40 ans du Mac : la machine qui a marqué les années 2000

Anthony Nelzin-Santos |
40 ans du Mac : la machine qui a marqué les années 2000

Le 24 janvier 1984, Steve Jobs montait sur la scène du Flint Center pour présenter le Macintosh 128K, premier membre d’une famille qui compte 413 membres après quarante années d’évolution. Certains sont tombés dans l’oubli — qui a acheté un eMac ? D’autres ont fait l’histoire et la légende d’Apple, comme le Mac mini, machine emblématique des années 2000.

Dire que Steve Jobs ne voulait pas de cette machine conçue pour attirer les switcheurs venant du PC ! « Le Mac le moins cher et le plus abordable de tous les temps », au point qu’il valait rigoureusement le même prix qu’un simple iPod, était vendu sans le moindre accessoire. Le marketing d’Apple avait inventé un terme resté fameux, BYODKM pour bring your own display, keyboard and mouse, les intentions étaient claires.

À peine plus grand que son lecteur de DVD, le Mac mini s’est rapidement imposé sur les bureaux des entreprises et des universités, mais aussi au fond des placards ou dans les boites à gant, preuve d’une adaptabilité à toute épreuve. Apple a longtemps proposé un modèle serveur dépourvu de lecteur optique — l’entreprise américaine MacStadium propose toujours un service d’hébergement sur Mac mini.

Le Mac mini a souvent souffert des hésitations d’Apple. L’échec du Power Mac G4 Cube, autre machine emblématique de cette décennie, n’a pas entamé l’idée d’une « mini-tour aux maxi performances », jusqu’au plantage catastrophique du Mac Pro poubelle. La solution est venue de cette machine décidément bonne à tout faire, désormais disponible avec une puce de MacBook Pro et déclinée en Mac Studio à peine plus encombrant, mais beaucoup plus puissant.

Les années 2000 sont aussi celles de l’iMac G4, icône du design mais flop commercial, et de l’iMac G5, qui a définitivement fixé la conception du tout-en-un d’Apple. Certains modèles n’ont pas pris une ride, comme le PowerBook G4, auquel les designers d’Apple ont beaucoup emprunté en dessinant les MacBook Pro 14 et 16″.

Source
Image MacGeneration
avatar Furious Angel | 

J’ai toujours trouvé le culte sur le design de l’iMac tournesol bizarre, perso c’est un design que je n’aime vraiment pas 🤷🏻‍♂️

avatar donatello | 

Il a un design un peu farfelu il faut l'avouer et il n'est pas aussi élégant que d'autres produits Apple. Mais au-delà de l'aspect visuel, j'ai le sentiment que c'est dans l'interaction qu'on le trouve magnifique. Cet écran - géant pour l'époque - qu'on peut manipuler du bout du doigt pour l'orienter dans tous les sens, cette coque hémisphérique qu'on prend un plaisir sensuel à caresser...

Ce fut le premier Mac que je me suis payé, et il trône encore dans mon salon 22 ans plus tard.

avatar Mac1978 | 

Le Mac mini est une vraie bonne machine. En plus, il est pratique de part sa taille, sa finition alu est irréprochable et personnellement je le trouve beau par sa simplicité.

C’est frappant de voir à quel point il a été copié dans par le monde PC alors scotché à la « boîte à pizza ». Sauf que dans le monde PC, le plastique est roi.

avatar fte | 

@Mac1978

"Sauf que dans le monde PC, le plastique est roi."

Il y a plein de domaines où le plastique est roi. Il n’y a aucun outil électrique qui ne soit pas en plastique.

Il y a plastique et plastique.

Ça peut être merdique. Ou ça peut être fantastique.

MacBook blanc. Plastique merdique qui craquelle.

ThinkPad. Plastique fantastique renforcé de fibre de fibre de verre ou de carbone.

avatar Mac1978 | 

@fte

Le plastique, chez Apple ou ailleurs, est un dérivé du pétrole. Catastrophique pour l’environnement.

avatar fte | 

@Mac1978

"Le plastique, chez Apple ou ailleurs, est un dérivé du pétrole. Catastrophique pour l’environnement."

