XVideos, Pornhub et Stripchat ciblés par le DSA
Le DSA, le Digital Services Act de l'Union européenne, ne se limite pas aux grands groupes liés à la technologie (les GAFAM, comme certains aiment les appeler). En effet, d'autres plateformes peut-être plus inattendues sont aussi touchées, tels que XVideos, Pornhub et Stripchat, des sociétés qui gèrent des sites pour adultes. Elles ont été ajoutées à la liste par la Commission européenne.
Vous ne les visitez évidemment pas (😇), mais ce n'est pas le cas de tout le monde : ils dépassent les 45 millions d'utilisateurs actifs selon la Commission. Et comme pour les grands groupes de la technologie, ils vont avoir plusieurs nouvelles contraintes. La première, la plus évidente, va être de devoir vérifier l'âge de ses utilisateurs de façon un peu plus précise qu'en demandant uniquement « Avez-vous plus de 18 ans 🔞 ? (😉😉) ». Ce point est déjà un problème en France et risque donc de le devenir au niveau européen, tant les différentes solutions possibles sont peu praticables ou s'introduisent trop dans la sphère privée.
Dans les autres mesures, il y a le fait de devoir supprimer les contenus considérés comme illégaux. Plus largement, le but est « d'adopter des mesures spécifiques pour responsabiliser et protéger les utilisateurs en ligne, y compris les mineurs, et évaluer et atténuer comme il se doit tout risque systémique découlant de leurs services », comme l'indique la Commission. La liste comprend la lutte contre les deep fake ou l'obligation de prévenir les autorités quand il y a une suspicion d'actes criminels. Les plateformes devront aussi arrêter de cibler les mineurs avec les publicités, et ne pas employer de données sensibles (comme l'orientation sexuelle) pour ce ciblage. Et il ne s'agit pas de menaces en l'air : les plateformes peuvent se voir infliger des amendes atteignant 6 % de leur chiffre d'affaires mondial et être interdites en Europe en cas de violations graves et répétées.
Notons, comme le note Ars Technica, que Xvideos indique avoir 160 millions de visiteurs mensuels en Europe, que les Canadiens de Pornhub stipulent qu'avec 33 millions d'utilisateurs, ils ne devraient pas être soumis au DSA, et que Stripchat, basé à Prague, ne communique pas sur ce point. Enfin, rappelons que le DSA entrera en application le 17 février 2024.
@ pasc75
L'exemple type est la drogue, on a tout fait pour en limiter l'accès, et les gens n'ont aucun problème à s'en procurer. On avait eu le même problème avec la prohibition de l'alcool aux USA. Pareil avec les armes, la France est très restrictive avec les armes, ce qui n'empêche pas que le pays subit plus d'une fusillade par semaine.
Même en supprimant toutes les libertés, on ne parviendra pas à supprimer la criminalité et les comportements déviants. Par contre, ce que l'on constate dans les pays peu libres, c'est que la suppression de liberté réduit effectivement la criminalité privée, mais qu'elle augmente en contrepartie considérablement la criminalité publique. Plus l'Etat a du pouvoir, plus ceux qui ont des responsabilités dans la fonction publique peuvent abuser de ces pouvoirs en toute impunité et cela conduit au final à une oppression généralisée, aux pénuries et à la misère.
L'anonymat est indispensable au progrès, car sans anonymat, celui qui énonce une idée nouvelle très contraire aux intérêts des proches du pouvoir sera vite neutralisé d'une manière ou d'une autre. Il n'y a qu'à voir la vitesse où la justice a condamné F. Fillon, alors que de nombreux autres ministres accusés de crimes bien plus graves s'en sortent sans dommages après d'interminables procédures.
@Moebius13
Je me pose la question aussi depuis pas mal de temps. Tout comme les intéressés ou même certains magazines informatique en ligne sérieux type Next.ink (anciennement NextInpact).
@Moebius13
oui et non de la même façon que FaceId valide ton identité sans pour autant diffuser ton empreinte, on peut envisager un système de token qui valide ta majorité (pré établie par un ou plusieurs services type france identité, CNI numérique, un machin européen etc…) sans pour autant fournir aucune autre information aux sites sur lesquels tu te connectes.
c’est largement faisable techniquement. Il ne manque qu’une volonté politique et de budgéter la mise en place et de fournir des garanties transparentes d’anonymat absolu…
@Moebius13
Techniquement on sait faire, ça s’appelle « zero knowledge proof ». Le problème est plus sur les lobbies pour ne pas utiliser ce genre de solutions et en profiter pour faire du pistage.
@tupui
Oui donc on sait pertinemment que ce sera détourné et donc in fine dangereux.
C’est un « problème » (parce que je ne considère pas ça comme un problème fondamentalement, surtout à côté de tous les vrais problèmes de notre époque), qui n’a pas de solution satisfaisante.
Enfin si il y en a une, l’éducation parentale, c’est LA solution ! Et elle est infiniment mieux que l’Etat qui va déléguer à des boîtes privées la récolte de données privées.
Dans les années 50-60, si votre père savait que vous aviez eu entre les mains ou sous les yeux des magazines Olé Olé, c’était une bonne paire de claques (en plus de celle reçu par le directeur/proviseur).
