internet et même navigateurs web étaient encore très rares.

Tout se faisait depuis un logiciel installé dans Mac OS et on pouvait accéder à divers services, pour échanger des messages ou lire l’actualité. Ce service payant était parmi les premiers à être proposé au grand public, même s’il n’était qu’une interface aux services d’AOL, mais il montre bien qu’Apple avait compris l’importance de ce réseau. Malheureusement, eWorld a aussi ouvert la voie à une longue tradition d’abandons.

Au début des années 1990, Apple publiait un guide pour rouler sur « l’autoroute de l’information » : la métaphore était déjà là.

Apple est présent sur internet depuis ces années 1990, mais le constructeur manque aussi de constance depuis cette époque et si les services se sont succédés au fil des années, c’est bien parce qu’ils ont fermé qu’un nouveau service a pris leur place. Pour eWorld, la décision est prise rapidement : le service n’atteint jamais la rentabilité, car les navigateurs et l’accès libre à internet prennent rapidement le dessus (lire : Rétro MacG : eWorld, 20 ans après).

iTools succède à eWorld quelques années plus tard, en janvier 2000. Ces nouveaux services préfigurent l’iCloud que l’on connaît aujourd'hui, puisqu’ils rassemblent un compte mail, un espace de stockage en ligne (de 20 Mo !), un service qui permettait de mettre en ligne un site web, un service de cartes animées à envoyer — oui, c’était à la mode en 2000 — et un autre qui filtrait l’accès à internet pour les enfants.

L’accueil d’iTools en 2001

Tous ces services étaient gratuits (avec des options payantes, comme avec iCloud) et réservés aux utilisateurs de Mac. Mais iTools n’a pas duré très longtemps : juillet 2002, Apple annonce .Mac, son nouveau service en ligne qui remplace immédiatement le précédent. Sur le papier, c’est du positif (plus d’espace de stockage, plus de fonctions), sauf que la gratuité d’iTools n’est plus qu’un souvenir. Apple a choisi en effet de faire payer ses services en ligne et .Mac est facturé à l’époque 100 € l’année.

Un changement qui a fait grincer beaucoup de dents, on s’en doute, mais ce n’est pas la transition qui nous intéresse le plus, puisque toutes les fonctions ont été conservées. En revanche, quand Apple a mis .Mac à la retraite au profit de MobileMe, en juin 2008, il y a eu quelques pertes. Dans les grandes lignes, les utilisateurs avaient plus de choses qu’avant pour le même prix (encore plus de stockage, synchronisation instantanée), mais certaines fonctions qui avaient survécu à la transition d’iTools à .Mac ont été mises à la retraite sans autre forme de cérémonie.

C’est le cas d’iCards, le service qui permettait d’envoyer une carte numérique, ou encore du service d’hébergement de sites web. Certes, Apple fournissait une sorte de réponse à chaque fois, d’un côté avec les modèles de mail dans Mail (à partir de Mac OS X Leopard) et de l’autre avec iWeb, son éditeur de sites internet. Mais ces solutions ne correspondaient pas tout à fait à ce qui disparaissait — Mail, par exemple, proposait beaucoup moins de modèles et on perdait le côté animé — et le constructeur n’a donné aucune solution de repli à tous ceux qui comptaient sur ces fonctions.

Ceux-là se sont probablement sentis trahis par l’entreprise, d’autant plus que ces services étaient le plus souvent utilisés par des personnes qui comptaient dessus, sans savoir nécessairement comment trouver une solution alternative. Et ce n’est pas fini : dernière étape jusque-là dans l’histoire d’Apple et le web, le lancement d’iCloud pour remplacer MobileMe. Juin 2011, le constructeur revient à la formule gratuite des iTools, avec des options payantes et ce nouveau service ajoute encore des fonctions. Mais aussi, quelques victimes.

Alors que l’entreprise avait poussé l’intégration entre sa suite iLife et ses services en ligne pendant des années, iCloud a coupé les ponts. Et pourtant, c’était des fonctions utiles et utilisées. iPhoto permettait de publier rapidement une galerie de photos avec sa famille, avec des fonctions de commentaires et même mieux : en cochant une case, on permettait à tous ceux qui avaient accès à la galerie de l’enrichir avec leurs propres photos. Avec iCloud, Apple a supprimé la fonction et n’a proposé qu’une alternative partielle avec le flux de photos partagé qui nécessite d’avoir un produit Apple pour accéder au contenu. Et quid des galeries déjà en ligne ? On a pu les récupérer pendant une période donnée, et puis plus rien : c’est léger pour quelque chose d’aussi personnel et important que des photos de famille…

C’est la même histoire pour iWeb. Sorti pour la première fois en 2006, ce logiciel permettait de créer un site web sans toucher au code, mais avec autant d’options et de fonctions que si l’on maîtrisait parfaitement HTML et CSS. Pour réaliser un site statique, c’était vraiment un excellent outil, même si le code généré était très lourd et les sites un peu lents à la fin. Malheureusement, Apple l’a finalement abandonné et iWeb a peu évolué, avant d’être abandonné avec la fin de MobileMe. Certes, on pouvait toujours publier son site sur n’importe quel serveur, mais on perdait alors des fonctions (notamment pour les blogs).

