Flash se retire des navigateurs web mobiles

Arnaud de la Grandière |


Incontournable sur les ordinateurs, Flash n’a pas réussi à négocier le virage du post-pc. Bloqué par Apple sur iOS, Adobe a échoué à créer un véritable engouement sur les autres plates-formes. L’éditeur de San Jose a donc décidé d’arrêter les frais, d’adopter une nouvelle stratégie et ouvre ainsi un boulevard au HTML5. Explications…

Flash est né sous le nom de FutureSplash à une époque où le débit des modems se mesurait encore en bauds, et pour cause : au lieu de faire transiter des images par le réseau, les fichiers Flash se contentaient d'envoyer la "recette" (définition des points, courbes, couleurs) qui permettait au plug-in de reconstituer ces images vectorielles en temps réel côté client.

Ce que Flash permettait d'économiser en bande passante était donc déporté en matière de ressources matérielles : pour animer une image vectorielle, il fallait plus de mémoire et plus de ressources du processeur. Un sacrifice bien volontiers concédé au vu du résultat et de la rapidité à faire transiter une jolie animation sur si peu de bits par seconde. Si la vidéo est plus gourmande encore pour le processeur, ça n'est qu'à cause de la compression, qui rapproche l'affichage d'une image bitmap de celle d'une image vectorielle, en exigeant du processeur qu'il reconstitue l'image à partir de ses éléments de base.

Les animations vectorielles n'ont à vrai dire rien de bien nouveau : elles permettaient déjà de suppléer à l'impossibilité matérielle d'afficher de la vidéo sur les machines d'antan. Ainsi, la démo State of the Art du groupe Spaceballs permettait dès 1992 de présenter des animations de toute beauté, en plein écran sur un Amiga 500, alors même que QuickTime, mis sur le marché à la fin de  l'année précédente par Apple, se limitait à de véritables timbres-poste (160x120 à 3 images par seconde) sur des machines autrement plus puissantes.



Et pour cause puisque QuickTime était autrement plus versatile : à l'inverse des animations vectorielles, le logiciel d'Apple pouvait prendre en charge n'importe quel type d'images et d'animations (lire QuickTime X : Tabula Rasa). En 1991, Eric Chahi publiait son jeu Another World, dont toutes les cinématiques étaient également en animation vectorielle.

Flash s'inscrit donc dans cette tradition, et s'est donc trouvé parfaitement adapté aux premiers pas du web. Mieux encore, avec l'ajout d'un langage de programmation de type script, Flash permettait à peu de frais de proposer une expérience interactive et homogène sur tous les navigateurs, et faisait office de lingua franca à une époque où précisément Internet Explorer faisait la pluie et le beau temps tout en faisant gaillardement fi de tout standard : Flash était la seule voie du salut.

C'est fort de sa base installée impressionnante que Flash est devenu le standard du web de facto, ouvrant à tous des fonctionnalités que les navigateurs ne proposent pas encore en standard, comme la vidéo. Et tout comme pour Internet Explorer, c'est le même statut qui l'a propulsé dans l'immobilisme.

En dépit des services qu'il a rendus, Flash est devenu très encombrant pour les industriels qui en sont devenus dépendants. Les utilisateurs de Mac ne le savent que trop bien : Flash s'est illustré depuis quelques années par son incroyable gourmandise matérielle, la moindre lecture d'une vidéo avec Flash faisant surchauffer le processeur, lancer les ventilateurs à pleine charge, et mettait la machine à genoux. Adobe s'est réfugiée derrière une excuse toute trouvée, en déplorant le fait qu'Apple n'avait pas ouvert l'accès à l'accélération matériel pour le décodage de vidéo sur Mac OS X, tout en occultant bien commodément que tous les autres logiciels gérant de la vidéo étaient logés à la même enseigne sans pour autant présenter les mêmes symptômes. Le prétexte n'aura d'ailleurs pas tenu longtemps puisqu'Apple proposait peu après cet accès sans que les choses ne changent fondamentalement pour Flash. Si Adobe a manifestement été aiguillonnée par les remarques acerbes de Steve Jobs et a fait des progrès en terme d'efficacité sur Mac (il faut dire qu'on partait de loin), le constat reste très mitigé pour Flash.

