Reconnaissance vocale : test de Dragon pour Mac 5

Anthony Nelzin-Santos |

La dernière fois que nous avons testé Dragon pour Mac, en juillet 2014, OS X venait à peine d’intégrer une fonction de dictée vocale hors ligne. Deux ans plus tard, elle a énormément progressé, et s’est même enrichie d’un système de commandes permettant de contrôler son Mac à la voix. Pour un peu, on dirait que Dragon pour Mac s’est fait « sherlocker ».

Mais Nuance n’a pas dit son dernier mot : Dragon pour Mac 5 veut se distinguer avec une nouvelle interface plus claire, une meilleure intégration au système, et une prise en charge exemplaire des micros. Surtout, il est censé atteindre « une précision de reconnaissance […] de 99 % dès la première utilisation. » Cela suffit-il ? La réponse dans notre test.

Une mise à jour problématique

Si l’application de dictée de Nuance s’appelle désormais « Dragon pour Mac », c’est qu’elle commence à ressembler à une véritable version Mac de « Dragon pour PC », plus qu’à une nouvelle révision de MacSpeech Dictate. Ce rapprochement est sensible dès l’installation : grâce à son nouveau moteur de reconnaissance censé être « 14 % plus précis », Dragon n’impose plus un long apprentissage de la voix.

Plus rapide, le processus d’installation n’est pas toujours fiable. Vous utilisez Dragon Dictate 4 ? Si vous ne voulez pas vous arracher les cheveux, désinstallez-le complètement après avoir exporté vos commandes et vocabulaires et avant d’installer Dragon pour Mac 5. Vous n’aurez aucun mal à importer les vocabulaires, mais vous rencontrerez peut-être des problèmes avec les commandes, dont le fonctionnement a changé avec la nouvelle version.

Ces complications sont d’autant plus frustrantes qu’elles reviennent à chaque mise à jour majeure, gâchant ainsi tout le plaisir de leur découverte. Or, Dragon pour Mac 5 a de quoi plaire, à commencer par le regroupement de toutes ses fonctions dans un unique menu. Ce n’est plus une application mais un service, une présence qui n’est jamais aussi utile que lorsqu’elle est lancée en même temps que la session et conservée à l’écran en permanence.

Le nouveau menu concentrant toutes les options de Dragon.
Le nouveau menu concentrant toutes les options de Dragon.

Une interface allégée

Plus prosaïquement, ce menu accélère sensiblement les opérations en mettant à portée de deux clics le changement de profil ou de microphone. Dragon pour Mac 5 permet d’ailleurs de se passer totalement de micro-casque et d’utiliser le microphone intégré. Cela fera l’affaire en cas de besoin, mais de simples EarPods offrent un résultat incomparablement meilleur, comme le montre d’ailleurs la vidéo d’exemple un peu plus bas.

Le menu n’absorbe pas la « fenêtre d’état », qui reste la principale interface entre votre voix et le moteur de reconnaissance de Dragon. Mais elle a été complètement revue : blanche et opaque plutôt que noire et transparente, elle est plus claire et plus lisible. Plus encombrante aussi, du moins jusqu’à ce que vous désactiviez les petites astuces fort répétitives et rapidement inutiles.

Les commandes conservent leur propre fenêtre, mais les corrections prennent désormais place dans la fenêtre d’état. Si Dragon a mal compris ce que vous venez de dire, vous pouvez lui demander de « corrige ça » ou « corriger <mot> ». Il proposera alors plusieurs suggestions… mais la fenêtre d’état n’en affiche que trois, même lorsqu’il y a en quatre ou cinq. Pire : dites « prends 3 » pour sélectionner la troisième suggestion, et Dragon insèrera parfois « prend trois » dans le texte.

À droite, la nouvelle fenêtre d’état et la fenêtre des commandes. Au centre, les préférences de Dragon pour Mac, ici sur le très pratique onglet de gestion des profils.
À droite, la nouvelle fenêtre d’état et la fenêtre des commandes. Au centre, les préférences de Dragon pour Mac, ici sur le très pratique onglet de gestion des profils.