L’histoire d’Apple avec le web est aussi longue et riche qu’elle est pleine de cadavres. On ne peut pas reprocher au constructeur d’avoir expérimenté et, forcément, d’avoir abandonné des technologies dépassées. Les plus anciens se souviendront peut-être que les iTools permettaient de mettre en ligne des vidéos, des années avant YouTube !

iWeb était d’une simplicité remarquable pour créer son site, tout en offrant des possibilités quasiment infinies : aucun autre outil comparable n’a retrouvé cet équilibre entre simplicité et polyvalence.

Le problème à chaque fois, ce n’est pas qu’Apple abandonne une fonction, mais plutôt la méthode suivie. Quand on propose un service pendant des années, des utilisateurs finissent par s’y attacher, surtout quand c’est un service qui vous concerne personnellement, comme l’envoi de cartes ou la création de galeries de photos. Dès lors, arrêter ces services quasiment du jour au lendemain sans vraie solution de repli est un manque de respect flagrant. Si Apple se souciait vraiment de ses utilisateurs, l’entreprise aurait dû prévenir plus tôt, proposer un délai plus long avant d’arrêter les services, voire leur offrir de vraies alternatives.

Et si l'on peut espérer que l'entreprise apprenne de ses erreurs, les dernières nouvelles en la matière n'inspirent pas vraiment confiance… (lire : iCloud : un développement freiné faute d’une équipe dédiée ?)

iWork laisse tomber les anciens fichiers

On a déjà eu l’occasion d’évoquer le cas d’iWork et de son développement chaotique : la suite bureautique d’Apple a connu un excellent départ, avec trois logiciels tous originaux et basés sur d’excellentes idées. Mais, notamment à cause du choix de repartir sur la base de l’application iPad, le développement a non seulement stagné ces dernières années, les logiciels ont aussi régressé du côté des fonctions proposées.

Inutile de revenir sur ce développement compliqué toutefois, ce qui nous intéresse cette fois, c’est le format de fichier. Depuis sa naissance avec la première version de Keynote (l’outil dédié aux présentations) sortie en 2003, les appareils mobiles sont sortis, ce qui a forcé Apple à adapter le format choisi à cette époque. Le format a toujours réuni au sein d’un même « paquet » — un dossier reconnu comme un fichier par le système — deux éléments : les données brutes (texte, chiffres, etc.) et les médias utilisés dans les documents.

Le principe du paquet avec les fichiers média et le texte réunis en un seul fichier n’a pas changé en plus de dix ans. C’est logique, c’est une excellente chose, puisque l’on peut ainsi conserver le texte et les images de sa présentation en un seul endroit. Mais si l’on entre dans les détails techniques, les choix effectués par Apple en 2003 ont commencé à poser problème quand il a fallu synchroniser les documents. Le choix d’un fichier XML unique en particulier était gênant pour des transferts rapides, car ce fichier pouvait peser plusieurs mégas sur les plus gros documents.

Avant même de parler de Handoff, il fallait déjà régler ce problème de la taille des fichiers pour la synchronisation avec iCloud. Apple a changé à deux reprises son format de fichier : avec iWork 09, le paquet a été compressé pour réduire sa taille, mais ce changement n’a pas suffi et le plus important a eu lieu avec la dernière version majeure, en 2013 (lire : iWork 2013 : un nouveau format pour la synchronisation). Rien n’a changé en apparence — il s’agit toujours de paquet et les extensions sont toujours les mêmes —, mais à l’intérieur, les données brutes sont compressées et beaucoup plus faciles à transférer (si le sujet vous intéresse, vous trouverez toutes les explications techniques à cette adresse).

Vous utilisez iWork depuis plusieurs années ? Gardez bien précieusement une copie d’iWork 09, sinon vous risquez d’avoir ce genre de message et vous ne pourrez rien faire…

Le problème, ce n’est pas qu’Apple a changé le format de fichier d’iWork. Le problème, c’est que les dernières versions des trois logiciels qui composent la suite bureautique d’Apple ne sont plus capables d’ouvrir l’ancien format de fichier. Si vous avez encore des documents créés dans une version antérieure à iWork 09, c'est-à-dire avec Pages 3, Numbers 1 ou Keynote 4, vous ne pourrez plus les ouvrir sur votre Mac, à moins d’avoir conservé l’ancienne version de la suite.

En effet, les versions actuelles des logiciels sont capables d’ouvrir les fichiers dans le format actuel et dans le format précédent (celui d’iWork 09), mais pas dans le format encore d’avant (celui d’iWork 08). S’il vous reste des fichiers de 2007 ou d’avant et si vous ne les avez jamais ouverts depuis cette date, vous ne pourrez plus les ouvrir aujourd'hui : un message d’erreur vous indiquera que seul Keynote, Pages ou Numbers de la génération 09 sont capable d’ouvrir et de convertir le document. Une fois cette première conversion effectuée, vous pourrez ouvrir le document dans la dernière version de la suite bureautique, en réalisant au passage une nouvelle conversion.