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Comment donc espérer que Flash puisse être un tant soit peu exploitable sur les plateformes mobiles si Adobe se montre déjà incapable de tirer un meilleur parti de machines autrement plus puissantes ? Si un MacBook Air gagne jusqu’à 30 % de longévité sans Flash, que dire d'un appareil de poche (lire Le MacBook Air se porte mieux sans Flash). Et s'il est bien une preuve que Flash est résolument trop gourmand pour ces processeurs plus sobres, c'est le fait qu'Adobe elle-même ait distribué un "Flash light", expurgé de nombre de fonctionnalités pour pouvoir être tout bonnement exploitable sur les appareils les plus modestes.

Les problèmes ne s'en tiennent d'ailleurs pas là, puisque Flash s'est montré particulièrement instable, Apple l'accusant d'être responsable de la grande majorité des plantages sur Mac OS X. Pire encore, de nombreux trous de sécurité dans le code du plug-in exposent les machines aux hackers mal intentionnés, et seule Adobe est à même de pouvoir les combler sans qu'Apple ou Microsoft y puissent quoi que ce soit. Apple n'a manqué aucune occasion de souligner l'inadéquation de Flash sur iOS, en rappelant que l'absence de clavier physique et de souris rendait inexploitables nombre de contenus en Flash qui les exigeaient.

Mais c'est bien la faille du post-pc qui aura été le dernier clou dans le cercueil de Flash. Dans une dispute particulièrement acerbe et publique avec Adobe, Apple a pointé du doigt tous les manques de Flash, et y ajoute sans doute le pire d'entre tous : Adobe s'est avérée incapable de proposer à Apple une version de Flash qui soit à la fois réactive et économe en énergie, deux conditions indispensables à la viabilité sur les plateformes mobiles.

Adobe aura bien tenté de donner tort à Apple par les faits, en proposant une version de Flash sur Android, webOS et QNX, mais les critiques sont sans appel, validant au contraire le choix d'Apple. Entre temps, Adobe n'avait de cesse que de promettre que la version suivante y mettrait bon ordre sans que rien ne vienne le démontrer dans les faits, et les supporters d'Android avaient au moins cet "avantage" à mettre en avant, quelle que soit sa validité. Dorénavant, on pourra faire l'économie de ce faux débat. Gageons que ce qui était autrefois garanti comme indispensable ne méritera demain que peu de regrets de la part de ses défenseurs d'hier, et que ceux-ci se consoleront de cette défection sans trop de difficulté. Apple et Adobe avaient laissé le consommateur arbitrer leur querelle, en tout état de cause, il semble que le support de Flash n'ait apporté aucun engouement notable pour les tablettes Android.

Mais de la même manière que Flash a offert aux développeurs web la voie de la moindre résistance par rapport aux limites et incompatibilités des navigateurs de naguère, son absence sur iOS a été la faille qui lui a fait perdre son statut de plateforme universelle (lire Quand Adobe et Apple se disputent le web). Toutes les plateformes mobiles ne sont pas capables d'exécuter du contenu Flash, mais toutes sont capables d'afficher du HTML5 à l'aide du moteur Webkit, qui devient donc le plus grand dénominateur commun sur ces machines. Et maintenant qu'Adobe jette officiellement l'éponge sur le marché mobile et qu'IE6 sombre dans l'oubli, la contagion finira par s'étendre aux ordinateurs : HTML5 offrira la voie de la moindre résistance, permettant aux développeurs web de ne développer qu'une seule fois pour s'adresser à tous les écrans connectés, comme autrefois Flash permit de le faire. En somme, la prophétie de Steve Jobs était autoréalisatrice. Flash ne disparaîtra pas, car il continuera de rendre des services qu'il est seul à même de pouvoir fournir, mais il n'aura plus l'importance et l'influence qu'il a eue naguère.