Une correction défaillante…

De fait, Dragon se casse trop souvent les dents sur une commande passée au milieu d’une dictée, même lorsque l’on prend soin de marquer une pause franche après avoir fini une phrase. Il faut dire que ce n’est pas un exercice facile : mieux vaut encore signaler son intention à l’application (« basculer en mode commande »). Mais Dragon bute alors sur un autre obstacle : il ne peut toujours pas prendre la main sur le curseur de manière fiable.

Son intégration au système a toujours tenu du bricolage : avec le sandboxing et les autres mesures de sécurité d’OS X, elle tient aujourd’hui du miracle. Heureusement, Dragon s’intègre parfaitement à TextEdit et Word, et même à Safari par l’entremise d’une extension. Dans ces applications, on peut dire « sélectionne <mot> » pour sélectionner immédiatement un mot, et donc le corriger ou le mettre en forme.

Mais dans toutes les autres applications, on verra le curseur se déplacer de caractère en caractère jusqu’à trouver le bon mot. On aura tôt fait de se saisir de sa souris… et d’interrompre l’application, dont la reconnaissance s’affine au fur de l’utilisation et à mesure des corrections. Or, si l’on préfère la souris et le clavier à la voix…

…mais une reconnaissance de grande qualité

Heureusement, Dragon fait de moins en moins d’erreurs. Il est difficile de vérifier les chiffres avancés par Nuance, mais il est évident que la reconnaissance a encore progressé, au point d’être fiable sans apprentissage préalable ni matériel dédié. Cela ne veut pas dire que l’on n’a pas intérêt à investir dans un bon micro-casque et une bonne session d’entrainement. Mais on peut commencer sans : une barrière à l’utilisation de ce genre d’applications est tombée.

Cela peut sembler évident à l’heure des assistants virtuels, mais le travail effectué par Dragon est autrement plus complexe. Il ne reçoit pas de courtes phrases à la structure plus ou moins définie, mais de longs énoncés au vocabulaire riche, qui peuvent être interrompus par diverses commandes. Il n’est donc pas juste de le comparer à Siri — mais on peut naturellement le comparer au système de « dictée vocale » intégré à OS X.

Deux comparaisons entre la dictée d’OS X et Dragon : d’abord avec le texte d’un article de MacGeneration, ensuite avec un extrait de la dictée de Mérimée. La dictée interfère avec l’enregistrement du son de la capture d’écran, ce qui explique que vous n’entendiez pas les premiers mots de chaque extrait, et probablement que le son ait été coupé pendant quelques secondes de la deuxième comparaison.

Les deux systèmes se font piéger de la même manière par la dictée de Mérimée : que la prononciation du mot « infâme » soit affaiblie n’empêche pas que ses transcriptions par « en femme » ou « un femme » n’ait aucun sens ; l’accord du verbe « songer » est oublié ; et OS X ajoute une faute supplémentaire. Paradoxalement, les différences sont plus sensibles sur un texte plus « facile », mais aussi plus long.

La dictée vocale d’OS X revient sur sa transcription, provoquant des décalages qui cassent la concentration. Le résultat est globalement décevant : le système massacre la première phrase de l’article, laisse trainer des erreurs typographiques, et se fait piéger trop facilement (« 2012 » transcrit « de 1012 »). Dragon fournit un résultat beaucoup plus acceptable, qui peut être facilement corrigé.

Une utilisation plus fluide

Il pourrait être plus rapide, mais il faut garder à l’esprit que cette comparaison n’est pas tout à fait représentative d’une utilisation quotidienne, où l’on marque de plus grandes pauses entre les phrases (et souvent à l’intérieur même des phrases). Le jour où la reconnaissance pourra se faire en temps réel ne viendra pas assez tôt, mais en attendant, on se satisfera tout à fait du comportement de Dragon.

D’autant plus que cette nouvelle version est capable de tourner de longues heures sans ployer sous l’effort, contrairement à la précédente qui devait être régulièrement relancée. Heureusement, d’ailleurs, quand Nuance recommande d’utiliser un processeur Intel Core iX récent et 8 Go de RAM… Mais enfin, Dragon est généralement fluide, même si le chargement des vocabulaires entraine toujours de gros ralentissements.