En sortant une mise à jour majeure de sa suite bureautique en 2013, Apple savait probablement que ce changement de format allait poser problème et c’est pourquoi le constructeur a tenté d’apporter une solution. Plutôt que d’écraser iWork 09 en installant la nouvelle génération, les deux versions restent dans le dossier des applications. Si vous n’avez pas effacé l’ancienne suite bureautique, vous avez toujours un sous-dossier iWork ‘09 avec les trois logiciels. Gardez-le précieusement si vous avez aussi des anciens documents iWork : vous en aurez besoin pour les ouvrir.

Si vous avez encore iWork 09 sur votre Mac, la dernière version d’iWork vous permet d’ouvrir le fichier dans celle-ci pour convertir le fichier.

Cette solution est vraiment un pis-aller de la part d’Apple : combien de temps reste-t-il avant qu’une mise à jour majeure du système bloque le bon fonctionnement des trois logiciels ? Et puis, plus le temps passe et plus les chances d’encore avoir iWork 09 sur son Mac s’amincissent. Sans compter les cas où l’on retire les trois anciens logiciels pour gagner un peu de place sur son SSD, quid des Mac achetés depuis la sortie du nouvel iWork ? Ceux-ci sont livrés sans l’ancienne suite bureautique et dans ce cas, le constructeur n’a prévu aucun plan B.

Contrairement à certains logiciels que l’on peut encore retrouver sur le Mac App Store, il est en effet impossible de télécharger iWork 09 sur la boutique d’Apple. Et à notre connaissance, il n’y a par ailleurs aucun moyen légal de télécharger la suite bureautique sur le site officiel de l’entreprise. Vous avez un vieux document iWork à ouvrir et vous n’avez pas l’ancienne version du logiciel sur votre Mac ? Votre seule solution reste le téléchargement illégal. Nous l’avons testée, c’est facile et rapide, mais c’est scandaleux qu’Apple ne propose pas une solution plus simple à un tel problème.

Pour une entreprise qui se targue de viser le grand public, comment expliquer laisser ses utilisateurs face à un tel problème ? On n’exige pas d’Apple une prise en charge d’un format vieux de 20 ans, mais iWork 08 est sorti en 2007, il y a sept ans seulement. Est-ce vraiment trop demander que la suite bureautique soit capable d’ouvrir les documents, quitte à ce qu’il y ait un peu de perte au niveau de la mise en page ?

Ou à tout le moins, est-on en droit d’espérer une solution accessible à tous pour récupérer une ancienne version du logiciel encore compatible avec son fichier ? Dans le pop-up d’erreur, un lien vers un formulaire qui permettrait de télécharger les anciennes versions serait une bien meilleure solution que ce simple message qui laisse entendre que ce que l’on a fait quelques années auparavant est définitivement perdu. Pour une entreprise qui se targue d’être accessible au grand public, cette situation est d’une complexité infinie : si Apple se souciait un minimum des données de ses utilisateurs, on imagine qu’une solution plus simple et plus élégante existerait…

[MàJ 25/11/2014 18h36] : comme l'indique Qwaser, la version de démonstration d'iWork 09 proposée en 2009 par Apple est toujours en ligne. Vous pouvez la télécharger en cliquant sur ce lien direct (450 Mo) et vous aurez alors 30 jours pour ouvrir et convertir tous vos anciens fichiers. Ce n'est pas idéal, mais c'est mieux que rien… profitez-en tant qu'Apple n'est pas au courant que le lien fonctionne encore !

Le logiciel ne sert qu’à appuyer le matériel

Ces deux exemples, les services web et le format d’iWork, montrent une chose. Apple sait être constant et garder un cap année après année, mais uniquement sur le matériel. À quelques rares exceptions près — le Mac du vingtième anniversaire est un exemple spectaculaire — les produits Apple disparaissent lentement, ou sont toujours remplacés par un modèle équivalent. Pour prendre un exemple très récent, l’iPod classic a fini par mourir après des années sans mise à jour et sans intérêt autant de la part du grand public que de la part de son concepteur.

En revanche, côté logiciel, Apple a beaucoup de mal à rester sur cette ligne constante. L’entreprise peut exceller et fournir les meilleurs logiciels à un moment donné. Elle a d’ailleurs montré que ses ingénieurs et designers pouvaient réinventer complètement une interface ou l’ergonomie d’un logiciel, mais le constructeur n’arrive pas à tenir suffisamment longtemps. Et en général, le logiciel ou le service est abandonné un petit peu trop vite, alors qu’il y avait encore des utilisateurs qui comptaient dessus.

C’est le cas d’iWork qui est passé par plusieurs réécritures complètes au prix de ses fonctions de base et même d’incompatibilité de son format de fichier. C’est le cas des services web qui disparaissent au fil des années, en général sans vraie solution de repli. Mais c’est aussi le cas de la majorité des logiciels produits par Apple ces dernières années, au moins sur Mac. Que l’on en juge à iMovie simplifié à l’extrême en 2007, à iPhoto qui n’évolue pas depuis des années ou même aux outils professionnels ! Aperture, qui était si populaire il y a quelques années, est abandonné et Final Cut Pro X a eu bien du mal à se faire la même place que son prédécesseur.