Mais après tout, Adobe ne vend pas son plug-in, et sa popularité n'est qu'un garant en termes de vente des logiciels qui permettent de réaliser le contenu compatible : il lui suffira de proposer un export HTML5 pour ne rien perdre au change. C'est du moins l'argument qu'Adobe avance depuis la fameuse discorde, mais celui-ci n'offre qu'un tableau incomplet. Avec son plug-in, Adobe restait seule maîtresse des fonctionnalités qu'elle jugeait bon d'y ajouter ou non, désormais elle sera tributaire de celles que le W3C implémentera dans son standard, et sera logée à même enseigne que tout autre éditeur de logiciel. Elle y perd donc un avantage stratégique de poids.
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avatar mugu | 
@marc duchesne Thinkpad > Macbook pro pour la qualité sur la durée mon ami. Testé et approuvé. Je te parle même pas de la prise à 79euros chez Apple qui vaut pas la prise Lenovo à 39euros.
avatar Jamseth | 
Cet article dit vrai sur le fond du lecteur flash. Mais l'auteur ne parle pas beaucoup des applications flex et air sur mobile qui offrent quand même une alternative interessante du point de vue consommation et utilisabilité. Pour avoir fait un gros projet html5 il y a un mois, je peux vous dire que le nouveau ie6 c'est firefox (toutes versions confondues). Heuresement webkit est un très bon moteur (non exempt de défauts) mais il va falloir un certain temps pour TUER gecko. Bref prochaine étape, la mort de Firefox + IE.
avatar Marc Duchesne | 
@ Lemmings : J'ai un iPad 1, depuis que je l'ai, je n'utilise plus de laptop. Pas besoin d'attendre que sa boot, très ergonomique et pas de virus... Sa résumé pas mal ce que font 99% de iPad users. Tu doit être dans les 1% de apple bashers sourisseau.
avatar Marc Duchesne | 
Les avantages (flash) contre ios de l'androclub s'effritent comme neige au soleil. Aimez vous les écrans noir quand on regarde des simples photos sur un androphone... Bientôt vous n'aurez plus d'arguments...
avatar Marc Duchesne | 
Les laptop pc tournent très bien avec flash, faut juste les laisser branché au secteur.. Bonne autonomie en effet.
avatar rom54 | 
La decision d'Adobe est très logique et était inéluctable. Flash a toujours été une catastrophe sur architecture mobile, plombant totalement le matériel et le logiciel. Apple a été le premier a le reconnaître et a oser proposer un appareil connecte dépourvu de Flash: finalement les autres ont, comme d'habitude, fini par suivre, jusque' a l'éditeur. C'est une bonne nouvelle pour la consommation des machines. C'est une bonne nouvelle pour l'internet: moins de bande passante nécessaire, moins de consommation pour les serveurs et les clients. C'est une bonne nouvelle pour la sécurité informatique. C'est aussi une bonne nouvelle pour les developpeurs web qui vont enfin avoir droit a des outils d'authoring HTML5 efficaces. Par contre c'est une mauvaise nouvelle pour ceux qui ont choisi des options inverses aux choix d'Apple, puisque celui ci s'inscrit dans la suite d'une longue série... Et autant dire que les choses sont mal parties pour RIM, Microsoft et Intel... Ceci dit la disparition de flash du Web, car c'est bien la voie qui se dessine avec cet abandon, est des plus logique: Flash est ne de la perversion du Web avec son invasion par le monde marketing, car ce sont bien les annonceurs qui ont pousses flash sur le web. Le format du web était conçu pour diffuser de l'information et permettre son échange efficacement (d'abord au niveau scientifique, puis personnel). Rien n'avait été prévu pour faire du Web une vitrine publicitaire intrusive, ce que Flash, sorti de son rôle initiale dans Director, a permis de réaliser. Il faut aussi se rappeler qu'initialement, le rôle de "WebApp" était réserve a Java, qui permettait de réaliser de vraies applications, mais pour maitriser Java et sa puissance il faut être développeur, pas juste webdesigner dans une agence de pub... Bref on voit la la chute d'une technologie prometteuse du fait de son détournement par l'univers marketing... RIP Flash
avatar rikki finefleur | 