Au repos, Dragon n’occupe pas plus de 2 % du processeur. Lorsque le micro est activé, il occupe entre 10 et 20 % d’un cœur processeur, jusqu’à 60 et 80 % lors d’une dictée complexe. Autant dire qu’il n’aura aucun mal à tourner sur les machines récentes à deux ou quatre cœurs. Dès son démarrage, il occupe plus de 500 Mo de mémoire : il sera à l’étroit sur une machine dotée de 4 Go de mémoire seulement.
Au repos, Dragon n’occupe pas plus de 2 % du processeur. Lorsque le micro est activé, il occupe entre 10 et 20 % d’un cœur processeur, jusqu’à 60 et 80 % lors d’une dictée complexe. Autant dire qu’il n’aura aucun mal à tourner sur les machines récentes à deux ou quatre cœurs. Dès son démarrage, il occupe plus de 500 Mo de mémoire : il sera à l’étroit sur une machine dotée de 4 Go de mémoire seulement.

Cette fluidité tient aussi du fonctionnement même de l’application : il est toujours plus facile de rester concentré sur l’interface vocale, de passer de la dictée aux commandes et des commandes à la dictée. OS X El Capitan intègre certes un système de « commandes de dictée », mais il demande une longue préparation en amont, alors que Dragon embarque des centaines de commandes et permet désormais de contrôler n’importe quel menu.

Pour conclure

Dragon pour Mac conserve donc tout son intérêt : aussi imparfait soit-il, il demeure la référence qu’il a toujours été. Reste que son prix de 199 € n’a jamais été aussi difficile à encaisser, surtout lorsque la version PC « Premium » vaut 30 € de moins… avec quelques fonctions de plus. (Nuance propose aussi un pack à 299 € avec un micro, et une réduction de 100 € pour le monde de l’éducation.)

De la même manière que le correcteur orthographique du système ne concurrence pas directement Antidote, la « dictée vocale » s’adresse à un public différent que celui visé par Nuance. Dragon s’impose dès lors que l’on souffre de troubles musculosquelettiques avancés, ou que l’on peut gagner des heures avec ses fonctions de transcription. C’est une application de niche, mais c’est l’application qui domine cette niche.

199 €

Achat recommandé

Les plus :

  • Reconnaissance toujours plus rapide et plus précise
  • Contrôle désormais total du Mac à la voix
  • Dictée et transcription dans une même interface

Les moins :

  • Quelques confusions lors du passage de la dictée à la commande
  • Corrections compliquées par la nouvelle interface
  • Prix en hausse et supérieur à celui de la version PC mieux dotée
avatar jacques_dh | 

Je n'ai pas de son du tout, dans la vidéo?!...

avatar thg | 

En tant que rédacteur alignant du texte au km, j'ai abandonné ce truc qui est totalement inutilisable. La dictée brute est tellement truffée d'erreurs qu'on passe deux fois plus de temps à corriger à la main qu'à saisir le texte au clavier, tout simplement. Et lorsqu'on doit dicter un texte avec des noms propres, des nombres et des mots anglais, ça tourne au cauchemar.

L'autre gros problème de ce genre de logiciel, c'est qu'il accapare votre attention pour dicter, contrairement à la saisie au clavier qui, elle, permet de réfléchir en même temps.

En plus, la mise en œuvre est tellement lourdingue...

avatar pat3 | 

@thg :
C'est vrai que j'avais mis beaucoup d'espoir dans ce genre d'outils, pour déchanter finalement. Ça a été la même chose pour l'OCR: le temps passé à corriger les erreurs finit par dépasser celui qu'on aurait pris à taper le texte à la main.
La seule utilité fonctionnelle que j'ai trouvé à ce genre d'outil est l'intégration de citation (lorsqu'on lit une citation à même le bouquin pendant qu'on est en train de rédiger, ou enco e lorsqu'on extrait les citations du bouquin qu'on est en train de lire - mais encore faut-il pouvoir parler à voix haute…): la reconnaissance est meilleure en dictée d'après lecture (colle dans le test de MacG), qu'en production directe de phrases, pour lesquelles il a de nombreuses oral hésitations et erreurs dans la production orale.
En revanche, ces outils sont de bons entraîneurs pour qui veut s'entraîner à parler et à lire à voix haute, à la manière journalistique, avec un prompteur.