À qui la faute ? Sans doute en partie à l’incapacité du constructeur à s’agrandir suffisamment pour composer des équipes suffisantes non seulement pour créer ces logiciels, ce qui est relativement facile, mais aussi pour les maintenir les années suivantes, ce qui est beaucoup plus difficile. Apple en a les moyens, mais jusque-là, l’entreprise créée par Steve Jobs voulait conserver la taille et l’esprit d’une start-up, ce qui est probablement incompatible avec le développement de plusieurs logiciels sur plusieurs années. Sans compter qu’Apple développe deux systèmes d’exploitation et qu’elle sort désormais une mise à jour majeure chaque année, ce qui occupe inévitablement un grand nombre de développeurs.

Apple, une petite équipe en 2007 ; de gauche à droite, Phil Schiller, Tony Fadell, Jony Ive, Steve Jobs, Scott Forstall et Eddy Cue.

Ces équipes probablement trop petites pour assurer un développement de qualité ne sont pas une fatalité toutefois. Apple est l’une des entreprises les plus riches au monde, elle pourrait recruter si elle le souhaitait. Certes, il ne suffit pas d’ajouter du monde à une équipe pour obtenir immédiatement des résultats, mais si l’entreprise le voulait, elle pourrait grossir ses équipes. Il faudrait aussi peut-être augmenter le prix des logiciels au lieu de les brader comme c’est le cas depuis quelques années. C’est sans doute une preuve de plus que ce n’est plus la priorité et que le constructeur n’espère pas gagner d’argent grâce à cette section.

Au fond, le problème, c’est qu’Apple ne veut probablement pas augmenter les équipes et vendre ses logiciels à un tarif suffisant pour qu’ils soient rentables. La priorité absolue reste le matériel et le logiciel développé à Cupertino n’est qu’un moyen parmi d’autres de vendre des Mac ou des appareils mobiles. Quand l’accès à internet est encore difficile, Apple vend l’iMac comme l’ordinateur qui permet à monsieur et madame tout le monde de s’y connecter (avec la fameuse publicité en trois étapes, sans troisième étape) et l’entreprise fournit des services associés, souvent gratuits.

« Le chemin le plus coloré vers internet » : au tournant des années 2000, Apple joue la carte du web à fond, et propose ainsi des outils en ligne gratuits pour accompagner ses Mac.

Plus tard, c’est la suite de logiciels iLife qui met en avant les capacités des Mac à traiter les photos, les vidéos ou la musique et ces logiciels sont bien développés. Avec le développement des terminaux iOS, Apple a de nouveau été à la pointe en matière d’applications et la suite iWork en est un bon exemple. Quand le constructeur sort son iPad en 2010, personne ne s’attendait à utiliser une suite bureautique complète sur l’appareil, mais c’est pourtant la proposition d’iWork dans la foulée du lancement de la tablette. À l’époque, c’était impressionnant, même si cela s’est fait au détriment du logiciel sur Mac.

Apple joue la carte de l’émotion quand ça l’arrange

Aujourd’hui, Apple a-t-elle besoin d’un logiciel ou d’un service pour vendre ses produits ? Que ce soit les Mac ou les appareils iOS, il semble que le matériel se suffise à lui-même, accompagné bien sûr d’iOS et d’OS X ainsi que des App Store. Et pour tous ceux qui ont investi du temps et leur famille dans des produits ou des services qui ont été utiles à Apple avant d’être abandonnés, le constat peut être un peu amer.

Il l’est d’autant plus qu’Apple a consciemment joué la carte de l’émotion quant ça l’arrangeait. Que l’on en juge à cette publicité, la première diffusée à la télévision pour iPhoto, son gestionnaire de photos. Le constructeur joue alors au maximum cette carte en montrant un couple de jeunes parents et en utilisant les fonctions du Mac et du logiciel pour susciter l’émotion.

Il arrive qu’Apple oublie l’essentiel, que ses produits sont utilisés par des utilisateurs, de vraies personnes qui y passent leur temps et surtout leurs émotions. Comme dans les publicités, certaines personnes qui ne connaissaient rien en informatique ont pu prendre des photos de leurs enfants et les gérer avec iPhoto, avant de les partager dans une galerie web. Ou créer un site avec iWeb pour raconter leur lune de miel par exemple. Et alors qu’ils espéraient peut-être garder ces souvenirs pour leurs enfants, quelqu’un, à Cupertino, a décidé que la priorité avait changé et a tout fermé du jour au lendemain.

Tous ces efforts gâchés n’empêchent pas Apple de connaître le succès que l’on sait. On peut malgré tout regretter que l’entreprise ne se gêne pas pour exploiter l’émotion pour vendre ses produits, et oublie que ce n’est pas qu’un argument marketing et que certains utilisateurs s’investissent vraiment sur le plan émotionnel avec ces produits. Qu’on se rappelle encore cette autre publicité, diffusée autour de Noël l’an dernier, où l’on voit un adolescent utiliser son iPhone pendant les fêtes non pas pour s’isoler avec ses amis, mais pour réaliser un film.

Même si cette publicité n’évoque pas un logiciel en particulier, c’est toujours la même idée : Apple exploite la corde sensible dès qu’elle en a l’occasion, mais en laissant le sentiment que ce n’est que de l’opportunisme. Quand on voit cette publicité pour l’iPhone, celle pour iPhoto ou une autre créée par Apple sur la même tendance des émotions, ne doit-on y voir que des publicités aussi cyniques que les autres ?

avatar patrick86 | 

"Apple faisait tout un battage pour présenter ses itools comme "gratuits A VIE"."

