Conseil d’administration : une vie après Steve Jobs

Christophe Laporte |
Membre du conseil d’administration d’Apple depuis 2000, Arthur D. Levinson était également un proche de Steve Jobs. À l’occasion d’une conférence hier à Stanford, l’homme s’est exprimé sur la disparition du cofondateur d’Apple auquel il a succédé à la tête du CA.

Seize mois après la mort de Steve Jobs, il règne une drôle d’ambiance à l’entendre au conseil d’administration d’Apple. Il la résume en un mot : “bizarre”. À chaque fois qu’il entre dans la salle de réunion, Arthur D. Levinson a un pincement au coeur. L’homme affirme avoir commencé à lire la biographie de Steve Jobs, mais ne pas avoir eu le courage d’aller jusqu’à la fin.

Lors de cette conférence, Arthur D. Levinson explique que le rôle du conseil d’administration d’Apple est de s’intéresser avant tout au long terme de la firme de Cupertino. Ce dernier n’est pas préoccupé de savoir si Apple a vendu 47 ou 48 millions d’iPhone, le genre de choses qui préoccupe tant les milieux financiers.

Il n’est pas là non plus pour définir les caractéristiques techniques d’un produit, même si le conseil d’administration a un oeil attentif sur les différents produits en gestation. Levinson explique que les nouveautés sont présentées au CA 6 à 18 mois avant leur commercialisation.

Toutefois, les membres du CA peuvent faire part de leurs remarques qui peuvent également être prises en compte avant la finalisation du produit. Il est possible qu’ils aient une influence plus large si cela tombe dans leur domaine de compétence.

Justement, dans la biographie consacrée à Steve Jobs, on apprend le rôle qu’a pu avoir le CA sur la stratégie d’Apple à l’époque où le cofondateur d’Apple était encore en vie. Ce dernier ne prenait pas vraiment le CA pour un lieu de contestation, c’était davantage une chambre d’enregistrement à vrai dire.

Toutefois, il s’en servait comme un lieu de débats pour esquisser la stratégie d’Apple. Ainsi, la question du passage à Intel a longtemps été débattue dans ces sphères. Autre anecdote donnée dans le livre : Arthur D. Levinson a été l’un des grands artisans à l’ouverture de l’iPhone aux apps. Il est parvenu à convaincre Steve Jobs qui était opposé initialement à cette idée. Certainement pas une mince affaire…
avatar Aughta | 
Une pointure ce gars-là dans l'industrie bio-tech, il est par ailleurs président directeur général d'une entreprise dont c'est le domaine d'expertise, donc même si je n'aime pas trop les tendances actuelles (transhumanisme, Singularity University), le regard qu'il pourra apporter ne sera que de plus en plus important dans les années à venir au sein d'Apple.
avatar pat3 | 
Quitte à passé pour la dernière des midinettes, il me manque Steve Jobs, et je ne pensais pas il y a deux ans que je pourrais dire ça. Chaque fois que je lis une news où il est évoqué, ça me fait un petit pincement: ses sorties faisaient quand même vibrer autrement que l'énième épisode de la guerre juridique contre Samsung, non? Oui, je sais, c'est lui qui l'a lancé, Tim Cook était contre. Mais vous avez regardé la tristesse des derniers keynotes? J'ai pas pu aller au-delà de 10mn…
avatar pat3 | 
@pat3 : 'Quitte à passé ' Quitte à passer, désolé.
avatar Wolf | 
On devrais faire une pétition en ligne pour la résurrection d'iPappy. :)
avatar Yyyes | 
@pat3 : +1 Ceci dit, même sans SJ, le CA d'Apple semble être ce que tous les CA devraient être. Combien sont en effet obnubilés par la valeur de l'action dans 1 mois (voir une semaine)...
avatar patrick86 | 
Intéressant tout ça :) Et encore une confirmation de plus qu'Apple n'est pas obsédée par ses chiffres de ventes et la valeur de l'action ! N'en déplaise aux adeptes du fantasme de l'iPhone plus grand pour "répondre aux concurrents". C'est comme ça ! @wolf : Oui, juste pour entendre ce qu'il dirait à ceux qui veulent un iPhone de 5" ! ;)
avatar robertodino | 
Personnellement Steve Jobs me manque vraiment beaucoup même si on ne connait pas l'homme. C'est possible que ce soit une impression subjective. Et pourtant cette sensation ne me quitte pas depuis sa mort. C'est moche de mourir!
avatar Silverscreen | 
Des produits présentés au CA 6 à 18 mois avant leur commercialisation ? C'est Éric Schmidt qui a dû halluciner en 2006 et s'empresser de remonter les bretelles d'Andy Rubin..., encore en train de plancher sur un clone de BlackBerry à l'époque...
avatar en ballade | 
@robertodino : C est bien de laisser la place aux jeunes....
avatar iapx | 
@robertodino Le coté positif c'est que ça n'arrive qu'une seule fois, pi avant on est immortel, et pour longtemps! lol
avatar Mathias10 | 
Si le mec n'aurait pas convaincu steve jobs apple ne serait pas là où elle est c'est sur à 100%! (Ce n'est même pas ironique, car en soi sans les apps tierces l'iphone perdrait tout son intérêt)
avatar Mathias10 | 
Perso l'ex CEO d'apple ne me manque pas. C'est son comportement plutôt, mais de temps en temps une petite anecdote et hop! Sa passe. Il était quand même très spécial et je n'imagine pas le mal être que l'on devait resentir s'il nous "fixait" pendant quelques secondes en se frottant le menton ^^ franchement ce devait être horrible les négociations avec lui.
avatar lezardon | 
Depuis que Steve Jobs est parti, on a l'impression que plus rien ne se passe chez Apple. Plus rien de vraiment excitant... Apple est il en train de mourir ? Ou Apple suivra t elle le sort de Sony ?

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