Tout va bien pour Samsung Foundry, la gravure en 3 nm arrive

Dans le monde de la gravure de puces, deux sociétés sont pour le moment en train de se battre pour la première place. D'un côté le taïwanais TSMC, leader de fait, et de l'autre Samsung Foundry, qui tente de concurrencer TSMC avec plus ou moins de succès.

Les deux sociétés proposent en effet de la gravure en 3 nm et en 4 nm, et les rendements deviennent enfin corrects dans les deux cas, selon Anandtech. Pour Samsung, le rendement de la version 4 nm serait supérieur à 75 %, contre un peu plus de 60 % pour le 3 nm. Du côté de TSMC, le rendement du 4 nm (qui n'est qu'un 5 nm amélioré employé sur certaines puces Apple) serait de plus de 80 %. Le rendement étant le nerf de la guerre, nous devons user du conditionnel : les fondeurs ne communiquent que très rarement sur ce point et les données proviennent d'analystes.

Pour rappel, le rendement est le pourcentage de puces utilisables sur un wafer, le composant sur lequel elles sont gravées. Les valeurs rapportées par les analystes peuvent varier, même pour un processus précis, car il dépend en partie du type de puces : à nombre d'erreurs identiques, la taille influe un peu sur le rendement. En effet, plus une puce est grosse, moins il y en a sur le même wafer et donc plus le rendement est faible en cas d'erreurs. C'est en partie à cause de soucis que les fabricants emploient le chip binning, qui permet d'utiliser un composant partiellement défectueux¹.

Le 3 nm est en production et va évoluer

Alors que les premières puces en 3 nm de chez TSMC ne sont pas encore disponibles (il devrait s'agir de l'A17 des iPhone 15 Pro), Samsung a déjà visiblement des produits sur le marché et travaille — selon ce rapport — sur la seconde génération de puces en 3 nm. Du côté de la production, TechInsights montre un premier produit gravé en 3 nm : le Whatsminer M56S++. Les composants qui accélèrent les calculs sur les cryptomonnaies, relativement simples et compacts, sont bien adaptés pour les premières productions : les structures internes et la taille des puces permettent un bon rendement face à des choses comme des CPU ou des GPU classiques.

Enfin, comme l'explique DigiTimes, le 5 nm et ses dérivés (dont le 4 nm fait partie) sont populaires (80 % des lignes de production sont employées), tout comme le 7 nm (90 % d'utilisation pour le 5 nm et le 7 nm). En résumé, tout semble aller très bien pour Samsung Foundry.