Vous avez compris "à vie de l'utilisateur", Apple pensait "à vie du logiciel".

avatar Apollo11 | 

Excellent article que les bonzes de Apple devraient lire.

En effet, mieux vaut ne pas trop confier sa vie numérique à Apple.

Mais pour le savoir, il faut avoir de l'âge un peu.

avatar lambdachronicles | 

Je doit vous avouer que vous m'avez vraiment bluffé, voila un article qui en a deux. Ce ne serai pas le journaliste à l'iphone 6 plié que se serai lâché par hasard ? voila sans déconner là vous avez mérité mon pognon, pour des articles comme ça je veux bien payer, et je le fait de suite sur l'appli, voila c'est fait , sans blague ! et continuez !

avatar fubar | 

Je vous le confirme. Merci d'avoir arrêter iPhoto sur iOS et effacer les albums de naissance des enfants... Welcome DropBox!

avatar patrick86 | 

"Je vous le confirme. Merci d'avoir arrêter iPhoto sur iOS et effacer les albums de naissance des enfants..."

Une seule règle : SAUVEGARDE.

avatar gg | 

" service de cartes animées à envoyer — oui, c’était à la mode en 2000 "

Quand vous dites cela, sachez que beaucoup de monde dans mon entourage utilisent encore ces cartes animées.

Moi, je n'aime pas cela mais ma mère, ma sœur, ma tante....bref que des gens bien s'envoient encore des cartes animées.

avatar Chanteloux | 

Jamais lu un article aussi critique et aussi vrai sur macgé. Bravo! Apple est une vraie pourriture, qui hélas fait d'excellents produits. Mais quel mépris du consommateur, au nom du $$$$$! ...... Et aujourd'hui encore: elle a le culot de proposer Aperture, à 79$$$, sans même avoir l'honnèteté que ce logiciel est discontinué! Pourriture!

avatar Adrienhb | 

Quelques redites dans l'article, mais droit dans le mille!

avatar Anonyme (non vérifié) | 

Ca confirme le sentiment que j'ai à l'égard de cette société. Ce n'est rien de plus qu'une pompe à fric. Aucune considération de ses clients à part de leur portefeuille.

avatar Anonyme (non vérifié) | 

D'ailleurs mon prochain mac, si je décide d'avoir un prochain mac quand le mien sera bon pour la casse, ne pourra être qu'un hackintosh.

avatar Pierre H | 

Final Cut Pro est un bel exemple de ce qui se passe chez Apple. Un projet créé avec la version 1 pouvait être ouvert dans la 2, mais plus ouvert dans la 1. Jusqu'au jour où c'est carrément FCP qui a été viré.
Et il doit me rester des documents Claris et AppleWorks sur des disquettes...

avatar 8enoit | 

Il faut le souligner: cette politique de logiciels abandonnés sans avertir est propre à faire fuir tous les utilisateurs pro.
Et Apple qui veut se lancer dans l'entreprise…
Faudrait commencer par être fiable sur le plan logiciel.

avatar pickwick | 

Mais vous oubliez tous que le monde ne progresse que par les ruptures et jamais par les évolutions, la preuve l'Homme qui est toujours aussi con depuis la nuit des temps .... C'est pareil pour les objets ...
Alors Vive Apple, c'est elle qui vit et pas vous, qui seulement survivez ;-)

avatar Arkos | 

merci pour toutes ces infos, de mon coté toujours sur 10.9.5 et c'est pas demain que sa va
changé.. comme je dispose des CD iLIfe / iWork j'ai reinstallé iMovie 09, iWeb et IDVD, j'ai pu trouvé les dernières mises à jours sur le site apple, cette configuration me va bien

avatar abioninho | 

De l'innovation de l'écran tactile par l'iPhone... C'est sur c'est le premier smartphone à écran tactile... C'est d'ailleurs le 1er smartphone

avatar patrick86 | 

"De l'innovation de l'écran tactile par l'iPhone... C'est sur c'est le premier smartphone à écran tactile.."

C'était le premier à proposer un écran tactile capacitif multitouch offrant un tel confort d'utilisation.
Il n'était pas comparable aux tactiles résistifs à peines utilisables qu'on trouvait à l'époque.

avatar mocmoc | 

Whaou !!!

Macg, votre conclusion me cidère, vous touchez une corde sensible... C'est vrai le cynisme est peut-être partout.. ; Regardez les pubs des iPhone actuelles, elles nous vendent le fait d'être dans une chambre blanche, un isolement, une technique de communication extra-terrestre...

Oh la pub iPhoto est si étrange !

PS : Moi et les mac ca se termine bientôt. L'interface commence à m'énerver parfois.
Si le prochain iPhone n'est pas super durable, adieu Apple.

avatar patrick86 | 

"Regardez les pubs des iPhone actuelles, elles nous vendent le fait d'être dans une chambre blanche, un isolement, une technique de communication extra-terrestre..."

C'est une Pub. Une pub peut montrer tout et n'importe quoi, sauf la vraie vie des gens réels.

