Ouvrir le menu principal

MacGeneration

Recherche

40 ans du Mac : les machines favorites des lecteurs de MacGeneration

Anthony Nelzin-Santos

samedi 27 janvier 2024 à 10:30 • 48

Mac

Le Macintosh 128K. Image Anthony Nelzin-Santos.

Le 24 janvier 1984, Steve Jobs montait sur la scène du Flint Center pour présenter le Macintosh 128K, premier membre d’une famille qui compte 413 membres après quarante années d’évolution. Des machines qui ont fait l’histoire d’Apple, mais aussi un peu la vôtre. Retour sur quarante ans de souvenirs souvent réjouissants, parfois contrariés, avec les lecteurs de MacGeneration.

Quel Mac avez-vous le plus aimé ou, au contraire, le plus détesté ? Quel souvenir gardez-vous de cette machine ? Pourquoi vous en serviez-vous ? Ce sont quelques-unes des questions que nous posions dans notre appel à témoins, qui reste ouvert dans nos forums. Sans surprise, le Mac préféré est souvent… le premier, « forcément » comme dit melaure :

En ce qui me concerne, c’est le Macintosh Plus que j’ai découvert début 1988. À l’époque j’étais dans un club informatique, Microtel Chalon-sur-Saône, et nous avions déjà pas mal de machines (le premier micro que j’ai touché était un Goupil 1, 4 ko de RAM et processeur à 1 MHz…). Nous avons eu quantité de machines, des TRS-80, des Goupils, du ZX-80, Spectrum… et un Apple IIe en 1982. Ensuite on a eu du Thomson, en enfin la génération Commodore 64 puis Atari 512/Amiga 500 en 1987 et nous avons eu nos premiers PC Amstrad PC1512 sous Window 1.0 et Gem 2. Le Mac est arrivé juste après et c’est vrai que la finition de l’interface utilisateur mettait une claque à tout le reste. Et surtout un OS où on n’est pas obligé de bricoler des fichiers de config toutes les 5 minutes. Notre Mac Plus avait un disque dur de 20 Mo externe (format 8”), et c’était la grosse nouveauté en plus des disquettes 3,5” qu’on avait aussi sur A512/A500. La finesse de l’affichage et les capacités sonores ont de suite rendu la machine bien sympathique ! Et un bon paquet de logiciels et jeux sympas. Il m’a ravi pendant des années (jusqu’à ce que j’achète mon LCII).

La liste des machines citées est aussi hétéroclite que les participants : Macintosh IIci et IIfx, PowerBook Duo 210, Power Macintosh 5260, PowerBook G4 12”, iMac G4… Le nombre de mentions des MacBook en polycarbonate, produits en 2006 et 2011, montre le succès de la stratégie agressive d’Apple dans le monde de l’éducation. Lecorbubu explique ainsi :

Mon premier Mac fut acheté en novembre 2007, c’était un MacBook blanc Core 2 Duo, à ce moment je finissais mon lycée et me tournais de plus en plus vers une formation artistique. Naturellement la mise en avant de iLife dans le marketing d’Apple à ce moment-là avait fait mouche. Peu évolutif, je l’aurais quand même fait passer, non pas au SSD, car trop cher à l’époque, mais à un disque hybride et à 3 Go de RAM. Il m’aura accompagné jusqu’à ma troisième année d’études, la configuration commençait à être sérieusement mise à mal par mes usages : 3D, montage vidéo… C’est au bout de ces 5 années que l’inverter s’est mis à dysfonctionner mettant donc à mal le fonctionnement du rétroéclairage. La non-adéquation de cette machine avec l’évolution de mes usages (64 Mo de mémoire graphique partagée avec le processeur), l’impossibilité de le mettre à jour sur Mac OS X 10.8 fraîchement sorti et ce problème technique décidèrent de l’acquisition d’une nouvelle machine qui arriva à point nommé, le MacBook Pro Retina 15” de 2012.

Croustibapt ne dit pas autre chose en retraçant la longue carrière de son MacBook Pro 13” de 2011 :

Mon préféré : le MacBook Pro 13” de 2011. Mon premier rien qu’à moi. J’avais connu des Macs avant, ma maman avait notamment un iMac G5 sur son bureau. Mais ce MacBook Pro fut mon premier uniquement à moi. J’avais travaillé tout un été dans un job étudiant pour me l’offrir, à peine sorti du lycée. Je l’ai utilisé jusqu’en 2020, il ne m’a jamais lâché. J’ai bien sûr mis un SSD, changé la batterie et doublé la RAM durant sa vie. Il fonctionne toujours parfaitement. Lors de la période des confinements, j’en avais profité pour lui mettre un SSD plus conséquent. Il me sert maintenant de « serveur », il possède le double de ma bibliothèque iTunes et Photos, tous mes films, et a une petite partition Windows 10 pour jouer à quelques jeux peu gourmands.