avatar Gouvant85 | 

Bonsoir,

Je viens de lire votre article Dragon pour Mac. C'est un logiciel que j'utilise depuis ses débuts (2010 je crois) et c'est vrai que depuis on peut noter une véritable amélioration du taux de reconnaissance. Cependant, il y encore beaucoup de progrès à faire. C'est carrément catastrophique pour ce qui est de la correction et ce, dans les simples logiciels Apple comme Mail, Rappels, Calendrier, etc. dans ces logiciels, quand on prononce la commande « Corriger "mot" », carrément le micro se ferme. J'ai eu beau signaler ces bugs chez Nuance, aucune réaction. Ils s'en foutent !
De même, il y a une petite fenêtre qui s'appelle « DragonPad » qui sert à saisir du texte dans un logiciel peu ou prou compatible et qui doit s'ouvrir à la commande « Ouvrir DragonPad ». Elle ne fonctionne pas tout simplement. Voilà près de six mois que je l'ai signalé à Nuance, aucune réaction là non plus. En bref, on se fout de la gueule de l'utilisateur.
Dans votre article, vous dites que Dragon pour Mac fonctionne bien dans Microsoft Word où le logiciel s'intègre bien. L'avez-vous vraiment essayé ? Vous m'en direz des nouvelles pour ce qui est des corrections à la voix dans un document de plus de 10 lignes… au bout de quatre ou cinq corrections, le logiciel plante !
Vous dites aussi que Dragon pour Mac est bien intégré au système. C'est une blague ? Quand le logiciel plante, essayer de le « Forcer à quitter ». Dites-moi comment vous trouvez la commande ? Vous êtes obligé d'éteindre votre Mac !
Si vous employez un mot nouveau que Dragon ne connaît pas, il faut ouvrir l'éditeur de vocabulaire et rentrer le mot manuellement. Normalement, la fois prochaine, il est reconnu. Normalement…
Dragon pour Mac, même si son taux de reconnaissance s'est nettement amélioré depuis ses débuts, il faut en convenir, ne vient pas à la cheville de son grand frère Dragon NaturallySpeaking sous Windows. Là, rien à voir. Le taux de reconnaissance est de 99 %. Si vous parlez clairement et naturellement, même avec une phrase relativement complexe, le taux de reconnaissance est de 100 %. Si vous corrigez une erreur, il y a de fortes chances qu'elle ne revienne jamais. Autrement dit, Dragon NaturallySpeaking retient les corrections que vous faites et ne les reproduit plus.
Avec Dragon pour Mac, quoiqu'en dise l'éditeur, si vous déplacez votre curseur manuellement, la reconnaissance plante complètement au bout de trois ou quatre déplacements et ça met le bazar dans votre texte. Avec Dragon NaturallySpeaking, vous pouvez déplacer le curseur à la voix ou à la souris, ça ne change rien. La reconnaissance trace précisément le curseur. Et dans Microsoft Word, quel que soit la longueur du texte, le logiciel se comporte impeccablement.
J'utilise ce logiciel car je suis une personne handicapée des membres supérieurs. Dragon m'est indispensable pour travailler sur l'ordinateur. Je me suis réjouis quand Dragon pour Mac, qui s'appelait Dragon Dictate alors, est arrivé sous Mac os X. J'ai déchanté. J'ai persisté quand même, mais là, devant la médiocrité du logiciel, je suis repassé sous Windows avec Dragon NaturallySpeaking.

avatar thg | 

Intéressant, j'ai aussi entendu dire que la version Windows était très supérieure.

avatar marc_os | 

@ Gouvant85
« Quand le logiciel plante, essayer de le « Forcer à quitter ». Dites-moi comment vous trouvez la commande ? »

ll est parfois compliqué de forcer un logiciel à se fermer quand il n'est pas basé sur une application classique, car alors il n'apparaît pas dans la liste des applications ouvertes qui apparaît via cmd-opt-esc.
Le truc est d'ouvrir l'application Moniteur d'Activité et d'y afficher tous les processus.
Cf. menu Présentation / Toutes les opérations
Quelque soit l'onglet sélectionné, Processeur, Mémoire, etc, cliquer sur le titre de colonne Nom de l'opération pour avoir la liste dans l'ordre alphabétique.
Ne reste plus qu'à trouver le processus à tuer.
En l'occurrence, il y a des chances qu'il s'appelle Dragon Dictate.
Le sélectionner, puis tapper cmd-i (menu: Présentation / Inspecter l'opération).
La fenêtre qui apparaît présente en bas le bouton ( Quitter )

avatar Gouvant85 | 

merci pour le renseignement. Je saurai comment faire maintenant.