L’aluminium est produit en partant de bauxite, un minerai extrait du sol. Par des machines qui fonctionnent au pétrole. Transportée par des machines qui fonctionnent au pétrole. Transformée en aluminium par fonderie électrique dont l’électricité est majoritairement produite par du pétrole ou pire, du charbon. L’Islande est un cas particulier de par sa production géothermique. L’Islande ne produit pas tout l’aluminium du monde.

Bref. L’aluminium est un dérivé du pétrole, juste un brin plus indirectement que la plupart des plastiques.

Catastrophique pour l’environnement également.

avatar Mac1978 | 

@fte

L’aluminium se recycle très bien, pas le plastique. Le bilan carbone d’un portable en alu recyclé est nettement meilleur que celui d’un portable en plastique.

Et quand je dis bilan carbone, je parle de toute la chaîne.

avatar fte | 

@Mac1978

"L’aluminium se recycle très bien, pas le plastique."

C’est erroné. Tous les plastiques ne se recyclent en effet pas, mais certains se recyclent très bien, peuvent êtres reformés encore et encore, en consommant peu d’énergie. Quant à l’alu, il se recycle en utilisant moins d’énergie que de l’aluminium neuf, mais le processus reste très énergivore. Donc encore plus de pétrole ou de charbon…

Il faut se méfier des idées préconçues en matière de recyclage ou de pas de recyclage. Les bilans complets sont très souvent inconnus…

avatar Mac1978 | 

@fte

Je me méfie surtout des gens, sur ce blog, qui parlent de choses qu’ils ne connaissent pas. Vous voyez à qui je pense…

La production d’aluminium primaire, ou le recyclage, nécessite de l’électricité, beaucoup dans le premier cas, peu dans le second, soit environ 5% de la production brute. Cette électricité peut être nucléaire, hydraulique, solaire, éolienne, bref dépourvue d’émission de CO2, même si le nucléaire n’est pas une énergie durable à proprement parler.

La perte de qualité due au processus de recyclage est quasi-nulle pour l’alu, ce qui permet un recyclage quasi infini. La consommation d’énergie est de 5% de celle de la transformation primaire (bauxite en alu pour faire simple).

À l’opposé, le recyclage du plastique est complexe, dépend beaucoup du type de plastique considéré, voire est impossible pour les polycarbonates ou polyacrilates. Il nécessite un tri important car les différents types de plastiques doivent être séparés avant recyclage pour ceux qui le peuvent. En plus le nombre de cycle de recyclage dépasse rarement 3, car la perte de qualité est significative lors d’un cycle.

Si on considère un des plastiques les plus collectés et les plus recyclés, soit le PET, la consommation énergétique pour recycler une tonne de PET est environ 10x celle nécessaire au recyclage d’une tonne d’aluminium.

Donc produire des ordinateurs en alu, notamment recyclé, est nettement moins mauvais pour l’environnement que la production en plastique.

avatar 421 | 

Mon Mac Mini 2012 a été boosté quasiment au max : SSD + 16go de RAM, me sert finalement toujours de serveur pour les torrents la filmothèque via Plex.
Une machine d’un autre temps mais qui prouve qu’avec une évolution possible le matériel peut durer très longtemps…

avatar TDBI | 

@421

👍

avatar occam | 

@421

> "Une machine d’un autre temps mais qui prouve qu’avec une évolution possible le matériel peut durer très longtemps…"

Idem.
Le dernier modulaire.
Le dernier que j’ai pu faire évoluer.
Le dernier que j’utilise encore pour mon usage personnel.

avatar Valdemar De SOUSA | 

Les MacBook Pro 14 et 16 actuelles ressemblent sur un grand nombre d'aspects au Powerbook G4 Titanium :)

avatar melaure | 

Mon Mac Mini 2012 me sert de média center et je ne l'échangerais contre rien d'autre. Il est branché sur ma TV, ce qui fait que ma TV a le meilleur OS possible ;).