Ces « premières fois » sont touchantes, car elles rappellent les nôtres, autant de petites histoires qui forgent celle de l’informatique. Mais certains sont plus chanceux que d’autres, comme mageekguy qui se remémore trois « premières fois » :

Le Mac que j’ai le plus aimé parmi tous ceux que j’ai possédés ? Le 6100 DOS Compatible, parce qu’il permettait de profiter de ludothèque PC avec un Mac, tout en ayant l’environnement du Mac pour le dessin et la PAO (j’avais entre 16 et 17 ans à l’époque). Mais le Mac Plus, le LC III et le MacBook Air de seconde génération ont également une place dans mon cœur, respectivement parce que c’est la machine qui m’a fait découvrir le Mac, le premier Mac que je me suis acheté (8 000 francs à l’époque, mon livret A y est passé :D) et le Mac qui m’a fait revenir au Mac à cause d’une véritable valeur différenciante par rapport au marché de l’époque (finesse, autonomie, poids, design).

Il n’y a guère que Bambouille pour avoir détesté son premier Mac, un PowerBook 1400cs qui l’a « fait tourner en bourrique avec son trackpad capricieux ». Le premier Mac est souvent… le premier Mac, le Macintosh 128K, cela ne nous rajeunit pas. Les plus sages et respectables d’entre vous ont commencé l’informatique avec un Macintosh 512K, un Macintosh Plus, un Macintosh SE/30 ou encore un Macintosh Classic, des machines dont les caractéristiques pouvaient changer au fil des upgrades.

Image mike2000.

Le Macintosh 128K de jpnouet est ainsi devenu un « 512K puis un Mac Plus », tandis qu’Aldo1000 avait transformé son Macintosh SE « en SE/30 ». C’était une autre époque, que mike 2000 a traversé avec quelques-unes des machines les plus emblématiques du catalogue de la firme de Cupertino :

Mon premier Mac(intosh) avec lequel on a lancé la révolution des métiers de l’édition (PAO) chez Hachette au milieu des années 80. Puis au fil des évolutions : le SE/30, le Mac IIcx, Le Power Mac G4, Power Mac G5… avec de grands écrans N&B puis couleur… pour terminer avec les iMac 24 et 27 pouces (super machine et bien plus légère !).

Une époque révolue, comme celle où le PowerBook G3 était un sommet d’élégance en même temps qu’une merveille de modularité, qui a motivé McBookWallstreet à s’inscrire sur nos forums pour en chanter les louanges :

J’ai kiffé mon PowerBook G3 Series Wallstreet (modèle de 1998) pour son design magnifique, son écran, son clavier, sa connectivité. Sa réparabilité et ses possibilités d’évolution aussi (Apple n’avait pas commencé à tout verrouiller comme des chiens, à l’époque). C’est celui qui me vient en premier à l’esprit, alors que j’ai débuté il y a 33 ans avec un Mac Plus et que je travaille au quotidien sur Mac depuis. J’ai eu également un Classic II (modèle de 1991), un PowerBook 1400cs (modèle de 1997), un iBook G4 (modèle de 2003), un MacBook polycarbonate (le dernier MacBook avec le design original, en 2009), un MacBook Pro Retina (modèle de 2014) qui fonctionne toujours parfaitement.

Ces machines qui tiennent plus des années 1990, celles de la descente aux enfers d’Apple, mais aussi d’une inventivité folle, que des années 2000, celle du comeback de la firme de Cupertino, mais aussi d’une réécriture de l’histoire, sont souvent oubliées. JB fait bien de rappeler « ses baies d’extensions disquettes, ZIP, CD voire double batteries, à l’époque où les PC ne tenaient pas la moitié de la charge d’une seule » qui font dire à Gorvirat qu’il s’agit du « portable le plus abouti d’Apple ». Charled rapporte une anecdote qui résume bien l’ambiance au sein de la « communauté » à l’époque :

Mon Mac préféré ? Par nostalgie, le premier : un Mac Classic sur lequel j’ai tellement appris… Mais plus probablement mon PowerBook Lombard, premier portable que j’ai pu m’acheter (après avoir tellement rêvé à un PowerBook Duo). Anecdote : il a correspondu à l’arrivée de Mac OS X dont j’avais acheté la bêta à Apple Expo (encore au CNIT…). Bêta que j’ai eu un mal fou à installer puis à utiliser, car elle freezait sans cesse. Je mettais ça sur le compte de l’état de bêta… jusqu’à ce que je croise Guillaume Gete de passage à Marseille. Il avait un PowerBook Lombard aussi, mais le modèle au-dessus. Comme les processeurs étaient sur des cartes filles, on a pu mettre le sien dans ma machine et elle a fonctionné. Il m’a alors expliqué qu’il y a avait un bug reconnu sur mon modèle et m’a permis d’obtenir une prise en charge SAV malgré la garantie expirée. Encore merci Guillaume !