avatar ruru75020 | 

De toute façon, ce genre de logiciel est devenu complètement inutile, comme la plupart des des applications et logiciels tiers quand  l'intègre directement à son système. La dictée vocale sur Mac fait très bien le boulot maintenant. Avec des erreurs aussi, de toute façon il faut toujours relire un texte fait à la dictée quelque soit le support, mais il fait du très bon boulot.

avatar Michel Binette | 

@ruru75020

Tu n'as pas lu ton prédécesseur, toi.

"J'utilise ce logiciel car je suis une personne handicapée des membres supérieurs. Dragon m'est indispensable pour travailler sur l'ordinateur."

L'article de Gouvant85 est d'autre part très une excellente analyse qui m'a appris tout ce que j'avais besoin de savoir.

avatar ZANTAR2054 | 

Par contre la synthèse vocale c'est très pratique!
Malheureusement elle a de nombreux défauts sur macOS (et non sur iOS)
- Ne souligne pas les mots (difficile de se repérer)
- Ne détecte pas automatiquement la langue. (Anglais, Français...)
- Impossible de mettre pause.

Bref en espérant une amélioration du TTS (Text To Speech) avec macOS Sierra, je vous recommande ghostReader!

avatar legallou | 

utilise Dragon 10 depuis sa première version. Je confirme que la version cinq a de bonnes améliorations par rapport à la version quatre. Néanmoins, je trouve que la dictée vocale de mon Galaxy S6 est meilleur.

J'ai dicté ce texte avec Dragon Dictate. Notez les fautes :
en début de phrase il manque "j'" à j'utilise. c'est très courant comme faute.
au lieu de Dictate à Dragon Dictate Dragon a écrit 10
il manque un "e" à meilleur

avatar Mike Mac | 

Personnellement, je ne fais qu'un usage très modéré de la dictée vocale.

Alors le module gratuit Speechnotes pour Chromium me suffit.

Il mémorise mes dictées, peut continuer à écouter alors que je corrige des fragments de texte, puis je poursuis après avoir recalé le caret, et propose un bouton copier.

En usage parallèle d'un traitement de texte, cela me suffit amplement.

La qualité globale de la reconnaissance est bonne.

avatar pat3 | 

@Tox :
En l'état, je m'en tiendrais à la dictée vocale que j'utilise sporadiquement. Elle a ses défauts, mais je n'aurais pas payé 199€ pour ses défauts. N'ayant pas vu fonctionner Dragon Naturally Speaking sur PC, je m'en tiendrais aux commentaires qui en sont faits, auxquels le témoignage de Gouvant85 ajoute une couche: un très bon logiciel de reconnaissance vocale existe, mais il n'est apparemment pas sur Mac. Il ne reste qu'à utiliser Bootcamp ou un logiciel de virtualisation (mais je suppose alors que ça marche moins bien) pour ceux qui ont un usage nécessaire de ce genre d'appli.

avatar umrk | 

J'avais acheté ce produit, il arrivait à faire planter mon Mac !

avatar patrick86 | 

"J'avais acheté ce produit, il arrivait à faire planter mon Mac !"

Vous ne lui auriez pas dicté une phrase du genre "planter les pommiers" ? ?

avatar marc_os | 

@ patrick86
Et si on lui dit « Mangez des pommes ! », comment va-t-il réagir ?
Et Siri ? (étant sous Maverick et iOS 7, je ne peux pas tester...)
Siri va-t-il répondre « Je ne suis pas canibale ! » ?

avatar ruru75020 | 

@Michel Binette :

Ne t'inquiète pas, j'ai bien lu le commentaire qui précédait le miens. Le cas des personnes handicapées est un cas un peu à part où Dragon trouve sûrement son utilité j'en conviens. L'accessibilité du Mac ne permet sûrement pas autant.