@rom Donnez moi seulement un navigateur compatible full html5 ? Java pour remplacer le flash à l'époque.. quelle vaste blague..! L'avenir avec des visions comme adobe et apple c'est une myriade d'applications propriétaires et certainement payantes. Tout le contraire de l'universalité du web, qui permis juqu'à ujourd'hui de surfer, d(aller prendre des infos sur n'importe quelle site dans le monde entier; de jouer, de regarder des vidéos. avec un simple browser muni de plugin gratuit. Avoir des applications payantes à la place, c'est cela pour vous, le bonheur, l'accès à l'info, le progrès ? Et en termes de fragmentation et d'obsolescence rapide on va bien rigoler..Ceux qui ont telle marque, ceux qui ont tels OS, ceux qui ont telles versions d'OS.. L'inverse de l'universalité du web.. Sic PS : Ne parlons même pas du dédain pour les graphistes. Un développeur est fait pour développer un graphiste ou un designer d'interface est la pour le rendu..Un boucher n'est pas forcément un bon plombier .. La perversion du web, ce sont bien les applications que distribuent désormais chaque fabricant, le tout mené avec une obsolescence des plus remarquables, et une totale non-universalité (car ce n'est pas leur but financier..).
avatar Goldevil | 
@rom54 : "Rien n'avait été prévu pour faire du Web une vitrine publicitaire intrusive, ce que Flash, sorti de son rôle initiale dans Director, a permis de réaliser." Le gros problème est que le HTML lui-même a été perverti. HTML5 est un ensemble de langages avec leur syntaxe propre et qui ont évolué comme une voiture de jacky. On rajoute des gadgets mais l'ensemble n'a pas la cohérence d'une vrai voiture de collection. Le langage HTML permet de décrire à la fois les données... et comment les afficher. HTML n'a pas été conçu pour les applications riches. Je trouve complètement illogique qu'il soit possible de programmer des animations avec des CSS et pas seulement en Javascript. HTML est un compromis parfois bancal entre des sociétés qui veulent chacune imposer leur point de vue et défendre leur intérêt. C'est aussi pour cela qu'il a évolue beaucoup plus lentement et de manière plus chaotique qu'un standard très fermé comme iOS.
avatar Lemmings | 
@nogui : Oui j'ai une "famille", même si elle n'a pas encore d'enfants lol. Non je ne suis pas le seul "utilisateur" du foyer, mais ma conjointe utilise son ordinateur portable qui lui permet de faire 100x plus de choses qu'un iPad... Rien qu'un truc simple, comme re-tailler des photos en masse pour les publier sur un blog à partir de l'appareil... Tu fais ça comment sur iPad ? Merci... lol je rajouterais, tu me dis qu'on n'est plus à l'époque ou on faisait la queue devant "l'ordi" de la famille... Oui, maintenant on a 2, 3 ou 4 ordi à la maison !
avatar Lemmings | 
@Goldevil : toi tu connais rien au HTML5 non ? Les animations sont en CSS3... ps : celui qui utilise encore le HTML pour faire la "mise en page" n'a rien compris au langage.
avatar rom54 | 
@rikki finefleur "Donnez moi seulement un navigateur compatible full html5 ?" Pour l'utilisation demandee Google Chrome, Safari, Firefox et leurs dérives sont largement et suffisamment compatibles avec les normes HTML5. Meme Internet Explorer s'y met... De plus maintenant que Flash est abandonne les efforts de mise en conformité vont accélérer. Et quand on parle de non conformité, il s'agit souvent des bench qui valident la totalité de la norme et e qui passe pas ce sont souvent les parties marginales. "Java pour remplacer le flash à l'époque.. quelle vaste blague..! " Java tournait parfaitement bien (et était mieux optimise et universel que Flash) et offrait beaucoup plus de possibilités: c'est un vrai langage de programmation, solide et universel. C'est toujours aujourd'hui le langage le plus utilise et le plus enseigne... Alors pourquoi considérer qu'il s'agit d'une vaste blague "L'avenir avec des visions comme adobe et apple c'est une myriade d'applications propriétaires et certainement payantes. Tout le contraire de l'universalité du web, qui permis juqu'à ujourd'hui de surfer, d(aller prendre des infos sur n'importe quelle site dans le monde entier; de jouer, de regarder des