Essayez de faire ça avec un MacBook Pro M3 ! Les propriétaires de stations de travail regrettent tout particulièrement la disparition des possibilités d’évolutivité. Ainsi starsk, qui a possédé un PC entre son PowerMac G3 « bleu et blanc » et son Mac Pro de 2007, hésite à passer au Mac Studio :

Aujourd’hui mon Mac préféré est son successeur, j’ai nommé le Mac Pro 2010 5,1. Une formidable machine, bidouillable, upgradable, increvable, c’est-à-dire une machine ouverte qui est l’exact inverse des Macs actuels complètement fermés. J’ai acheté ce formidable MacPro en 2011 sur le refurb d’Apple pour la somme de 3000 €. Aujourd’hui, je m’en sers encore quotidiennement, sur Monterey ou Windows, grâce à OpenCore. J’ai upgradé la RAM, la carte graphique est une Radeon RX 6600XT, j’ai des disques SSD NVMe et des disques durs en interne… Je peux changer les composants à ma guise, et pourtant c’est un Mac. Certes il prend de l’âge, mais il est encore pleinement fonctionnel, et surtout, il fait ce que je lui demande : retouche photo, montage 1080p/4K, jeux… Jamais je n’aurais gardé un ordinateur aussi longtemps. C’est tout bonnement incroyable. Et quelle stabilité/solidité ! Et Multiboot avec ça !

Reste que les machines à puce Apple ont déjà trouvé leur place au panthéon de nombre d’entre vous, peut-être moins sur leurs propres mérites qu’en comparaison des modèles qu’elles remplacent. « J’ai la chance de n’avoir détesté aucun de mes Mac », dit Wip, « mais j’ai évité d’en acheter entre 2010 et 2022 ». « Je n’ai détesté aucun Mac », dit aussi GPV, « car je n’en ai pas acheté de 2014 à 2023 ». Les machines portables à clavier papillon n’ont pas laissé un souvenir impérissable, ou alors un souvenir désagréable, comme celui que convoque huexley :

J’ai des Macs depuis bientôt 30 ans, mais pour le coup c’est récemment que le grand écart a été le plus grand… Je suis passé d’un MacBook Pro 15" avec Touch Bar qui est de LOIN le Mac que j’ai le plus détesté à un M1 Max qui est de loin celui que je préfère.

J’ai troqué une Touch Bar inutile qui m’a fait des centaines de ESC accidentel (repos du petit doigt et hop), une machine qui faisait un bruit d’hélicoptère, avec une autonomie désastreuse, unclaaaavier papillonaaaffreux, une connectique pauvre, sans parler d’une chauffe digne de l’enfer par un Mac qui est un vrai sans faute ou presque pour moi. Du HDMI, il est très puissant tout en restant discret, grosse autonomie, un vrai clavier qui fonctionne. Petit bémol sur le « notch », mais je n’y pense jamais au final, j’ai un vrai plaisir avec ce Mac.

En cherchant, on trouve pourtant des personnes pour défendre ces machines que d’autres préfèreraient oublier, comme Zorglub38 :

Mon Mac préfèré est le MacBook Pro 15” fin 2016. Il succédait à un MacBook Air 13” 2011 et un MacBook 13” 2013. J’ai adoré son clavier et son look. Il fonctionne toujours malgré sa batterie fatiguée et c’est mon fils qui l’utilise. Il a un Boot Camp Windows 10, ce qui est bien pratique pour les jeux. La Touch Bar est pratique pour les actions courantes. Actuellement j’ai un MacBook Air 15” 2023 qui me satisfait également et macOS tourne de façon impeccable. Seul regret, ne pas pouvoir utiliser Boot Camp.