Je me plaçais plus dans un contexte personnel où Drangon apportait un au Mac avec une très bonnes reconnaissance vocale. C'est moins les cas aujourd'hui.

avatar BLM | 

Boudiou… La messe est dite !
L'article lui-même souligne des pts négatifs qui indique le peu d'implication de Nuance ds son logiciel:
  • «le processus d’installation n’est pas toujours fiable [Etc]»
    Pardon ?! Nuance ne sait même pas faire un installeur ? Déjà, ça augure très mal du sérieux de la boîte.
  • «Ces complications sont d’autant plus frustrantes qu’elles reviennent à chaque mise à jour majeure»
    Comme le souligne un contributeur, Nuance reconduit depuis des années des bogues, sans tenir compte des signalements.
  • «Si Dragon a mal compris ce que vous venez de dire […] Il proposera alors plusieurs suggestions… mais la fenêtre d’état n’en affiche que trois, même lorsqu’il y a en quatre ou cinq.»
    Donc l'interface est pourrie. Encore une manifestation du manque de soin apporté au soft.
  • «Pire : dites "prends 3" pour sélectionner la troisième suggestion, et Dragon insèrera parfois "prend trois" dans le texte»
    Tout est ds le «parfois» Un logiciel qui marche de façon erratique est un logiciel qui ne fonctionne pas du tout. Pendant la dictée, on a autre chose à faire que de se relire pour surveiller le logiciel conçu a priori pour faire gagner du temps, voire pour suppléer une fonction physique défaillante.
  • «Dragon se casse trop souvent les dents sur une commande […]»
    Si les commandes vocales ne fonctionnent pas… 1) Dragon ne peut pas servir à pallier un handicap moteur; 2) si il n'y a pas handicap, alors le clavier est un outil de saisie rapide voire plus rapide que l'écriture manuscrite qui évite des A/R incessants entre 2 méthodes de travail, l'oral d'un côté, le "cambouis" clavier/souris de l'autre, A/R qui cassent le rythme, la réflexion, etc. Sauf à lire un texte pré-écrit mais on est ds le cas très particulier de la retranscription & non pas ds la création.
  • «il ne peut toujours pas prendre la main sur le curseur de manière fiable.»
    Un éditeur qui ne place pas bien le curseur…
  • «Son intégration au système a toujours tenu du bricolage […] Dragon s’intègre parfaitement à TextEdit et Word, et même à Safari par l’entremise d’une extension […] Mais dans toutes les autres applications, on verra […]»
    Il n'y a pas que TextEdit & Word pour créer du texte ! Pour ne citer que quelques outils textuels: Note, Libre/Open Office, Pages, Ulysses, Mail sans compter toutes les saisies de texte ds des logiciels dont ce n'est pas la fonction première (e.g. Excel)
  • «La dictée vocale d’OS X revient sur sa transcription […] Résultat globalement décevant : le système massacre la première phrase de l’article, laisse trainer des erreurs typographiques, et se fait piéger trop facilement (« 2012 » transcrit « de 1012 »). »
   Personnellement (avec casque EarPods et paramétrage des prefs système sur "dictée améliorée hors ligne") j'obtiens ceci avec la dictée OSX: "Cette opération d'envergure assez modeste à l'échelle d'Apple, porte son endettement a long terme à 78,5 165 milliards de dollars, auxquelles il faut ajouter 12,5 milliards de dollars de dettes à court terme. Une dette largement consacrée au financement du programme de rachat d'actions et de versement de dividendes qui a « coûté » 177 milliards de dollars depuis la fin 2012." sans retour en arrière pour un résultat meilleur que le vôtre et sans erreur sur "2012". C'est à dire pas mal du tout, et c'est rapide et gratuit.
  • « Dragon fournit un résultat beaucoup plus acceptable, qui peut être facilement corrigé»
    J'ai Dragon 4, le résultat n'est pas plus acceptable. Quant à «facilement corrigé», vous avez écrit au dessus que, non, ce n'est pas facile.
  • «cette nouvelle version est capable de tourner de longues heures sans ployer sous l’effort»
    non, justement, à en croire certains contributeurs (e.g. Gouvant85)
    «contrairement à la précédente qui devait être régulièrement relancée»
    Pas d'amélioration semble-t-il.
  • «il est toujours plus facile de rester concentré sur l’interface vocale, de passer de la dictée aux commandes et des commandes à la dictée.»
    Manque de cohérence ! Vous avez écrit qq lignes au-dessus «Dragon se casse trop souvent les dents sur une commande […]»
  •«Dragon s’impose dès lors que l’on souffre de troubles musculosquelettiques avancés»
    Le témoignage de Gouvant85 montre que Dragon "ne fait pas le job".

