Vellum entre sur le Mac App Store avec un achat in-app unique

Nicolas Furno |

Vellum [1.0.9 – US – Gratuit (achats in-app) – OS X 10.8 - 180g] est un logiciel capable de transformer un texte en livre numérique, au format standard ePub. Les outils capables de faire cette opération sont nombreux, mais celui-ci a fait des choix radicaux, puisque le processus est le plus simple possible. Glissez le fichier qui contient le texte original, choisissez l’un des thèmes proposés, remplissez encore les métadonnées nécessaires et c’est tout (lire : Vellum : un éditeur de livres numériques simplifié).

Ce logiciel destiné essentiellement aux auteurs qui publient eux-mêmes leurs ouvrages est désormais proposé sur le Mac App Store. Jusque-là, Vellum n’était disponible que sur le site de l’éditeur, mais le changement est surtout pratique. Si vous préférez la boutique d’Apple, vous pouvez l’y trouver et bénéficier de ses avantages, comme les mises à jour centralisées.

L’autre avantage concerne le modèle économique du logiciel. Si Vellum est gratuit au téléchargement, il est payant pour générer un livre. Avec la version proposée sur le site de l’éditeur, le paiement se fait via sa boutique. Avec celle du Mac App Store, on paye avec un achat in-app et son compte iTunes, sans avoir à donner sa carte bleue à un tiers. En contrepartie, les tarifs sont légèrement moins intéressants du fait des taux de conversion appliqués par Apple : comptez environ 36 € pour un livre chez l’éditeur, contre 39,99 € en achat in-app.

Depuis notre premier article, l’éditeur a d’ailleurs légèrement revu sa copie. Il fallait payer pour chaque livre créé avec Vellum, ce qui pouvait augmenter la facture de façon significative. Si vous voulez créer plus de six livres, vous pouvez acheter une licence qui peut ensuite fonctionner sans limites. Le tarif est assez élevé — 220 € environ chez l’éditeur, 240 € sur le Mac App Store —, mais pour un petit éditeur par exemple, ce sera rapidement rentabilisé. À condition, naturellement, d’être satisfait des thèmes proposés par défaut.

Tags
avatar Madalvée | 

J'ai dans l'idée que mon InDesign CS6 fera ça très bien si je me bouge un peu pour apprendre les DPS Tools.

avatar Jiminy Panoz | 

Si tu parles de sortie EPUB (ce que fait Vellum), même pas vraiment,t besoin des DPS Tools.

Par contre, avec la CS6, faudra retoucher à la main derrière. Si tu exportes des polices de caractères par exemple, InDesign n'est capable de le faire correctement QUE depuis la version CC. Et la feuille de styles générée automatiquement, c'est une catastrophe (je pense que les CSS exportées par InDesign sont de loin les pires que je n'aie jamais vues).

Sinon, il y a une méthodologie hyper précise à respecter pour exporter en EPUB et d'éviter de se retrouver avec des fichiers XHTML ultra bloated. InDesign ne nettoie rien à l'export (réglage des approches rajoute des spans de partout si tu ne remet pas tout à zéro), rajoute même des choses sans te demander (des classes de partout), ne te demande pas de mapper les styles avec les balises HTML alors que c'est vital (faut aller chercher le panneau dans les options des styles, et ne pas se laisser tromper par le menu déroulant qui intègre 6 balises alors que tu peux mettre celles que tu veux en tapant dans le champ), ne te permet pas de mapper les objets dans les versions < CC, t'impose un panneau de réglages d'export images incompréhensible et pas adapté du tout au numérique puisqu'on est sur des réglages print, etc.

Pour manipuler la bête quasiment tous les jours puisque mon métier consiste en partie à convertir en numérique, s'il n'y a pas d'incitation à passer par InDesign (version papier et numérique à publier, conversion de fonds), autant ne pas l'utiliser vu la merde* qu'il peut très facilement sortir niveau HTML et CSS si tu ne fais pas attention.

* Je préfère ici souligner que c'est une opinion répandue dans le métier. Une règle officieuse dirait même que qui affirme le contraire est soit très très peu regardant sur la qualité des fichiers EPUB qu'il produit, soit un évangéliste Adobe qui gagne sa vie avec InDesign (via formations par exemple). Aux USA, c'est encore pire, tu as des professionnels qui disent ouvertement que l'équipe de développement à fait un travail catastrophique, au point où les améliorations qu'ils apportent aujourd'hui ne sont que des corrections de bêtises qu'ils ont fait en premier lieu...

avatar belrock | 

Et pourquoi pas Pages? C'est simplissime et prends 10 secondes!

Ah, mais j'oubliais, c'est (presque) gratuit...

avatar Boumy | 

Je connais des membres d'un forum qui cherchent à conserver les liens des table des matières de Word (Mac) en cas de conversion vers PDF ou epub. Quelqu'un connaît-il une solution? Merci

avatar ovea | 

Encore un champ d'investissement à 100 000 boules sur un an pour bousculer quoi ?
L'inertie de l'édition de livre papier … qui ne réagirait pas trop à l'arrivé du format numérique ?
Cette industrie ayant déjà mal réagir à l'arrivée de l'ordinateur, d'XPress et d'Indesign, du format PDF après son prédécesseur …
Ceci est une révolution :
Le PDF (format numérique pour l'impression papier ) et le ePub (format dérivé du web pour une lecture sur différents médias ) serait si étrangers qu'on aurait pas d'outils Adobe (inventeur du PDF ) pour choisir une sortie différente ?
Quand on voir la médiocrité de "l'impression d'art" incapable de restituer ne serait-ce qu'un tableau qui ne saurait se passer de la profondeur … alors qu'un simple navigateur passant par WebGL et l'ajout d'une couche de BupMap pourrait restituer la texture d'un tableau, on a hâte de pouvoir jeter Adobe et même le merveilleux outil qu'est Illustrator (et Indesign )

avatar pat3 | 

Question 1 : à quoi sert exactement la version gratuite? Si on convertit son livre en ePub, c'est pour le distribuer, non?
Question 2 : quid de la création de ses propres thèmes? Si tant qu'à faire on pouvait sortir des bouquins qui ne ressemblent pas exactement à ceux du voisin…

CONNEXION UTILISATEUR