--

"Si le prochain iPhone n'est pas super durable, adieu Apple."

En deçà d'une certaine limite, liée au matériel lui-même, la durée de vie d'un iPhone dépend en grande partie de son utilisateur.

avatar John Maynard Keynes | 

Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent.
Henri Queuille

avatar Darth Philou (non vérifié) | 

Moi je dis arrêtons d'acheter et d'utiliser les produits Apple toute affaire cessante et retournons à notre bon vieux Windows qui sait encore exploiter les fichiers d'il y a 25 ans.

avatar Darth Philou (non vérifié) | 

@Darth Philou :
Sans deconner, quand on lit un article comme celui-ci et la 50aine de commentaries ci-dessus qui vont tous dans le même sens voire renchérissent, quelles conséquences doit-on en tirer ?

Allez jusqu'au bout de votre logique.

avatar patrick86 | 

"Windows qui sait encore exploiter les fichiers d'il y a 25 ans."

Tu as une idée des incompatibilités qu'on peut rencontrer entre certains matériel ou logiciels et telle ou telle version de Windows ?

avatar Darth Philou (non vérifié) | 

@patrick86 :
c'était de l'ironie.
Tout le monde ici crachant sur Apple, je le demandais juste pourquoi il ne repartais pas sous Windows et son monde enchanteur.

avatar patrick86 | 

@Darth Philou :

"c'était de l'ironie."

Ah, je me disais aussi :)

avatar Domsware | 

Il y a un point que j'aurai aimé voir apparaître dans l'article : est-ce que Apple consulte le taux d'utilisation des services avant de les fermer ?
Par exemple, si un service est utilisé par 0,01 % des utilisateurs il est évident que cela ne vaut pas le coup de le maintenir. Simple bon sens et pragmatisme.

La gestion des documents me fait toujours penser à celle d'un local : certains entassent tout en vrac sans faire aucun rangement, ni aucun tri, ni même aucune visite de vérification. Bref, aucune gestion.
D'autres par contre classe, tri, surveille le local.

avatar mocmoc | 

Oui mais bon, il suffit d'utiliser spotlight pour utiliser ce "bordel", facile... Cependant le Finder est nul et peu lisible.

Si tu veux dire que les mac sont utilisés par de mauvais utilisateurs, c'est vrai. ; La plupart sont novices, attirés par La Marque et recherchent l'instantanéité (?). Hier les mac c'était à peine 3% du parc mondial, je crois.. Faut leurs apprendre à y utiliser.

Je pense que Apple brime les carte graphique afin d'esquiver "la communauté" de gamers très très très revendicatrice. lol

avatar patrick86 | 

"Cependant le Finder est nul et peu lisible."

C'est une blague ?

Le Finder a ses défauts, mais a le mérite de proposer une solution assez claire, lisible et accessible de gestion de fichiers, particulièrement en présentation par colonne (qui n'existe pas sous Windows).

avatar IGerard | 

Cela ouvre une opportunité pour quelques développeurs, faire des sorts aussi aboutis qu'Apple, les copier complètement et les faire évoluer professionnellement...

Qui s'y colle ?

avatar powerjaja | 

Quel bel article ! Superbe MacGénération

avatar leostev | 

iWeb !!! <3 Si quelqu'un peut me conseiller une application équivalent (même sur un autre OS), je suis preneur.

avatar leostev | 

iWeb !!! <3 Si quelqu'un peut me conseiller une application équivalent (même sur un autre OS), je suis preneur.

avatar GeoS | 

Très pertinent comme article. Merci!
Songez-vous à un dossier qui pourrait nous enseigner sur comment se sortir de ce guêpier?
Par exemple: Comment transférer ses documents (textes, images, photos, musique) dans des applications et/ou services autres que Apple? Comment les conserver de façon durable? Etc. Je crois que ça intéresserait pas mal de monde..!

avatar i-han | 

@GeoS :
La solution existe.

N'utiliser avec son mac QUE des softs existants également sur windows.

Lightroom, PS, Office , Outlook, etc et vérifiez que cela marche
Ceux qui utilisent GarageBand par exemple , sont des fous a moyen terme attention.

Enfin , sauvegardes locales propres impérative.

N'oubliez pas cette guerre effrénée de Steve contre les autres systèmes depuis toujours.

le client tuera Apple, c'est la devise.

avatar Ducletho | 

"Ceux qui utilisent GarageBand par exemple , sont des fous a moyen terme attention."