Conclusion ? «7/10» ? Plutôt 3 ou 4. Un truc dont l'installeur est chatouilleux, dont l'interface fait mal interface, qui n'est intégré qu'avec 2 applications avec lesquelles il fonctionne de façon aléatoire, avec reconnaissance imparfaite & recours inévitable au clavier/souris NE peut PAS avoir la moyenne.
Enfin, merci pour ce test (et aux contributeurs désabusés): je ne ferai pas la mise à jour.

avatar Gouvant85 | 

Témoignage toujours :
Le jour où j'ai acheté en version numérique Dragon pour Mac version 5, effectivement, l'installateur ne fonctionnait pas. Nuance s'en est excusé par e-mail à ses utilisateurs. Le lendemain, après un coup de téléphone à l'assistance, on m'a expliqué la manœuvre qu'il fallait faire pour arriver à l'installer. J'y suis parvenu, mais mauvais début…
oui, à chaque mise à jour, il y a du mieux et du moins bien. Là, avec la version 5, le taux de reconnaissance s'est amélioré, mais on a perdu l'éditeur Dragon, le propre traitement de texte de Dragon, dans lequel la reconnaissance fonctionnait le mieux. C'est TextEdit qui l'a remplacé. Pas trop mal au demeurant. Et l'avantage c'est que quand Dragon plante, TextEdit ne plante pas, donc on ne perd pas son texte. Ça m'est arrivé pas mal de fois dans le passé… rien de plus démoralisant.
Pour ce qui est des corrections, je ne reviens pas dessus. C'est lamentable.
Bon, je n'en rajoute pas. On vient de lui faire assez de mauvaise publicité. Ou pas… Nuance la mérite certes, mais ce logiciel rend quand même de bons services, même si on doit exiger bien plus que ça d'un éditeur qui fait des mises à jour payantes chaque année qui n'apportent pas les améliorations que les utilisateurs peuvent attendre. Il est à noter d'ailleurs qu'avant, il y a deux ans je crois, il y avait une mise à jour annuelle et on en payait une tous les deux ans.
Vous avez bien raison de ne pas faire la mise à jour.

avatar marc_os | 

@ Gouvant85
« Un logiciel qui marche de façon erratique est un logiciel qui ne fonctionne pas du tout »

Pour un logiciel de comptabilité ou un tableur, c'est vrai.
Mais pour un logiciel de reconnaissance vocale ou de formes dans des images, ce n'est plus vrai. De même qu'un marseillais pourra avoir du mal à comprendre un chti. De même, lors d'une dictée d'humain à humain, il peut arriver celui qui note interrompe celui qui dicte parce qu'il n'a pas bien entendu ou compris un mot. Les résultats des algos de reconnaissance fournissent (en interne) une probabilité sur la fiabilité du résultat. Une difficulté, c'est quand il y a plusieurs résultats possibles avec des notes de fiabilité proches.
Dragon propose d'ailleurs des suggestions dans ces cas.
Mais leur interface semble défaillante pour choisir simplement ces suggestions.
Le plus simple serait pour la dictée de se contenter d'une application dédiée. Et dans celle-ci, en cas d'incertitude un mot pourrait être souligné ou identifié d'une manière quelconque mais claire et afficher par exemple via un ctrl-clic sur le mot douteux, un menu contextuel proposant les suggestions. Une fois le texte prêt, l'utilisateur pourrait faire un copier/coller vers son éditeur favori pour finaliser la mise en page. Ce n'est pas si compliqué, vu que quand on dicte, on ne s'occupe du formatage qu'à la fin, contrairement à la saisie manuelle au fil de la pensée où on va être tenté le plus souvent de souligner, mettre en gras, etc, au fur et à mesure qu'on écrit. Là, ce n'est pas le cas...
Ce serait mieux je pense que d'essayer de bricoler une intégration dans des logiciels tiers.

avatar Boumy | 

Content et désolé à la fois de constater que je ne suis pas seul à trouver ce logiciel décevant. Surtout quand on achète les mises à jour depuis un moment (depuis la version 3 pour ma part).