vidéos. avec un simple browser muni de plugin gratuit." Si l'interaction nécessaire est trop complexe pour être gére par HTLM5 cela signifie alors que la nature du contenu n'est pas de l'information (mais de l'interaction: donc une application) et que l'utilisation des ressources de la machine locale sera plus optimisée par une application native. Donc vouloir charger sur la machine locale, l'équivalent d'une application par l'entremise d'un plug in installe dans un navigateur me parait toujours totalement inadapté. Hormis que cela implique un double niveau de traitement du code (Flash c'est qq meme un langage de programmation dérive d'ecmascript...) donc une perte de performance incompressible, cela cree des failles de sécurité majeures... Et cela non seulement demande toujours plus de ressource au niveau de la machine cliente, mais augmente par la meme la charge du traffic réseau: l'application Flash il faut la recharger chaque fois qu'on consulte le site(temps de chargement du site). L'application native est installée une fois -spécifiquement optimisee pour la machine cliente- et après elle va échanger le minimum d'informations avec le serveur.... Flash justement a casse l'universalité du WEB en le détournant de son objectif - la gestion et l'échange d'information- pour des besoins publicitaires. Vous parlez de jeu et de visionnage de video, il s'agit certes d'une utilisation massive dans le monde commerciale et publicitaire, mais il s'agit la d'un domaine très restreint des possibilités du WEB. De plus la gestion de contenus video, audio, ou autres existent dans le standard HTML et a été étendu pour HTML5. Si flash c'est autant développé sur ce secteur, c'est aussi du fait de Microsoft qui s'est acharné a vouloir casser les standards du WEB avec Internet Explorer et qui de fait a ralentit l'intégration des contenus dynamiques. Il ne faut pas oublier que si Flash a pris tant d'importance c'est parce que il était une alternative propriétaire mais gratuite (en partie) aux solutions imposées par Microsoft avec ses plugin activX et Silverligth entre autre -utilisables initialement que sur Windows-. Quant a l'universalite de Flash, c'est une belle théorie, mais en pratique on est oblige de mettre a jour le plugin chaque fois que le site est mis a jours sinon on ne peut plus visionner le site d'une fois sur l'autre. C'est assez simple sur un ordinateur, mais sur un terminal mobile c'est moins évident... Et il faut aussi bien prendre en compte que Flash ne permet que difficilement d'adapter le site a différente taille d'écran, style de présentation ou modèle d'interaction, ce que le HTML et les CSS font depuis leurs origines. Donc, non flash est une solution propriétaire, non universelle, rigidifiant les possibilité du WEB. Certes dans la vision commerciale et mercantile actuelle du WEB Flash est attirant, mais c'est au détriment des possibilités de gestion et de diffusion de l'information. Et si l'ere du tout commercial est a son apogée actuellement, il ne faut pas oublier que le Web, comme l'Internet ont été conçu par des scientifiques qui ont un vision de l'importance de l'information et son echange plus ouverte, plus riche, extensive et dans une durée d'une autre dimension que l'instantanéité réductionniste de la vision mercantile. HTML5 redistribue les cartes en précisant justement trois normes bien définies: HTML5 -extension de HTML4- pour la gestion du contenu et sa structure, CSS3 en complément de CSS pour la mise en forme multiple, souple et permettant une certaine dynamicite de présentation et Javascript (ECMAscript) pour gérer les interactions complexes avec l'utilisateur au niveau local. Autour de ces trois piliers se développent d'autres normes (toujours sur le standard HTML et XML) pour la gestion de contenus existant ou a venir (WebML, MathML,...) permettant d'enrichir le contenu informationnel et surtout de le garder ouvert et indexable (ce que flash ne permet pas). De plus le prochain enrichissement du WEB c'est l'apport du niveau sémantique, ce qui est fonctionnellement et structurellement incompatible avec des technologies comme