Biking Dutch Man rend au MacBook Air 11” la place qui lui est due : « le même avec un écran bord à bord dedans et un M2, 24 Go de RAM et 2 To de SSD serait pour moi la meilleure machine principale et portable. » Le MacBook 12”, son successeur spirituel, avait beaucoup souffert du manque de puissance des processeurs Intel Core M et de fiabilité du clavier papillon, mais man 0 s’en souvient avec une certaine affection :

Un Mac que j’ai adoré, c’est le MacBook 12” Retina de 2015… C’était une super machine, petite, d’une finesse incroyable, pratique à transporter (moins de 1 kg), avec un écran magnifique, silencieuse, elle étrennait un clavier (le clavier papillon) que je trouvais très sympathique à la frappe ainsi qu’au son, mais qui malheureusement — et c’est bien connu — avait des défauts… Il se grippait à la moindre poussière, mais moi je n’ai pas eu ce problème. Le réel problème de ce Mac, c’était la puissance, l’absence de ventilateur — agréable à l’oreille — nécessitait à cause des contraintes thermiques la présence de puce Intel Core M vraiment pas puissante. Ceci dit, pour une utilisation bureautique standard, cette puce pouvait suffire… mais pas plus. Enfin le fait que son port soit unique (c’était le premier port USB C de toute la gamme Apple !) était limitant !!! Cela faisait qu’un hub USB-C était nécessaire, ce qui, pour une machine ultra transportable, était contraignant !

C’est une machine qu’un bon nombre d’entre nous aurait aimé vouloir aimer, mais a finalement détesté. « Chez moi, on est plutôt dans l’amour-haine », dit hugome au sujet d’une autre machine controversée, le Power Mac G4 Cube. « Mon Mac préféré a commencé par être mon plus détesté », ajoute Celeri au sujet du PowerMac G4 MDD :

J’avais déjà manipulé plusieurs Mac auparavant, mais j’ai pu me payer moi-même, avec mon premier salaire, un G4 MDD 2×867 MHz. Une très bonne machine, si on met de côté son côté extrêmement bruyant : il n’a pas été surnommé « Wind Tunnel » pour rien… C’est un des rares modèles pour lesquels Apple a officiellement reconnu le défaut de conception, mais à sa manière : grands seigneurs, ils ont proposé un kit de résolution du problème pour la bagatelle de 120 euros ! Certains se souviennent peut-être de cette histoire ?

En tout cas c’était donc plutôt mal parti avec cette machine, mais paradoxalement, ça a été le départ d’une période pleine de bidouilles avec cette machine, dont j’ai progressivement changé plusieurs fois tout le système de ventilation, je passais beaucoup de temps à tester toutes les configurations possibles en achetant des ventilateurs chez des vendeurs de pièces pour PC, et à la fin j’étais arrivé à le rendre quasi-silencieux, même en pleine activité. J’ai également pu remplacer ses CPU par des modèles 1,42 GHz, avec le radiateur en cuivre qui allait avec, la RAM, le stockage, ainsi que la carte graphique que j’avais remplacée par une ATI Radeon 9600 Pro provenant d’un G5 (AGP 8x), mais qui avait été flashée pour passer en AGP 4x. Tout ça avait permis de booster énormément cette machine et j’étais très fier du résultat. Précisons que cette machine était un vrai rêve à bidouiller, dans la mesure où elle s’ouvrait très facilement sur le côté : c’était vraiment une machine pour Power User !

Le modérateur des rubriques d’expression de nos forums, aCLR, auquel on pardonnera (non) d’avoir fait un détour par Windows, raconte l’histoire d’une frustration, « tout ça uniquement parce qu’il fallait en détester un » :

Si je devais en détester un, on retournerait en 1999 et sa nouveauté de l’époque, l’iMac G3. Non pas pour son design, son écran couleur, son système d’exploitation ou sa souris ronde, non, uniquement pour les conditions et l’endroit où je devais l’utiliser… La Poste ! Hé hé. L’administration publique française chargée du courrier postal voyait dans le World Wide Web une occasion de promouvoir son client de messagerie, laposte.net. Du coup les bureaux de poste s’étaient enrichis d’un espace numérique. Un siège de bureau et un plateau sur lequel trônait ce tout-en-un flambant neuf, par ailleurs digne héritier de celui sur lequel je me faisais la main.

Seulement là, moyennant quelques francs de l’heure, je surfais accompagné d’un(e) préposé(e) à l’apprentissage du webmail. Autant dire que mon identifiant et mon mot de passe n’ont pas survécu au temps d’écran passé devant. Entre l’attente que le poste soit libre, les horaires d’ouvertures du bureau, les regards en coin des gens dans la file d’attente, l’impossibilité de sauvegarder ces recherches sur disquette, l’obligation de passer par une impression papier forcément payante et finalement l’abandon précoce du service… J’ai détesté les conditions d’utilisations de cet iMac G3.