Tout ce que vous avez décrit dans l'article et dans les commentaires, je l'ai rencontré. J'ajoute à cela le plantage (presque) systématique de l'application quand je tente d'ajouter un mot au dictionnaire! (je viens encore d'essayer et… ça plante plus o_O . Mais c'est très lent, ça oui).

Ça reste un bon outil, je pense, pour un travail ponctuel ou pour changer un peu de la frappe au clavier. Cela dit, dicter demande en effet pas mal de réflexion en amont pour ne pas cafouiller.

Je me demande si Dragon ne pourrait pas aussi convenir dans un contexte de création écrite où l'on pourrait de la sorte laisser libre cours à ses pensées sans la lenteur et les distractions liées à l'encodage.

avatar Gouvant85 | 

Vous avez sans doute raison quand vous parlez d'un travail de création littéraire où Dragon peut nous permettre d'aller vite, de saisir les pensées fulgurantes qu'on a du mal à retenir quand on écrit à la main. Là, aussitôt dit, aussitôt écrit. C'est l'aspect magique de ce logiciel.
Quand vous dites que dicter demande de la réflexion en amont, c'est vrai, mais je pense aussi qu'il y a l'habitude à acquérir, les réflexes à posséder. Je me souviens qu'au début j'étais vite impressionné et bloqué par l'aspect technique de cette écriture. Maintenant, je m'y suis habitué, ça fait 17 ans que j'écris de la sorte. Je construis ma phrase comme elle vient avec une connaissance intuitive des possibilités du logiciel. Et si jamais ça ne va pas, il faut corriger… et c'est là qu'avec Dragon ça se corse.
Souvent il y a des utilisateurs ont une très mauvaise opinion du logiciel car ils se sont arrêtés en route à cause de toutes les commandes à apprendre. C'est vrai que c'est pénible et rébarbatif au début. Pourtant bien connaître les commandes est essentiel pour avoir une bonne maîtrise sur cette « mécanique » qui a tendance à nous échapper. L'utilisation d'une reconnaissance vocale change complètement la façon d'appréhender l'écriture. Mais là, je parle de mon expérience personnelle.

avatar engrobc | 

Brrrr, ça fait froid dans le dos… Et ça me donne pas envie de l'acheter. Je me posais sérieusement la question d'investir dans ce logiciel notamment pour utiliser des logiciels comme Powerpoint ou Word pour Mac J'étais attiré par les possibilités d'apprentissage de Dragon sur des mots liés à ma profession , ce que ne permet pas la reconnaissance vocale intégrée à mon MAC (il ne reconnait toujours pas "ergonomie" alors que je l'utilise quotidiennement). Les problématiques de plantage, le manque d'ergonomie de l'interface, et l'ensemble de vos commentaires avisés m'ont bien refroidit. Merci à vous.

avatar Boumy | 

Je dois apporter une précision qui adoucit un peu mon bilan négatif.

Dans le but d'entrer du vocabulaire plus rare ou des noms propres, il y a une commande qui permet d'analyser des textes que l'on écrit habituellement à la main. Il est donc possible de lui donner à manger une liste pure et dure de "nos" mots. Avec cette commande, je n'ai pas rencontré les plantages que je rencontre presque systématiquement lorsque j'édite le dictionnaire. C'est déjà ça.

En revanche, il n'y a toujours pas (à ma connaissance) de méthode pour ajouter au dictionnaire un mot inconnu juste après l'avoir dicté et sans devoir passer par le dictionnaire ou l'avaleur de textes persos.

L'autre chose, alors que j'étais prêt à renoncer définitivement à Dragon, j'ai recommencer l'apprentissage de ma voix avec les textes à lire fournis par Dragon et hop! la reconnaissance est devenue bien meilleure.

CONNEXION UTILISATEUR