Avec ses 5 To de stockage, ses deux tuners TNT + EyeTV 3, ses deux lecteurs BR, je suis tranquille et je reste indépendant des store de streaming et leur DRM ...

Mais ce n'est pas mon premier Mac Mini. J'ai eu des G4 et le premier (un 1.25) m'a été offert par un client. Je me suis ensuite acheté un 1.5 et un KVM pour partager clavier et écran.

Et dans mon club info un Mac Mini G4 nous a servi de serveur web pendant presque dix ans ... costaud ces machines !

avatar misc | 

💕

avatar Boboss29 | 

J'ai un mac mini 2011 avec 8go de ram et un ssd. La machine est toujours très rapide à démarrer et fluide dans son interface. Bon pour le quotidien un Mini M1 l'a remplacé et j'imagine que vu sa puissance il n'est pas prêt d'être mis au placard (à moins d'une panne)...

L'avantage du mini reste la possibilité de choisir son écran. Sur celui de 2011 j'ai du y brancher 3 écran différents depuis que je l'ai. Chose impossible à faire avec un imac...

avatar powergeek | 

Comment avez-vous trouvé ce chiffre de 413 itérations du Mac ? Avec Mac Tracker ?

avatar Anthony Nelzin-Santos | 
@powergeek : en comptant.
avatar crazy_c0vv | 

J’ai un Mac Mini M1 8/256 que j’ai acheté peu de temps après l’annonce pour remplacer mon hackintosh qui commençait à se faire vieux. C’est une superbe machine, je l’adore. C’est très réactif et parfait pour mon usage sommes toutes peu intensif.

Il y a environ un an j’ai trouvé dans des poubelles par hasard un Mac Mini 2014 que j’ai restauré. Pendant un moment il a agit comme serveur Linux pour quelques applications, mais dernièrement il est revenu sous MacOS pour faire un serveur multimédia.

avatar Mr G | 

Mon MacMini 2011 (boosté au max : 16 g de ram et SSD) qui servait de média center est toujours là, mais a été un peu relégué aux oubliettes par une Apple TV. La qualité de l'image n'a rien à voir... le mini ne pouvant pas dépasser le 1080 (et encore... avec une image pas super). Mais il reste toujours vaillant et je pense qu'il va terminer comme ordi d'appoint.

avatar pat3 | 

"Certains sont tombés dans l’oubli — qui a acheté un eMac ?"

Moi, on a équipé le labo de trois nouveaux mac grâce au prix plancher de l’eMac, et ainsi permettre à nos doctorants de travailler sur une machine neuve et performante (je précise, c’était un labo de sémanticiens, les besoins techniques était faibles, mais certains d’entre nous travaillaient sur des corpus audiovisuels).

Mais j’ai aussi équipé mon département (plus d’une décennie plus tard) de Mac mini pour notre salle informatique, permettant à nos étudiants en com de s’initier à l’infographie, au développement web et au montage vidéo.
Mac mini power !!

avatar Mecky | 

L'iMac Tournesol
En version 20" uniquement svp*** : il était un monument, un incontournable, un éternel !
J'ai attendu en vain pendant 2 mois la version G5… qui fut cette dalle lourde et rigide, inconfortable, à peine plus puissante. Du coup, j'ai sauté sur le premier Tournesol 20" d'occasion et ne m'en suis jamais séparé. Même avec un i7 24" à côté, je préférais travailler sur le Tournesol pour tout ce qui n'exigeait pas de puissance contemporaine.

Il fut un faux échec commercial. Apple a souvent oublié que ses utilisateurs lorgnaient sur les nouveautés sans les acheter car ses machines vieillissaient souvent très bien et elles constituaient un sacré budget. Je connais de nombreux déçus de la disparition du Tournesol qui s'étaient dits « mon prochain, ce sera celui-là ! » Il y eut un peu le même phénomène auparavant avec le Cube. Dans les deux cas, des machines abandonnées trop vite, trop tôt.

*** À l'inverse du modèle 20", les iMac Tournesol 15" et 17" n'étaient pas des bons produits : trop poussifs et avec des ports USB 1 inutiles tellement ils étaient lents.

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