Les parents sont trop démissionnaires et ne s’intéressent pas assez à ce que font leurs enfants sur internet alors qu’au contraire ça devrait être un domaine dans lequel le contrôle parental est omniprésent.
Comme le l’ai expliqué, si les parents ne savent pas faire, il y a une multitudes de solutions pour eux qu’il suffit d’installer et qui sont extrêmement didactiques, pour ne pas comprendre il faut le faire exprès.
(Même pour ceux qui ont du mal à comprendre le français il y a plusieurs langues à la configuration, y’a 0 excuse).
Pour protéger mes enfants (et non pour les fliquer), leur mère et moi avons cousu dans la doublure de leurs sacs à dos un Air Tags.
Ça n’est pas à la portée de tout le monde j’en conviens (quoique, si on s’intéresse), et ça permet d’avoir une alerte si votre enfant se retrouve à un endroit où il n’est pas sensé être, ou savoir où il se trouve s’il ne répond pas au téléphone.
C’est pour démontrer qu’il a plein de solutions pour s’assurer de ce que font nos enfants et pour les protéger. Bien sûr on ne peut pas tout éviter mais on peut réduire les risques.
Après encore une fois, si les copains ont leurs téléphones bourrés de porno, votre enfant verra du porno, c’est comme ça, et il ne faut pas oublier la règle selon laquelle, sur internet, l’Etat aura toujours un wagon voir un train de retard, les gosses maîtriseront les VPN et d’autres solutions avant même que l’Etat ne s’intéresse à ce qu’est un VPN et comment ça marche.
On a pourtant eu la démonstration éclatante de tout ça avec Hadopi ! Il faudrait apprendre du passé.
Mais je préfère 100x que mes enfants tombent sur du porno et qu’on en parle, plutôt que l’Etat récupère des données (avec des boites privées) qui ne les regardent en rien ! Je dis bien en rien ! Si vous voulez de l’Etat dans votre chambre à coucher grand bien vous fasse, moi je ne le veux même pas que mon paillasson !
@Moebius13
Je répond juste à la partie technique, je n’avais pas commenté le reste.
Tout dépend de l’implémentation du ZK proof. Si l’on prend par exemple le protocole de signature électronique qu’on a dans certains pays EU, pour valider une transaction il faut son téléphone ou un autre token comme une Yubikey. Et pour le gouvernement, il faut juste que le système de signature utilise une ZK proof.
Voilà, pas de hack ou autre et on peut s’assurer que c’est bien le cas. Le seul moyen de valider la transaction est de donner son téléphone/token et codes de d’accès à ses enfant pour valider la transaction.
Il n'y a qu'à instaurer un captcha obligeant la résolution d'un problème de Maths niveau terminale.
Ça nous ferait remonter dans les classements internationaux.
@v1nce29
C’est clair on ferait un bond au classement Pisa !
@v1nce29
Le problème c’est qu’à part des personnes âgées qui ont passées de vrai concours à l’époque, personne ne saura plus les résoudre 😂😂😂
C’est la fin des sites pornos ce que vous proposez 😜
Mais sinon j’adore cette proposition 😂😂
L’initiation sexuelle fondée sur ces contenus pose problème. Les risques d’addiction aussi. Et l’image des femmes… n’en parlons même pas!
Le DSA s’attaque à un gros morceau (sans mauvais jeu de mots 😀).
+ 1 !
Empêcher les citoyens de se toucher la bite, l'UE a vraiment virée dans sale un délire autoritaire.
Totalement d'accord avec Moebius. Le porno n'est de toute façon qu'une porte d'entrée, la suite c'est l'accès au net lui-même qui demandera une pièce d'identité, comme en Chine.
@unixorn : vous n'avez pas tout compris je crois... Le problème majeur (!) ici, c'est l'accès des... mineurs. Aucune marque "autoritaire" mais le bon-sens...
Le désastre sur les jeunes, vous pouvez le nier autant que vous voulez, ça ne changera rien aux faits (lisez des trucs sérieux là-dessus, vous verrez bien).
+1 !
Depuis toujours, depuis toujours, les mesures de censure et de contrôle sont mises en place en prétextant protéger les chères têtes blondes.
Les gens qui pensent qu’une fois la technologie présente les pouvoirs publics s’arrêteront là sont de doux rêveurs.
@hugome:
Mille fois merci pour cette vérité!
Ne pas cibler l’orientation sexuelle ?????
C’est pas un peu leur boulot justement de faire ça pour proposer le bon contenu aux bonnes personnes ?
J’imagine bien les élans de certains stoppés net par une vidéo opposé à son orientation 😂
Vivement la fin de tous ces bureaucrates abrutis
Plutôt que de ce baser sur des données que veulent bien communiquer les différents acteurs, tout simplement leur imposer d’intégrer un script à la Google analytics qui fait remonter ces informations à l’UE de manière transparente. Ça serait plus simple pour tout le monde et pas de triche possible.
@v1nce29
C’est de la branlette cérébrale non ? 😂
Finalement, ne faudrait il pas une carte d’identité numérique qui remplirait son rôle comme celle que nous utilisons aujourd’hui ? À moins de devoir rentrer le numéro de sa carte comme c’est le cas pour obtenir un abonnement téléphonique par exemple …
Zero knowledge proof. On sait faire, on a juste de « bon » lobby pour faire autre chose.
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