Revenons quarante ans en arrière : le Minitel est le summum de la technologie, une fierté française, quand une petite machine qui lui ressemble un peu est lancée en grande pompe avec une publicité signée Ridley Scott. Il s’agit du Macintosh, qui ne porte pas encore le nom « 128K », mais ne va pas tarder à révolutionner le monde de l’informatique. Revenons sur cette époque que les moins de 50 ans n’ont pas connue, mais que vous pouvez aujourd’hui découvrir avec notre rétrospective.
Plutôt que la toute première version du système, nous avons utilisé la version 1.1g, tout simplement parce qu’il s’agit de la première traduite en français. Par défaut, vous allez arriver devant un bureau, finalement assez proche de celui de macOS Sonoma quarante ans plus tard : un fond d’écran, une icône du disque contenant le système (ici une disquette de 400 ko), une barre de menu avec une et même une corbeille. Il y a deux différences visibles directement : l’absence de couleurs et la définition assez faible.
Le Macintosh original intégrait un moniteur cathodique de 512×342 px d’une diagonale de 9”. Apple avait choisi du phosphore blanc, ce qui tranchait avec les variantes ambrées ou vertes des autres ordinateurs de l’époque, mais restait un écran monochrome. L’écran travaillait sur 1 bit, avec donc deux états possibles, un pixel noir ou un pixel blanc.
L’interface a évolué sur un point important : il fallait garder l’unique bouton de la souris enfoncé pour se déplacer dans les menus. Avec les versions actuelles de macOS, un clic sur la (par exemple) affiche le menu. À l’époque, vous deviez cliquer et garder le bouton enfoncé, sinon il disparaissait. Comme vous le voyez, cette version 1.1 du système ne propose que peu de fonctions. Le manuel du premier Macintosh, ne dépasse d’ailleurs pas 160 pages, alors qu’il couvre un peu plus que le système d’exploitation.