Faut dire que je n'ai pas trouvé mieux en terme d'interface.

avatar Ali Baba | 

"le logiciel développé à Cupertino n’est qu’un moyen parmi d’autres de vendre des Mac ou des appareils mobiles"

Pas "le logiciel" en tant que tel. Les apps et les services en ligne seulement. Les OS (composants logiciels s'il en est) sont aussi soignés que le matériel pour leur part.

avatar alan1bangkok | 

ca fait un moment que j'ai résolu le problème à ma façon
Apple pour Mac OS X ( uniquement ) pour combien de temps...? mystère
des softs tiers pour son exploitation
exit Safari iTunes iPhoto Aperture iWork Quicktime iWeb Cloud bidon etc.......tous liés au même sort un jour ou l'autre...
Regression ou abandon pur et simple par Apple

j'ai laissé les iBidules et IOS aux fanboys et autres amateurs d'arnaques financières
ca n'empêche pas Apple de vendre et de faire des profits remarquables
et moi,ca me facilite l'utilisation
tout le monde est content

avatar philoo34 | 

@alan1bangkok

"exit Safari iTunes iPhoto Aperture iWork Quicktime iWeb Cloud bidon etc.......tous liés au même sort un jour ou l'autre...
Regression ou abandon pur et simple par Apple

j'ai laissé les iBidules et IOS aux fanboys et autres amateurs d'arnaques financières
ca n'empêche pas Apple de vendre et de faire des profits remarquables
et moi,ca me facilite l'utilisation
tout le monde est content"

Ben oui que veux tu :
Ne pas s’adapter , rester dans son petit confort, avoir peur de l'inconnu, c'est le lot de beaucoup.
Si ça te va , ça nous va aussi :-)

avatar damocles | 

On a tous vécu cette histoire et encore aujourd'hui j'en suis la victime.

J'ai des projets en cours dans fcpx. D'expérience, je ne met jamais à jour fcpx si je n'ai pas fini un projet.

Yocemite arrive, on me propose l'install, je met la mise a jour et surprise : ma version de fcpx n'est plus supportée ! Et cela sans que l'on me prévienne. Du coup je met a jour fcpx, et surprise, mes projets ne sont plus compatibles !!!

Whaoooo... Et là j'ai la haine... Bien sur il n'y a rien de proposé pour les recuperer...

avatar hugome | 

L'article met dans le mille, et dans le futur, avec le cloud, les choses ne devraient qu'empirer.
La raison est simple :
Si c'est déjà compliqué de maintenir la compatibilité sur un écosystème hardware + OS + appli,
alors imaginez sur l'écosystème (hardware + OS + appli) du mac + cloud + (hardware + OS + appli) des iBidules

Bref, ça me convainc définitivement de ne plus utiliser les fonctions cloud de iLife.

Par ailleurs, je trouve l'article bien rapide sur Aperture.
En faisant converger les bases de données iPhoto et Aperture, Apple a tout fait pour nous faire migrer vers Aperture.
Ça a pas du être simple techniquement, mais ça s'est passé sans trop de heurts.
Si vous êtes un pro ou semi-pro, ou même un amateur éclairé, vous avez des centaines d'heure investies dans le logiciel.
Et Photos sera tout simplement pas au même niveau qu'Aperture, pour ce qu'on peut en connaître.
Et je vois pas comment il pourrait en être autrement plus tard dans une version 2.0.
Bref, Apple laisse tomber le produit vers lequel elle a poussé ses utilisateurs.
Et qu'on vienne pas me dire que c'était une question de rentabilité.
Il y a plein de concurrents qui s'en sortent.
Et je parle même pas du fait qu'ils lient la compatibilité Raw à l'OS
( si vous voulez travailler sur les derniers appareils photos sortis, il faut passer sur Yosemite )
Quand on y réfléchit c'était pareil pour Maps sur iOS 6.

Bref Apple brise le contrat tacite avec ses utilisateurs, qui était:
"On vous force à bouger, mais c'est pour votre bien, le produit suivant est mieux"

Il faut pas s'étonner ensuite si les gens hésitent à migrer d'un OS vers le suivant.

avatar x arena | 

Ou mettre mes photos, videos et ma musique et se protéger d'Apple ? J'ai résolu le problème avec un NAS Synology....
Mes medias sont accessibles depuis mon réseau local ou l'internet.
Sur mon Mac je peux classer mes medias avec le Finder et/ou y accéder avec les appli Syno web très sympa. A noter, ca fonctionne aussi bien avec des PC Window et ChromeBook que je possède également.
Enfin j'ai pu revendre cet horrible Apple TV car ma Samsung TV sait accéder au Synology via DLNA et depuis que depuis que j'ai une Xbox One c'est pareil, j'accede a mes fichiers via DLNA...
Enfin, si vous êtes fan de Plex il suffit de mettre un serveur Plex sur le Synology et vos films seront embellis comme par magie.

Est-ce que le Synology est parfait? Non car un peu de configuration est necessaire et les appli manquent de fonctionnalités comme traitement de photos "par batch".

Néanmoins je trouve que ce que j'ai gagné en "universalité" vaut très largement le peu de valeur ajoutée qu'Apple daigne nous donner dans ce domaine.

avatar HellTiger | 

Mouarf.
C'est le problème inhérent à tout outil informatique, certainement pas lié à Apple.
C'est aussi à l'utilisateur de se poser un peu la question au départ.
Lorsqu'on met tous ses yeux dans le meme panier, si le panier tombe, les oeufs se cassent.
Apple ou pas.
En entreprise, nous avons le problème de manière réguliere, c'est vraiment très commun au monde de l'informatique !
C'est pourquoi, lorsqu'on a un besoin professionnel, il est important de réfléchir à ce problème à la source... et non au crépuscule !

