La rumeur était à peine sortie qu’elle était déjà réfutée par Nissan. Il y a quelques heures, le Financial Times indiquait qu’Apple avait contacté le constructeur japonais dans le cadre du projet Titan et de la voiture électrique que la firme de Cupertino envisagerait de produire d’après les rumeurs récentes. Dans la foulée, Nissan a publié un communiqué à Reuters pour couper court à la rumeur : « Nous ne sommes pas en discussions avec Apple ».

Voilà qui est plus clair qu’avec Hyundai, qui a affirmé lui-même avoir discuté avec Apple, avant de nier maladroitement l’information. Depuis, les rumeurs se sont emballées jusqu’à l’officialisation, au début du mois, de la fin des discussions entre les deux entreprises. En parallèle, une autre rumeur évoquait des négociations en cours entre Apple et des constructeurs japonais.
Le démenti de Nissan ne permet pas d’écarter l’hypothèse que des échanges ont bien eu lieu avec Apple dans les semaines qui précèdent, comme le Financial Times croit le savoir. Le communiqué indique qu’il n’y a pas de discussions actuellement, pas qu’il n’y en a jamais eu. La rumeur originale allait en fait déjà en ce sens : Nissan ne voudrait pas se contenter d’un rôle de constructeur, ce qui aurait bloqué les négociations quasiment dès le départ d’après le site. Une réflexion qui serait alors similaire à celle de Hyundai, qui ne voulait pas non plus se contenter d’un rôle secondaire :
La porte semble bel et bien fermée entre Apple et Nissan, le directeur général du groupe ayant même indiqué au Financial Times qu’il n’était pas question de changer leur manière de produire des voitures. La firme de Cupertino va devoir chercher un autre partenaire industriel, si son plan est toujours d’arriver rapidement sur le marché et de bénéficier de l’expertise d’un constructeur historique pour cela. Pour rappel, on parle d’un objectif de sortie autour de 2025 au mieux.
Nissan est l’un des premiers constructeurs à avoir sorti une voiture électrique de masse moderne. Sa Leaf sortie à la fin de l’année 2010 fait partie des pionniers, deux ans après le Roadster de Tesla et quelques mois après la i-Miev de Mitsubishi, mais c’est la première voiture électrique à avoir atteint des volumes de vente significatifs. Son alliance avec Renault a aussi permis de lancer la Zoé en 2012, l’une des voitures électriques les plus vendues en Europe.

Même si Nissan s’est un petit peu endormi sur ses lauriers depuis, son expertise dans l’univers de l’automobile électrique est indéniable. Voilà qui explique pourquoi Apple aurait cherché à entamer des discussions avec le constructeur japonais.
Le groupe Volkswagen, numéro un ou deux mondial selon les années, serait lui aussi un candidat sérieux pour faciliter le lancement d’une voiture Apple. Secoué par le scandale du diesel, le constructeur allemand a mis tout son poids dans la balance en faveur de l’électrique, avec un investissement record : pas moins de 73 milliards d’euros d’ici à 2025. Son objectif est de vendre 20 % de véhicules électriques à cet horizon et toutes les marques du groupe seront mises à profit pour l’atteindre.
Face à une telle démarche, y aurait-il vraiment de la place pour une voiture Apple ? Cela ne semble pas être dans les intentions du groupe, du moins si l’on en croit ces déclarations de son directeur général rapportées par Reuters. Herbert Diess considère qu’il est logique qu’Apple s’intéresse à ce domaine, étant donnée son expertise en matière de batteries, de logiciel et de design, mais aussi sa capacité d’investissement. Néanmoins, « nous n’avons pas peur » de ce nouveau concurrent, car « Apple n’y arrivera pas du jour au lendemain ».
Elle n’y arrivera en tout cas sans doute pas avec l’aide de Volkswagen. On imagine mal le patron du groupe s’exprimer ainsi si des négociations étaient en cours avec Apple. Voilà un nom de plus à retirer de la liste de partenaires potentiels pour Cupertino, du moins pour le moment.
MàJ le 15/02/2021 09:44 : ajout des déclarations du patron de Volkswagen.
Source :