Flash... Donc la situation est claire maintenant: si on veut diffuser une information ouverte, riche, universelle et durablement on passe par HTML5. si on veut créer une interaction complexe avec l'utilisateur dans une architecture client/serveur on cree une application pour les machines clientes et on fait une application sur le serveur: et la y a pas de limite de possibilité ni de créativité. "PS : Ne parlons même pas du dédain pour les graphistes. Un développeur est fait pour développer un graphiste ou un designer d'interface est la pour le rendu..Un boucher n'est pas forcément un bon plombier .." PS: je n'ai nul dedain pour les graphistes, bien au contraire. Comme vous le dites les developpeurs, les ergonomie et les designers ont chacun leurs rôles a jouer dans la conception d'une application, WEB ou pas d'ailleurs. Créer un site WEB ou développer une application c'est aujourd'hui un travail d'équipe ou chacun disposent de compétences propres. C'est Adobe qui se fout des graphistes et des développeurs, parce que mine de rien vouloir faire croire qu'on pourrait faire des interactions complexes avec Flash sans programmation c'était du foutage de gueule. Et Adobe (a la suite de Macromedia) a encore enfonce le clou avec le fait de flanquer, progressivement et sournoisement, un dérive d'ECMAScript pour programmer Flash. Et bien sur les boites de prods ont profite du discours marketing d'Adobe pour ne pas associer de developpeurs et d'ergonomes aux graphistes et laisser a ceux-ci la charge de designer, concevoir l'ergonomie et programmer Flash...
avatar anton96 | 
Dommage sans flash on ne peut pas faire ça : http://piv.pivpiv.dk/
avatar Goldevil | 
@Lemmings : "toi tu connais rien au HTML5 non ? Les animations sont en CSS3..." Je connais assez bien le HTML. Il est illogique que le code CSS qui est sensé être comme son nom l'indique, un langage de description de mise en page, on puisse décrire un déclencheur de rotation suite à un click sans une ligne de javascript. La gestion des événements est pourtant sensé être faite en JavaScript. D'ailleurs, comme tu le fait justement remarquer, le langage HTML permet également de décrire des informations de mise en page. Il est possible de mélanger les deux HTML et CSS sans qu'aucun compilateur indique les inconsistances du code. @rom54 : "Java tournait parfaitement bien (et était mieux optimise et universel que Flash) et offrait beaucoup plus de possibilités: c'est un vrai langage de programmation, solide et universel. C'est toujours aujourd'hui le langage le plus utilise et le plus enseigne... Alors pourquoi considérer qu'il s'agit d'une vaste blague" Le gros problème des applets Java n'est pas la technologie Flash mais la syntaxe. La syntaxe Java n'est pas adaptée à tous les usages. C'est bien pour cela que Java a depuis bien évolué pour proposer JSP, JavaFx, Groovy... Pour afficher une image dans un applet Java, il faut pas mal de lignes de code (chargement sur le serveur, création du canvas, alignement, affichage) alors qu'un seul tag HTML le fait. La plateforme Java est effectivement devenue très mature et est maintenant incontournable. Néanmoins, la syntaxe Java est de plus en plus cantonné à la création de librairies Java. Selon le type d'utilisation les développeurs utilisent de plus en plus une autre syntaxe plus adaptée (ColdFusion, JPython, JSP...)
avatar Goldevil | 
@rom54: "Quant a l'universalite de Flash, c'est une belle théorie, mais en pratique on est oblige de mettre a jour le plugin chaque fois que le site est mis a jours sinon on ne peut plus visionner le site d'une fois sur l'autre." ?! Ca c'est une belle bêtise. Même des applications Flash compilées pour la version 3 du Flash Player tournent avec la version 10. "Donc, non flash est une solution propriétaire, non universelle, rigidifiant les possibilité du WEB." Pas d'accord ! Le format SWF est ouvert. Plein d'autres applications génèrent des fichiers Flash. Je regrette par exemple que Keynote n'exporte plus en Flash. C'était le moyen le plus intéressant de publier une présentation sur le Net. Les fichiers Quicktime étaient beaucoup plus