La vraie surprise de cet appel à témoins est venue des Performa/LC des années 1990, qui ne sont pas universellement détestés. Ces machines conçues pour concurrencer les PC en forme de « boite beige » n’ont pas laissé une trace indélébile dans l’histoire d’Apple, mais ont leurs amateurs. « Difficile de choisir entre le Performa 650 », confie ainsi pocketalex, et « le MacBook Pro 14" M3 Max (quasi) full options, la machine la plus puissante et la plus efficace pour le taf qu’il m’ait été donné d’avoir ».

La diversité des avis correspond à la diversité des 44 modèles commercialisés en moins de quatre ans, chacun avec plusieurs configurations et souvent plusieurs noms. « Le LC premier du nom était une "bouse" par rapport à ce qui existait à l’époque », rappelle Pierre-Olivier, alors que « le LC 475 était une excellente machine », notamment saluée par Alias. Cela dit, la même machine peut avoir laissé une impression très différente. Oizo ne regrette pas le PowerMac 5200, le premier modèle à puce Power PC :

Ah ce 5200, je l’aurais certainement plus aimé si je n’avais pas eu ces soucis d’image avec et cette qualité globale moyenne. C’était le pire Mac que j’ai eu, mais je l’ai aimé quand même. J’ai voulu changer le lecteur CD je me suis retrouvé avec les ergots plastiques fendus de la façade en main. Après l’évolution était pratique oui, la carte mère qui sort comme un tiroir, la possibilité de la changer en un clin d’œil, je me rappelle avoir testé de mettre celle d’un Performa 5300 dessus, ça a fonctionné.

Ça ne m’a pas empêché d’avoir passé de très nombreuses heures dessus et d’avoir eu du plaisir à l’utiliser. J’avais aussi le graveur de CD, carte d’acquisition vidéo, carte TV, carte Ethernet. Il y en avait des possibilités.

Gwen en garde un meilleur souvenir :

Je suis étonné de voir tous ces contributeurs qui détestent le 5200. Ce fut mon troisième Mac et je l’ai pour ma part beaucoup aimé. Il était, pour moi, l’évolution naturelle, tout-en-un du premier Mac et la préfiguration de ce que serait l’iMac. Il avait pas mal de possibilités d’extension, je l’avais gonflé en RAM et mis une carte vidéo dedans pour numériser mes LaserDisc. J’ai débuté Photoshop dessus ainsi que XPress il me semble. Quoique pour ce dernier c’était peut-être avant. J’avais rajouté un graveur externe, une tablette graphique A6 et bien sûr il pouvait se rendre sur internet, j’ai d’ailleurs commencé chez Compuserve avec lui.

Bref, j’en garde un excellent souvenir, car c’était une machine facilement utilisable, transportable et extensible. Tout ce que représentait Apple pour moi, loin des PC pleins de câbles et impossibles à déplacer facilement. Ce n’était pas le plus puissant des Mac, mais sa facilité d’utilisation changeait tout.

Le rêve des uns est le cauchemar des autres, on devrait toujours s’en souvenir avant de commencer à creuser des tranchées dans les commentaires. Sauf s’il s’agit de pilonner ceux qui citent leur Apple II, bien avant le Mac donc, et surtout ces Mac qui n’étaient pas des Mac ! Waterfront prend le risque d’avouer son amour du PowerTower Pro 225, un vulgaire clone, quand ioda60 mentionne « un Atari 512 boosté en 1024 avec une copie de la PRAM du premier Macintosh ». La palme — et le dernier mot — revient toutefois à guibrush :

Le Mac que j’ai le plus aimé, et de loin, ce n’était pas un Mac. C’était Shapeshifter sur mon Amiga 4000 Tower. L’architecture du Mac étant en fait très simple, l’Amiga avait tout ce qu’il fallait pour exécuter virtuellement Mac OS 7 ou 8. Il fallait juste avoir une carte graphique et une carte accélératrice. Comme j’avais un 060 et une PicassoIV, j’avais un Mac qui tournait plus vite que n’importe quel Mac 68K et un affichage en 1 024 × 768. Ça me permettait de combler les manques logiciels de l’Amiga, car ainsi je pouvais jouer à Doom, Sim City 2000, et surtout aller sur le web avec Netscape, car les browsers Amiga étaient une catastrophe. Le mieux, c’est que Mac OS tournait en multitâches avec AmigaOS et qu’on pouvait échanger des données entre les deux environnements en un seul clic. C’était le bon temps.

Pas sûr qu’on pourra dire la même chose dans quarante ans.

Source : Image de une : Anthony Nelzin-Santos/MacGeneration.

Rejoignez le Club iGen

Soutenez le travail d'une rédaction indépendante.

Rejoignez la plus grande communauté Apple francophone !

S'abonner