avatar HellTiger | 

Et j'ajouterai que certain d'entre vous ont surement des disques durs IDE encore, avec des données dessus .
Moi meme, je pense qu'il m'en reste quelque part.
Bon courage pour trouver un ordi et un systeme encore capable de les lire ....
L'informatique évolue TREEEEES rapidement, c'est d'ailleurs un des soucis principaux de l'informatique, par rapport aux données matérialisées.
Comment être sur qu'une donnée informatisée sera encore "accessible" sous son format actuel dans X années ?

avatar Jef-67 | 

Juste pour info ... Si tu as besoin de lire des disques IDE formatés HFS+ c'est tout à fait possible ... Et pour pas très cher. Et oui, cette technologie n'étant pas le fait d'Apple, elle est encore "accessible" ;-)

avatar HellTiger | 

Mmmm, ta remarque est vraie.
En meme temps, elle est hors sujet par rapport à mon propos
La question n'est pas de lire MAINTENANT !
Mais dans 5 / 10 / 15 / 20 ans.
Tes données, tu en fais quoi ? Quelle pérennité ?
Mon propos est de dire "j'ai des données, liée à telle technologie logicielle ET / OU matérielle.
Cette technologie est potentiellement éphémère.
Si jamais cette technologie devient obsolète, que deviennent mes données ?
Comment puis je les récuperer ?

Avant de se plaindre qu'Apple ne fait pas attention à l'utilisateur, je pense que l'utilisateur doit aussi faire attention à ceci, surtout si c'est dans un contexte professionnel !

avatar Jef-67 | 

Le plus drôle dans cette histoire, c'est qu'Apple est parfaitement consciente de son incapacité à gérer la continuité ... Elle fait même appel à IBM, et voir d'autres, pour gérer l'intégration des macs et iBidulle dans les entreprises ... Aveu navrant de son incapacité à mettre en place un département Pro. Je me demande bien ce que vas pouvoir faire IBM, avec un OS qui change de technologie comme ça lui chante ...

avatar wip | 

Merci pour cet article qui appuie la ou ça fait mal. Cela fait quelques années qu'Apple me dégoute de plus en plus.
MacGé parle aujourd'hui de la partie logicielle, mais la partie Hardware n'est pas en reste non plus...

Si seulement ce genre d'article pouvats faire bouger les choses... Mais avec Apple, l'espoir est vraiment mince :/

avatar Doctomac | 

"Si seulement ce genre d'article pouvats faire bouger les choses... Mais avec Apple, l'espoir est vraiment mince :/"

Soyons sérieux, tu croix vraiment que les dirigeants d'Apple lisent les lamentations sur MacG ? Voyons !

L'article n'appuie pas là où ça fait mal mais il fait simplement un constat du fonctionnement d'Apple depuis des lustres. En lisant l'article, on se rend compte simplement qu'Apple a toujours modifié profondément ou abandonné des logiciels. Apple a toujours opéré de cette manière et il est indiqué à juste de titre dans l'article qu'Apple est une société qui fait du Hardware pas un éditeur de logiciel.

Quand on dit ça il faut alors bien comprendre qu'Apple à long terme n'a pas une stratégie de maintenir un logiciel donné mais de toujours s'assurer que ses logiciels sont conçus pour donner de la valeur ajoutée à ses hardware. Donc effectivement dans cette stratégie, il y a de la casse mais je suis convaincu de mon côté qu'elle est limitée et que globalement les utilisateurs évoluent facilement avec les changements. Finalement, malgré cette stratégie ancestrale d'Apple, les logiciels d'Apple sont toujours utilisés par un nombre important d’utilisateur.

Donc je ne vois pas l'intérêt de se lamenter. On le sait, Apple fonctionne comme ça, c'est leur modèle. Soit on est OK et on se dit que j'évoluerai avec les changements imposés par Apple. Soit on se dit hors de question et on utilise des alternatives logicielles tierces.

D'ailleurs, préparez-vous encore à la lamentation puisque Photo sera un " new departure" pour le logiciel photo sur Mac et il faut évidemment s'attendre à ce que des fonctions de l'actuel iPhoto disparaissent.

avatar Doctomac | 

'Apple, une petite équipe en 2007 ; de gauche à droite, Phil Schiller, Tony Fadell, Jony Ive, Steve Jobs, Scott Forstall et Eddy Cue."

Euhh, il s'agit ici de l'équipe dirigeante (et encore elle n'est pas complète) pas de l'équipe de développement.

avatar legallou | 

Pour les raisons d'écrite dans l'article, j'ai petit à petit abandonné tous les logiciels Apple. WebAcappella pour iWeb, choisi Lightroom plutôt que Aperture, dans ma logique « choisir autant que faire se peu un logiciel commun au deux mondes ». J'ai abandonné très vite MobileMe et il est hors de question pour moi d'utiliser iCloud, Dropbox me va très bien.

J'ai testé Yosemite et retourné sur Marevick. Je reste sur OS X car je le connais bien. Mais, j'abandonne Firewire pour USB3, et le tout en un iMac tout soudé me déplaisant, j'ai depuis juin un HackIntosh.

Voilà, mon évolution depuis mon SE30, puis IIci, G3, Pismo, MacMini, iMac C2d, iMac27

avatar Titov | 

"Les caves se rebiffent" :-)

Pages

CONNEXION UTILISATEUR