gros et n'étaient pas lu par pas mal d'utilisateurs de Windows qui boycottent la technologie d'Apple. "Et cela non seulement demande toujours plus de ressource au niveau de la machine cliente, mais augmente par la meme la charge du traffic réseau: l'application Flash il faut la recharger chaque fois qu'on consulte le site(temps de chargement du site). L'application native est installée une fois -spécifiquement optimisee pour la machine cliente- et après elle va échanger le minimum d'informations avec le serveur...." Encore une information erronée. Parce que HTML5 améliore cet état de fait ? Au moins de part sa nature une application Flash reste en mémoire alors qu'une application HTML nécessite le chargement complet d'une page à chaque interaction. En gros à chaque interaction utilisateur, le serveur envoie les données à afficher ainsi que le moyen de l'afficher. Les applications Flash ont une utilisation bien plus efficace de la bande passante que les application HTML et même AJAX. Le protocole AMF3 est bien plus performant que JSON et ne parlons pas des protocoles bases sur XML.
avatar Goldevil | 
"Et il faut aussi bien prendre en compte que Flash ne permet que difficilement d'adapter le site a différente taille d'écran, style de présentation ou modèle d'interaction, ce que le HTML et les CSS font depuis leurs origines. " Une troisième fausse information ! Flash est un format vectoriel qui gère infiniment mieux les tailles d'écran différentes. De plus la gestion du layout en Flex est plus puissante qu'en HTML. "si on veut créer une interaction complexe avec l'utilisateur dans une architecture client/serveur on cree une application pour les machines clientes et on fait une application sur le serveur: et la y a pas de limite de possibilité ni de créativité." Bravo. Tu viens de réinventer le client-serveur. En gros Adobe Air. "De plus le prochain enrichissement du WEB c'est l'apport du niveau sémantique, ce qui est fonctionnellement et structurellement incompatible avec des technologies comme Flash..." Aaaargh ! Encore une phrase lancée par quelqu'un qui n'y connait pas grand chose. Le langage ActionScript 3 suis la norme ECMAScript 3 et non ECMAScript2. Le modèle orienté objet est plus moderne. De plus ActionScript gère le XML avec plus de souplesse que Javascript (entre autre grâce à E4X). "Et Adobe (a la suite de Macromedia) a encore enfonce le clou avec le fait de flanquer, progressivement et sournoisement, un dérive d'ECMAScript pour programmer Flash. " Réponse plus haut. A tous ceux qui pense que HTML5 va sauver le web, sauver le monde et faire repousser les cheveux, je leur propose simplement de passer à l'acte. Faite une application 3D en HTML5. Essayer de gérer les accéléromètres de votre iPad en HTML5. Et surtout, faites le en utilisant moins de CPU et de RAM que Flash Je ne suis pas un défenseur de Flash à tout va. Je pense que pour certaines utilisations, Flash a rendu de bons services avant que la norme HTML5 arrive. Et je pense que Flash reste une excellente plateforme pour d'autres utilisations.
avatar Al1 | 
Champagne ! Pourrait-on évaluer l'empreinte écologique de flash au niveau planétaire ? Ca doit être colossal ! Encore une fois, cherchons qui est le client visé par la boîte en question. Comme pour toutes les grosses boîtes du monde informatique. Là le client c'est en gros le web-designer (vous fâchez pas j'suis pas de la partie!). Il a un outil qui permet en gros de faire ce qu'il veut, assez facilement, sans se soucier du périphérique qui va le lire. A ce niveau, pari réussi. L'utilisateur final, Adobe s'en fout, c'est pas son client. Voilà comment au final on fait de la merde.
avatar Vivid (non vérifié) | 
Faut m'expliquer pourquoi sur les Cowon j3, s9, le flash marche à merveille sur un balladeur mp3 qui fait radio, music, video, documents, alarmes... interface modifiable en flash, microsd, se faire une application en flash pour son mp3 est simple, une merveille comparer aux mêmes produit Apple !!! http://www.journaldugeek.com/2010/06/08/test-cowon-j3/ Bonne lecture...

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